Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Canal Kitchen Club

Découvrez l\'émission de cuisine qui remplacera le Grand match sur Canal+ quand Al Jazira aura racheté tous les droits du foot.

Auteur : Welcome Formica le 4 Sept 2012

 

Saison 2017/2018: Al Jazira et Be In Sport ayant acquis l’intégralité les droits de retransmission du championnat de France de Football, Canal+ profite de la mode et se reconvertit dans la critique culinaire. Chaque dimanche soir, c’est le Canal Kitchen Club, qui revient sur l’actualité gastronomique et offre un résumé des critiques de la semaine; puis vient le programme phare de la nouvelle grille, le Grand Repas, où les "consultants spécialistes", Grégoire Margotton, Christophe Dugarry, et Philippe Doucet vont dîner chez un grand chef étoilé. Quant à Laurent Paganelli, il interroge, toujours à sa manière, le personnel en cuisine.

 


G. MARGOTTON
Bonsoir à tous, et bienvenue sur Canal pour le Bocuisto, la grande affiche que vous attendez tous puisque ce soir nous sommes chez Paul Bocuse, à l’auberge du Pont de Collonges. On va se régaler! N’est-ce pas Christophe?

 

C. DUGARRY
Espérons, espérons… Moi je trouve Paul Bocuse à l’image de toute la cuisine lyonnaise en ce moment. Il très poussif depuis de nombreuses semaines, voire de nombreux mois. Je trouve qu’il a une condition physique, et technique, très en deçà de son meilleur niveau. On l’a vu, notamment, rater des cuissons immanquables sur des morceaux très simples, ou préparer des quenelles qui montaient mal. Donc à voir, à voir… Mais tout ça n’est pas de très bon augure.

 

 

 

 

G. MARGOTTON
Et Paga, en coulisse, avec Paul Bocuse!

 

L. PAGANELLI
Non, je suis avec Paulo, là, en cuisine. Ouais Paulo, Christophe et Grégoire étaient justement en train de dire que l’objectif, pour toi, c’est de faire un repas de la meilleure qualité possible pour que tout le monde soit content…

 

P. BOCUSE
Oui, c’est sûr. On va bien s’appliquer avec tout le monde en cuisine pour faire un bon repas, mais sans s’endormir sur nos lauriers non plus, et en essayant de produire une cuisine originale pour surprendre les papilles.

 

L. PAGANELLI
Surprendre, c’est important, mais quand même, il faut bien manger, pour que tout le monde rentre à la maison le ventre plein. L’équilibre un petit peu entre la surprise, la créativité, et la satisfaction de l’appétit, il est un petit peu dur à trouver, quand même… Toi par exemple, t’es bien à l’écoute de ton appétit! Rhirhirhirhirhirhirhi! Non, je rigole, c’est vrai que tu te portes bien. Rhirhirhirhirhirhirhi! Allez, bon service!

 

G. MARGOTTON
Ah lala! Sacré Paga, il est incorrigible! Mais Philippe Doucet nous a rejoints, pour nous proposer un historique du restaurant. Bonsoir Philippe!

 

P. DOUCET
Bonsoir Grégoire, bonsoir Christophe! Alors oui, un historique pour vous montrer, si Jean-Jacques veut bien nous le mettre à l’écran, que, contrairement à ce que disait Christophe, Paul Bocuse est 3 étoiles au Guide Michelin depuis 1965 (ce qui fait de lui le plus ancien des 3 étoiles, quand même), et qu’il a été élu "Cuisinier du Siècle" par le Gault et Millaut en 1989. Donc, une valeur sûre, malgré tout.

