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C1 beau roman : épisode 6

Auteur : El Equipo A le 14 Dec 2007

 


Les qualifiés

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Lyon bascule dans la folie européenne ?

Nos deux Olympiques ont connu un sort symétrique dans la compétition. Deux victoires d'emblée et une élimination finale pour l'un, deux (sévères) défaites initiales et une qualification pour l'autre. Faisant fi des épiphénomènes, la C1 obéit d'abord à des tendances lourdes: comme celle qui envoie, chaque saison, la quasi-totalité du Gotha européen en huitièmes de finale – et qui met donc les probabilités plus du côté de Lyon que de celui de Marseille. Et tandis que les Lyonnais effaçaient le match aller, les Marseillais annulaient littéralement leur exploit d'Anfield. On peut voir dans cette cinquième qualification de rang l'expression d'une logique qui rappelle cruellement la différence de niveau entre le club de Jean-Michel Aulas et ses homologues nationaux.

Depuis, plusieurs saisons, on attend de l'OL un peu de la folie qui permet de réaliser des parcours mémorables en C1, au-delà des quarts de finale – et au-delà de phases de poules maîtrisées. En s'offrant le suspense d'un match couperet, presque un seizième de finale, et en l'emportant à la fois nettement et avec beaucoup d'émotion, Juninho et ses compères se sont placés sur une trajectoire intéressante, même s'il faudra attendre la fin du mois de février pour voir où elle se poursuit.
L'alchimie des groupes qui vont loin se réalisera peut-être dans une formule rendue détonante par l'ascension vertigineuse de Hatem Ben Arfa et surtout de Karim Benzema. C'est aussi le moment de se souvenir que deux des épopées européennes françaises les plus mythiques sont passées par Glasgow... Pour peu que l'OL relance vaguement le suspense en Ligue 1 en se laissant happer par le tourbillon européen, on vivrait finalement une des saisons les plus excitantes du foot français depuis bien longtemps.


Les statistiques déconcertantes d’OM-Liverpool

40’06: la possession de balle de l’OM.
24’49: la possession de balle de Liverpool.
747: le nombre de ballons joués par les Français, pour 1 tir dans la surface et 0 but.
429: le nombre de ballons joués par les Anglais, pour 9 tirs dans la surface et 4 buts.
10: le nombre de joueurs sanctionnés pour faute côté rouge (tous sauf Reina).
4: le nombre de joueurs de champ sanctionnés pour faute côté orange fluo dégueulasse (Rodriguez, Givet, Cana et Ziani).
97: le nombre de ballons joués par Bonnart en 4’17 de possession de balle.
15: le nombre de ballons joués par Zenden (hors coups de pieds arrêtés) en 0’26 de possession de balle (remplacé à la mi-temps).
• 23: le nombre de ballons transmis à Valbuena par le seul Bonnart.
5: le nombre de ballons transmis par Valbuena vers l’avant sur 81 ballons joués.
22: le nombre de ballons perdus par Taiwo.
22: le nombre de ballons interceptés par Taiwo.
4: le nombre de ballons piqués à Gerrard par Valbuena.
2: le nombre de ballons piqués à Valbuena par Gerrard.
7: le nombre de ballons piqués à Valbuena par Mascherano.
0: le nombre de ballons piqué à Mascherano par Valbuena.
20%: la proportion de ballons joués vers l’avant par l’OM.
35%: la proportion de ballons joués vers l’avant par Liverpool.

(source: www.scanball.com)




Le Real en vacances romaines

Real Madrid-Lazio Rome : 3-1. Un match couperet, et deux buts dans le premier quart d’heure... À l’instar de Liverpool, le Real n’a pas tremblé pour décrocher son billet pour les huitièmes de finale. Face à une Lazio complètement dépassée, les Merengues n’ont pas eu besoin de forcer leur talent pour passer en huitièmes de finale de la Ligue des champions.
Tout sourit au Real, jusqu’aux coups de pokers de son entraîneur: et de voir Julio Batista, titularisé en lieu et place de Gutí, ouvrir le score. L’éternel Raúl parachève le travail en signant son 59e but en Ligue des champions. Le break fait, le Real déroule. Et le troisième but madrilène de Robinho illustre un peu plus l’écrasante suprématie des champions d’Espagne.

