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Dans les cartons des Dé-Managers : #58

Semaine franchouillarde avec deux grosses défenses de Ligue 1, la prose de Claude Puel et Reynald Denoueix, un diagnostic de l'OM, et un divin chauve qui n'est ni français ni gardien de but.

Auteur : Les Dé-Managers le 28 Avr 2015

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Saint-Étienne dawa

Raphaël Cosmidis – Septième en 2012, cinquième en 2013, quatrième en 2014 et provisoirement quatrième en 2015, à deux points du podium. Difficile de reprocher quoi que ce soit à Christophe Galtier sur le plan comptable. Le coach des Verts amène chaque saison l’ASSE à sa juste place.

 

 

 

 

Dimanche, Saint-Étienne l’a emporté laborieusement face à Montpellier (1-0), sur un but de Max-Alain Gradel après un duel aérien gagné par Benjamin Corgnet. Les Verts jouent souvent dans les airs. Mevlüt Erding, devenu attaquant pivot dans le Forez, risque le torticolis chaque semaine. Les ballons volent au-dessus de sa tête et les coudes adverses dans ses côtes alors qu’il essaie de se placer à la réception du cuir, tel un basketteur se préparant au rebond.

 

Des six premiers du championnat de France, l’ASSE est l’équipe qui compte le plus grand nombre de longs ballons sans destinataire par match (trente-cinq, quinze de plus que le PSG, onze de plus que l’OM). Entre les lignes, les Verts trouvent peu de relais, à l’exception de Corgnet – quand il joue –, victime de blessures et de méformes mais à l’apport technique incontestable. L’ancien Dijonnais est le seul à peu près capable de mener le jeu dans l’effectif stéphanois. Plus tôt dans la saison, Galtier avait essayé de positionner Romain Hamouma légèrement derrière l’avant-centre. Mais l’ex-Caennais est un joueur de provocation, de dribbles et de profondeur, peu susceptible de décrocher pour aider ses milieux à avancer.

 

Saint-Étienne demeure une formation extrêmement solide, habile défensivement. Des cinq championnats européens majeurs, seuls douze clubs concédent moins de tirs par match (10,1). En France, les Verts ne sont battus que par Lille et Monaco dans ce domaine. Des Monégasques avec qui ils luttent pour le dernier accessit en Ligue des champions. Critiquer l’expression collective stéphanoise peut alors paraître injuste. Mais c’est peut-être l’absence de progression offensive qui (nous) lasse. Pire encore, les hommes de Galtier marquent de moins en moins de buts: soixante lors de la saison 2012-2013, cinquante-six lors de la saison 2013-2014 et quarante-deux cette saison, à quatre journées de la fin.

 

Un déclin à nuancer, parce que remplacer Pierre-Emerick Aubameyang, parti en 2013 à Dortmund, n’est pas si simple. Pour plus de plaisir, c’est d’ailleurs sans doute plus bas sur le terrain que le recrutement vert doit s’activer, au milieu, où les profils similaires (récupérateurs pas créateurs) s’entassent et font souffrir la nuque de Mevlüt.

 

 

 

 

Lille aux enfants

Julien Momont – Vincent Enyeama a bien tenté de changer de gants après deux buts très précoces, sur lesquels sa reponsabilité est engagée, mais les maux lillois étaient bien plus vastes, samedi après-midi, au Parc des Princes. Totalement absents dans l’engagement, incapables de museler le duo Thiago Motta-Javier Pastore au milieu, approximatifs dans leur alignement défensif, les Nordistes ont tout fait pour remonter le moral des Parisiens après l’élimination de ces derniers de la Ligue des champions.

 

La récente série de six victoires en sept matches du LOSC était peut-être un peu flatteuse, tant certains succès ont tenu à une réussite qui avait fui les hommes de René Girard à l’automne. Mais jusqu’à cet accident parisien (1-6), Lille avait retrouvé solidité défensive, cohérence au milieu et créativité certaine devant, porté par l’éclosion de Sofiane Boufal (un but et trois passes décisives sur ses trois dernières rencontres), la recrue hivernale.