 

C. DUGARRY
Non mais bien sûr! Mais les statistiques, tu le sais comme moi, on peut leur faire dire tout et leur contraire… et puis le Guide Michelin… Pffff…Oui, d’accord! Je veux pas leur faire un mauvais procès, il font ce qu’ils ont à faire, mais on sait bien qu’il y a, derrière tout ça, des enjeux économico-financiers énormes, et à mon avis, il y a des gens que tout le monde connaît, mais dont je ne citerai pas le nom pour ne pas me faire taper sur les doigts, qui doivent avoir du mal à se regarder dans la glace en ce moment…

 

G. MARGOTTON
C’est dit! Allez, la composition de la carte, avec une surprise, Christophe, c’est la titularisation des "Ris de veau aux écrevisses" en plat de consistance, alors qu’on attendait plutôt le "Loup en croûte feuilletée"… Alors, choix tactique? Problème de dernière minute?

 

C. DUGARRY
Oui, je suis très… étonné, pour le moins, des choix de Paul Bocuse, qui a décidé de laisser le loup au frigo, alors qu’il est très très bon en ce moment… vraiment, très très très étonnant, pour un dîner de cette importance, ce menu composé par Paul Bocuse. J’aurais fait de tout autres choix, on verra si j’ai raison.

 

G. MARGOTTON
Vous l’aimez bien, le loup en croûte, Christophe!

 

C. DUGARRY
Je l’aime bien, on connaît ses qualités. C’est un poisson ferme, tonique, qui a du goût… Et quelques arêtes quand même, ce qui apporte de qualités dans la perforation, alors que le ris de veau… Vraiment, je ne comprends pas du tout ses intentions. Très étonnant! Encore une fois, je m’y serais pris tout autrement.

 

G. MARGOTTON
Mais le coup d’envoi va peut-être nous permettre d’y voir plus clair! C’est parti… pour ce premier Bocuisto de la saison!

 

(On leur apporte l’entrée, "Soupe de truffes V.G.E." Ils goûtent)

 

C. DUGARRY
Pfffff… C’est pas bon, c’est pas bon du tout, là, et c’est tellement prévisible. Ça fait trente-cinq ans que Paul Bocuse nous sert cette soupe, alors on commence à la connaître par cœur. Et pourquoi, franchement, faire une soupe avec de la truffe, alors qu’il aurait suffi de la râper sur un foie gras flambé au cognac hors d’âge, et de le servir avec une petite mousse de caviar… Si on la fait pas là, la mousse de caviar, on la fait jamais! Ça paraît tellement évident! Je suis atterré par la qualité de l’entrée proposée par Paul Bocuse.

 

G. MARGOTTON
On va espérer un peu de folie après la pause. Mais en attendant, c'est le moment de la spatule à Doudouce!

 

P. DOUCET
Oui, la spatule aujourd’hui, si Jean-Jacques veut bien nous la montrer, pour mettre en relief les différences de densité entre les deux éléments clés, la truffe, et le foie gras. On voit que la truffe représente 34,6% de la soupe, alors que le foie gras à peine 19,4%. Il s’agit de densité moyenne bien sûr. Alors, Messieurs, je vous pose la question: cela signifie-t-il qu’il y a une plus grande densité de truffe que de foie?

 

C. DUGARRY
Pas nécessairement, ça veut surtout dire qu’il va falloir sérieusement revoir le placement du foie, qui manque clairement d’impact et de présence en bouche. On ne l’a pas vu du tout pendant cette entrée, il va falloir qu’il se bouge un peu plus pendant le plat principal s’il veut obtenir quelque chose. Mais, encore une fois, en a-t-il les capacités? Je n’en suis pas sûr du tout…

 

G. MARGOTTON
Mais la seconde course commence avec les "Ris de veau aux écrevisses"… Et Paul Bocuse vous a écouté, Christophe, puisque le foie gras a été sorti à la pause, on voyait mal comment il aurait pu faire autrement...

 

(On leur passe le plat. Ils goûtent)

 

G. MARGOTTON
Christophe?

 

C. DUGARRY
Pfffff… Oui bien sûr, y a du mieux, y a du mieux. Mais, j’ai envie de dire, on pouvait difficilement faire pire que cette entrée de toute façon! Ça reste quand même… très très poussif pour un soi-disant trois étoiles, on s’attendait vraiment à des choses de bien meilleure qualité. Pourquoi se passer de tomates, par exemple?