À la mi-temps, Schuster fait tourner l’effectif en sacrifiant Robinho et Sneijder, pour que Robben et Gutí jouent un petit peu. Le clásico approche. La deuxième mi-temps est identique à la première, puisque le Real se contente de dominer outrageusement les joueurs laziales. Profitant du relâchement madrilène dans les dernières minutes, Pandev réduit le score puis, dans les arrêts de jeu, Casillas arrête un penalty de Rocchi, histoire de remettre l’euphorie dans le camp madrilène. Même lorsque c’est inutile, San Iker trouve toujours le moyen d’accomplir un miracle.



Valence n'est plus en Europe

Chelsea-Valence : 0-0. “Au moins, nous aurons le temps de bien travailler pendant la semaine”. Ou comment faire bonne figure… Ronald Koeman, entraîneur d’un Valence empêtré dans la médiocrité, aura bien du mal à positiver après la quatrième place des Che dans cette première phase de Ligue des champions.
Les Valenciens ont livré à Stanford Bridge un match à l’image de leur classement: mauvais. Non contents d’être copieusement dominés par les Blues, les coéquipiers de Cañizares n’ont montré aucune intention de bousculer leur hôte, en ne se créant qu’une vraie occasion en quatre-vingt-dix minutes, par l’intermédiaire de David Villa.

Ce n’est que grâce à la prestation de Santiago Cañizares et à l’inestimable aide de ses poteaux, que les Espagnols ont pu ramener un point inutile de Stanford Bridge. Pour couronner l’élimination, David Villa – victime d’une petite déchirure – est blessé jusqu'à la fin de l’année. Bons (?) derniers de leur groupe, les Valenciens peuvent désormais se concentrer sur la Liga, avec la réception du Barça, dès samedi, à 22h.



Séville hausse le ton

Slavia Prague-FC Séville : 0-3. Trois buts et trois victoires dans la même soirée pour le FC Séville. Les Sévillans ont tout de même dû user d’une de leur principale vertu: la patience. C’est en effet à l’heure de jeu qu'ils ont forcé la défense tchèque, par le biais de Luis Fabiano, passé du statut d’anonyme attaquant à celui de meilleur buteur de la Liga, et buteur en Ligue des champions…
L’ampleur de la victoire et la manière dont elle a été obtenue laissent l’impression que Séville, sous la houlette de Manolo Jimenez, retrouve les intonations du rouleau compresseur qui avait écrasé le Real en Coupe du Roi, avant le double traumatisme subi en ce début de saison (le décès d’Antonio Puerta et le départ traumatique du mentor du groupe, Juande Ramos).

En s’imposant en terres tchèques (0-3), les Andalous ont obtenu un peu plus qu’une victoire en C1. Tout d’abord, le club de José Maria Del Nido conserve la première place du groupe, au nez et à la barbe d’Arsenal. Mais les Sévillans, avec 15 points, se posent comme les meilleurs débutants de l’histoire du tournoi. Enfin, les Sévillans conservent – avec ce succès – la première place du classement annuel de l’IFFHS, ce qui constitue également une première.
Derrière ce déluge d’honneurs, reste que Séville, déjà écarté de la course à la Liga, risque de tout miser sur la Ligue des champions. Les Sévillans ont déjà fait leur choix pour les huitièmes: "N’importe lequel sauf la Roma, Lyon et Liverpool".



