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Dans les Cartons : Busquets, attaques placées et PSG-Steaua 97

Ligue des champions d'hier et aujourd'hui, joueurs essentiels, entraîneurs dans leur zone de confort... Du Chili à la Russie, le tour du monde footballistique se fait sur une jolie caravelle. 

Auteur : Les Dé-Managers le 15 Dec 2015

 

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Compliquée, l’attaque placée

Raphaël Cosmidis – De tout ce que Pep Guardiola a apporté au football en tant que coach, sa science de la construction du jeu est peut-être la chose la plus importante. Ses équipes, certes très douées individuellement, se démarquent par leur aptitude à déverrouiller les blocs bas, compacts, les formations qui ferment les espaces à double tour et dessinent un château-fort devant leur but. En même temps qu’elles défendent avec le ballon, un de ses principes inamovibles, les équipes de Pep préparent énormément la phase offensive, pour libérer des joueurs entre les lignes, créer des situations de un contre un, bref, pour trouver de l’air dans des contextes tactiques suffoquants.

 

Cela peut paraître simple et au final, et en discutant foot, on croise régulièrement des sceptiques du guardiolisme. “Que fait-il de si différent?”, ou “Tu as vu les joueurs qu’il avait au Barça?”, deux bémols acceptables mais qui nient l’évidence: aucun entraîneur ne fait aussi bien jouer ses équipes en attaque placée. Garer le bus face au technicien catalan, ça ne marche que très rarement.

 

 

 

D’autres coaches ont bien plus de problèmes quand l’adversaire refuse le jeu. Jürgen Klopp, par exemple, rencontre à Liverpool les mêmes difficultés qu’à Dortmund. Quand l’opposition est modeste et se replie dans son camp, le gegenpressing permet de récupérer le ballon très vite mais pas de transformer cette récupération en une pénétration. Il faut alors repasser par les défenseurs centraux, recommencer la construction à zéro, recréer de la vitesse et de la verticalité, du mouvement. Quand l’adversaire est plus ambitieux, ces besoins sont moindres, les espaces plus nombreux, les récupérations de balle plus propices à un jeu rapide vers l’avant. Depuis son arrivée en Angleterre, c’est face aux gros que le travail de Klopp s’est révélé le plus impressionnant, et c’est face aux petits que ses Reds perdent des points. Newcastle, Crystal Palace, et West Bromwich Albion ce week-end, ont gêné les Scousers à l’allemande.

 

Le problème est similaire pour Leonardo Jardim à Monaco. Excellent face à plus fort ou plus joueur la saison passée, grâce à un bloc exemplaire de discipline et véloce en contre-attaque avec Carrasco et Martial, l’ASM continue en revanche à tituber quand il faut préparer le jeu patiemment, faire circuler le ballon, avancer en multipliant les passes. Les adversaires du club de la Principauté, tel Saint-Étienne dimanche (néanmoins vaincu 1-0) ont fini par comprendre: il ne faut pas prendre la main mais plutôt laisser les Monégasques se débrouiller avec le ballon. Moyens offensivement dans cette configuration (1,29 xGP par match cette saison), ils sont surtout très fragiles à la perte du ballon (1,26 xGC par match, seuls Troyes et Lorient font pire), retrouvant les dangers dont Jardim avait soufferts lors de ses premiers mois en Ligue 1 – l’espace dans le dos, la Toulalan-dépendance défensive – avant de passer à un projet de jeu moins expansif.

 

C’est aussi là une force de Guardiola: ses équipes sont remarquables sur attaque placée parce qu’elles trouvent des solutions offensivement sans pour autant perdre leur équilibre défensif. À quelques jours de 2016, il manque encore la créativité au Liverpool de Klopp quand le Monaco de Jardim doit repartir à la recherche d’une certaine solidité.

