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Bourgoin toutes voiles dehors, face au vent

Les “gros présidents" ligués contre Le Graët ont-ils fait une énorme bourde en élisant leur candidat de deuxième choix? De notre point de vue, sans aucun doute oui, mais peut-être même aussi du leur. Les premiers pas du nouveau patron, déjà très près de la falaise…
Auteur : Jamel Attal le 19 Juil 2000

 

Le cartel des “réformateurs“ a certes conquis le pouvoir à la Ligue, mais aussi porté involontairement à sa tête un personnage dont on se demande de plus en plus s’il a vraiment le profil pour assumer des responsabilités aussi politiques. L’avocat lyonnais André Soulier serait resté plus sagement dans le giron d’Aulas, mais il ne pouvait rassembler sur son nom la majorité qui fut nécessaire au basculement. Alors, Bourgoin sera-t-il l’homme de paille qu’espèrent ceux qui l’ont mis dans son actuel fauteuil et qui attendront un retour d’ascenseur, ou bien un incontrôlable qui amènera rapidement la Ligue au chaos et à la zizanie? Car Le Graët avait au moins pour lui cette capacité à reconstruire des consensus même fragiles et surtout à mener une politique cohérente avec le soutien de toute la “famille“ (clubs, éducateurs, entraîneurs, joueurs, arbitres et monde amateur). Avec une majorité très fragile et sous la pression des impatients, quelle sera la marge de manœuvre de son successeur, combien de temps durera son état de grâce, si tant est qu’il en ait un?

Jusqu’à présent, Bourgoin a surtout fait valoir son style de fort en gueule, dans un registre classique de patron de PME qui veut faire peuple, ce qui lui permet aussi de marquer sa différence avec les nouveaux grands bourgeois du foot français (Aulas, Blayau, Campora, Perpère, Triaud...). Mais derrière les (gros) mots, trouvera-t-on une vision d’ensemble et une volonté claire? Si l’opposition reprend le dessus sur certains dossiers, la Ligue ne risque-t-elle pas tout simplement l’implosion? Entre l’enclume et le marteau, dans les situations de crise qui ne vont pas manquer de se déclarer, comment réagira le nouvel élu?
Les limites de l’ex-vice-président de l’AJA apparaissent dans des déclarations à l’emporte-pièce ou d’une confondante naïveté envers les puissants qui comptent sur lui (comme Darmon, voir L’Equipe du 18/07). Sa mégalomanie et ses contradictions semblent elles sans limites, et ce n’est pas pour rassurer… On veut bien avoir la patience de juger sur pièces, comme nous y incitent certains lecteurs, mais le tableau est clair: soit Bourgoin suit la ligne Aulas-Campora-Martel et l’on connaît d’ores et déjà les moyens et les conséquences d’une telle orientation, soit il tente de composer et s’expose de tous côtés. Dans ce dernier cas, la grande réforme risque de tomber à plat, en laissant des fractures irréparables et en créant une situation ingérable pour le président de la Ligue. Quel que soit le cas de figure, notre pronostic est effectivement pessimiste, parce que Le Graët était vraisemblablement le seul à pouvoir éviter le chaos…

Lors du premier conseil d’administration sous sa présidence, ce mardi 18 juillet, Gérard Bourgoin s’est bien tenu, faisant part de son émotion à tout bout de champ et se félicitant de l’unanimité qu’il prétend réunir autour de lui (“tous les membres que j’ai proposés ont été élu d ‘une façon magistrale“ — Foot365). Il a confirmé la création d’un “Conseil des présidents“ qui aura vocation à devenir le véritable pouvoir exécutif de la LNF, un pouvoir que les dirigeants pourront ainsi s’approprier via cette instance… L’éventuelle épuration des différentes commissions est reportée à octobre, le temps de construire les réseaux des nouveaux maîtres de maison.
Surtout, Bourgoin sera flanqué d’un vice-président délégué, en la personne incontournable de… Jean-Michel Aulas. Cela nous promet un fameux numéro de ventriloques, dans lequel personne ne voudra jouer la marionnette! Voilà en tout cas le duo aux commandes pour combler le retard-du-football-français. Du football français champion du monde et d’Europe?