 

G. MARGOTTON
Parce qu’on est en plein hiver, peut-être, Christophe. Ça pourrait être un premier élément de réponse.

 

C. DUGARRY
Non mais d’accord, je veux bien, mais ça veut dire qu’on ne mange pas de tomates en hiver? C’est pas sérieux, Philippe, c’est pas sérieux! C’est vraiment n’importe quoi!

 

G. MARGOTTON
Et le repas qui s’achève. Christophe, une analyse à chaud?

 

C. DUGARRY
Du Paul Bocuse tel qu’il est en ce moment, qui bricole avec les moyens du bord, mais dont la cuisine reste sans imagination, sans folie, très indigente, pour ne pas dire indigeste. En un mot, le repas proposé nous a, hélas, conforté dans nos préjugés. Mais encore une fois, c’est à l’image du reste de la cuisine lyonnaise qui est, j’ai envie de dire, très décevante depuis plusieurs années. Vivement la bouillabaisse de la Mère Ginette la semaine prochaine, ça sera, à mon avis, d’un tout autre niveau.

 

P. DOUCET
Si je puis me permettre messieurs, on attendait un Bocuisto, et on a de beaux cuissots!

 

L. PAGANELLI
Rhirhirhirhirhirhirhi! Enorme, Doudouce! Enorme, là! Beaux cuissots! Rhirhirhirhirhirhirhirhirhirhi!

 

G. MARGOTTON
Paga et Doudouce, ils sont partis pour la nuit! Merci Christophe, merci Philippe, merci à vous, abonnés de Canal+, de nous avoir suivis. Et on se quitte, comme d’habitude, avec la note des autres clients du restaurant qui s’élève à… 18,63! Comme quoi, tous les goûts sont dans la nature…

 

C. DUGARRY
Je suis très étonné, pour ne pas dire complètement en désaccord avec le public sur cette note, qui me laisse vraiment perplexe. Ça doit être des Lyonnais à mon avis!
 

Réactions

  • Pascal Amateur le 04/09/2012 à 10h01
    Cuissots ou cuisseaux ?
    Sinon, c'est bien, mais c'est long. Faut pas faire si long, on s'arrête.

  • Raspou le 04/09/2012 à 10h18
    Moi je ne me suis pas arrêté, j'ai trouvé ça bien et assez rythmé. Un bon moment du matin.

  • Sir Sourire le 04/09/2012 à 10h27
    D'acc' avec Rasp'.

    (c'est assez court ça, Pascal Amateur ?)

  • Tonton Danijel le 04/09/2012 à 10h30
    Pareil que Raspou, j'ai bien aimé. Par contre, maintenant, c'est affreux, dès que je vais entendre Duga, je risque de faire le parallèle avec Maïté...

  • la rédaction le 04/09/2012 à 10h33
    @Pascal Amateur
    Merci d'adresser les corrections orthographiques plutôt via le formulaire "contact". Les remarques éditoriales, on va leur trouver une place aussi.

  • Pascal Amateur le 04/09/2012 à 11h00
    Mais non, "cuissots ou cuisseaux", c'est une référence amusée à la célèbre dictée de Mérimée :

    "Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l’amphitryon, fut un vrai guêpier."

    C'était pour faire sourire les profs de français en ce jour de rentrée. M'enfin.

  • Fugazi le 04/09/2012 à 11h08
    Merci, j'avais vraiment l'impression d'entendre C. Dugarry.

  • Gone n Rosette le 04/09/2012 à 11h11
    Ayé, j'ai faim.

    Ceci dit :

    "On l’a vu, notamment, rater des cuissons immanquables sur des morceaux très simples, ou préparer des quenelles qui montaient mal."

    Bocuse ne fait pas de quenelles.

  • le Bleu le 04/09/2012 à 11h14
    Bah, on est habitué à ce que Dugarry dise des bêtises.

  • Sens de la dérision le 04/09/2012 à 11h19
    Bravo ! J'imagine sans peine la scène.

La revue des Cahiers du football