 

 

 

 

Plus que Rony Lopes, seulement prêté par Manchester City, plus que Divock Origi, qui rejoindra Liverpool cet été (et qui n’a pas encore justifié les treize millions d’euros mis sur la table par les Reds, loin de là), l’ancien Angevin incarne, à vingt-et-un ans, l’avenir offensif des Dogues. Mais alors que les Mavuba, Balmont et Béria arrivent en fin de cycle, d’autres jeunes pousses sont également prêtes à prendre le relais: le milieu malien Adama Traoré (dix-neuf ans), qui allie finesse technique et tonicité; le défenseur Benjamin Pavard (dix-neuf ans), sobre et jamais impressionné depuis ses débuts alors qu’il est trimballé à tous les postes de l’arrière-garde. Djibril Sidibé (vingt-deux ans) est lui déjà un titulaire régulier, et le latéral a réalisé d’énormes progrès cette saison.

 

Les rêves lillois de grandeur européenne ont donc fait long feu, douchés tant par l’éclosion des projets qataro-parisien et russo-monégasque que par les réalités économiques (masse salariale qui a explosé après le doublé en 2011, stade moins rentable que prévu, seize millions d’euros de déficit la saison dernière…). La mutation vers une approche recentrée sur la formation a déjà commencé à s’opérer, à la demande notamment du nouvel actionnaire minoritaire – en attendant plus? –, le milliardaire belge Marc Coucke. Une formation qui est déjà la deuxième plus rentable d’Europe depuis trois saisons. De bonnes bases pour entamer une nouvelle histoire.

 

 

 

 

On a aimé

 

Les prestations inspirées de Javier Pastore et Thiago Motta face à Lille (6-1), même s’ils n’ont, il est vrai, pas été exagérément embêtés par les Nordistes. Mais quand le premier relanceur et le dernier passeur jouent aussi juste, le PSG régale et même Edinson Cavani et Ezequiel Lavezzi retrouvent leur efficacité.

 

L’opportunisme de Mauro Icardi, décisif contre l’AS Roma (victoire 2-1 de l’Inter). Un but de plus en très peu de touches, le temps de se tourner et de trouver le cadre. L’attaquant argentin est un véritable renard: moins il touche le ballon, plus il semble marquer. Déjà dix-sept réalisations en Serie A cette saison…

 

Les passes inspirées de Lucas Barrios aux abords de la surface face à Saint-Étienne. L’international paraguyen n’est pas qu’un buteur, c’est aussi un créateur plutôt intelligent dans les petits espaces. Ses partenaires montpelliérains Anthony Mounier et Paul Lasne n’ont pas su en profiter et les Verts l’ont emporté (1-0).

 

La foi d’Antoine Griezmann dans la surface, jamais résigné, toujours prêt à exploiter le moindre ballon. Résultat: un doublé face à Elche (3-0 au final) et une première saison à l’Atlético Madrid qui monte à vingt-deux buts en Liga, record d’un joueur français en Espagne. Et certains pensaient que la recrue star s’appelait Mario Mandzukic…

 

Que le Celta Vigo choisisse la voie offensive pour tenter de renverser le Real. La capacité des Madrilènes à convertir les erreurs adverses et profiter des espaces a fait capoter le plan (4-2) mais quel spectacle.

 

La finition de François Kamano face à l’ETG. Le très jeune Bastiais (dix-neuf ans dans quelques jours) n’est pas encore un buteur mais il s’est éveillé au meilleur des moments pour son club. Deux buts et une victoire 2-1 qui place les Corses trois points au-dessus du gouffre.

 

 

 

 

On ne sait pas trop

 

On a pris plaisir à voir évoluer Damien Perrinelle en charnière centrale pour les New York Red Bulls face au Los Angeles Galaxy (1-1), mais c’était juste pour le concept. La rencontre, elle, sera vite oubliée. Elle aurait été beaucoup plus mémorable si Peguy Luyindula et Ronald Zubar avaient été dans le groupe côté new yorkais, mais ils sont embêtés par des pépins physiques.

 

 

 

 

On n'a pas aimé

 

Le raté de Beto, le gardien du FC Séville, face au Zénit (2-2). Les ratés même, puisque le Portugais, qui avait été éloigné des terrains pendant deux mois, est franchement responsable sur les deux buts russe. Il est certes décisif en fin de partie, ses arrêts précédant de peu le but vainqueur de Kévin Gameiro, mais l’évolution du score a permis à l’adversaire d’y croire et complètement paralysés des Espagnols pourtant bien en contrôle jusque-là.

