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Ballon de Plomb 2013, les candidats : David Bellion

Ne sous-estimez pas la candidature de David Bellion: le retour de la conception affectueuse du Ballon de Plomb pourrait passer par lui.

Auteur : Gouffran direct le 2 Jan 2014

 


En théorie, l'élection du Ballon de Plomb ne concerne que les footballeurs. Or, la question se pose sérieusement de savoir si David Bellion fait encore partie de la corporation, son statut étant devenu de plus en plus virtuel au fil d'une carrière marquée par une progressive disparition. Faisant toujours partie de l'effectif girondin, cet attaquant qui ne joue presque pas et ne marque presque jamais, bénéficiaire du plus gros contrat d'un joueur de CFA, est cependant éligible. Peut-il, pour autant, prétendre au titre suprême alors que finalement, tout ce qu'il demande, c'est de ne pas plus être dérangé qu'il n'est dérangeant?
 


David Bellion candidat Ballon de Plomb 2013
 


S'il n'est évidemment pas question de mettre dans la balance des convictions religieuses qu'il a exprimées dans une interview surréaliste à So Foot, on peut les mettre en regard d'un criant manque de conviction sur le terrain, et surtout remarquer que les apparitions de Bellion entre 2012 et 2013 sont plus rares que celles du Christ depuis deux mille ans. Sa saison 2012/13 se résume à treize matches dont six en tant que titulaire en Ligue 1, pour 537 minutes jouées, un but et un carton jaune. Le 2 février, David Bellion marque son unique but face à Valenciennes. Un tacle de près suite à un sauvetage de Penneteau qui lui revient presque dans les pieds. Cette offrande nordiste sera la dernière en date. Les regards hébétés du public, les pleurs des enfants et sa réaction, teintée de surprise, de peur, de soulagement et de doute, témoignent de la stupeur générale provoquée par ce but.


Comme pour nous convaincre que les clubs français se servent de la Ligue Europa comme d'un entraînement ouvert au public, on note que Francis Gillot lui a offert six rencontres dans cette compétition, pour un but contre Maritimo en novembre 2012. Bellion fait cependant exploser son ratio minutes jouées / buts marqués avec une réalisation en deux matches de Coupe de France (115 minutes jouées)... trophée qu’il ne remporte pas avec les Girondins en mai dernier, car au Stade de France il n’est ni le banc, ni dans les tribunes. Il en profite pour sortir un film amateur qu’il dévoile en exclusivité au festival de Sundance: The Substitute’s Substitute’s Deputy (le remplaçant du remplaçant du coupeur de citron).
 

En 2013/14 le chiffre 0 est à l’honneur: pas une minute passée sur une pelouse de L1. Il est même dispensé d’échauffement. "Pas de données disponibles" n’est pas une erreur informatique mais bien une des statistiques fréquentes pour Bellion depuis 2012. L’été 2013 semble lui offrir une éclaircie, voire une porte de sortie avec un essai au Cosmos de New York lors de ses vacances. Hélas, la porte se referme sur lui, car les clubs américains, même en deuxième division, sont aujourd’hui capables de déterminer si un joueur de foot a encore un quelconque potentiel. Il lui faut se résigner à retourner à Bordeaux pour honorer jusqu'au bout la prolongation de contrat que, dans l'euphorie du titre, Jean-Louis Triaud lui avait fait signer en 2009.
 

Un canular des blagueurs de Chez les Girondins ne parvient pas à ranimer la flamme de l'ancien pensionnaire de Manchester United. Tel le pèlerin de Bordeaux en l’an 333, David espère peut-être un miracle et ressusciter sa carrière? Le destin en décide autrement… Après avoir multiplié les passes et partagé les ballons avec quelques gamins de la CFA et autres parias de la maison de retraite du Haillan, David rentre au bercail à temps pour fermer sa trattoria-concept store, ouverte quelques mois auparavant. Quand ça veut pas... David Bellion sera aligné en Europa League en novembre 2013 pour une vingtaine de minutes contre Nicosie, avant de connaître sa première titularisation en Terre sainte le 12 décembre contre le Maccabi Tel Aviv. Mais c'était peut-être une blague de la part de Francis Gillot.
 


