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Dans les cartons des Dé-Managers : #47

L’amour du tir du Vitesse Arnhem, l’immortalité de Malaga, possession et pressing, André Ter Stegen, Diego Costa et bien d’autres sont à l’affiche d’une semaine internationale qui n’oublie pas la CAN.

Auteur : Les Dé-Managers le 3 Fev 2015

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Le record de Vitesse

Julien Momont – Si l'on vous demande quelle équipe frappe le plus au but en Europe, vous répondrez certainement le Real Madrid, Chelsea, le Bayern Munich ou le FC Barcelone. Vous auriez tort.
 

 


 


La réponse, il faut la chercher dans l'est des Pays-Bas, chez le modeste dixième d'Eredivisie: le Vitesse Arnhem, plus connu pour la myriade de joueurs de Chelsea qu'il accueille en prêt chaque saison (trois cette année, Wallace, Josh McEachran et Bertrand Traoré). La formation dirigée par Peter Bosz, ancien milieu de terrain de Toulon (entre 1988 et 1991), devance donc tous les grands d'Europe au nombre de tirs par match: 19,8 en moyenne, précisément.


Le problème, c’est que 54% de ces frappes proviennent de l’extérieur de la surface. Seul Getafe a un ratio plus élevé (55%). Le Vitesse tire à tout va, peu importe l’endroit. Le Marocain Zakaria Labyad en est un spécialiste: il y a deux semaines, contre le PSV (0-1), cinq de ses huit tentatives ont été contrées, aucune n’a été cadrée. Total de l’équipe: trente-trois tirs. Contre le leader incontesté d’Eredivisie.


Dimanche, contre l’Ajax, l’équipe d’Arnhem a encore frappé vingt-cinq fois au but. Cette fois, la victoire a été au bout (1-0). Car si l’approche offensive de Peter Bosz manque parfois d’efficacité – la faute en revient aussi au manque de lucidité et aux mauvais choix de ses éléments offensifs –, elle est diablement agréable à regarder et redoutable dans un bon jour. Le deuxième d’Eredivisie, avec son entrejeu mal à l’aise lorsqu’il doit courir après le ballon, était une proie idéale. Le Vitesse a du répondant dans le domaine technique, avec le trio Pröpper-Vejinovic-Kazaishvili au coeur du jeu. Et eux aussi ont tendance à beaucoup tenter leur chance de loin.


Ce Vitesse fait un peu penser au Rayo Vallecano de Paco Jemez, même si la différence de moyens avec ses concurrents est moindre. Il trouve en tout cas un terreau fertile pour s’exprimer dans l’Eredivisie, championnat principalement technique où peu de formations ferment le jeu. Le jeu pour le plaisir du jeu.
 

 

 

 

Malaga fait de la résistance

Raphaël Cosmidis – Willy Caballero, Roque Santa Cruz, Jésus Gamez, Antunes, Eliseu. Autant de joueurs qui ont quitté Malaga lors des six derniers mois. Autant de noms qui ont été vite oubliés, parfaitement remplacés.


L’Espagne forme bien et Malaga recrute bien. Résultat, le club andalou se réinvente constamment, malgré les départs des coachs vers de plus hautes sphères, à l’instar de Manuel Pellegrini en 2013, et le pillage annuel de son effectif. De nouveaux visages, plus juvéniles chaque année, permettent aux Boquerones – les Anchois, oui – de rester dans la course à l’Europe. Après sa victoire sur Valence (1-0), hier soir, la formation de Javi Gracia est septième, à trois points de Villarreal.
 

 


 


Les arrivées en prêt de Luis Alberto (Liverpool), Amrabat (Galatasaray) et Javi Guerra (Cardiff), couplées à la signature d’Arthur Boka, en fin de contrat à Stuttgart, symbolisent la bonne santé des départements de recrutement en Liga. Les clubs savent ce dont ils ont besoin et ont appris à vivre malgré le manque de revenus. La réussite de Malaga, lâché financièrement par son propriétaire qatari Nasser Al-Thani, en est la plus belle illustration.


Entre les jeunes qui émergent et la progression ininterrompue d’Ignacio Camacho au coeur du jeu, Malaga s’est trouvé un style. Un football rapide, technique et qui aime le dribble, incarné par Samuel Castillejo, ailier gauche, et accompagné par Juanmi, milieu offensif haut comme trois pommes (1,70 m). À eux deux, ils ont provoqué neuf fautes de Valence. Le premier, auteur du seul but de la rencontre et annoncé à l’Atlético Madrid la saison prochaine, a baladé la défense orange, complètement paniquée en première période. Joao Cancelo a pris deux cartons jaunes au passage, poursuivant ainsi la mauvaise série des joueurs de Nuno à l’extérieur (un point en trois matches).
 

