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2000, le meilleur Euro de l’histoire

[rétro Euro 2000 • 1/5] Il y a vingt ans, la phase finale du onzième Championnat d’Europe, en Belgique et aux Pays Bas, fut passionnante de bout en bout. À ce jour, il n'a toujours pas été égalé. 

Auteur : Christophe Zemmour et Richard Coudrais le 17 Juin 2020

 

 

L’Euro 2000 fut la plus belle phase finale de championnat d’Europe de foot de l’histoire. Pas seulement parce qu’il s’est conclu par la victoire de l’équipe de France, et qu’il a prolongé pour deux années supplémentaires notre béatitude d’avoir la meilleure équipe du monde.

 

Ce championnat d’Europe, disputé entre deux millénaires et deux pays, a laissé un souvenir particulier à ceux qui l’ont suivi. Tout a contribué à la qualité du tournoi: les équipes présentes, sa formule, ses meilleurs joueurs, ses rencontres intenses et particulièrement dramatiques.

 

 

 


Plateau en argent

Le tournoi ne déplore qu'une seule absence majeure, celle de la Croatie, demi-finaliste de la précédente Coupe du monde. Pour le reste, l’Euro 2000 présente ce qui se fait de mieux à l’instant où il se déroule. Les quatorze meilleures nations d’Europe, réelles ou supposées, ont répondu présent.

 

Deux autres sont présentes pour faire le nombre. La Belgique, qualifiée en tant que nation co-organisatrice, mais qui peine à reconstruire une équipe nationale compétitive. Et la Slovénie, invitée surprise, vainqueur de l’Ukraine en barrage, et qui fait office de petit Poucet.

 

Trois sélections au moins débarquent avec l’une des meilleures générations de leur histoire: la France de Zidane, les Pays Bas de Bergkamp, le Portugal de Figo. La République tchèque n’est pas loin, même si le meilleur est à venir.

 

En revanche, l’Allemagne et l’Angleterre sont dans un creux générationnel, à l’instar de la Belgique. Les trois formations scandinaves se planteront également dans un bel ensemble. Toutes le paieront cash. Le tournoi était trop relevé pour laisser place à une surprise.

 


Générations en or

Il y a les joueurs eux-mêmes, ceux sans qui il n’est pas de grandes équipes. L’époustouflant Zinédine Zidane, cette fois, n’attend pas la finale pour faire parler sa classe. Thierry Henry, buteur mais aussi rageur, dans la lignée de sa totale explosion à Arsenal.

 

Le tentaculaire Patrick Vieira gagne ses galons de titulaire en bleu. Luis Figo, le galactique portugais, décrochera le Ballon d’Or à la fin de l’année. Le feu follet Nuno Gomes s'illustre par ses inspirations déroutantes, Alessandro Nesta et Francesco Totti sont affolants d’élégance.

 

Et puis, ce fut le dernier grand tournoi de Dennis Bergkamp, Peter Schmeichel, George Hagi, Dragan Stojkovic, Didier Deschamps, Laurent Blanc ou Pep Guardiola… Enfin, inconnu ou presque, l’Italien Francesco Toldo saisit la chance de sa vie et devient le gardien le plus remarquable du tournoi.

 

 

 


Formule magique

Seize équipes sur la ligne de départ, c’est le chiffre parfait d’une phase finale. Trente et une rencontres, un premier tour relevé, une formule carrée et claire, sans qualifications de rattrapage.

 

Ce n’est pas pour rien que la Coupe du monde a gagné ses lettres de noblesse en disputant des tournois à seize équipes pendant cinquante ans…

 

Le championnat d’Europe a atteint ce chiffre à l’occasion de sa dixième édition, en 1996 en Angleterre. Un élargissement qui a immédiatement porté ses fruits, donnant un tournoi de valeur.

 

Il est vraiment dommage que, dès 2016, l’Europe ait abandonné sa formule à seize pour passer à vingt-quatre équipes, soit la moitié des nations présentes sur le continent. La plupart des grandes épreuves de sélections élargissent leur plateau, sans réel bonus sur le plan sportif – au contraire.