 

 

 

 

Le match rétro : PSG-Steaua Bucarest 1997

Julien Momont – C’est une époque où Thierry Roland pouvait saluer, en plein match, “Thierry et Jean-Pierre du Tennis Club de La Baule, qui doivent être chauds comme des bouillottes”. C’est une époque où le Parc des Princes vibrait encore. C’est une époque où Christophe Revault avait des cheveux. Bref, regarder PSG-Steaua Bucarest est une grande bouffée de nostalgie pour tout le monde.

 

 

 

 

Cette concentration de joueurs offensifs permet à Paris d’imposer un pressing haut infernal sur le Steaua. En phase offensive, l’entente technique entre Raï et Leonardo fait merveille. Paris joue vite, Paris joue bien, et Paris marque dès la 2e minute sur penalty, par Raï. Le scénario idéal. La remontée est lancée. Raï inscrit deux autres buts, sur un corner et un coup franc de Leonardo, tandis que la réalisation du 4-0 est un modèle de contre-attaque: trois passes entre Le Guen, Simone, Leonardo et Maurice suffisent à remonter tout le terrain.

 

 

On ne négligera tout de même pas le rôle de Revault dans l’exploit final (victoire 5-0), le portier parisien sortant deux énormes parades sur des frappes lointaines en première période. Ce furent les seules réelles alertes du match, les Roumains n’ayant pas su exploiter les espaces laissés par un PSG souvent coupé en deux. Le marquage individuel dicté par l’entraîneur Mihai Stoichita (dont le parcours d’entraîneur depuis est totalement rocambolesque) a permis à un PSG survolté d’imposer sa loi grâce à sa supériorité dans les duels et les permutations de ses offensifs. Le futur Lillois Marius Baciu n’a rien pu faire… À la fin du match, le président Michel Denisot refuse d’évoquer le cas Leonardo. Quelques jours plus tard, le Brésilien s’envolera pour Milan. Le PSG, lui, ne passera pas le premier tour.

 

 

 

 

En vrac

Si quelqu’un dans la salle peut nous faire un montage vidéo de Giannelli Imbula entre la saison dernière et cette saison, on prend. L’ancien milieu marseillais a fait peine à voir à Stamford Bridge (défaite 2-0 et élimination), dans une équipe du FC Porto certes bâtie à contre-emploi: habitué à jouer la possession, Julen Lopetegui s’est cette fois privé de Ruben Neves dans l’entrejeu et de Vincent Aboubakar devant. Imbula, lui, n’a fait aucune différence, a affiché du déchet dans son (rare) jeu vers l’avant et a été étouffé par Ramires. Dans le ton de ses premiers mois portugais…

 

Face à Manchester United, Wolfsbourg a eu un peu de chance par moments mais a aussi démontré une énorme force mentale dans une victoire finalement loin d’être illogique (3-2). À l’inverse, on peut se poser des questions sur ce qu’il se passe chez les Mancuniens: être plus ou moins bon dans le jeu est une chose, défendre des phases arrêtées en est une autre. Quelle que soit l’idée de Louis van Gaal au sujet de l’évolution du style des Red Devils – le Néerlandais fait généralement du bien à ses équipes sur le long terme –, on peut s’interroger sur l’incapacité à assurer des marquages cohérents. Prendre deux buts de Naldo (l’homme à surveiller) sur coups de pieds arrêtés juste après avoir marqué (le moment où il faut faire encore plus attention), c’est quand même embêtant.

 

Séville est à nouveau en Ligue Europa et y sera une équipe très dangereuse. On ne peut toutefois s’empêcher d’être déçu par les prestations sévillanes en ce début de saison. Comme Valence, elle est encore dans le coup en championnat et se consolera en C3 mais, malgré quelques fulgurances, son potentiel se situe bien plus haut. Et on se demande si le transfert de Carlos Bacca n’a pas été une opération perdant-perdant...