 

 

 

On a aimé


La superbe première période du quart de finale retour de Coupe du roi entre l’Atlético Madrid et le FC Barcelone (2-3). Contrairement à leur opposition en Liga quelques semaines plus tôt (3-1 pour le Barça), les Colchoneros ont bien mieux gêné la construction en attaques placées des Catalans en pressant intensément leurs défenseurs centraux, qui les avaient tant déstabilisés en championnat par leurs renversements de jeu rapides vers Messi. Mais en gagnant la bataille territoriale par ce pressing et leur jeu direct, les hommes de Diego Simeone se sont exposés aux contres dévastateurs du trio Messi-Suarez-Neymar, à l’entente parfaite dès qu’ils ont des espaces.


Le magnifique but de Claudio Beauvue, décidément inarrêtable (quatorze buts sur ses treize derniers matches, dix-neuf toutes compétitions confondues), contre Bordeaux (1-1). Son replacement dans l’axe, où sa tonicité et l’intelligence de ses déplacements font merveille, est une franche réussite.


Le retour au sommet confirmé de Thiago Silva. Le Brésilien enchaîne les performances de haut vol en cette nouvelle année. Contre Rennes (1-0), ses anticipations et interceptions ont encore fait du bien au PSG. Paul-Georges Ntep, placé dans l’axe, a enfin pu respirer lorsque Philippe Montanier l’a remis sur l’aile gauche en fin de match.


Le match clutch de Wilfried Bony face à l’Algérie (3-1). Dans une rencontre que la Côte d’Ivoire aurait pu tout aussi bien perdre (juste avant le 2-1, Brahimi peut donner l’avantage à l’Algérie), le néo-Citizen a montré ce qu’il apporterait aux champions d’Angleterre: une vraie dimension physique, un super jeu de tête (doublé dans les airs contre les Fennecs), et des pieds loin d’être maladroits. Un vrai bon 9.


La prestation d’Éric Bailly en défense centrale pour la Côte d’Ivoire, et surtout sa qualité technique bien au-dessus de la moyenne pour son poste. Sur le premier but des Éléphants, il élimine joliment Riyad Mahrez avant de servir ses coéquipiers offensifs. Villarreal, comme souvent, a bien flairé le coup. L’Ivoirien a rejoint le sous-marin jaune en provenance de l’Espanyol Barcelone il y a quelques jours, remplaçant Gabriel Paulista, parti à Arsenal.


 

 

On n'a pas aimé

 

La prestation insipide de l’Inter, battu à Sassuolo et son séduisant trio offensif Berardi-Zaza-Sansone (3-1). Face à l’intensité et à la verticalité des joueurs d’Émilie-Romagne, les Milanais ont été lents, sans inspiration ni rythme. L’amélioration observée depuis l’arrivée de Roberto Mancini s’estompe déjà.


Nous en sommes pourtant les premiers défenseurs, mais on s’est franchement ennuyé ce week-end en Ligue 1. Dix buts en dix matches, bien peu de raisons de s’enthousiasmer même de la part des équipes de proue du championnat, des terrains parfois compliqués… Le coeur de l’hiver est délicat.


La première demi-heure de l’OM face à l’ETG (1-0). Les Marseillais étaient loin les uns des autres, manquaient d’énergie dans leurs prises de balles et de mouvement sans le ballon. Les Haut-Savoyards n’ont pas su en profiter, craquant en deuxième période, malgré quelques belles choses dans le jeu, de la part de Nicolas Benezet et Daniel Wass en particulier.


Les complications d’Edinson Cavani dans le jeu parisien. Positionné sur la gauche contre le Stade rennais, l’Uruguayen a joué en grande partie des ballons qui jurent avec ses qualités, dos au jeu, sur l’aile, loin du but. Sorti sous les sifflets du Parc des Princes, Cavani ne trouve toujours pas l’épanouissement cette saison.

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

La possession de balle est une notion encore très vague. À quel rythme jouent les équipes de football? Pressent-elles avec intensité et efficacité? Font-elles bien circuler le ballon? Préférent-elles pratiquer un jeu plus direct? Éléments de réponse avec cette infographie d’Alex Olshansky (datant du 9 janvier).

