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Contrôle ta gestion

Bonne nouvelle: l’UEFA vient d’annoncer son intention de mettre enfin un peu d’ordre dans les finances de nos voisins européens, avec des exigences de gestion inspirées de notre DNCG.
Auteur : Jamel Attal le 12 Oct 1999

 

Là où beaucoup stigmatisent l’éternel retard du football français en matière de moyens financiers, il serait plus pertinent de parler d’inégalité : en France, la DNCG impose depuis plusieurs années un rigoureux contrôle de gestion, alors que chez nos voisins italiens et surtout espagnols, une invraisemblable tolérance est de mise. Traumatisées par les ères Bez et Tapie, les instances françaises s’étaient déterminées, sous l’impulsion de Noël Le Graët, à exiger de chaque club des garanties quant à leurs politiques financières. On se souvient que dans un premier temps, de nombreux dirigeants s’étaient insurgés lorsque la DNCG les interdisait de “recrutement à titre onéreux“, vexés d’être privés de la liberté de faire comme bon leur semblait, en tirant des plans sur des comètes aux trajectoires incertaines. En ce temps, comme aujourd’hui dans le Calcio et la Liga, les présidents arguaient du fait que l’on devait inclure à leurs bilans les futurs montants des transferts de leurs joueurs. Cette gestion hypothétique reportait toujours aux calendes grecques l’établissement d’un réel état des lieux, reportant les dettes et les déficits d’une année à la suivante. Maintenant que l’immense majorité des clubs professionnels a retrouvé une situation bénéficiaire, personne ne trouve à se plaindre de cette sévérité, garante en outre d’un minimum d’équité économique et de garde-fous contre la corruption.
Par contre, en Espagne, la situation touche au surréalisme. La fabuleuse richesse des grands clubs n’est parfois qu’une vue de l’esprit, sauf à compter les déficits astronomiques comme un signe de richesse: on parle de 900 millions de francs pour le Real, on dit aussi (mais impossible de le confirmer) que le roi Juan Carlos aurait effacé une large partie de cette dette. On peut se demander comment un tel effacement est possible, mais aussi pourquoi ne pas le porter devant la commission européenne de la concurrence, avec des chances évidentes d’avoir gain de cause.
Le dossier est politique, et européen en effet. L’UEFA attend un signal clair de Bruxelles pour avaliser son initiative et se préserver d’éventuels recours judiciaires de la part des clubs. Lors du sommet de Paderborn réunissant début juin les ministres des sports des quinze pays de l’UE, Marie-George Buffet avait insisté sur la nécessité d’une “exception sportive“ européenne, et profité de l’occasion pour demander à ses collègues de soutenir auprès de l’UEFA la création de cet organisme de contrôle. Si une réelle volonté politique se manifeste, on a des raisons d’espérer ce nécessaire assainissement.
Pour le moment, l’UEFA va affecter une “task force“ au projet, qui ne pourra prendre forme avant deux ans et consisterait en l’établissement d’une licence pour les clubs européens, dont l’obtention serait conditionnée au respect de certaines règles de gestion et de transparence. S’il venait à voir le jour, c’est tout l’équilibre du football européen qui se verrait transformé, certainement à l’avantage du foot français, qui en la matière aura acquis plusieurs années… d’avance.

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