Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Dans les Cartons : entrejeu turinois, largeur nantaise et Xabi Alonso

La Serie A a offert son premier choc de la saison, et il s'est avéré bien plus palpitant que celui de la Ligue 1. Où l'on parle aussi de l'organisation napolitaine, du Celta Vigo, du FC Nantes et de Cédric Bakambu.

Auteur : Les Dé-Managers le 1 Sept 2015

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Juve, le pire du milieu

Julien Momont – Prenez Andrea Pirlo. Son jeu de passes délicat et intelligent, ses longues ouvertures millimétrées, sa gestion du tempo. Remplacez-le par Simone Padoin. Ses passes exclusivement courtes et le moins risquées possibles, son incapacité à compenser par un impact défensif marquant.

 

Prenez maintenant Arturo Vidal. Son activité incessante, ses courses interminables, son engagement mais aussi sa justesse tactique et technique. Remplacez-le par Stefano Sturaro. Inexistant, battu dans les duels, improductif avec le ballon.

 

Il est aisé, dès lors, de deviner l’impact de ces changements sur la Juventus Turin, en ce début de saison. La défaite inaugurale contre l’Udinese (0-1) n’était pas un épiphénomène, tant le deuxième revers, concédé à Rome dimanche (2-1), a confirmé l’ampleur du chantier auquel Massimiliano Allegri doit s’atteler.

 

Andrea Pirlo est certes irremplaçable. Unique à tel point qu’il a changé, à lui seul, la perception du poste de milieu reculé. Son départ pour la MLS allait impliquer, forcément, une réorganisation de l’entrejeu turinois, au moins en termes de profils. Celui de Vidal, au moins aussi préjudiciable en termes de production, est moins déstabilisant structurellement parlant. Mais s’il est un enseignement à tirer des deux premières rencontres, c’est que la solution ne peut pas venir de Simone Padoin, et cela ne surprendra pas grand-monde.

 

Alors que l’attaque est également en construction (deux recrues, Mario Mandzukic et Paulo Dybala, étaient associées dimanche), le système en 3-5-2, qui se voulait plus sécurisant, a en réalité surligné les carences turinoises au milieu de terrain. Sans rampe de lancement, la Juve n’a jamais pu lancer ses attaques rapides si dévastatrices il y a encore quelques semaines. Et en construction placée, la Roma a parfaitement joué le coup: Edin Dzeko, placé dans la zone d’un Padoin incapable de se libérer, a privé les Bianconeri d’un premier relais, tandis que le reste du bloc était à l’unisson pour neutraliser Paul Pogba et fermer les espaces entre les lignes à Paulo Dybala, qui n’a pas encore l’efficacité et la puissance de Carlos Tevez.

 

 

 

Par ailleurs beaucoup trop nombreuse défensivement, la Juve a manqué de liant tout en étant dépeuplée au pressing dans l’entrejeu, ses trois milieux étant écartelés à force de devoir coulisser pour fermer le couloir face à des latéraux romains (Florenzi et Digne) très efficaces.

 

Claudio Marchisio et Sami Khedira devraient certes redonner plus de cohérence au milieu et au jeu turinois à leur retour de blessure. En attendant, la solution devra venir de Mario Lemina et Hernanes, recrutés dans les dernières heures du mercato estival. On espère qu’ils ont révisé leur "Pirlo pour les nuls".

 

 

 

 

 

 

Point pédago : 4-3-3, 4-4-2 et couverture de la largeur

Raphaël Cosmidis – Pour Arrigo Sacchi, le 4-4-2 est le système de jeu idéal pour couvrir la largeur. Une idée que partage le sélectionneur de l’Algérie, Christian Gourcuff.

 

Cela semble après tout assez logique. Pour quadriller ce terrain large de soixante mètres en moyenne, mieux vaut des lignes de quatre que des lignes de trois. C’est ainsi que le bloc en 4-4-2 ultra-discipliné de l’Atlético Madrid de Diego Simeone a embêté le FC Barcelone pendant deux bonnes années, avant que le retour de Lionel Messi sur l’aile la saison passée ne chamboule tout.

