Corée du Sud : la fiche
Après quatre participations consécutives, il fallait bien que les Coréens finissent par passer le premier tour un jour. Et ce n’est sans doute pas un hasard si cette performance est signée sur leur propre sol. Nous sommes d’ailleurs bien placés pour savoir l’importance que revêt ce type d’avantage au moment de jouer une compétition internationale. Pour autant, il serait cavalier de n’attribuer qu’au bénéfice du terrain les bons résultats d’Hiddink et ses hommes: au niveau du jeu, ceux-ci ont démontré une présence physique incroyable, une organisation tactique plutôt satisfaisante et un enthousiasme débordant (surtout sur les ailes). L’une des principales réserves concerne cependant le secteur offensif, la formation coréenne semblant manquer d’un véritable goleador aux avant-postes pour conclure les mouvements de ses partenaires.
Le point fort
C’est le pays du matin calme, mais les soirées au stade sont agitées.
Le point faible
Les grosses touffes sur le crâne, ça rend le jeu de tête imprécis.
Le style de jeu
Le jeu coréen, c’est onze surexcités sur le terrain, qui nous fatiguent rien qu’à les regarder. En fait, personne au monde ne court aussi vite que les Coréens: les footballeurs locaux ont sans doute été influencés dans leur prime jeunesse par la performance de Ben Johnson, qui avait prouvé qu’à Séoul, contrairement à ce qui se passe sur le reste du globe, il est possible de courir 100 mètres en moins de 7 secondes.
La stratégie secrète
Menacer les adversaires de frappes chirurgicales de leurs alliés américains en cas de résistance excessive.
Les grandes questions
Brigitte Bardot va-t-elle faire un infarctus en cas de nouvelle victoire coréenne ?
Les spectateurs qui ne viennent pas au stade habillés de rouge sont-ils lynchés en place publique?
Gus Hiddink a t-il demandé des conseils diététiques à ses compatriotes De Boer et Davids?
Pourquoi la Corée est une équipe surprise
Parce qu’on ne pensait pas qu’une défense qui prend une volée de Lebœuf dans la lucarne présente des gages de sécurité suffisants.
Parce qu’il faut bien avouer qu’on les a un peu pris pour des charlots.
Parce que le Portugal l’a bien voulu.