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Aux frontières du Real

Souverain il y a encore quelques jours, proche de distancer significativement Barcelone, le Real Madrid est désormais dans la position du poursuivant en Liga. Encore en lice dans trois compétitions, la formation de Carlo Ancelotti trahit ses limites actuelles.

Auteur : Christophe Zemmour le 28 Mars 2014

 

 

Pepe qui se fait déposer par une aile de pigeon de Ivan Rakitic face au FC Séville mercredi (1-2) sur le but vainqueur andalou, Sergio Ramos et Xabi Alonso tombant dans le piège pour offrir deux penalties victorieux au Barça dimanche (3-4): le Real Madrid cède sur des erreurs de jugement étonnantes pour des joueurs de cette expérience. Il rompt alors qu’il mène au score et ne parvient plus, ensuite, à imprimer le rythme qui fait habituellement sa force. Gareth Bale et Cristiano Ronaldo tentent alors des frappes de loin et l’équipe semble essoufflée physiquement et émotionnellement, sans solution technique ni collective. À l’orée des rendez-vous importants du printemps, le Real Madrid suscite encore des doutes quant à sa capacité à s’inscrire dans le camp des grands, de ceux qui écrivent véritablement leur époque.
 

 

Real Madrid

 


Forcer la décision

La dernière grande victoire du Real Madrid décisive en vue d’un titre majeur est probablement le 2-1 remporté au Camp Nou le 21 avril 2012, à l’issue d’un match maîtrisé qui l’amènera à son 32e titre de champion d’Espagne aux dépens d’un rival qui éclaboussait la scène domestique et européenne depuis quelques années. Il bat quelques jours plus tard le Bayern Munich en demi-finale retour de la Ligue des champions, mais est éliminé aux tirs au but, avec notamment des échecs de Cristiano Ronaldo et Sergio Ramos. Là encore, la Maison blanche avait pris les devants, menant rapidement 2-0 grâce à un doublé précoce de son attaquant portugais, avant de ne pas parvenir à assurer la décision, de ne pas réussir à franchir le pas suivant. À quelques encablures d’une finale de C1 qui la fuit depuis 2002.
 

Peut-être manque-t-il au Real des joueurs de la trempe des très grands, des plus constants, de ceux qui font la décision régulièrement dans les rendez-vous importants comme Xavi, Iniesta ou Messi à Barcelone. Enfin si, il en a un, mais il est sur le banc en Liga, situation héritée d’un début de saison compliqué sous la houlette de José Mourinho l’an passé. Cet homme, c’est Iker Casillas, et il ne dispute plus que les rencontres de Coupe du roi et de C1. Malgré de bonnes performances, il est difficile de mesurer ce que vaut réellement le gardien de la Roja à l’heure actuelle et ce qu’il peut apporter encore à un club où on le dit isolé et aussi prêt à rester qu’à y réfléchir. Plus inquiétante est la méforme actuelle de Xabi Alonso, naïf à Santiago Bernabéu, dimanche face à Iniesta, et complètement défaillant mercredi à Sánchez Pizjuán, ratant un grand nombre de passes et affichant un niveau technique indigne de celui qu’on lui connaît.
 


Se remettre dans le bon sens

Le mariage de classe entre le Real Madrid et Carlo Ancelotti doit pourtant avoir raison. Le technicien italien, connu pour son goût du jeu offensif, répond en théorie aux exigences du club castillan. Son projet basé sur la possession, son adaptabilité et sa réactivité tactique, replaçant Ángel Di María face à la blessure de Sami Khedira, l’épanouissement de Luka Modric et de Karim Benzema sont autant de facteurs qui vont dans ce sens et expliquent notamment l’excellent début d’année 2014. Carlo Ancelotti devra user de son expérience et de sa sérénité, comme lorsqu’il a déclaré après la défaite de Séville: “J'ai dit de nombreuses fois quand tout se passait bien qu'il y aurait des moments difficiles. Ce moment est arrivé. Nous devons réagir, avec du caractère de la part de tout le monde. Perdre deux matches n'est pas bon à ce moment de la saison, nous avons besoin de croire que nous pouvons y arriver. Nous sommes trois points derrière l'Atlético, deux derrière le Barça et tout est possible. C'est sûrement plus compliqué, mais ce n'est pas impossible.
 