Réactions

  • Candido Filho le 19/07/2000 à 00h00
    Merci aux cahiers d'avoir su évoluer de la sorte et de proposer d'aussi intéressantes invectives. Néanmoins, je me permet de montrer mon désaccord quant à cet article. Il me semble que depuis quelque temps, vous avez une dent contre les nababs du football français. En tant que pur spectateur, je ne peut qu'être déçu quant au comportement européen des clubs français. Les Italiens n'ont rien gagné depuis 20 ans en équipe nationale. Cela ne les empêche pas d'être infiniment respecté eut égard à leurs performances en clubs. La France n'étant pas un PVD, il me semble raisonnable de penser que les structures développées par M. Le Graët ne favorise pas l'expansion Européenne des grands clubs Français. C'est un peu le football à Papa, comme la fédération française de rugby a essayé d'endiguer le prodfessionalisme des clubs. Il y a des évolutions contre lesquelles on ne peut rien , auxquelles il faut s'adapter, et l'election de Bourgoin va dans ce sens. Ceux qui se plaignent de l'exode des meilleurs joueurs français ne peuvent en même temps regretter la nouvelle donne.
    Par ailleurs, je ne souhaite pas une NBA du foot, et la ligue des champions nouvelle formule ne me satisfait pas, car elle est profondémment rébarbative. En revanche, quant on prétend que Bourgouin va enlever aux pauvres pour donner aux riches, outre l'aspect Shérif de Nottingham un peu simpliste, il me semble que c'est totalement faux. En effet, Fulham n'a-t-til pas réussi à attirer Louis Saha et John Collins en D2 anglaise? Vous me direz : "oui, mais il y a al Fayed. Mais en France, aucun Al Fayed ne viendra reprendre un club de D2, par la faute de la strucure salariale et limitative en terme d'investissement mise en place par le précédent bureau de la ligue. Prenons Middlesbrough, qui attire Ziege, Karembeu, ou Juninho. Ou la Reggiana, le Torino, le Napoli, qui vise un champion du monde... Il me semble que ces club de seconde, voire de troisième importance nationale, artrivent à tirer leur épingle du jeu, non? A quand un Fowler à Troyes, un Zenden à Lille, ou un Sergi à Sedan? Laissez le temps à Bourgouin, comme vous avez laissé le temps à ce personnage éminemment antipathique (en dehors de toute considération quant à sa politique sportive) qu'était le Graët.

    Et encore bravo aux cahiers!

  • tamtam94 le 19/07/2000 à 00h00
    Je suis l'un des 1ers à reconnaître le travail considérable qu'a effectué M.LeGraët en tant que président de la ligue et je suis également très inquiet au sujet du futur de notre championnat et des clubs français tels Sedan, Troyes, Bastia ou encore Auxerre, mais ne tirons pas de plans sur la commette et attendons un peu avant de critiquer la nouvelle équipe à la tête de la LNF.
    JUST WAIT AND SEE !!!

  • dorfmeister le 20/07/2000 à 00h00
    En réponse à la réponse de Candido Filho: comment peut-il prendre pour modèles des clubs comme Middlesbrough (qui n'a strictement rien gagné sinon quelques places dans la hiérarchie financière des clubs), la Reggiana, le Torino ou Napoli, qui devraient d'abord penser à se remettre de leurs faillites sportives? Fowler à Troyes, cela aurait quelque chose de ridicule et surtout de totalement inadapté; comme si le football français n'avait pas de qualités propres, ou que ses clubs avaient besoin de noms ronflants pour mieux jouer, ou encore pour que nous les aimions davantage. Au diable ces éternels complexes, nous sommes champions du monde et d'Europe, et notre D1 est très bien comme elle est!
    D'autre part, il ne faudrait pas mettre sur le dos de Le Graët des choses qui n'ont rien à voir avec lui, comme la "structure salariale et limitative" qu'il n'a pas mis en place, puisqu'elle dépend avant tout de la loi, mais aussi des ressources du football français. D'ailleurs qui est assez naïf pour croire que les nouveaux élus vont le rendre plus riche, d'un coup de baguette magique??? Le but est bien de créer une élite qui s'organisera pour ne laisser que les miettes du gâteau, en promettant aux foules un "rêve" qui me donne des cauchemars. Le Graët n'était pas un marchand d'illusions, au moins.

  • BK_Starr le 02/08/2000 à 00h00
    Champion d'europe et du Monde !!! combien de joueurs français payent des impôts en France ??? Si effectivement l'Equipe des expatriés-qui-ne-reviendront-en-France-que-pour-leurs-jubilés est si forte, le championnat français est l'un des plus pauvres d'Europe (au niveau du kosovo peut-être) et ça personne ne peut le nier.

La revue des Cahiers du football