 

 

 

 

Les déclas


Je suis toujours loyal, je donne toujours 100%, je vais toujours jusqu’à la limite mais je pense que si des gens estiment que je suis un joueur violent, c’est parce qu’ils interprètent le football différemment; ils le voient de manière différente. Avant, il y avait beaucoup plus de contacts et beaucoup de choses étaient permises. Je m’en prends aux défenseurs et ils s’en prennent à moi. On se dispute. Quoi qu’il arrive sur le terrain reste sur le terrain. Après le match, je serre la main au défenseur. Le boulot est fait. (...) C’est comme ça que je joue au football. Je ne changerai pas. Le football est un sport de contact.

Diego Costa dans une interview au Telegraph.


J’avais pris l’habitude de jouer [dans la rue] avec des mecs plus vieux que moi, donc il ne fallait pas seulement savoir jouer au foot, il fallait aussi avoir l’intelligence de la rue. Il ne fallait pas seulement être capable de faire tous les gestes techniques, mais aussi protéger le ballon, utiliser son corps. Il fallait savoir comment jouer dans la rue parce que c’était différent. Nous avions nos propres règles, et c’était ce qu’il fallait faire pour survivre.

Diego Costa toujours, sur son enfance à jouer dans les rues de Lagarto, au nord-est du Brésil.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

Pour jouer haut et à terre, faut-il aller chercher un gardien allemand? Après Manuel Neuer, c’est au tour de Marc-André ter Stegen de démontrer ses qualités hors de sa surface et sans les mains. Des aptitudes qui ont fait du bien au Barça en Coupe du Roi.

 

 

 

 

L'anecdote


Opposé au Bayer Leverkusen ce week-end, le Borussia Dortmund n’a réussi que 44% de ses passes. Un chiffre abyssal à remettre dans le contexte de Roger Schmidt. L’ex-entraîneur de Salzburg est un fanatique du pressing, un homme qui fascine Pep Guardiola. Cette saison, trois des cinq ratios de passes inférieures à 50% dans les cinq grands championnats ont eu lieu contre Leverkusen. (Merci à David Wall d’Opta pour la statistique)

 

 

 

 

Le bonus trésor


Julio Maldonado (“Maldini”), grand journaliste espagnol connu pour enregistrer tous les matches de football qui se disputent sur terre et ailleurs, a créé sa chaîne YouTube. Une collection de pépites, dont Toni Kroos, David Silva, Lionel Messi, Ronaldinho, Rui Costa ou Juan Roman Riquelme en équipes de jeunes.

 

 

 

 

La revue de presse anglophone

 

L’Atlético Madrid est redoutable sur corners offensifs. Analyse des différentes stratégies utilisées par les Colchoneros.


Réflexion sur le concept de philosophie dans le football, et tout particulièrement en Premier League.


Le gengepressing existe-t-il en Premier League? Analyse statistique détaillée.


Avec le retour du 3-5-2 et de ses variantes, on voit de plus en plus d’ailiers occuper seuls tout le couloir.


Pour l’Australie de Postecoglou, sacrée championne d’Asie ce week-end, le positionnement offensif sert aussi l’approche défensive.


Que se passe-t-il lorsqu’un joueur tire un penalty? Analyse physique, psychologique et technique.


David Alaba est de retour, et il est un élément clé du système de Pep Guardiola au Bayern Munich.


Longue interview de Juninho à l’occasion de ses quarante ans.


Ce n’est pas facile de s’en convaincre, mais le Borussia Dortmund n’est pas en crise. Les chiffres attestent d’un rebond prochain.


Le meilleur défenseur central de Premier League cette saison? John Terry est dans la course.


Cinq leçons tactiques sur les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations.


 

 

Réactions

  • Rolfes Reus le 04/02/2015 à 18h20
    Juste un petit remerciement pour ne pas laisser cet article vide de commentaires. Toujours un plaisir à lire !

    Content de voir l'Eredivisie mise à l'honneur, même si je ne suis que de loin cette saison, j'ai vraiment apprécié regarder quelques matchs l'année dernière en suivant Heerenveen (dommage qu'ils soient condamnés à perdre leurs meilleurs éléments chaque année, Finnbogasson, Ziyech ou Van la Parra, coachés par Van Basten, ça avait de la gueule). Arnheim avait fait une très bonne saison aussi.

    L'analyse statistique sur Dortmund va dans le sens de mes impressions sur les quelques matchs que j'ai vus : vraiment pas de bol/réussite, que ce soit pour marquer ou encaisser des buts sur les rares incursions adverses. Mais si je ne m'en fais pas trop pour le maintien, je suis moins convaincu d'un redressement si spectaculaire. Je rêve juste de les voir gagner la LdC maintenant ...

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