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Bundesliga : le Bayern toise la meute

Loin devant, le Bayern version Guardiola a survolé la saison pendant de longs mois. Si Wolfsburg fait figure de bonne surprise, Hambourg a sombré et frôlé la relégation.

Auteur : Les Dé-Managers le 8 Juin 2014

 


Après avoir tout raflé la saison dernière, le Bayern s’est certes contenté d’une razzia nationale cette saison. Mais le premier acte de l’ère Guardiola est une réussite, puisque le géant bavarois a maintenu son avance sur ses rivaux, en dépit d’un relâchement en fin de saison. Derrière, la hiérarchie évolue peu, la composition du quatuor de tête restant inchangée par rapport à la saison précédente (et seul Schalke et Leverkusen ont échangé leurs positions). Mais un petit nouveau, Wolfsburg, s’invite peu à peu dans les rangs des outsiders, tandis qu’en bas de tableau, le HSV, club historique, a sauvé sa peau sans gloire.
 


Le match : Dortmund-Bayern (0-3)

Bloquer l’axe du Borussia pour éviter d’être mis en danger. Certes diminué, Dortmund n’a pas réussi à inquiéter son rival… en dehors de quelques exploits d’un Robert Lewandowski pourtant isolé du reste du bloc. En surchargant le milieu avec Javi Martinez, Toni Kroos et Philipp Lahm, l’entraîneur espagnol voulait éviter toute prise de risque, quitte à peu créer. Et quand il a senti que l’équilibre collectif était menacé, il a fait redescendre Martinez derrière les deux autres au milieu, pour mieux protéger la défense centrale… même si cela voulait dire perdre en qualité dans la première relance.

 


 

Un premier glissement qui en appellera un autre, puisque l’entrée de Thiago à la place de Boateng le fera carrément descendre en défense centrale, un poste qu’il a découvert grâce à Marcelo Bielsa (surnommé “El Loco”, “le fou”, en Argentine) à Bilbao. Mario Mandzukic, seul en pointe, était lui remplacé par Mario Götze. Un milieu devant, un milieu derrière, et un jeu toujours aussi fluide. Si le score est trop sévère, la faute à deux buts en contre lors des dernières minutes, il prouve la puissance collective d’un Bayern qui peut beaucoup plus expérimenter qu’un Borussia pas vraiment aidé par les blessures.
 


La transition gagnante du Bayern

Il y a des débats dont on dirait qu’ils ne peuvent qu’engager la passion. Le duel Messi contre Ronaldo s’est étendu à leurs coaches respectifs, José Mourinho et Pep Guardiola. Les deux derniers partis sous d’autres cieux, tout le monde guettait leur parcours… surtout dans le cas du Catalan, qui faisait ses premiers pas hors du cocon. Et il faut reconnaître qu’il s’en est plutôt bien sorti en écrasant le championnat pendant de longs mois. Certes, la fin de saison a été chaotique (on ne parle pas de la Ligue des champions dans ces bilans par championnat), mais cela ne doit pas masquer ce qui a été fait avant.
 

Si l’impression laissée n’a pas été aussi énorme que l’année précédente sous Jupp Heynckes, ramener le titre aussi facilement est une performance en soi. Si l’on excepte l’exercice 2012-2013, le Bayern restait en effet sur deux échecs face au Borussia et avait également terminé derrière Wolfsburg et Stuttgart en 2008-2009 et 2006-2007. D’abord très moyen, le jeu bavarois s’est progressivement dérouillé. Mandzukic, sauveur des premières semaines grâce à son aisance de la tête, a perdu de son influence… signe que le jeu se faisait moins aérien, plus guardiolesque. Si tous les paris n’ont pas été payants, le Bayern n’a jamais eu autant d’armes en sa possession. Très axiaux, les latéraux n’ont pas été aussi brillants que l’année précédente. Mais l’inclusion de Lahm au milieu a offert à Rafinha l'occasion de réussir quelques belles prestations, la polyvalence du capitaine allemand permettant de beaucoup jouer tactiquement au niveau de la récupération et des latéraux, une caractéristique que le Real Madrid est, dans une moindre mesure, peut-être le seul à également posséder.
 

L’apprentissage ex abrupto du tiki taka n’est pas le plus facile mais, même dans ses ratés, cette philosophie a payé: en fatiguant l’adversaire, obligé de courir après le ballon, le Bayern a encore plus mis en valeur l’écart physique avec ses concurrents, marquant ainsi à de nombreuses reprises en fin de partie. Rarement un entraîneur aura commis autant d’erreurs dans une saison, expérimentant parfois abusivement au niveau des rôles et positions. Mais rarement, aussi, il aura autant su les rectifier, profitant d’un effectif très large et de principes basés sur la polyvalence.
 