Le Barça en dilettante

FC Barcelone-VFB Stuttgart : 3-1. Que faire à Barcelone, un mercredi soir, en plein mois de décembre? Aller voir le Barça jouer en amical! Car quiconque voulait voir un match à enjeu pouvait passer son chemin. Le Barça, en costume de Dr Jekyll et Mr Hyde, a remporté une nouvelle victoire à domicile, la onzième, en onze matchs, depuis le début de saison.
Avec les titularisations de Thuram, Eto’o, Ronaldinho et Giovani, pour qu’ils (re)prennent le rythme de la compétition, Frank Rijkaard (suspendu et remplacé sur le banc par son adjoint Johan Neeskens) montrait clairement que les 600.000 euros de prime à la victoire que verse l’UEFA étaient moins importants que les prochaines échéances domestiques, à Valence et face au Real.

Certes, les joueurs allemands, a défaut d’être coriaces, ont mis un peu de passion dans les premières minutes du match en ouvrant le score. Comme l’avait fait la Corogne, en Liga, le dimanche précédent. Le supporter Catalan s’interroge: "Le Barça devra-t-il enfin se jeter sur les buts adverses?". Même pas, à vrai dire. La triplette Giovani-Eto’o-Ronaldinho a fait le travail, sans s’affoler.
Le jeune Mexicain égalise dans la confusion, le Camerounais signe son premier but officiel depuis sept mois sous les couleurs du Barça, et Ronaldinho livre un match honnête, ponctué par un but marqué sur une action de jeu. Cela peut paraître anodin, mais c’est la première fois, cette saison, que cela arrive au Camp Nou. La soirée aurait pu être parfaite si Bojan – qui a tenté crânement sa chance – était devenu le plus jeune buteur de l’histoire de la Ligue des champions. La jeune pousse de la Masia aura d’autres opportunités, si la blessure d’Henry ne le laisse pas trop longtemps éloigné des pelouses.



La course à l’échalote

Suivons les cinq joueurs encore en activité qui se disputent le titre de meilleur buteur de l’histoire de la C1. Entre crochets, le nombre total de buts marqués lors de cette édition

59 Raul (+1) [3]
53 Ruud Van Nistlerooy (0) [4]
47 Andrei Chevtchenko (0) [1]
43 Thierry Henry (0) [2]
41 Filippo Inzaghi (+1) [3]

(source : uefa.com)



Königsklasse : plutôt bleus que verts

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Les Bleus de Balle
Match de la dernière chance à la Veltins-Arena, face à Trondheim, sans le latéral Pander, blessé et remplacé par Westermann - très bon contre Chelsea. Slomka n’a pas non plus retenu ni Rakitic ni Krstajic, tous deux coupables d'être allés faire la fête dimanche de façon trop tardive et trop alcoolisée en discothèque avec Jones – suspendu.

Ces absences n'ont en rien affecté l’envie de vaincre des Königsblauen, déchaînés en première mi-temps. En particulier, le trio offensif Asamoah-Kuranyi-Grossmüller a été à l’honneur en assurant la qualification avec trois passes décisives et deux buts dès avant la pause – une efficacité offensive jamais montrée en C1 jusqu’ici. Seul un raté notable de la tête de Westermann a, un temps, remis les Norvégiens à un but de leur qualification – maladresse heureusement sans grave conséquence, les Scandinaves se montrant peu dangereux en seconde période.
Les Königsblauen peuvent être satisfaits: avec ce facile succès, et les seuls cinq buts inscrits aux Norvégiens, le club de Gelsenkirchen obtient une historique participation aux huitièmes de finale.


Le Pirée arrivé - la der du Werder
Si le beau roman de la C1 continue pour les Bleus de Schalke, il s’arrête dès le sixième chapitre pour les Verts de Brême. Après une sévère déconvenue 4-3 subie à Hanovre, les Nordistes sont allés se faire battre chez les Grecs. Un revers toutefois logique étant donné que les Brêmois n’ont jamais trouvé ni le rythme, ni la faille dans l’équipe de l’Olympiakos. En fait, si le groupe entraîné par Schaaf peut nourrir des regrets, c’est surtout sur le match aller, bêtement perdu 1-3 dans le dernier quart d’heure. Par chance, le Real a vaincu la Lazio et permis au Werder de se consoler en allant renforcer le contingent allemand en UEFA.
 Schalke seul qualifié, et Stuttgart, Meister décimé éliminé après quatre matches : les discussions sur le niveau réel/supposé de la Bundesliga vont pouvoir repartir.