 

En déplacement à Bordeaux ce dimanche, le FC Nantes s’est présenté en 4-3-3. Sans Adryan, son nouveau meneur de jeu, Michel Der Zakarian a placé le travailleur Alejandro Bedoya sur l’aile droite. Johan Audel évoluait sur l’aile gauche et Kolbeinn Sigthorsson en pointe. En face, les Girondins étaient disposés en 4-2-3-1, avec notamment Henri Saivet dans son nouveau rôle, plus reculé que par le passé.

 

Birama Touré concentré sur Wahbi Khazri, revenait à Adrien Thomasson et Valentin Rongier la responsabiltié de coulisser et d’aider Audel et Bedoya lorsqu’ils étaient dépassés par les latéraux bordelais. La première période a vu les Canaris souffrir sur les côtés, battus en vivacité et par les dédoublements aquitains. Les changements d’aile opérés par les Girondins ont étourdi les Nantais et forcé leurs ailiers à redescendre très bas pour bloquer Gajic et Poundjé. Audel réussira quatre tacles et Bedoya trois. C’est bien, c’est même trop bien en comparaison de leur contribution offensive: aucune occasion créée.

 

 

 

 

À la pause, son équipe menée 1-0, Michel Der Zakarian change tout. Valentin Rongier et Adrien Thomasson sortent, Rémi Gomis et Emiliano Sala entrent en jeu. Exit le 4-3-3, Nantes compte désormais deux lignes de quatre, abandonnant le coeur du jeu à Chantôme et Saivet. Plus de volume de jeu sans le ballon, moins de brèches sur les flancs mais aussi moins d’idées dans le camp adverse. Et un ajustement tactique gâché par Ermir Lenjani, sanctionné d’un deuxième carton jaune dès la 50e minute, alors que son entraîneur avait révisé ses plans à temps pour espérer quelque chose de la deuxième période. Histoire de rappeler que, même lorsqu’un coach fait le bon choix, il dépend terriblement de ses joueurs.

 

 

 

 

En vrac

Oliver Torres est de retour à l’Atlético Madrid et ça se voit. Le petit milieu de terrain espagnol complète parfaitement Koke, aux côtés des plus défensifs Gabi et Tiago, et permet à la formidable ligne offensive d’avoir suffisamment de bons ballons à jouer pour se mettre en évidence. Antoine Griezmann injouable pour Séville (3-0), c’est surtout la deuxième place d’attaquant qui sera disputée. Avec Fernando Torres, Jackson Martinez, Angel Correa et Luciano Vietto, le choix ne manque pas pour Diego Simeone.

 

Cédric Bakambu a mis un doublé pour faire gagner Villarreal contre l’Espanyol (3-1) et, encore un peu plus qu’avant, on pressent une très bonne affaire pour le club espagnol. Tant qu’on est du côté du sous-marin, Roberto Soldado, auteur d’ailleurs des deux passes décisives, a déjà doublé son total de buts de l’an dernier. On est parfois mieux au pays.

 

Abdoulay Diaby, que Lille avait rapatrié de son prêt à Mouscron-Peruwelz (il était alors meilleur buteur du championnat) pour lui faire tester le confort des tribunes du stade Pierre-Mauroy l’an dernier, est désormais à Bruges. Pas franchement extraordinaire jusqu’à maintenant, il s’est vengé sur le Standard et Yohann Thuram en inscrivant un quadruplé dans une victoire 7-1.

 

En parlant de Lille, la signature de Yassine Benzia, surtout à ce prix (un tiers de Michael Frey), est très intéressante. Mais on est curieux de voir comment Hervé Renard va gérer son groupe et ses cinq avant-centres (Guillaume, Guirassy, Tallo et donc Benzia et Frey), lui qui joue pour l’instant avec une pointe. On a ainsi vu Junior Tallo marquer en… CFA2 ce week-end.

 

Si l’on retient surtout de Caen-Lyon (0-4) le triplé de Fekir et son entente naissante avec Mathieu Valbuena, Malherbe n’a pas démérité, principalement en première période. Bien organisés, les Normands ont manqué à plusieurs reprises d’égaliser, notamment sur des attaques rapides rondement menées, avec un Delort remuant en pointe et des milieux prompts à se projeter, Jonathan Delaplace notamment. Un allant vite éteint après le repos. 

