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Brésil : le désastre à la une

Vécue comme une catastrophe – et une "honte" – nationale, l'écrasante défaite du Brésil face à l'Allemagne a été traitée de différentes façons par les quotidiens du pays. Avec quand même des constantes frappantes.

Auteur : Jérôme Latta le 10 Juil 2014

 

 

Rassemblées sur le site imgur, une cinquante de unes de quotidiens brésiliens témoignent de la manière dont leurs journalistes et leurs graphistes ont voulu représenter l'élimination cinglante de la Seleçao. Si la "honte" et l'"humiliation" dominent totalement le champ lexical, les traitements visuels se sont distribués en différents genres.
 

 

Le deuil 

C'est le registre visuel le plus constant, celui d'un faire-part de décès et du parti pris d'une dramatisation absolue, littéralement adopté par A Tarde. Si cinq des journaux présentés ici associent cette imagerie à la vergonha pour mettre l'emphase sur une disparition honteuse, l'édition de Metro remporte la mise avec sa une quasiment muette et presque entièrement noire pour laisser au tableau d'affichage le soin de délivrer le message.

 


 

 

 

Le vide

Nettement plus minoritaire, ce traitement prend le contrepied du précédent pour exprimer le néant: celui de la prestation des Auriverde et celui qui suit leur élimination (accessoirement, celui aussi d'un ballon dégonflé). A Noticia et Lance! alignent eux aussi les termes dépréciatifs, comme si aucun ne suffisait. 

 


 

 

 

Le score

Variante minimaliste, l'utilisation du score comme titre permet d'éluder la nécessité de trouver des mots, tout en offrant un traitement graphique facile en l'associant à une des images majeures de l'événement (voir ci-dessous).

 


 

 

 

Le joueur

Ces fois-là, les journaux s'en sont remis à la photographie, avec deux images emblématiques de la défaite, et d'une certaine efficacité symbolique: Oscar au sol se tenant le visage entre les mains et Fernandinho pris dans ses propres filets. Aucun d'eux n'incarnant spécialement la défaite, il est assez raccord que leurs visages soient cachés. 

 


 

 

 

Le coupable

La solution de facilité est une des options les plus populaires. Si les choix de sélectionneur de "Felipao" sont en cause – moins sur ce match que depuis un ans – il n'est pas nécessairement le premier responsable de ce fiasco mental. Mais l'ironie de l'image qui le voit indiquer le chiffre sept a manifestement exercé sa séduction. Étonnament, pour un échec aussi collectif, quasiment aucun quotidien parmi la cinquantaine de la sélection n'a retenu d'image des Brésiliens en groupe.

 


 

 

 

Le supporter

Pour l'efficacité symbolique à défaut d'originalité, les images de supporters portant sur leur visage la déception du pays offraient une solution toute faite. Et la jeune femme choisie par Agora et la Gazeta do Povo un modèle idéal.

 


 

 

 

L'hommage

Enfin, deux quotidiens ont fait un choix aussi singulier que fort avec la référence au Maracanazo de 1950, précédent historique que la réplique de 2014 rappelle au souvenir tout en l'effaçant… Le Diaro de Pernambuco invite Moacir Barbosa, injustement désigné comme son principal responsable, à "reposer en paix" tandis que, plus ironique, Extra adresse ses félicitations aux vice-champions de la quatrième Coupe du monde de l'histoire, désormais soulagés du poids de "la plus grande honte du football brésilien".

 


 

Réactions

  • PCarnehan le 10/07/2014 à 02h59
    Il manque juste les pleurs des gamins et des gamines. Ceux qui ont été exhibés en mondovision à la télé. La presse brésilienne les a visiblement oublié.
    Je les plains, les petits. Je me souviens de 1982.

  • newuser le 10/07/2014 à 10h20
    J'aime bien la Une de Métro.
    Elle est classe

  • Maniche Nails le 10/07/2014 à 10h20
    Merci pour cette revue de presse, joli travail !

  • Ba Zenga le 10/07/2014 à 11h07
    Joli exercice, j'aime beaucoup aussi. Et je crois que la constante émotionnelle ne va vraiment pas me manquer. Mais alors, vraiment pas.

  • Pascal Amateur le 10/07/2014 à 12h40
    PCarnehan
    aujourd'hui à 02h59

    Il manque juste les pleurs des gamins et des gamines.

    Oui, je me suis demandé à quel moment ils allaient mettre la signalétique "interdit aux moins de 10 ans" tellement c'était violent pour les petiots.

  • xTieum78x le 11/07/2014 à 11h30
    Très beau travail.
    Et je partage l'avis de newuser : ma préférence va aussi pour celle de Métro.

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