Faut-il vraiment voter pour lui ?
Si vous pensez que le Ballon de Plomb doit incarner un certain esprit de la lose et revenir à un sympathique footballeur démissionnaire, oui. Si vous pensez qu'un ancien candidat au Ballon d'Eau fraîche alors nominé notamment pour avoir dit "J’aurais mérité le Ballon de Plomb" ne peut changer de trophée, alors non.


Le point fort

Il ne coûte presque rien en frais de pressing et n’utilise qu’un jeu de maillots par année.
 

Le point faible
Malgré un certain manque de pratique, il sait encore jouer au foot, de temps en temps.
 

Le slogan de campagne
"Donnez-lui enfin un ballon à négocier"

 


Le Diaporama de David Bellion

 


"Et si je vous propose Bellion et Ben Khalfallah contre un Twix? Non? Toujours pas?"



"Ouais, là on vient de faire un sacrifice pour exorciser l'équipe. J'ai éviscéré Bellion avec une dent de Franck Jurietti. J'espère que ça suffira."



"Entrée du numéro 11 : David Bellion!"



Chuck Norris est capable de faire marquer David Bellion. Sur un service de Ben Khalfallah.



Mr Gillot, vous préférez avoir David Bellion dans effectif ou être suivi en permanence par un sosie raté de Lara Fabian?



"Dîtes, il me reste une heure pour boucler mon mercato et ne pas perdre la face... Vous pouvez jouer avant-centre?
- Mais je suis pas joueur de foot, je suis témoin de Jéhovah!
- Et alors? David Bellion aussi!"

 

 

 

 

Réactions

  • Sens de la dérision le 02/01/2014 à 07h57
    Mon rêve : qu'un jour on puisse élire à la fois le même mec Ballon de Plomb et Ballon d'Eau Fraîche qui sont finalement deux aspects d'une même médaille.
    J'aurais tendance à voter pour Bellion tout simplement parce qu'il m'apparaît comme le plus sympathique, son interview religieuse me paraît être à verser plutôt du côté positif que du côté négatif.

  • newuser le 02/01/2014 à 08h40
    J'avais jamais lu son interview... c'est heu spécial.

    Sinon Bellion c'est un Bernard Mendy qui joue pas

  • liquido le 02/01/2014 à 09h02
    En complément, l'histoire familiale compliquée du garçon le plus sympathique de L1:

    L'Equipe du mardi 13 novembre 2007

    BELLION, LA FUREUR DE VIVRE

    David Bellion serre tendrement son premier enfant contre son cœur. Le 25 octobre, sa femme a donné le jour à Shayeim. La naissance de sa fille, c’est un peu comme si la vie avait repris le dessus. Car jusqu’ici son existence a, le plus souvent, été bercée par la mort. Elle l’a frappée à l’adolescence, un âge normalement propice à l’insouciance. Après avoir perdu ses grands-parents très tôt, il a vu l’un de ses cousins décéder au volant de sa voiture. Puis, des frères de sa mère l’ont quitté à leur tour. L’un de ses oncles a été emporté par le sida ; un autre, par overdose. Le troisième s’est pendu.

    Lui en a tapé encore plus fort dans le ballon. « Le foot était en moi. J’ai grandi très vite, comme un fils unique, entouré de mes amis, et dans l’esprit de ne pas faire honte à ma mère. Je la voyais bosser comme secrétaire dans une agence immobilière sans jamais se plaindre. » Parisienne de naissance, elle est partie refaire sa vie à Cannes quand David avait trois ans. C’est là qu’il aurait du devenir professionnel : « Mais Cannes venait de descendre en National. On me proposait juste un contrat d’animateur sportif. »

