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Ashley Cole, la mauvaise réputation

When Saturday Comes – Malgré plus de cent sélections en équipe d'Angleterre et une vitrine pleine de trophées, l'arrière gauche, injustement mésestimé, n'a jamais pu se débarrasser de son image de mercenaire.

Auteur : Sean Cole le 28 Mars 2019

 


Extrait du numéro 384 de
When Saturday Comes. Titre original : "Cole undermining", traduction Toto le Zéro.

 

* * *

 

En signant un contrat court avec Derby County, Ashley Cole a retrouvé cet hiver les terrains anglais, cinq ans après avoir été libéré par LA Galaxy. Celui qui s'est curieusement senti sans attaches et peu apprécié durant sa carrière a confirmé qu'à trente-huit ans, ce serait la dernière étape avant la retraite.

 

De tous les joueurs de cette fameuse "génération dorée" tant vantée et, par conséquent, tant moquée, Ashley Cole fut sans doute le seul à justifier sa réputation. Pendant de nombreuses années, à Arsenal et Chelsea, il a pu prouver qu'il était l'un des meilleurs arrières gauche du monde. Si Frank Lampard, Steven Gerrard et Wayne Rooney furent parfois surcotés, Cole fut assurément sous-estimé.

 

 

Entre indifférence et hostilité

Les raisons en sont multiples, mais on peut rapprocher son cas de celui de Raheem Sterling. Tous deux sont d’excellents joueurs noirs ayant grandi à Londres, ont été qualifiés de cupides et irresponsables dès leur plus jeune âge. L’un et l’autre ont admis y avoir eux-mêmes contribué, mais le traitement qui leur a été infligé par la presse à sensation aura vraiment été disproportionné.

 

 


photo Christopher Johnson

 

 

Comme Sterling, Cole a fait le choix de quitter un club historique pour l’un des "nouveaux riches", laissant ainsi à penser qu’il privilégiait l’argent plutôt que le statut et la gloire.

 

Même si ce choix de carrière est aujourd'hui légitimé par le nombre de trophées remportés, cette réputation aura été impossible à effacer. Alors que, dans les mauvaises périodes, les Lampard, Gerrard et autre Rooney bénéficiaient d'un soutien sans faille, il n'en a jamais été de même pour Ashley Cole.

 

Avec Arsenal, les ponts avaient été coupés après son transfert controversé à Chelsea en 2006. Stamford Bridge a ensuite respecté son talent, mais sans jamais vraiment l'accepter comme l’un des siens. Les plus neutres le traitaient au mieux avec indifférence, au pire avec une franche hostilité.

 

 

Les écarts de "Cashley"

L'homme a toujours été considéré comme distant et antipathique. Il fut également traité de mercenaire en raison de commentaires malheureux, dans son autobiographie, sur le fait de "trembler de colère" à propos d'une proposition de contrat à 55.000 livres par semaine à Arsenal. Le surnom Cashley resta, forgeant ainsi l'image d'un professionnel qui ne cherchait pourtant qu'à monnayer ses talents exceptionnels au tarif en vigueur.

 

Archétype de l'arrière offensif moderne, il a été aussi à l'aise dans les phases offensives que défensives. Doté d'une excellente technique, rapide, aussi coriace qu'infatigable, Ashley Cole a contribué à redéfinir un rôle jadis ingrat, désormais reconnu comme crucial sur le plan tactique.

 

Performant sous différents entraîneurs, il n'a pourtant jamais eu la reconnaissance qu'il mérite. En dehors des terrains, on peut dire qu'il a un passif certain: excès de vitesse à deux fois la limite, tir accidentel sur un stagiaire avec un fusil à air comprimé…

 

Personne ne prétendra que son comportement a été exemplaire, mais d’autres vedettes anglaises tels Frank Lampard ou David Beckham se sont remis de leurs propres incartades sans grand dommage. Ashley Cole, pour sa part, se sera constamment fait rappeler les siennes, qui continuent de nuire à sa réputation.

 

 

Latéral marginal

Le racisme et la partialité des médias ont clairement contribué au fait qu’une grande partie du public perçoive Cole et Sterling comme extravagants et insensibles, une image négative délibérément entretenue depuis des années. Bien que le second ait fini par s'en plaindre publiquement, les suspects habituels continuent de faire la sourde oreille.

 

Quant à Ashley Cole, il reste injustement marginalisé et oublié par rapport aux autres coéquipiers de l'équipe d'Angleterre au palmarès beaucoup moins riche. Il ne pouvait certes prétendre être la tête d'affiche quand Owen, Beckham et Rooney se trouvaient également sur la scène, mais rien ne justifiait le fait qu'il devienne un tel paria.

 

Les récompenses et la reconnaissance de la profession n'ont jamais manqué: Cole compte plus de cent sélections chez les Three Lions, trois titres de champion d'Angleterre, sept coupes nationales (un record), une Ligue Europa et une Ligue des champions. Mais il a toujours été l'objet d'un curieux mépris par les supporteurs dans leur ensemble, ne récoltant au mieux qu'un respect teinté de mépris.

 

Une réévaluation du joueur s'impose alors qu'il s'apprête à raccrocher définitivement. Au crépuscule d'une très grande carrière et alors que ses vicissitudes appartiennent au passé, Ashley Cole jouira peut-être de la reconnaissance publique que son palmarès ne lui a pourtant jamais permis d'obtenir. Si le coup de gueule de Raheem Sterling pouvait y contribuer, ce ne sera que justice.


  

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Réactions

  • la menace Chantôme le 28/03/2019 à 14h24
    Moi par contre, je dois avoir bonne réputation : qu'je me démène ou qu'je reste coi, on dit que la trad est de moi.

    Mais j'apprécie le beau geste !

  • osvaldo piazzolla le 30/03/2019 à 01h28
    Je suis impressioné comment l'article passe quasiment sous silence (une DEMIE phrase en parle au détour d'un paragraphe) qu'il s'agit d'une affaire de racisme. Le "coup de gueule" de Sterling c'est bien une dénonciation du racisme des médias et autant dans le parallèle Cole-Sterling que dans les contre exemples choisis (Rooney, Lampard, Gerrard, Owen...) et les critiques du public de Chelsea, c'est quand même balaise d'y faire autant allusion sans oser le dire.

  • Sens de la dérision le 30/03/2019 à 07h36
    À l'opposé, il a fait quoi Beckham ? J'ai peut-être mauvais souvenir mais je ne me souviens pas d'une grosse polémique (à part sa vie privée il me semble).

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