Danse avec les Loups

Derrière le Bayern Munich et le Borussia Dortmund, il est une équipe qui monte, annoncée comme le probable rival principal des Bavarois, dans un futur plus ou moins proche: Wolfsburg. Après leur titre de 2009, les Loups n'ont pas su se stabiliser dans le top 10. Leur cinquième place finale cette saison est d'ailleurs leur meilleur classement depuis le premier sacre de leur histoire.
 

Une réussite dûe, en grande partie, à l'alchimie entre joueurs expérimentés de valeur et jeunes pousses prometteuses. Naldo, Luiz Gustavo, Olic d'un côté, De Bruyne, Malanda et Arnold de l'autre. En début de saison, le Brésilien Diego mettait l'ensemble en musique depuis son aile gauche – pour faire de la place à Arnold dans l'axe –, mais Dieter Hecking a opté, au mercato hivernal, pour plus de vitesse avec l'arrivée du Belge De Bruyne.

 


 

Disposé en 4-2-3-1 pendant toute la saison, Wolfsburg n'était pas vraiment une équipe de possession (52,9 % en moyenne). Les Loups ont brillé avant tout en attaques rapides, grâce notamment à la vivacité de leur trio en soutien de l'attaquant (généralement Perisic-Arnold-De Bruyne). Olic a été un buteur efficace (14 buts), Luiz Gustavo un stabilisateur de l'entrejeu et Naldo une tour de contrôle toujours aussi fiable. Une colonne vertébrale solide complétée par de jeunes dynamiteurs.
 

Reste maintenant à enfin être régulier sur plusieurs saisons. Avec le soutien de Volkswagen, Wolfsburg a un avantage financier sur la grande majorité des clubs allemands. Le club de Basse-Saxe a ainsi dépensé plus de 180 millions d'euros en transferts depuis l'été 2010. Cette année, le socle sportif a enfin été posé, et si ses investissements futurs sont aussi qualitatifs que cette saison, les Loups devraient pouvoir se mêler à la lutte pour la Ligue des champions l'an prochain. Et entretenir l'espoir de mettre, un jour, un terme à la suprématie du Bayern Munich.
 


Hambourg : le coût du déséquilibre

Si la Ligue 1 a perdu, avec la relégation de Sochaux, son pensionnaire le plus assidu, la Bundesliga a frôlé le même sort. Hambourg, le seul club à en avoir disputé l'intégralité des saisons depuis sa création en 1963, ne s'en est tiré que grâce à la règle du but à l'extérieur dans son barrage face à Greuther Fürth (0-0 puis 1-1). L'arrivée de Mirko Slomka sur le banc du HSV en février, à la suite de Bert van Marwijk lui-même successeur de Thorsten Fink en septembre, n'a pas fait sortir le club hambourgeois de sa médiocrité, bien au contraire, avec à peine trois victoires en vingt rencontres en 2014.
 

Principal secteur défaillant: la défense, la pire de Bundesliga avec 75 buts encaissés. La cause ne doit pas d'abord se chercher dans la ligne arrière, mais plutôt dans l'entrejeu. Le duo Arslan-Badelj, aligné devant la défense dans le 4-2-3-1 habituel, a un profil offensif, sans récupérateur pur. Il n'a donc pas apporté la stabilité et la rigueur défensive nécessaires à cet endroit du terrain.
 

Rafael van der Vaart, s'il a accompli une saison honnête offensivement (sept buts, huit passes décisives), n'a pas aidé ses milieux défensivement. Il les a même surexposés, en étant souvent peu actif dans le pressing un cran plus haut. Les statistiques défensives de Milan Badelj illustrent son besoin de se démultiplier pour compenser: 3,6 tacles par match (6e de Bundesliga), 2,9 interceptions (4e). Mais le Croate a été dribblé en moyenne trois fois par match (4e pire du championnat), la preuve de ses limites défensives. Neuvième attaque de Bundesliga, le HSV a avant tout pâti d'un déséquilibre criant.
 

Huitième en 2011, quinzième en 2012, septième la saison dernière, Hambourg a confirmé son assiduité dans l'irrégularité avec une seizième place. Une trajectoire sinusoïdale synonyme de redressement l'an prochain? Les éclosions du milieu offensif Hakan Calhanoglu (11 buts) et de l'attaquant Pierre-Michel Lasogga (13 buts) devraient d'ailleurs inciter à croire en des jours meilleurs. Problème: les deux pépites sont sur le départ, après une seule saison pleine de Bundesliga. Rafael van der Vaart pourrait, lui, prendre sa retraite. Une page se tourne.
 

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