Le Real Madrid ne part pas de rien, loin de là et particulièrement cette saison où il semble en réel progrès. Mais il doit surtout faire face à un contexte concurrentiel de très haut niveau, face au surprenant et coriace Atlético et au requinqué Barça [1] en championnat, plus le Bayern Munich, Chelsea et le Paris Saint-Germain en C1. Avec, de plus, d’ici à la mi-avril, des revanches face au Borussia Dortmund en LDC (le 2 et le 8), et à Barcelone en finale de la Coupe du roi (le 16), la chance des Merengues est de ne pas avoir le temps de douter et de pouvoir se concentrer tout de suite sur ces défis que l’on attend de leur voir relever depuis quelques saisons désormais. Avec ce Real Madrid, la frontière entre l’échec et la consécration semble souvent ténue. En réalité, elle lui est formidablement difficile à franchir.


[1] À ceci près que Víctor Valdés vient de contracter une blessure sérieuse (rupture des ligaments croisés du genou droit) dont les conséquences devront se mesurer.

 

Réactions

  • le Bleu le 28/03/2014 à 09h29
    Voilà le genre d'article qu'on attendrait de l'Equipe !

  • Matu-Verratti-Vieira-Touré-Clément-Cearà le 28/03/2014 à 10h04
    Xabi Alonso fait une faute dans la surface et ça y est, il n'est pas de la trempe des grands joueurs ? Ronaldo, double ballon d'or, n'est pas non plus un grand joueur parce qu'il ne marque pas 3 buts dans les matches où l'équipe en aurait besoin ?

  • Ba Zenga le 28/03/2014 à 11h14
    Je dis que Xabi Alonso a fait une erreur naïve et que surtout, il est en grande méforme en ce moment. C'est préjudiciable pour le Real vu l'importance du joueur dans le dispositif et ses qualités. Et non, je ne le trouve pas de la catégorie d'un Xavi ou de gars qui sont réguliers dans la décision lors des grands rendez-vous.

    Cristiano Ronaldo est un joueur que j'adore et j'admire, justement pour ses failles. Subjectivement, je le préfère de loin à Messi mais force est de constater qu'il est retombé dans certains travers dimanche en essayant de faire la différence tout seul et qu'il est passé à côté de son match. Je dis juste qu'il se doit d'être plus régulier dans ces moments-là.

  • leo le 28/03/2014 à 13h53
    Merci pour l'article, Christophe.

    Assez d'accord avec le plupart des points. Même si je te trouve dur avec Ramos et Xabi Alonso qui se font prendre, respectivement, par une super passe et un super appel de Neymar (limite HJ) et par un dribble d'Iniesta qui est au top top des dribbleurs dans des petits espaces.

    Sinon, je suis assez mécontent du travail d'Ancelotti en fait. Il joue supposément en 4-3-3 avec Cristiano Ronaldo, Benzema et Bale devant, et un milieu Modric-Xabi Alonso-Di Maria mais, parmi ces 6 joueurs, on en a que 3 qui sont des passeurs intelligents, les 3 autres sont des joueurs qui percutent balle au pied, souvent sans trop lever la tête. Certes, ils ont de telles qualités techniques et athlétiques telles que ça marche souvent (ça a même marché longtemps face au Barça avec Di Maria attaquant le côté droit de Dani Alvès) mais, quand il s'agit de faire le jeu, ça coince pas mal et l'équipe se retrouve souvent coupée en 2 avec, dans les faits un 4-2-4. Quand le mec qui défend le plus parmi ton trio d'attaque est Benzema... (je crois que Bale se replie encore moins que Cristiano Ronaldo !).

    Le problème est que l'effectif, hors Isco qui donne sa pleine mesure plus proche de la surface adverse, n'a pas trop de milieux de très haut niveau dans le registre nécessaire. Khedira ne fluidifie pas le jeu et Illarra est beaucoup trop tendre. Avec la méforme de Xabi Alonso pointée, ça fait pas lourd au milieu.