 

Certes, la Juve n’était pas elle-même, dimanche, à l’Olimpico. Mais en face, la Roma de Rudi Garcia a livré un match idéal, combinaison d’engagement physique et de technique, d’intelligence et de pressing intense. La recette est globalement la même: jeu de possession au sol orienté vers les ailes avec deux latéraux offensifs et deux ailiers percutants, Pjanic en passeur-électron libre, Nainggolan en box-to-box… À une nuance près: désormais, avec Edin Dzeko en pointe, les Romains ont un point d’appui efficace, utile pour varier avec du jeu long et reprendre les nombreux centres (vingt-trois au total dimanche, pour un but du Bosnien).

 

À Naples, dimanche soir, la Sampdoria s’est présentée dans un système hybride étrange mais au final efficace: un 4-4-2 en losange dans lequel le deuxième attaquant, Luis Muriel, était positionné côté droit, collé à la ligne de touche. De quoi l’extraire d’un secteur axial ultra-dense (lire plus haut). Mais au final, c’est le Brésilien Éder qui a signé un doublé salvateur, profitant du desserrement de l’étau napolitain.

 

 

 

 

 

Focus : Celta Vigo

Entraîneur : Eduardo Berizzo.
Système préférentiel : 4-3-3.
Classement : 1er de Liga (deux victoires).
Possession : 63,4% (3e de Liga).
Tirs concédés par match : 7 (3e).
Passes réussies : 86,6% (2e).
Joueur clé : Nolito 2 buts (1er), 1 passe décisive, 4 key passes par match (2e), 2,5 tacles par match (2e attaquant).
(Statistiques WhoScored).

 

 

 

L'instantané tactique de la semaine

 

 

J. M..– On connaît la rigueur et la discipline tactiques italiennes. Celle de Naples, désormais entraîné par Maurizio Sarri (ex-Empoli), a fait des merveilles pendant cinquante-cinq minutes contre la Sampdoria (ici en jaune), dimanche soir. Sur ce plan, on distingue parfaitement le 4-4-2 en losange (qui tendait plutôt au 4-3-1-2 en phase de possession tant Lorenzo Insigne évoluait proche des deux attaquants, Gonzalo Higuain et José Callejon) napolitain, regroupé entièrement sur la largeur d’un demi-terrain et sur vingt-cinq mètres dans la longueur.

 

Une compacité extrême destinée à compenser les biais structurels du système (dépeuplement défensif des couloirs, notamment), efficace uniquement à condition que tout le bloc coulisse efficacement en cas de renversement de jeu adverse. Chose que les Napolitains ont effectué de manière bien moins efficace après le repos. Leur mur défensif s’est fissuré, la Samp’ s’est engouffrée dans la brèche et le Brésilien Eder a signé un doublé pour ramener le nul (2-2). .

 

 

 

 

 

Les déclas

"Nous sentions qu’ils nous surpassaient en nombre au milieu donc nous sommes passés dans un système en losange après dix minutes en seconde période. Je l’ai expliqué aux joueurs à la pause et on a pu marquer deux buts coup sur coup."

Gary Monk, entraîneur de Swansea, rejoint dans son analyse par Louis van Gaal, qui a confirmé qu’"à 1-0 ils ont changé leur dispositif et on n’a pas su le gérer".

 

"Globalement, je trouve que les joueurs actuels de L1 sont trop enfermés dans un carcan technico-tactique absurde. Les joueurs d’instinct de ma génération, comme Josip Skoblar, Roger Magnusson, Salif Keita ou encore Laurent Pokou me manquent. Ce sont eux qui font rêver le public. Heureusement, il y a Hatem Ben Arfa, Nabil Fekir et Sofiane Boufal, des joueurs capables de dribbler plusieurs adversaires et d’aller marquer sur un coup de folie. Mais, hormis ces trois-là, il faut chercher. C’est un problème de formation et de mentalité. On a trop insisté sur le ‘bloc-équipe’ qui doit être toujours bien en place et on répète trop aux jeunes: ‘Lâche ta balle!’ On les bride et ils sont souvent trop formatés. "

Pierrick Hiard, ancien gardien et désormais recruteur pour le Stade rennais, dans L’Équipe.