 

Un derby turinois gâché par certains supporters du Torino, 300 environ (tout de même), qui ont décidé de lancers des pierres sur le bus de la Juventus. La réponse, tout aussi intelligente, a eu lieu pendant le match: une bombe artisanale faisant dix blessés. Pour une fois que la Juventus perd un match (2-1), on aurait préféré parler de sport…

 

Bas Dost n’est pas sorti du banc ce week-end dans une rencontre où Gladbach a battu Wolfsbourg (1-0), offrant un nouveau titre rapide au Bayern. Rien de honteux à ne pas jouer mais quand la place est prise par Nicklas Bendtner, ça fait mal. Sinon, le Néerlandais arrivera bientôt aux 800 minutes sans marquer. Après le chaud, le froid...

 

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

Le CIES a analysé les buts marqués et encaissés ainsi que la différence de buts des leaders des cinq grands championnats européens. Bilan: ils sont de plus en plus dominants. (Cliquez, agrandissez, gagnez!)

 

 

 

 

Les déclas

 

"Quelles que soient la situation sur le terrain et la position du ballon, chaque joueur a quelque chose à faire. Au très haut niveau, aucun joueur ne bouge indépendamment des autres. Quand une équipe perd le ballon, c’est l’attaquant qui, le premier, travaille à le récupérer. À la fois comme starter [on y va maintenant] et comme aiguilleur [on y va comme ça] du reste de l’équipe, car il oriente le pressing ; s’il presse à gauche, l’adversaire portera le ballon vers la droite, etc. Au même instant, les défenseurs remontent sur le terrain pour réduire l’espace les séparant des milieux, ce qui empêche l’adversaire de porter le ballon entre leurs lignes. Il y a une forme d’élan commun: elle participe à la signature collective de l’équipe. On la voit au stade, le cadre télévisuel limitant la vision."

Claude Puel, l’entraîneur de Nice, dans une passionante interview à Libération.

 

"Les Madrilènes s’appuient beaucoup plus sur la préparation qu’autrefois, avec une qualité et une maîtrise presque aussi bonnes que ce que faisait le grand Barcelone. Pour Mourinho, l’idée d’avoir le ballon n’était pas importante. Il s’agissait surtout d’attendre, presque de subir le match, et de profiter des erreurs adverses. Aujourd’hui, Madrid est capable de défendre avec le ballon et cherche sans cesse à combiner pour se créer des espaces. Kroos et Modric appliquent les grands principes du Barça. Ce sont des joueurs très très forts dans la passe qui, en plus, sont capables de participer. Ils sont là pour faire jouer le partenaire. C’est l’esprit du Barça: donner le ballon plutôt que le prendre et le garder."

Reynald Denoueix, dont la parole est trop rare, sur le site de L’Équipe.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

 

Parmi tous les artistes de la passe qui ont porté le maillot barcelonais, Ivan de la Peña n’est pas de ceux que l’on évoque en premier lieu, ni celui dont on se souvient le mieux. Heureusement, YouTube est là pour réparer les injustices.

 

 

 

 

L'anecdote

 

Et voilà, le dernier tirage au sort des coupes européennes a eu lieu. C'est donc avec regret que l'on doit dire au revoir à Gianni Infantino, le divin chauve de l'UEFA, le François Lenglet de la boule, le Lex Luthor du ballon rond. À la saison prochaine camarade!

 

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

 

Comment Feyenoord s’est reconstruit en s’appuyant sur sa formation.

 

Pourquoi Sofiane Feghouli est-il si important dans le jeu du FC Valence?

 

Réflexion sur l’influence de l’âge d’un joueur sur son poste sur le terrain, autour des exemples de Michael Carrick, Andrea Pirlo et Xabi Alonso.

 

Regard sur la belle saison de Morgan Schneiderlin avec Southampton.

 

Analyse tactique des difficultés du 3-3-3-1 de Marcelo Bielsa avec l’OM.

