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Bordeaux : en route pour la joie?

Après un début de saison marqué par les doutes (affaire Wiltord, recrutement en pointillés, déprime des joueurs et de l'entraîneur...), les Girondins ont aujourd'hui bien meilleure mine. Un parcours qui les place peut-être en position de force pour le titre...
Auteur : Curtis Midfield le 15 Nov 2000

 

En s’imposant successivement à Glasgow et à Strasbourg, les Girondins se sont rappelés au bon souvenir du public français. Accédant à la deuxième place du classement, ils se sont également replacés dans la course au titre. Car en dépit de toutes les protestations d’usage des joueurs et des dirigeants, Bordeaux a sans doute les arguments pour se mêler jusqu’au bout à la lutte finale. Après une entame très perturbée, les hommes d’Elie Baup ont en effet su redresser la tête depuis quelques journées.

Ce rétablissement spectaculaire a coïncidé avec l’arrivée de deux éléments primordiaux. En premier lieu, une efficacité de nouveau au rendez-vous. Wilmots avait été le précurseur en ce domaine mais les rencontres contre Lille, le Celtic ou Strasbourg ont été exemplaires à cet égard. Le match contre les Nordistes a mis en exergue une combativité et une persévérance peu communes. Là où en début de saison, les Bordelais auraient abandonné deux points, ils ont réussi à forcer leur destin. Les deux dernières sorties bordelaises ont montré une autre facette de leur nouveau talent offensif : le réalisme. Ballottés pendant près d’une heure en Ecosse et pendant tout le match en Alsace, ils n’ont eu besoin à chaque fois que de deux occasions pour décrocher les étoiles.
Mais les Girondins vont également beaucoup mieux depuis le retour d’Alain Roche. Invité de dernière minute, celui-ci a réussi à stabiliser l’équipe grâce à ses qualités morales et techniques. Il a rassuré ses partenaires de la défense et a insufflé au reste de l’équipe la confiance et l’ambition qui lui manquait sans doute après les atermoiements de début de saison.
Début de saison d’ailleurs loin d’être aussi raté que certains l'ont écrit. Il ne s’en est fallu que d’un manque de réussite évident pour que les hommes de Baup ne se retrouvent d’entrée dans la course en tête. Deux très bons matches contre Metz et Troyes injustement sanctionnés par deux résultats nuls ont accentué un malaise que l’avarice supposée des dirigeants bordelais et le traitement de l’"affaire Wiltord" avaient fait naître. Le retour en forme de Wilmots et l’arrivée de Pauleta ont su calmer peu à peu les plaintes des uns et des autres et ont permis à tous de se recentrer sur le jeu. Enchaînement logique de ce nouvel état d’esprit, un rapide retour à la surface.

Pour autant tout n’est pas encore parfait dans le collectif girondin. Et il n’échappe pas à l’un des tous meilleurs entraîneurs de France que son équipe a encore de gros progrès à faire dans la maîtrise du jeu. Comme beaucoup de ses concurrentes cette année, elle peine à domicile. Si la solidité défensive et la solidarité affichées lui permettent de bien se comporter à l’extérieur, elles sont en revanche insuffisantes pour dominer les débats à Lescure. Contraints d'y faire le jeu, les coéquipiers de Dugarry se retrouvent souvent en difficulté dans ce domaine. La faute à un rendement technique encore très insuffisant et peut-être à l’absence d’un vrai meneur de jeu susceptible d’apporter un éventail de solutions plus variées en attaque. Dans ce domaine, le retour en forme de Laslandes pourrait bien apporter un début de solution. Non pas que le double buteur de Glasgow soit le nouveau Giresse mais grâce à une efficacité retrouvée, il pourrait permettre à son équipe de concrétiser plus rapidement et ainsi de s’ouvrir des espaces qui lui conviennent bien mieux.

Dans cette éventualité, les hommes de Baup pourraient dès lors s’inscrire comme les favoris d’une compétition où le gagnant sera celui qui montrera le plus de continuité dans ses résultats. A ce titre, ils possèdent, par exemple, un avantage sur deux des principaux candidats à la victoire puisque pour cause de Ligue des Champions, ils bénéficieront d’un calendrier plus allégé que Paris et Lyon (qui vont être fragilisés par la Ligue des champions, voir la Gazette 18). De surcroît, avec une expérience autrement plus importante que la plupart de leurs "nouveaux rivaux" (Sedan, Lille, Guingamp, Nantes, s'ils maintiennent leurs positions), ils pourrait se trouver en position idéale pour franchir la ligne en tête.

Nous n’en sommes pas encore là, mais il n’aura échappé à personne qu’à travers l’exemple Bordelais la notion la stabilité se retrouve à l’honneur. Nul hasard, qu’exception faite du PSG, les principales équipes de tête bénéficient d’un effectif quasi identique à la saison précédente. Il nous semble d’ailleurs assez moral que la continuité du travail soit ainsi récompensée et qu’une vue à moyen terme puisse porter ses fruits. Les millions claqués à l'intersaison ne font heureusement pas tout.