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

À chaque semaine la petite fantaisie de Pep Guardiola. Samedi, l’entraîneur catalan a choisi de n’aligner aucun défenseur central, lui qui en avait pourtant sur le banc – dont Dante, entré en fin de match. Cela n’a pas empêché le Bayern de battre 3-0 une équipe de Leverkusen pourtant séduisante face à la Lazio en barrage européen, avec Xabi Alonso – qui partageait la défense avec Bernat, Lahm et Alaba quand l’adversaire avait le ballon – en premier relanceur. Résumé de la prestation de l’Espagnol.

 

Bon, comme la vidéo a finalement été retirée, on la remplace par une autre qui met en valeur la qualité du jeu long de Xabi Alonso. Enjoy!

 

 

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

L’obsession de Louis van Gaal pour la possession peut-elle être néfaste pour Manchester United? 

 

Analyse de l’utilisation très poussée de la data par Brentford et Midtjylland. 

 

À propos des Danois, reportage vidéo pour en savoir plus, justement, sur leur utilisation de la data. 

 

L’approche de Rafa Benitez envers la tactique est-elle trop complexe et sur-réfléchie? 

 

Parce qu’il n’y a pas que les gros dans la vie, comment Troyes a-t-il rebondi après sa défaite 6-0 au Vélodrome

 

Longue et passionnant entretien avec Hervé Della Maggiore, qui fait des miracles à la tête de Bourg-en-Bresse (ex-Bourg-Péronnas). 

 

Un entraîneur explique comment enseigner une approche de possession et contribuer au développement des jeunes

 

 

 

 

 

 

Réactions

  • Belmondo Bizarro le 01/09/2015 à 16h19
    Sur Xabi Alonso, il a même réussi une sensationnelle avant-dernière passe sur le premier but bavarois. Avec Alaba, ils forment une paire de "faux-DC" (libéros ?) impressionnante. C'est comme si Guardiola avait créé une équipe en enlevant la ligne défensive puisqu'il aligne ensuite 4 joueurs offensifs et que son milieu était constitué de Vidal-Alcantara, soit une paire plus "relayeur" dans un milieu à 3 que double pivot.

  • sansai le 01/09/2015 à 18h34
    “The reason I started was born from my own experiences. I had played under so many coaches and managers who had polar opposite beliefs to me and operated in ways that I felt was completely unacceptable. They would lie continually, were lazy in terms of preparation and applied no thought or creativity to their sessions. We went for three mile runs around the streets, we wouldn’t see the balls for 60 of the 90 minute sessions and we played conditioned games with absolutely no relevance to the game at all.

    “I remember at Bolton, being put into a sprint race over 60 yards against the under-15 players and I was chronologically barely 13 with the biological age of 11. When I look back to some of the things I was asked to do I wonder how some of the coaches were even employed. Some people still use these methods and term them ‘making boys into men’ and all that alpha male rubbish that ‘did them no harm’, but what they don’t ask is how much better they could have been if they hadn’t wasted time on things that had no lien

    Ouch.

  • Paul Paquebot le 02/09/2015 à 21h51
    Merci pour vos liens sur Brentford et Midtjylland. J'ai vraiment hâte de voir si ça peut marcher cette nouvelle approche du foot.

  • osvaldo piazzolla le 03/09/2015 à 15h35
    Comme Paul, merci. Je trouve le film et l'article du times un peu hagiogarphiques, superficiels et manquant de critique en profondeur (c'est la même interview en plus !), mais on y apprend quand même des choses, par exemple ils ont une ambition psychologique dans le recrutement et la mise en place d'une cohésion de groupe, et je soupçonne qu'ils mathématisent ça aussi, ce qui peut être drôle.

    En tous cas le décor est planté, et maintenant que l'Angleterre est concernée, ils sont sous les projecteurs.

    J'ai un peu suivi le recrutement de Brentford cet été, et même les joueurs français recrutés, je n'en avais jamais entendu parler, donc wait and see how it turns out.

La revue des Cahiers du football