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Ballon d'Eau fraîche 2016/17, les candidats : Valère Germain et Vincent Manceau

L'un est l'attaquant discret et brillant du champion de France, Azuréen assurément. L'autre a épousé le destin de son club de toujours. Valère Germain et Vincent Manceau ont tous deux ont ajouté une belle saison à une belle carrière.

Auteur : Le Meilleur et le Pires et Etienne Mattler le 16 Juil 2017

 

 

 

Germain, altruiste sire

L'eau peut-elle rester fraîche sous la lumière des projecteurs et la chaleur des sommets européens? Beaucoup prétendent que la pression inhérente au très haut niveau ne permet pas de garder lucidité et simplicité alors qu'il est bien de paraître posé et sympathique lorsque l'on évolue dans la tranquillité d'un club plus anonyme, à l'abri des regards. Et pourtant, malgré l'exposition médiatique de l'année écoulée, Valère Germain reste fidèle à ses valeurs et demeure plus que jamais un parfait candidat.

 

 

 

Monégasque depuis son adolescence, son parcours n'est pourtant pas de tout repos. Milieu de formation, il finit par se stabiliser en attaque. "Tant que je joue, je suis content", "tant que (...) je suis important pour l'équipe, ça me va", affirme t-il. Il découvre finalement la Ligue 1 en 2011, alors que son club est à la dérive. Monaco descend en fin de saison, mais a trouvé un bon joueur. Si Valère Germain participe à la remontée, une blessure et les recrues fragilisent son statut. Ranieri lui conseille le prêt, mais Germain persévère, et finit par convaincre son entraîneur, qui dira de lui "il mérite d'avoir sa chance. Si je fais appel à lui, je sais qu'il répond présent", le qualifiant de "très bon professionnel", puis plus tard de "joueur le plus important pour l'équipe", "un exemple" qui "a toujours lutté". Une prise d'importance progressive qui se répète sous Jardim, lequel en fait son vice-capitaine.

 

Ce statut se justifie aussi au regard de son vécu au sein du club, et des galères subies sans jamais renoncer. Cette histoire qui fait que Valère se démarque également par la place qu'il occupe dans le cœur des supporters, qui ne manquent pas de lui faire savoir, et que le prêt chez le rival niçois n'a pas terni, malgré un but contre son club formateur – qu'il n'aura pas célébré. Il adopte la même ligne de conduite lors de ses buts monégasques contre Nice, respectueux pour ce club qui l'a aidé à se relancer. Une attitude qui confirme son attachement aux couleurs qu'il porte, et qui, loin de faire de lui un traître, lui permet d'être applaudi puis plébiscité par les deux publics, étant élu en janvier dernier sportif azuréen de l'année.

 

Attaché à Monaco mais courtisé par de nombreuses écuries, Germain fait finalement un choix simple: saisir l'opportunité, alors que ses meilleures années se profilent, d'être un élément majeur dans un club ambitieux pour lequel il rêvait de jouer étant jeune. Son autre club de cœur, celui de son père et de sa ville de naissance. Un départ finalement cohérent et sans vagues. Bref, comment ne pas trouver eau fraîche un joueur qui fête le titre en tribune, avec ses supporters, reprenant torse nu le rôle du capo pour faire chanter le virage? Comment ne pas s'incliner devant la persévérance d'un joueur qui travailla dans les moments difficiles, gardant "dans un coin de la tête l'idée de rejouer", pour finalement saisir cette fenêtre, qui "a mis du temps à s'ouvrir" mais lui a permis de s'imposer chez le champion? Le sens du collectif qui caractérise le trophée correspond tout à fait à cet attaquant altruiste, atypique, capable de faire naître Pléa, ressusciter Ben Arfa, et resplendir à nouveau Falcao tout en faisant éclore Mbappé. Qui, malgré l'égoïsme ponctuel et logique de ses compères buteurs, persiste à toujours faire le choix du collectif.