 

On vous en parlait la semaine dernière, le Stade rennais est vraiment un objet tactique intriguant. Contre Caen, Philippe Montanier avait osé aligner Juan Quintero en meneur de jeu (osé, car il l’a souvent sacrifié au nom du sacrosaint “équilibre” cette saison). Il a été récompensé dans le jeu, avec une prestation emballante, marquée de la classe, de la vivacité et de la technique du Colombien, bien complétée par les fulgurances du jeune Dembélé sur les ailes. Il n’a en revanche pas été récompensé sur le plan comptable (match nul 1-1 malgré une supériorité numérique), et on espère que cela ne le détournera pas de cette approche plus offensive…

 

On va éviter d’aller trop loin dans l’analyse aussi tôt dans la saison mais cette semaine résume parfaitement le Cristiano Ronaldo actuel: quatre buts face à Malmö (8-0), pas grand-chose contre Villarreal (0-1). Ce qui est toujours mieux que de ne pas briller du tout, mais ce n’est pas en rapport avec le statut du Portugais, très loin pour l’instant de figurer parmi les meilleurs joueurs de la Liga. Un avis largement partagé: la semaine dernière, il ne figurait par exemple pas dans le top 20 de Bleacher Report, au contraire de Mariano, Kolodziejczak ou Carrasco…

 

D’un point de vue purement footballistique, la présence de Munir et/ou Sandro en attaque à Barcelone est assez incroyable. Sûr, les garçons ont des qualités et sans doute le niveau pour jouer en Liga – et même y briller dans quelques années. Mais c’est tout de même un grand concours de circonstance de les voir ici, quand Nolito et Deulofeu (deuxième passeur de Premier League) n’ont pas eu leur chance. Moins de concurrence, une interdiction des transferts, des jeunes qui tardent à percer et voilà ces deux gamins propulsés titulaires en cas d’absence d’un des trois monstres de devant. Le pire, c’est qu’ils n’ont même pas les qualités de percussion qui ont permis à Tello, Jeffren et Cuenca, trois joueurs moyens mis en valeur par un football de possession, d’être intéressants par séquences. D’ailleurs, pour ceux qui se demandent: Cristian Tello essaie toujours de se faire une place à Porto, Jeffren a joué samedi avec Eupen contre Deinze en D2 belge et Isaac Cuenca est remplaçant à Bursaspor.

 

 

 

 

Focus : FK Rostov

Entraîneur : Kurban Berdyev.
Classement : 2e de Première Ligue russe.
Dispositif préférentiel : 4-2-3-1/5-3-2.
Possession : 47,8% (10e sur 16).
Passes réussies : 73,9% (10e).
Duels aériens gagnés par match : 18,7 (1er).
Tirs concédés par match : 12,9 (9e).
Tacles par match : 17,7 (9e).
Buts dans le jeu : 33 (7e).
Tirs par match : 11,2 (11e).
Dribbles par match : 3,9 (16e).
Joueur clé : Ameksandru Gatcan (milieu défensif) - 4,1 tacles par match (2e), 2,1 interception par match, 80,8 % de passes réussies.
(Statistiques WhoScored).

 

 

 

 

L'instantané tactique de la semaine

Christophe Kuchly – Au fil des années, c’est presque devenu une constante: quand Barcelone mène de deux buts, surtout quand il n’en a pas encaissé, il devient immédiatement vulnérable s’il en prend un. Ce n’est évidemment pas le seul club dans ce cas, mais c’est la dichotomie entre les situations de 1-0 et celles de 2-1 qui interpelle. La même avance mais pas du tout la même sérénité alors que, même si l’adversaire est sur la lancée de son but, une équipe de possession est justement construite pour répondre à ces moments de folie en calmant le jeu. À condition de ne pas faire n’importe quoi...

 

Baromètre de l’équipe catalane, joueur majeur de l’histoire de son poste, Sergio Busquets est capable de réussir à peu près n’importe quel dribble pour se débarasser du pressing adverse, généralement en marchant. Mais, même s’il a des qualités immenses, il a parfois tendance à paniquer, la dernière chose que l’on souhaiterait de la part d’un numéro six d’une équipe jouant très haut. Et, malheureusement pour le Barça, il est souvent fébrile quand un match tranquille devient subitement disputé (ce qui est finalement assez rare dans une saison à Barcelone).

