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2. Liga allemande : premier bilan à la trêve : Sankt Pauli, Leipzig... (1/3)

Début du tour d'horizon du début de saison dans l'antichambre de l'élite du football allemand. On navigue de Bochum à Sankt Pauli en passant par Freiburg, Heidenheim, Leipzig et Kaiserslautern. 

Auteur : Polo Breitner le 6 Sept 2015

 

 

"So schwer, so offen, so unklar" (si difficile, si ouverte, si complexe)! C’est ainsi que le magazine sportif de référence Kicker titrait pour son numéro spécial de début de saison. De son coté, le plus polémique Sport Bild préférait l’intitulé: "Une Bundesliga light" avec un chapô expliquant que "le championnat n’avait jamais été d’une densité aussi importante". Treize anciens pensionnaires de l’élite y sont représentés.

 

 

1. Verbeek : « Si tu es heureux dans ton mariage, tu ne recherches pas une nouvelle femme » (cinq fois la même composition de départ)

Le VfL Bochum n’est pas riche, loin de là, les fonds propres sont négatifs tout comme, régulièrement, les résultats financiers. Un problème chronique dans les structures associatives. La solution pour pallier ce déficit et rester "indépendant" – l’endettement – est obligatoire, mais aussi son corollaire: la restructuration! La maîtrise des coûts est de rigueur; tout cela symbolisé par des transferts de joueurs en fin de contrat ou bien des prêts. Mais avec peu ou prou 25 millions d’euros de budget prévisionnel, le club de la Ruhr est dans la moyenne de ses comparses de 2. Liga: l’objectif finalement est de ne pas descendre au risque de vraiment couler. C’est difficile à accepter pour un Verein qui affiche au compteur trente-quatre saisons parmi l’élite et une treizième place symbolique depuis la création de la Bundesliga.

 

Aussi, ne boudons pas notre plaisir avec le jeu proposé par le VfL dont le chef d’œuvre fut la belle victoire (3-1), le 15 août dernier, à Fribourg, une terre ennemie si l’on s’arrête à l’animosité acide entre les deux coaches Streich et Verbeek. Une relation quasiment "bestiale" laquelle date du passage raté du Néerlandais au FC Nuremberg, lors de la saison 2013/14 à l’étage supérieur.

 

Mais ne nous emballons pas, malgré l'un des plus beaux départs de l’histoire du club. Certes, le buteur Terrode a repris ses bonnes habitudes et claque – il figure comme un candidat naturel à plusieurs titres individuels. Certes, l’attaquant de soutien Haberer (vingt-et-un ans, prêté par Hoffenheim) a réussi une parfaite acclimatation. Certes, le onze de départ s’appuie sur des joueurs aguerris aux joutes de la 2. Liga, comme le Français Losilla, dont certains ont déjà connu l’élite allemande, mais le VfL Bochum est aussi un spécialiste des débuts canon avant de s’écrouler. L’exercice précédent, sous les ordres du mythique "der Retter" (le Sauveur) Peter Neururer, ce fut déjà le cas avec une place de leader après six journées et sept rencontres sans connaitre la défaite. En 2013/14, les Bochumer ont fini au-dessus de la ligne de flottaison, tandis que le sauvetage de la relégation en 3. Liga, en 2012/13, et les quatre victoires consécutives en fin de mandat sont encore dans toutes les mémoires locales. On a cependant envie d’y croire…une nouvelle fois.

 

 

 

2. Streich : « Nous voulons jouer à l’étage supérieur mais nous savons qu’une douzaine d’équipes peuvent monter »

Cela ressemble clairement à de la langue de bois mais à y regarder de plus près, les récents relégués ont souvent eu beaucoup de soucis pour rejoindre immédiatement la Bundesliga. Pourtant, c’est une saison comme les autres pour les Freiburger: "Nous n’allons pas changer notre concept ni de direction", affirme le coach avant d’ajouter "nous allons retourner en Bundesliga et jouer au football de telle façon que les habitants puissent continuer à se réjouir". De sages paroles pour les Brésiliens du Breisgau confirmées par la déculottée (6-3) infligée à un autre candidat déclaré, le FC Nuremberg, dès l’ouverture du championnat.