Réactions

  • Pluloinqueleboudunez le 15/11/2000 à 00h00
    Ce qui attire mon attention dans cet article,c'est le cas Alain Roche. Il a stabilisé la défense girondine,il apporte sang froid,expérience,intelligence et précision. Or, en début de saison personne n'en voulait,et même Bordeaux hésitait à l'engager alors qu'il ne valait pas un centime.
    A l'heure ou les clubs français doivent se ruiner pour acheter un joueur de niveau europèen,c'est un comble!
    Cela ne vous étonne pas cette attitude:il a plus de tente ans=il est fini. L'OM nous l'a fait avec Laurent Blanc (bonjour le suicide:depuis rien ne va plus,la prochaine fois,ces imbéciles ne vireront pas les gens plein de classe comme des malpropres). Pourtant les grands clubs a qui les journaleux et autres argentiers pas net voudrait tant ressembler,n'hésitent pas à garder,voire choyer leurs "vieux". Zola et Sheringham en Angleterre, Maldini ou Baggio en Italie, Basler et Hassler en Allemagne... Aucun de leurs clubs ne décident de se débarasser de tels talents. Alors pourquoi est ce que chez nous, t'as trente ans,t'es foutu???

  • ravachol le 15/11/2000 à 00h00
    En réponse à plusloin...

    En France t'es foutu à 30 ans parce que les clubs fonctionnent principalement avec l'argent des joueurs qu'ils revendent et après 30 ans ça devient difficile de faire une plus value sur un joueur en fin de carrière.
    Tant que les clubs ne prendront en compte que cet aspect financier pour enroler ou non un mec en négligeant l'aspect sportif et l'expérience dudit joueur ils seront foutu après 30 ans, en France en tout cas.

  • Il principino le 15/11/2000 à 00h00
    Tout à fait d'accord avec les deux interventions précédentes. En France, former un joueur coûte deux fois moins cher qu'en Italie et en Angleterre grâce au subventions régionales et départementales octroyées pour les centres de formation. La presse oublie trop souvent de l'indiquer lorsqu'elle parle des handicaps des clubs français. Voilà pourquoi les clubs préfèrent faire jouer de jeunes joueurs afin de les revendre, la plus-value pouvant être monumentale puisque le coût de la formation très faible. Le cas le plus scandaleux étant à Auxerre où l'on récupère des jeunes joueurs étrangers formées sans subventions étatiques dans leur pays d'origine. La France est bien loin d'être le chevalier blanc du football européen.

  • Boris Yips le 15/11/2000 à 00h00
    Point d'accord du tout avec "plusloin,etc". Car Basler s'est fait virer il y a un an du Bayern, Hässler s'est fait virer du Borussia, Baggio s'est fait virer de l'Inter, et Sheringham n'est presque jamais titulaire. Quant à Zola et Maldini, je veux bien 11 trentenaires comme ça dans mon équipe! Même à l'étranger, il ne font pas dans la dentelle avec les trentenaires, mais si ils sont encore bons, ils jouent.

  • Plusloiqueleboudunez le 15/11/2000 à 00h00
    C'est bien ce que je disais Boris, les trentenaires sont encore très bons!
    Sheringham a de la concurence à ManU, mais il en a planté combien et en combien de minutes jouées en Premier league?
    Hässler et Basler sont titulaires dans leur nouveau clubs je crois...

    Mais peu importe les détails, je voulais dire justement que ceux là en on encore sous la pédale et qu'ils peuvent encore apporter beaucoup.
    L'OM a viré Blanc et Roy ( on a vu le résultat... ), Lyon a viré Caveglia ( ça leur a fait moins de mal,d'accord).
    Il y a des contre-exemples. Si on cherche la petite bête:je ne l'aprécie pas mais Simone joue toujours a Monaco. A 31 ans, il demeure un des 3 ou 4 meilleurs joueurs du championnat...

  • Jo Le Paladin le 15/11/2000 à 00h00
    Je suis tout à fait d'accord avec la conclusion de cet article : il y a bien longtemps que les dirigeants de Foot (France ou d'ailleurs) ont oublié que le football est avant tout un sport collectif et qu'une équipe bien rodée même sans stars sera toujours(??) plus efficace qu'une équipe de milliardaires en vacances. Les exemples ne manquent pas en Europe et pratiquement tous les clubs qui changent la moitié de leurs équipes en cours ou en fin de saison sont bon pour les révoltes de supporters et les railleries de la lien
    Il serait temps que le football redescende sur terre (ce n'est pas avec la possible fin des transferts qui se prépare que les choses vont s'arranger...) et revienne à de vraies valeurs, les joueurs sont professionnels et gagnent beaucoup d'argent (enfin pas tous, combien de joueurs de Sedan pour le seul salaire d'Anelka...), il serait temps qu'ils prennent leurs responsabilités et se mettent à jouer pour l'équipe et non en vue d'une possible sélection en équipe nationale ou un lucratif changement de lien
    Allons messieurs, pensez à tous ces braves supporters qui payent (parfois très cher) pour vous voir jouer au football en équipe. Si,si il y a plusieurs joueurs dans une equipe....

  • J'ycrois le 17/11/2000 à 00h00
    Pour répondre au titre de l'article : je crois que Bordeaux est en route pour la joie, et ça me semblerait une belle leçon de gestion de club (à l'opposé de l'OM, PSG, Rennes, Lyon, Monaco).

    Bordeaux a des réelles vertues collectives, de solidarité, si souvent perdues dans le foot et dans les clubs que j'ai cité. Les journalistes mettent en valeur un réalisme insolent des Girondins, mais je crois que ce n'est pas le fruit du hasard quand ça se repete toutes les semaines (à l'instar des clubs italiens, ou meme de l'annee du titre des Girondins).

    Bordeaux me semble donc logiquement favori pour le titre cette année, et ça me semblerait une bonne chose et une bonne leçon pour les autres "cadors".

La revue des Cahiers du football