 


Matches parfaits

Si ce tournoi est resté à ce point dans les mémoires, c'est avant tout pour ses rencontres aux scénarios renversants.

 

On se souvient particulièrement d’Angleterre-Portugal, le 12 juin à Eindhoven. Les Anglais mènent 2-0 par la grâce d’un David Beckham inspiré avant que Luis Figo, d’un but extraordinaire qui nettoie la lucarne de David Seaman, ne sonne la révolte et permette au Portugal de l’emporter 3-2.

 

On se souvient de Yougoslavie-Slovénie, le 13 juin à Charleroi. Les Slovènes de Zahovic créent une énorme surprise en menant 3-0. On mise alors sur un écroulement complet des Yougoslaves, notamment quand Siniša Mihajlovic se fait expulser. Et pourtant à dix contre onze, les derniers vont refaire leur retard en moins de six minutes.

 

On se souvent d’Angleterre-Roumanie, le 20 juin à Charleroi. La sélection anglaise mène au score, alors qu'un match nul la qualifie pour le second tour. Avant de prendre un but, puis de concéder bêtement un penalty à la dernière minute.

 

On se souvient de Yougoslavie-Espagne, le 21 juin à Bruges. Chacune des équipes a semblé prendre le large et ne jamais vouloir s’arrêter de jouer, deux buts étant inscrits au cours des arrêts de jeu, permettant à la Roja d’arracher un 4-3 inespéré.

 

On se souvient de Pays-Bas-France, un des rares matches sans enjeu et pourtant disputé avec une intensité remarquable, sans doute parce que les deux équipes pensaient se retrouver en finale.

 

On se souvient de la démonstration néerlandaise en quart de finale, les Oranje l’emportant 6-1 face à la Yougoslavie, avec notamment un Patrick Kluivert insaisissable.

 

 

 


Derniers tours de légende

On se souvient de France-Espagne, le coup franc de Zinédine Zidane en pleine lucarne, Pedro Munitis qui martyrise Lilian Thuram, Patrick Vieira qui écrase ses adversaires par sa puissance, Djorkaeff qui explose la lucarne de Santiago Cañizares et "vaudouise" un Raúl qui quille son penalty.

 

On se souvient de Portugal-France, Nuno Gomes qui méduse Didier Deschamps et Fabien Barthez, Zinédine Zidane éblouissant, un final dramatique digne d’une tragédie.

 

On se souvient de Pays-Bas-Italie, une histoire de pénos ratés, d’un mur nommé Francesco Toldo et d’une panenka folle de Francesco Totti.

 

Enfin, comment oublier cette finale France-Italie d’un niveau technique remarquable? Alessandro Del Piero mange la feuille de match, Sylvain Wiltord signe un miracle, et David Trezeguet plie l'affaire d'un but légendaire.

 

Vingt ans plus tard, sevrés de football, on se souvient de l’Euro 2000 comme du plus beau de l’histoire.

 

2000, le meilleur Euro de l’histoire
Toldo 2000, un Euro pour la vie
Figo 2000, la lucarne d’or
Totti 2000, le grand numéro
Comment finir un match de coupe ?

 

 

 

Réactions

  • Kireg le 18/06/2020 à 16h44
    Merci pour cette belle serie a venir !

    Je me souviens d'Eurosport qui diffusait des resumes et des extraits de matches toute la nuit sur un fond musical "Natural Blues" de Moby.

    On etait jeunes et c'etait bien.

  • Citron Merengue le 18/06/2020 à 17h01
    Ah ouais. J'étais jeune, et j'ai tellement adoré cet Euro...

    Hormis les Bleus, j'ai surtout le souvenir ce cet Espagne - Yougoslavie qui finit je crois sur un but dans les arrêts de jeux d'Alfonso qui qualifie miraculeusement les espagnols, et de cette demie Pays Bas - Italie tellement intense.

    Mais c'est quand même surtout cette aventure bleue que je retiens. j'ai un souvenir précis de là où j'ai vécu ces trois matches de phase éliminatoire des Bleus. 3 matches ultra tendus, trois fins de match d'antologie, entre ce péno absurde sifflé par Colina et cette frappe invraisemblable de Raul, cette main d'Abel Xavier et le pétage de plombs portugais qui s'en suivit...