 

Petersen est déjà (avec Terrode) en tête des buteurs, le 4-4-1-1 est toujours de mise. L’attaquant de soutien Mehmedi est parti à Leverkusen? Pas grave, son remplaçant naturel des dernières saisons était déjà prêt: Philipp, vingt-et-un ans. Le Français Schmid s’est envolé vers le TSG 1899 Hoffenheim? Aucun problème, le jeune Grifo – proposé à un club de L1 – fait le voyage inverse et montre tout l’étendue de son talent. Le milieu relayeur Darida a signé au Hertha Berlin? L’international albanais Abrashi, en provenance du GC Zurich, était planifié depuis longtemps. Cerise sur le gâteau, l’arrière gauche Günter, formé au club, a déjà connu les joies de la sélection allemande. Sur le papier, l’équipe est moins forte que l’année dernière mais le système, lui, n’a pas pris une ride. Le SC Freiburg a été l’un des premiers clubs allemands à se positionner ouvertement comme club formateur. C’était à la fin des années 1990. Ils étaient six professionnels sur le terrain, vendredi, pour la large victoire contre Sandhausen (4-1).

 

Reste le calendrier, si les Freiburger ont fait le plein contre des supposés gros (FC Nürnberg, Fortuna Düsseldorf), ce dernier propose deux prochains déplacements risqués dès la reprise à Kaiserslautern puis à Leipzig pour le compte de la huitième journée. Nul doute que le SCF aura coché les dates des rencontres.

 

 

3. Schmidt : « Je voudrais devenir le Volker Finke d’Heidenheim »

C’est l’histoire toute simple d’un petit club allemand, le FC Heidenheim, dans une petite ville de province qui a préféré construire sur la durée en monopolisant les forces locales. En extrapolant, c’est l’histoire du capitalisme rhénan, cher au défunt Michel Albert, qui se joue dans le Land du Bade-Wurtemberg. Un coach, Frank Schmidt, né à quelques encablures du stade, lequel a prolongé son bail commencé en 2007 jusqu’en 2020. Il a connu son heure de gloire en participant, en 2013, avec d’autres entraîneurs dont Jürgen Klopp à un film documentaire d’Aljoscha Pause encensé par la critique: Trainer !

 

Une stabilité de tous les instants dans l’organigramme, une enceinte qui passe de 13.000 à 15.000 places pour répondre aux critères de la seconde division et donc un épanouissement sportif avec cette deuxième année chez les professionnels. Mieux encore, l’évolution économique suit le mouvement: 8 millions d’euros en 3. Liga puis, environ, 15 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’étage supérieur: "Une somme conséquente lorsque nous nous retournons et regardons d’où nous venons", affirme le gérant Holger Sanwald. Et cette croissance devrait continuer avec un maintien tranquille en 2014-2015 puis la vente pour deux millions d’euros de son attaquant vedette, Niederlechner, à Mayence. Une première!

 

L’hommage du coach à Volker Finke, le "bâtisseur" de Fribourg, raisonne comme une philosophie de jeu. La formation sera le leitmotiv et le slogan "ne jamais rester immobile" sera de sortie. Les investissements dans la pierre se succèdent.

 

Sur le terrain, le FCH n’a rien d’un foudre de guerre, le Teamgeist (l’esprit d’équipe) compense la perte du buteur providentiel de l’exercice passé. Le milieu défensif Theuerkauf débarque même de Brunswick pour solidifier l’affaire. À la rigueur, faire le spectacle n’est pas la priorité pour un club dont l’objectif reste le maintien. La victoire (3-1) contre Kaiserslautern en mode open bar est donc à relativiser, tout comme la place sur le podium: merci au gardien des Roten Teufel!

 

 

4. Lienen : « C’est une véritable forteresse » (à propos de la nouvelle configuration du Millerntor)

Quel est le véritable objectif de Sankt Pauli, ce Verein qui ne fait rien comme tout le monde? En haut lieu, on souhaite "une place dans le Top 25" dans le football allemand tandis que le coach parle de "consolidation" et ne souhaite "pas vivre la même saison que celle de l’année dernière". De quelle Totenkopf (tête de mort) parle-t-on d’ailleurs? Celle qui domina durant les quarante-cinq premières minutes le Borussia Mönchengladbach en coupe d’Allemagne ou bien celle qui s’écroula en seconde période (1-4)? Celle transcendée qui l’emporte (1-0) dans l’antre du RB Leipzig, ou bien celle coupable d’une inutile défaite contre le FSV Frankfurt (0-1)?