 

 

 

Sur l’image, alors qu’il reste cinq minutes à jouer, les Catalans ont décidé de jouer vite un coup-franc, par habitude sans doute puisqu’il n’y a pas de volonté directe d’attaquer, et Busquets se retrouve en possession du ballon. Situation classique: ses deux latéraux sont plus avancés que lui, les joueurs offensifs également, un autre milieu est sur la même ligne et les deux centraux, hors écran, sont à deux contre un. Le temps que tout le monde se relève et quadrille à nouveau le terrain, rares sont les hommes libres. Et, contrairement à Guilavogui dans l’instantané de la semaine dernière, Sergio sait qu’il doit jouer en un temps. Sauf qu’il dévisse complètement.

 

Lucas Perez, l’attaquant resté en pointe, récupère le ballon et temporise, aspirant dans l’axe Piqué et Mascherano. Et Bergantiños, le milieu qui était sur Busquets au départ de l’action et donc le plus haut sur le terrain (et dans le sens du jeu contrairement au Barcelonais), se projette immédiatement pour créer un deux contre deux trop longtemps ignoré par Mascherano et le transformer en but. Déjà menacé juste avant sur une situation pas si éloignée Barcelone a voulu faire comme d’habitude. Il suffit pourtant d’un grain de sable...

 

 

 

 

Les déclas

"Je vois trop souvent des attaquants reculer de trente mètres quand le gardien adverse a le ballon, sans regarder les adversaires ou le ballon. Ce sont des erreurs qui ne devraient pas être faites au niveau professionnel."
Johan Cruyff.

 

"Il est très important de jouer avec une bonne distance entre la ligne défensive et les attaquants et, pour moi, celle-ci est de trente-mètres, quarante au maximum. Après cela, on décide comment on veut jouer. Dans les espaces comme Barcelone ou défendre bas comme l'Atlético Madrid? Les deux jouent dans les trente-cinq/quarante mètres."
Quique Sánchez Flores, coach de Watford.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

Comment le milieu de terrain du Chili de Sampaoli se comporte-t-il en possession? Il tourne, alterne, en modèle de flexibilité, pour compenser les déplacements collectifs, fluidifier la circulation et ouvrir des espaces.

 

 

 

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

La Gantoise n'a peut-être pas de pétrole mais l'équipe belge a des idées.

 

Qu'est-ce qui unit Leicester, Caen, Stuttgart et Villarreal? Une excellente maîtrise de l'art de la contre-attaque. Voici leurs différentes approches décortiquées et analysées. 

 

Quoi, le Bayern n'a battu Ingolstadt que 2-0? Des éléments explicatifs.

 

Quelles sont les équipes les plus techniques de la Ligue des champions? Il n'y a pas vraiment de surprises. 

 

Comment se porte Wolfsbourg depuis le départ de Kevin de Bruyne? Très bien, merci. 

 

Allez Arsène, cette année, c'est la bonne! Les chiffres ont l'air de le dire, en tout cas... 

 

Certes, le Barça s'est sabordé contre la Corogne. Mais le Depor a aussi fait preuve d'une belle flexibilité tactique pour se donner les moyens de revenir

 

 

 

 

 

 

 

Réactions

  • osvaldo piazzolla le 15/12/2015 à 05h41
    "Josuha Guilavogui might deserve some credit here. The midfielder intercepts nearly 5 passes per 90 which leads Bundesliga midfielders by a huge margin"

  • Sens de la dérision le 15/12/2015 à 08h40
    J'ai du mal à comprendre : la réponse à la question "Tu as vu les joueurs qu’il avait au Barça?", c'est que Liverpool et Monaco y arrivent moins bien ?

La revue des Cahiers du football