    Heureusement, Modric a trouvé son rythme de croisière, il abat un teavail considérable et est toujours lucide, lui.

    Quant à l'affaire Casillas, c'est incompréhensible, Diego Lopez est un excellent gardien mais Casillas nous a habitué aux miracles. Mourinho, avec le soutien de Florentino Perez qui n'a jamais aimé avoir des joueurs de caractère pouvant contester son autorité dans le vestiaire (il s'entendait déjà très mal avec Hierro et Raul à l'époque), a profité d'une blessure (un coup d'Arbeloa, Mourinhiste avéré, complot !!!) pour le mettre sur le banc et Ancelotti, sûrement sous la pression de la direction, ne l'a pas retitularisé, sûrement sous la pression de la direction, trouvant cette solution bâtarde et, a priori, jamais vue : à Diego Lopez la Liga, à Casillas la Coupe ET la Ligue des Champions.

    Mais on peut encore tout gagner...

  • Ba Zenga le 28/03/2014 à 14h19
    Merci pour ton retour, leo. Pour Casillas, j'ai l'impression que Ancelotti n'a pas voulu déranger les choses et les laisser en l'était. Mais c'est qu'une impression, je n'ai aucune info.

  • Matu-Verratti-Vieira-Touré-Clément-Cearà le 28/03/2014 à 15h18
    Vraiment que 3 passeurs intelligents dans les 6 ? En tout cas, j'en trouve aucun idiot.

  • leo le 28/03/2014 à 15h51
    Matu, je maintiens, Cristiano Ronaldo, Bale et Di Maria ne sont pas des passeurs intelligents.

    Di Maria est un centreur très précis mais il cherche trop souvent à mon goût LA passe décisive, de n'importe quel endroit du terrain. Bale ne m'a pas impressionné par ses prises de décision depuis qu'il est au Real (je l'avais très peu vu avant sauf en Coupe d'Europe)

    Quant à Cristiano Ronaldo, c'est le joueur le plus frustrant que je connaisse sur ce plan. Il a toutes les qualités techniques pour réussir des passes compliqués : c'est un surdoué technique, des deux pieds, avec une très grande vitesse de jambe, il a souvent de temps pour prendre sa décision grâce à ses qualités physiques hors-norme et l'avantage qu'il prend sur son vis-à-vis comme ça (un peu comme Henry qui avait le temps d'ouvrir son pied droit pour viser le poteau opposé tellement il avait pris dá vance sur son défenseur), il a des joueurs qui font de bons appels autour de lui (Benzema, Di Maria, Marcelo) mais il est incapable de s'appliquer sur les passes simples, les passes qui ne sont pas des passes décisives ou des passes ouvrant des boulevards, ces passes qui contribuent à garder le ballon en attendant une ouverture et à fluidifier le jeu.

    Sur ces passes simples, on voit souvent Cristiano Ronaldo donner le ballon à contre-temps, sur le mauvais pied de son coéquipier, essayer une fioriture technique, une passe du talon ou derrière la jambe d'appui qui fait que le ballon n'arrive pas à son coéquipier aussi bien que s'il s'était appliqué et ça fait souvent la différence entre une action dangereuse et une action sur laquelle il faut repartir. On le voit aussi souvent précipiter sa passe quand il sollicite un une-deux parce qu'il est déjà lancé dans son appel.

    J'adore Cristiano Ronaldo, c'est un des joueurs les plus forts qu'il m'ait été donné de voir jouer, j'adore le personnage, ayant visiblement tout réussi (un des tous meilleurs joueurs de tous les temps, jeune, beau gosse, avec une nana sublime, plein aux as) et qui est malgré tout en colère contre le monde au moindre désagrément. Mais il me fait m'arracher les cheveux plus souvent qu'à mon tour (et j'en ai plus beaucoup) devant ma télé. Il me fait applaudir et hocher la tête d'admiration souvent aussi.

La revue des Cahiers du football