 

Depuis le début de saison, Sankt Pauli alterne le chaud et le froid à l’image des polémiques: le club n’hésite pas à enlever le logo de Leipzig avant l’opposition mais vend Halsenberg – contre une coquette somme – au Grand Satan Red Bull. Les bons comptes font les bons ennemis! Au passage, l’alternatif Verein d’Hambourg a bien compris, depuis quelques temps, qu’il vaut mieux sortir un plus qu’un moins en comptabilité. Il devient un modèle de gestion au point que certaines voix discordantes critiquent le désormais Kultiger Kommerz Klub.

 

L’effectif est de qualité mais l’animation offensive pêche toujours. Personne n’a remplacé Ginczek, dix-huit buts en 2012/13. Une révélation cependant, Rzatkowski, vingt-cinq ans. Le milieu offensif repositionné en relayeur brille de mille feux: appelez-le "Schatti" ou bien "Ratsche". La rencontre contre Greuther Fürth (3-2) est l’une des plus belles depuis la reprise. Petit souci tout de même, le calendrier: excepté le RB Leipzig, "Pauli" n’a rencontré aucun gros et à force de jouer les Robins des bois contre les petites équipes…

 

 

5. Rangnick : « Ce serait un peu mieux pour le RB Leipzig si je ne m’occupais que du développement structurel du club »

Archis favoris pour la montée en Bundesliga, les Roten Bullen peinent à produire un jeu plaisant et seules les qualités individuelles des joueurs permettent d’être optimiste. La volonté aussi lorsque l’on observe le refus de s’incliner face à l’Union Berlin ce week-end (1-1). Si Selke a réussi son acclimatation, Poulsen est aux abonnés absents et régulièrement mis sur le banc ou remplacé. La divine Mammon a des problèmes d’intendance et cela se voit sur le terrain. Rangnick cherche encore son onze-type, ses "4 Fantastischen" de devant mais aussi son "4 Erkette" (chaînon de 4) de derrière. La qualification sur tapis vert en DFB-Pokal, après l’arrêt du match face à Osnabrück, club de 3. Liga, alors que le RBL était mené au score, grâce à un crétin qui a envoyé un briquet sur la tête de l’arbitre, n’a pas servi d’avertissement.

 

Seul point positif – et c’est important pour l’ex RDA – le public semble répondre présent au Red Bull Arena avec près de 35.000 spectateurs de moyenne, bien plus que les 25.000 sans saveur de l’exercice passé. Le chiffre le plus élevé de 2. Liga devant un quatuor composé de Kaiserslautern, Nuremberg, Sankt Pauli et Düsseldorf, tournant environ à 30.000 places occupées. Autre phénomène classique, les Roten Bullen, souvent conspués dans les tribunes, remplissent les stades à l’extérieur où l’on attend un exploit des locaux chauffés à blanc.

 

 

6. Runjaic : « C’est comme si Daniel (Halfar) n’était jamais parti »

Troisième en 2012/13, battu logiquement en barrages par Hoffenheim, quatrième les deux saisons suivantes, le FC Kaiserslautern flirte avec la remontée dans l’élite. L’exercice qui s’est écoulé semblait le bon puis les Roten Teufel se sont écroulés en s’inclinant successivement à Darmstadt (2-3), puis à l’antépénultième journée au Betzenberg contre Sankt Pauli (0-2); la seule défaite à domicile de la saison! "Le sprint final ne s’est pas passé comme nous l’avions imaginé", confirme le coach Runjaic.

 

Comment alors se relever de cette fatalité? D’autant plus que la défense centrale a plié les gaules, les espoirs Orban et Heintz sont maintenant respectivement à Leipzig et à Cologne. Les prêtés sont retournés chez eux: Stöger à Stuttgart (aujourd’hui à Paderborn), Younes à Mönchengladbach (transféré depuis à l’Ajax d’Amsterdam), Demirbay à Hambourg (prêté à nouveau à Düsseldorf), tout comme Zoller (Cologne). Pire, l’U21 Hofmann a filé à l’anglaise en Championship. Même des cadres tels Sippel ou Matmour ont mis les voiles. La raison principale de ces départs est toute simple, le FCK ne peut plus garder ses meilleurs joueurs, n’est plus compétitif et surtout sa situation financière continue d’être délicate. Il faut donc vendre. Plus personne ne croit aux contes de fées et aux "nous sommes indépendants et économiquement forts" servis par la direction lors des AGE annuels des dernières saisons. Le Mitglieder (socios) allemand sait lire un bilan et un compte de résultat et ce qu’il comprend surtout c’est que les capitaux propres sont négatifs et que l’endettement continue d’augmenter.