    Courtisé par Nantes et Fulham, il a opté pour Sunderland « dont je suis tombé amoureux en 2001 ». Et où le destin l’a de nouveau frappé de plein fouet. A dix-neuf ans. Il confie : « A la fin de mon premier entraînement, on m’a prévenu que mon père de substitution, celui qui m’avait élevé pendant 15 ans, était mort. La personne croyait que je le savais. Sa mort ne m’a pas détruit. Je ne la porte même pas en moi. Ca vaut mieux. Je l’ai vite oubliée. Je n’y pense jamais. Comme on ne saura jamais pourquoi il s’est pendu. Moi, j’avance. »

    Avec un mental à toute épreuve et une passion dévorante pour la vie : « Ah, ça, oui, je suis trop content de vivre ! J’en profite tous les jours. Je ne suis jamais blasé. » Juste un peu déraciné. « Comme mon grand-père maternel, dont je porte le nom, était orphelin, reprend-il, je ne connais pas mes origines françaises. Mais je connais mon père biologique. Il s’appelle Ousmane Sakho et il est sénégalais. Je suis parti deux fois, en 2002 et l’an passé, à la rencontre de l’un de mes deux demi-frères et du Sénégal. Mais je n’ai pas de culture patriotique. »

    De son beau père algérien, dont il parle encore au présent, il a hérité une culture sport. « Je connais par cœur les cassettes qu’il m’a offertes de Pelé, Cruyff et Cantona. Gamin, tout le monde portait le maillot de l’OM. Moi, c’était ceux qu’il me donnait. De Hambourg ou de Metz, dont il était originaire. »

    De son père sénégalais, « un architecte rêveur », il a reçu le legs d’une sensibilité artistique. « Je suis toujours étonné de la beauté des choses ». Il s’applique lui même à toujours les rendre plus jolies. Quand il ne crée pas de la musique, « Je possède un vrai clavier de producteur », il joue au décorateur d’intérieur. Il est allé jusqu’en Italie pour acquérir des meubles sur mesure pour son penthouse à Old Trafford. « Là où j’ai toujours su que je jouerai ».

    Il a exaucé son rêve. Non sans mal. MU ayant refusé de payer 7,5 millions d’euros en janvier 2003, alors qu’il se retrouvait libre 6 mois après, Bellion a d’abord dû terminer son contrat à Sunderland, « à la cave, sans jouer. Et juste avant de partir, enfin, un entraîneur adjoint m’a écrasé le pied à l’entraînement. Je ne crois pas qu’il l’ait fait exprès. Mais j’ai rejoint Manchester United en béquilles ».

  • Cleaz le 02/01/2014 à 09h13
    Moi, j'aime bien l'idée d'un ballon de plomb qui va au gentil loser. Celui a qui il ne manque pas grand chose pour avoir le ballon d'eau fraîche. Je vote David.

  • Tonton Danijel le 02/01/2014 à 13h47
    Le plus fou, avec Bellion, c'est qu'il a donné son interview surréaliste peu de temps après sa candidature au ballon d'eau fraîche (où il avait fini bon dernier du reste).

    C'est dommage: dans un cas comme dans l'autre, il lui manque un truc pour être indiscutable. Drame de sa polyvalence.

  • Gouffran direct le 03/01/2014 à 18h54
    La chronologie 'restau-rateur' de M. Bellion:

    1. Débuts prometteurs:

    lien

    2. Ça périclite assez vite:

    lien

    3. La chute:

    lien

    Point de panini en 2014...


  • Mangeur Vasqué le 03/01/2014 à 20h40
    Il m'inquiète Bellion. Martyn McFadden ( lien) me disait y'a 2 mois que c'était un chouette type, toujours dispo, etc. mais un peu bizarre. J'espère qu'il nous prépare pas une après-carrière à la Lars Elstrup.

  • lebLoug le 06/01/2014 à 15h48
    Peut-être que quand, après avoir privé ses gosses de cadeaux de Noël, il leur refusera une transfusion sanguine, vous trouverez sa bigoterie moins "sympathique".
    En tout cas, étant payé pour jouer au foot et non pas lire la Bible (qui ne mentionne pas l'existence du football, ceci expliquant peut-être cela), il me semble infiniment plus plomb que eau fraîche.

La revue des Cahiers du football