Réactions

  • Damiou le 14/12/2007 à 08h43
    Au delà des deux épopées mythiques passées par Glasgow (Sainté 1976 et OM 1993), il est bon de rappeler que l'année de sa victoire en coupe des coupes le PSG avait aussi gagné à Glasgow (3-0 d'ailleurs). On peut donc établir cette théorie absolument imparable, un club Français doit passer par Glasgow pour gagner une coupe d'Europe.

    Maintenant Strasbourg ou Auxerre ont aussi gagné à Glasgow et se sont arrêtés au tour suivant...

  • El mallorquin le 14/12/2007 à 08h46
    "Pour peu que l'OL relance vaguement le suspense en Ligue 1 en se laissant happer par le tourbillon européen, on vivrait finalement une des saisons les plus excitantes du foot français depuis bien longtemps."

    Il faut etre deux (au moins) pour relancer un suspense. Je vois pas bien qui pourrait aller menacer lyon cette année au vu du classement actuel.

  • Principal Skinner le 14/12/2007 à 09h17
    "Pour peu que l'OL relance vaguement le suspense en Ligue 1 en se laissant happer par le tourbillon européen, on vivrait finalement une des saisons les plus excitantes du foot français depuis bien longtemps."

    J'aimerai comprendre le "pour peu que l'OL relance"...
    C'est a Lyon de moins bien jouer pour rendre plus excitant le foot francais ?


  • antigone le 14/12/2007 à 09h26
    Moi, ce que je retiens de cette soirée, c'est qu'à 3 centimètres près, je m'achetais le maillot cdf floqué 'Sympathy for Darcheville'. Mais là, il va me boudiner, je le sens.

  • hoyt pollard le 14/12/2007 à 09h29
    - redresser la barre après deux terribles défaites,
    - un vrai match de coupe d'Europe à l'ancienne à l'extérieur pour obtenir sa qualif,
    - des joueurs surmotivés, un jeu alléchant et une star montante,
    - le président qui propose un lot à 150 euros pour la place à Glasgow-Lyon, l'aller-retour en avion et tous les transferts

    Ca commence à ressembler à un vrai grand club tout ça.

  • El mallorquin le 14/12/2007 à 09h37
    +1 sur skinner aussi, des fois (qui a dit souvent?) j'ai envie que lyon se plante mais vaut mieux espérer que marseille et/ou paris réussisse(nt) à construire une équipe (surtout paris, mais marseille en semble plus proch... euh, moins éloigné).

  • davidoff le 14/12/2007 à 09h46
    Votre premier chapitre "Lyon vers la folie européenne?", on dirait du Duluc....faites gaffe!!

  • Davy Crocket le 14/12/2007 à 10h07
    +1 sur le Principal.
    Je commence à trouver vraiment pathétique tout ces commentaires qui souhaitent plus la "mort" de l'OL que le reveil du foot français.
    Le plus con c'est que ça me fait encore réagir aujourd'hui mais promis c'est la dernière fois.

  • Coldo3895 le 14/12/2007 à 10h07
    Et rien sur Fenehrbace ?... C'est bien Fenehrbace pourtant...

  • FPZ le 14/12/2007 à 10h12
    "Pour peu que l'OL relance vaguement le suspense en Ligue 1 en se laissant happer par le tourbillon européen, on vivrait finalement une des saisons les plus excitantes du foot français depuis bien longtemps."
    ----------------
    Je biétryse peut-être, hein, mais moi je la lis pas comme vous cette phrase :
    L'auteur, loin de souhaiter la "mort" (sic) ou le plantage de l'OL, semble penser (à juste titre à mon avis) que c'est la seulle solution, cette saison au moins, pour que la L1 connaisse un minimum de suspens.
    Sous-entendu : ses concurrents sont tellement à la ramasse que, de toute façon, faudra pas compter sur eux cette année !

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