 

Malgré tout, avec 39 millions d’euros de recettes générées en 2013/14 et un léger gain de 165.000 euros, Kaiserslautern est un gros et vient, peut-être, de retrouver la confiance après un exercice 2012/13 décevant (CA: 33 millions d'euros, perte: 2 millions). Surtout, d’ici la fin de l’année, le département des joueurs licenciés (Lizenzspielerabteilung) va être détaché de l’association (mais toujours contrôlé par cette dernière), comme au FC Bayern par exemple. Un équivalent qui signifie, en général, que le Verein cherche des investisseurs et est disposé à vendre une partie de la société commerciale (à créer).

 

La reprise aoûtienne n’a rien changé: les coaches passent et le style de l’équipe reste solide. Un mot passe-partout mais qui explique clairement une situation, un manque de qualité aussi malgré l’arrivée de Ziegler (SC Paderborn) et surtout le retour d’Halfar (FC Cologne) au milieu. Depuis son intronisation à la tête du groupe professionnel, Runjaic a dirigé soixante-quatoze rencontres du FCK et ne s’est incliné qu’à seize reprises, obtenant même une demi-finale de coupe d’Allemagne en 2013/14 (ce qui relativise tout de suite le résultat financier boosté par les recettes issues de la juteuse compétition). Un bilan plus qu’honorable, extrêmement régulier. Cela confirme surtout que le quadruple champion de Bundesliga est toujours placé mais jamais gagnant! Vu le calendrier qui les attend, on sera vite fixé dès début octobre sur les ambitions des Roten Teufel.

 

2. Liga allemande : premier bilan à la trêve : Braunschweig, Nuremberg... (2/3)

 

Réactions

  • gurney le 07/09/2015 à 15h50
    Paul Breitner, LE Paul Breitner ?
    Ancien de l'after foot ?
    Dont le remplaçant est pas tip top? :(

  • Polo Breitner le 07/09/2015 à 15h55
    Bonjour Gurney,

    Oui. Mais je suis là incognito. Le + important, c'est le billet, s'il t'a plu ou dégoûté du Fussball.
    Et tu comprendras facilement devant ma gentillesse relationnelle bien connue que je ne dirais rien sur mon remplaçant ;-).

  • gurney le 07/09/2015 à 16h12
    Bonjour Polo,
    Ca marche. Ayant une femme à moitié allemande et dont la famille bavaroise m'a initié au Bayern, je vais lire ça avec intérêt (en espérant que ça me donne des clés pour chambrer) je lirai ça ce soir !

  • Polo Breitner le 07/09/2015 à 16h18
    Bismarck : "on ne peut pas être allemand et bavarois" ;-).

  • Polo Breitner le 07/09/2015 à 16h20
    Bismarck : "on ne peut pas être allemand et bavarois" ;-).

  • gurney le 07/09/2015 à 22h39
    Joli pavé en tout cas.
    Comment est diffusé cette liga 2 en allemagne ?
    C est moins marginal qu en France j imagine.
    Quand tu as 5 stades à 30.000 c est quand même qu il y a de la demande...
    J espère que sankt pauli pourra s en sortir. C est quand même un club à part, unique en Europe avec leur tête de mort façon Albator
    J avais pu les voir jouer à Munich. Ils avaient pris 3-0 mais le spectacle était dans leur bout de tribune.

  • Polo Breitner le 08/09/2015 à 05h13
    Et c'est que le début !

    Sky diffuse la 2. Liga. En plus, Sport1 a aussi le match du lundi soir.
    Concernant les résultats des rencontres, Sportschau sur ARD est irremplaçable.
    Mais, c'est incomparable avec la France. Déjà, on rigole...Quant au niveau moyen des équipes...

    "Pauli" a trouvé son modèle éco et c'est aussi très important. Ensuite sur le mythe de Saint Paul...il y aurait beaucoup à dire aujourd'hui.

La revue des Cahiers du football