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Dans les Cartons : l'Atlético, les corners et Joshua Kimmich

Depuis samedi, on rêve tous les soirs que Pep Guardiola corrige notre placement. On veut défendre, et jouer comme l'Atlético. On veut tenter les corners comme le Napoli de Sarri. Et voir des pornos pendant la causerie.

Auteur : Les Dé-Managers le 8 Mars 2016

 

 
 
 
 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Quand l'Atlético joue au football

Raphaël Cosmidis – Sauf miracle, l’Atlético Madrid ne gagnera pas le championnat d’Espagne cette saison. Huit points derrière le Barça, à dix journées de la fin, représentent un défi insurmontable. Parce que le Barça gagne même quand il ne joue pas bien. Parce qu’avec les performances de Neymar et de Luis Suarez, on avait presque oublié que Lionel Messi est encore là, et qu’il reste le meilleur joueur du monde.

 

Les Colchoneros disputent une autre compétition, celle qui consiste à finir le moins loin possible du FC Barcelone. Pour l’instant, ils devancent le Real Madrid. Et même si les Merengues l’ont emporté 7-1 face au Celta Vigo ce week-end, la prestation des Matelassiers à Valence dimanche soir mérite peut-être plus de crédit, et surtout d’attention. Les hommes de Diego Simeone forment la seule équipe humaine des trois premiers de la Liga. Quand le Barça et le Real peuvent être sauvés par des extraterrestres, l’Atlético ne compte que sur sa cohérence et une régularité inégalable en Europe. Quel que soit le onze aligné, quel que soit le système de jeu, l’Atlético montre les mêmes vertus.

 

 

Privés de Diego Godin à Mestalla, les Madrilènes s’adaptèrent. Comme souvent, ils commencèrent le match mieux que l’adversaire. Valence ratait ses transmissions à cause d’un positionnement trop anarchique; l’Atlético récupérait par ses milieux, laissant son arrière-garde tranquille. Le jeune Français Lucas Hernandez ne trembla pas, confiant à José Gimenez la relance. L’Uruguayen avait pour mission d’allonger sur Vietto et Griezmann. Koke, Saul et Gabi devaient gagner le second ballon pendant que Kranevitter montait la garde.

 

Cette tendance à sauter le milieu vaut à l’Atlético pas mal de critiques. Diego Simeone l’a souvent assumée dans la presse: le style de son équipe, et historiquement de ce club, c’est un mélange de football et de combat. De la vista, oui, mais beaucoup de grinta. Redondo jouait au Real Madrid, Simeone à l’Atlético. Les symboles sont parfois forts. Et troublent la vue. Si les Colchoneros n’hésitent pas à sauter le milieu, ils affichent une qualité technique et une coordination immenses une fois qu’ils sont dans le camp adverse. C’est par du jeu court et des combinaisons dans les petits espaces que cette formation conclut ses actions. Entre Valence et l’Atlético, la possession fut équilibrée: 55% en faveur des Madrilènes. Mais le duel dans les trente derniers mètres est presque à sens unique: 83 passes réussies dans cette zone pour Valence, 163 pour l’Atléti.

 

Vainqueur 3-1 à Mestalla (Griezmann, Fernando Torres et Carrasco), l’Atlético Madrid a encaissé douze buts en vingt-huit journées. Le Barça, deuxième meilleure défense du championnat, a pris dix pions de plus. Incroyable machine à jouer sans ballon, l’Atlético a encore rappelé qu’il est plus que cela. Qu’il sait jouer au football, et le fait quand c’est nécessaire. Une élasticité à surveiller en Ligue des champions...

 

 

 

 

 

En vrac

On parle corners indirects dans l’instantané, signalons également ceux mis directement dans la surface et prolongés de la tête vers un partenaire. Gimenez (Atlético) et Mandzukic (Juventus), défenseur central et attaquant, ont ainsi permis à Torres et Bonucci, attaquant et défenseur central, d’avoir le ballon dans un no man’s land et marquer facilement. Bien aidés, au passage, par la présence d’un joueur sur la ligne pour couvrir le hors-jeu – autre chose à l’impact bien plus sous-estimé que les rares sauvetages potentiels près des poteaux.