    Et cette finale qui restera pour moi le shoot d'émotions le plus intense que j'aurais vécu devant un match des Bleus.
    J'ai ce souvenir d'une finale visionnée à 20 copains dans une salle télé de 10 m2, cette tentation d'éteindre la télé en entrant dans le temps additionnel tellement ça nous faisait mal de voir les italiens fêter leur victoire (c'est dire si 2006 fut douloureux...), cette folie qui explose 5 secondes après avoir vu le ballon frôler le gant de Toldo et entrer dans les buts, puis ce sentiment que le meilleur était à venir, en attendant tranquillou la frapasse de Trezeguet... Puis la fête sur les Champs, paradoxalement beaucoup moins bonne enfant que celle de 98.

    Il reste effectivement de cet Euro la sensation que c'était un tournoi très exigeant, avec uniquement des équipes au top dès le 1er tour. Quasiment tous les groupes étaient des groupes de la mort. Surtout le nôtre je crois me souvenir. Notre seul match facile et survolé aura finalement été France - Danemark. Bref, l'impression à l'époque que sortir des poules à l'Euro était bien plus dur qu'en Coupe du Monde.

  • RabbiJacob le 18/06/2020 à 18h30
    J'avais zappé que la sélection de Yougoslavie existait encore sous cette appellation en 2000. J'étais à deux doigts de crier à l'erreur avant de vérifier.

  • FPZ le 19/06/2020 à 00h44
    C'était "Serbie et Monténégro" jusqu'à l'indépendance du Monténégro, non ?

  • L'amour Durix le 19/06/2020 à 07h40
    Le nom de Yougoslavie est abandonné le 4 février 2003 au profit de la communauté d'États de Serbie et du Monténégro.
    Ne me remerciez pas, remerciez Wikipedia.

    Et sinon cet euro 2000, c'était bieng.

  • Le Pobga du Coman le 19/06/2020 à 09h27
    Très bel article, au niveau de cet euro.

  • kinilécho le 19/06/2020 à 10h17
    Chouette article, belle madeleine.
    Comme dit par ailleurs, la france aura gagné la premières et dernières cdm à 32, et le plus bel euro à 16...
    Et dire qu'à l'époque je croyais ces formules magiques complètement immuables! Rendez-les nous !

  • Hydresec le 19/06/2020 à 10h26
    Je l'avoue piteusement, j'avais complètement oublié la présence de la Slovénie dans ce tournoi. Merci à l'auteur d'avoir rafraîchi ma mémoire défaillante et donné envie de me replonger dans ce tournoi hors normes. Dans la série "je me souviens", il y a aussi le 3-0 encaissé par une Mannschaft dépassée - phénomène rarissime - face à l'équipe B du Portugal déjà qualifiée. J'ai lu que ce tournoi était considéré en Allemagne comme le pire de l'histoire de la Mannschaft. Une raison supplémentaire d'en faire une référence.

  • Toto le Zéro le 19/06/2020 à 10h51
    Euro magnifique vécu en fin d'année Erasmus en Angleterre. Les Anglais TRES revanchard dans leur match de poule contre l'Allemagne (depuis leur demie en 1996 amèrement perdu aux TAB contre eux) : il n'aurait pas été bon être Allemand dans le Pub où j'ai vu le match, et si l'on ne se réjouissait pas du but Anglais durant ce match, on était forcément suspect.
    France Portugal, le jour de mon anniversaire... en plus, pour moi grand supporter des Bleus mais dont les parents viennent de Lusitanie.
    France Italie, rien à dire de plus du miracle signé Wiltord sur un long dégagement de Barthez et tête de XIII.
    Bref, un bien bel Euro latin et des Oranje amers

  • Toto le Zéro le 19/06/2020 à 10h54
    Le but de Wiltord... tiens, dans mes souvenirs, il va célébrer le but vers les tribunes et l'on voit un supporter Bleu à quelques mètres en face de lui le prendre en photo à cet instant précis. La photo magnifique que ça doit être

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