 

Point fort

Il arrive à mettre d'accord supporters de Nice, Monaco voire de Marseille.

 

Point faible

La propension familiale à jouer pour des clubs rivaux.

 

Le slogan de campagne

"Pour un large front au centre, votez V.GE !"

 

 

 

 

Manceau, local héros

(portrait mis à jour par la rédaction à partir de celui de l'an dernier) Peut-être s’agit-il de se faire pardonner son patronyme? Peut-être est-il casanier? Peut-être privilégie-t-il l’ardoise fine au marbre dur? En tous cas, Vincent Manceau est fidèle à son SCO depuis deux décennies. Dès ses six ans, il tourne le dos à l’Intrépide (où Sofiane Boufal, notamment, a commencé), à la Vaillante, à l’Églantine, à Notre-Dame des Champs et autres fleurons du laboratoire d’onomastique footballistique angevin. À sa majorité vint le temps des premiers matches en Ligue 2: au début, on s’attendait à le voir partir en prêt au loin et ne plus revenir, comme ses camarades Bourgaud, Tribeau, Rousseau. Mais lui restait et s’installait doucement, tranquillement, progressivement.

 

 

Milieu relayeur, il délaisse son poste pour dépanner en latéral et, à l’heure de la Ligue 1, s’impose et supplante le plus volcanique Angoula. En douceur: oncques ne vit arrière droit moins brutal et pourtant fidèle au poste. Au service du collectif, toujours. "Ça ne me dérange pas du tout (de ne pas être beaucoup mis en avant), confie-t-il à Ma Ligue 2. L’équipe est le plus important. Moi je continue de travailler." [Avec Auriac et Diers], "On fait partie des anciens et on se doit de transmettre notre esprit de groupe, nos valeurs de solidarité auprès des recrues", expliquait l'an dernier le latéral.

 

Un ancien qui vient seulement de fêter ses vingt-huit ans et dont le contrat court jusqu'en 2020. "C'est un joueur de club par excellence, dans le sens positif du terme, décrit Jean-Louis Garcia, prédécesseur de Stéphane Moulin sur le banc du SCO. Un entraîneur peut compter sur lui. C'est un partenaire idéal, il ne se met pas en avant et véhicule des valeurs que l'on veut prôner auprès des plus jeunes. On ne peut pas avoir que des Vincent Manceau dans une équipe, mais ils sont indispensables, car ils cimentent un vestiaire."

 

Manceau s'apprête à disputer sa dixième saison pro avec le SCO. Et il sait ce qu'il doit à son club: "J'ai eu la chance de franchir les paliers en même temps que le club, jusqu'à la Ligue 1, le seul objectif que je m'étais fixé au début de ma carrière. Notre progression a été constante, c'est aussi pour ça que je suis encore là" (France Football). Cette histoire commune a connu un apogée en mai dernier avec une finale de Coupe de France, perdue avec les honneurs contre le PSG. Comme quoi rester chez soi n'empêche pas d'aller assez haut. 

 

Point fort

Il est le portrait-robot du vainqueur.

 

Point faible

Personne ne le reconnaît dans la rue.

 

Slogan de campagne

"Tellement à l'ancienne qu'il est en noir et blanc"

 

 

 

Réactions

  • et alors le 18/07/2017 à 16h18
    C'est assez significatif qu'il n'y ait aucune réaction pour Vincent Manceau : c'est l'archétype du BdEF canal historique, mais même en suivant le SCO il n'y a pas grand'chose d'autre à en dire que "c'est un bon gars du club" - pas d'anecdote marrante à la Saez, pas de déclaration lunaire à la Diabaté... Mais son parcours, ses facultés d'adaptation (au contexte, à ses repositionnements sur le terrain...) laissent croire que c'est d'abord un type intelligent, le genre qui fait plus carrière grâce à sa tête qu'à ses pieds. C'est finalement une marque de lucidité de sa part de s'être contenté de ce qu'il pouvait apporter (et obtenir) à Angers.

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