 

 

 

 

Réactions

  • osvaldo piazzolla le 28/04/2015 à 18h09
    ah enfin on parle d'un joueur et d'un club que je vois assez souvent pour donner mon avis. je trouve l'analyse de Raphaël pertinente, et les chiffres sortis étayent le propos, et j'en rajouterais une couche dans son sens: Benjamin Corgnet, ce n'est pas seulement la capacité à orienter le jeu, à faire des key passes, c'est aussi deux choses en plus: 1) un vrai danger sur les tirs de vingt mètres: il arme vite et il place souvent. 2) et c'est moins connu: il prend TOUS les ballons de la tête. Les fameux longs ballons qui n'arrivent pas ne sont pas destinés à Erdinç, ils n'étaient même pas destinés à Brandao l'année dernière. C'est Corgnet qui les prend (oui, Corgnet prenait plus de ballons que Brandao).
    Le problème est qu'il ne joue pas souvent. Dans la logique de Galtier, Corgnet au milieu, c'est pas assez de pressing, pas assez d'impact pour récupérer. Par ailleurs, cette saison, il tire sur le poteau au lieu de marquer ce qui réduit beaucoup sa crédibilité/notoriété...avec comme conséquence de n'être pas vu comme un titulaire.
    Enfin, et Raphaël le souligne, il est le seul à pouvoir créer depuis le milieu...et, qui plus est, il est devenu bien ésseulé (donc plus facile à gérer par les défenseurs) depuis que les autres joueurs capables de key passes ne sont plus là (surtout Guilavogui qui pouvait jouer derrière lui, et dans une moindre mesure Cohade)

  • Zorro et Zlatan fouillent aux fiches le 28/04/2015 à 18h17
    Griezmann qui avec ses 22 buts est troisième meilleur buteur de Liga, c'est quand même dingo.

  • Yohan Cowboy le 28/04/2015 à 20h00
    osvaldo piazzolla
    aujourd'hui à 18h09
    ----

    Corgnet a une belle frappe, oui. Le problème, c'est qu'il ne marque pas et cadre au final assez peu (6 tirs cadrés sur 28 tentés, 0 but cette saison). L'an dernier c'était certes mieux niveau efficacité (7 but, 18 tirs cadrés sur 51 tentés) mais avec son début de saison difficile, je comprends que Galtier ait pu faire tourner.

  • Sens de la dérision le 29/04/2015 à 08h19
    Du coup je mets le commentaire que j'hésitais à écrire hier.

    Dans son interview Claude Puel dit : "Q: Cette intelligence est-elle essentielle pour évoluer en Ligue 1 ?

    R: Non. On peut jouer dans une équipe qui fait simple, avec du jeu direct : tu cours et je te la mets dans l’espace. A Nice, on n’est pas partis là-dessus, ce n’est pas le genre d’expression que je veux donner à l’équipe, mais ça se respecte, bien entendu. Si l’on compare avec les championnats étrangers, on voit que la Ligue 1 est extrêmement athlétique, toujours dans le combat, avec un aspect défensif fort."

    De ce que j'ai pu voir/entendre, Marseille, Lyon, Guingamp, Caen, Paris et donc Nice, au moins, proposent un jeu assez alléchant. Même avec les Lille, Monaco, StE, est-ce que la formule du jeu français athlétique n'a pas un peu vécu ?

  • Belmondo Bizarro le 29/04/2015 à 13h04
    Sur Erding je trouve l'analyse assez juste, et ça reflète d'ailleurs la malédiction qui s'abat sur ce joueur: il n'est jamais utilisé correctement. A Paris c'est difficile à dire parce qu'en dehors de sa première saison il a eu des conditions difficiles, mais à Rennes c'était déjà pas terrible. C'est pour moi un joueur qui peut servir de relais dans la construction mais que l'on doit servir dans les espaces pour qu'il exprime ses qualités d'attaquant de pointe. Antonetti l'a fait à quelques reprises mais le jeu rennais a vite déraillé, Montanier l'a fait jouer à droite, et là Galtier le fait réceptionner des parpaings. Alors que le meilleur Erding que j'ai vu, c'est celui qui faisait des combinaisons au sol avec de bons joueurs de ballons (Féret et Alessandrini) puis partait faire l'appel pour conclure. Bref, tout l'inverse d'un jeu basé sur le duel et la domination aérienne. Il me fait en fait penser à ces joueurs que l'on croit bons de la tête en raison de leur physique mais qui sont en fait meilleurs au sol et dans les espaces (comme Dzeko, même si son physique est plus imposant).

La revue des Cahiers du football