 

Classique du championnat espagnol: le Real Madrid, chanceux de mener à la pause contre le Celta, et Barcelone, parfois bien bougé par Eibar, l’emportent finalement 7-1 et 4-0. Aimer jouer, c’est parfois subir des bonnes claques, surtout quand, comme Vigo, on abandonne les principes défensifs de base si ça tourne mal.

 

Stephan El Shaarawy continue son festival italien dans une équipe de la Roma qui semble savoir où elle va… c’est-à-dire vers les premières places. Au-delà de son but opportuniste, on retiendra surtout sa passe décisive de l’extérieur pour Diego Perotti dans une victoire 4-1 face à la Fiorentina qui permet d’avoir un peu d’espoir avant le match retour contre le Real.

 

 

Focus : Monaco

Entraîneur : Leonardo Jardim.
Système préférentiel : 4-4-2 (voire 4-2-4).
Classement : 2e de Ligue 1.
Possession de balle : 50% (10e).
Tirs par match : 10,8 (16e).
Passes réussies : 79,1% (8e).
Tirs concédés par match :12,6 (18e).
Tacles par match : 18,3 (17e).
Dribbles par match : 9,1 (10e).
Buts sur coups de pied arrêtés : 18 (43%, 1er).
Joueur clé : Thomas Lemar : 5 buts (1er de l’ASM), 2 passes décisives, 1,7 tir par match (1er), 1,2 occasion créée par match, 1,8 dribble par match, 83,7% de passes réussies, 1,5 tacle par match.
(Statistiques WhoScored).

 

 

 

 

 

 

L'instantané tactique de la semaine

C. K. – Tout le monde a ses marotte. Pour nombre de commentateurs, c’est le refus de reconnaître le bienfait des corners à deux, ces combinaisons qui transforment des coups de pieds arrêtés en jeu placé. Sans avoir de statistiques indiscutables sous la main, on aurait pour notre part tendance à penser le contraire – quitte à le répéter assez souvent: ne pas mettre le ballon directement devant le but, c’est augmenter ses chances de marquer. Démonstration du bienfait de la combinaison fut faite par Sassuolo, où une passe en retrait fut catapultée au fond par Alfred Duncan. Et par Naples, via son défenseur roumain Vlad Chiriches.

 

 

La combinaison, loin de la forme antique du corner à la rémoise, n’a pas de grand risque jusqu’au moment du centre. Jorginho, qui tire rapidement le corner vers Marek Hamsik, court alors directement vers l’angle de la surface. Le Slovaque garde le ballon, aidé par la course de Lorenzo Insigne qui plonge dans son dos en croisant Jorginho et occupe l’attention des défenseurs. Le milieu brésilien est servi une fois arrivé au bon endroit et peut, avec tout le temps du monde, ajuster un centre rentrant forcément beaucoup plus dangereux qu’un corner direct puisqu’il suffit d’une déviation pour que le ballon aille vers le but. Le buteur Gonzalo Higuain est dans l’axe et les deux défenseurs centraux sont au deuxième poteau: on a donc un deux contre deux voire trois contre trois dans la zone où le ballon est susceptible d’atterrir. Kalidou Koulibaly, très grand est en position de pivot et occupe un peu plus qu’un défenseur. En deuxième rideau, Chiriches plonge et marque de la tête à trois mètres du but.

 

 

 

 

Les déclas

Dans la causerie avant le match contre Bilbao (défaite 1-0 en 2013), Joaquin Caparros nous a montré une vidéo avec des images tirées d’un film pornographique. On était choqué, on n’a absolument pas compris ce qu’on était en train de voir. Le coach voulait augmenter notre moral mais on n’a pas saisi son idée. Il nous a dit que notre tension pendant le match devait être la même que celle de l’acteur pornographique.

Anderson Conceicao, désormais à Philadelphie, a vécu de drôles de moments à Majorque.

 

Il y a beaucoup de travail à l’entraînement. On joue avec le ballon et on joue sans le ballon. Je crois que la chose la plus importante en Premier League, c’est la division entre ceux qui ont le ballon et ceux qui ne l’ont pas. Tout le monde doit comprendre que dans certains matches, l’adversaire a tous les outils et toutes les armes pour gagner une partie de football, et qu’on essaie de faire face, peu ou prou.

Tony Pulis, entraîneur connu pour fermer à double tour les matches, aujourd’hui à la tête de West Bromwich Albion.

 

 

 

La vidéo de la semaine

Joshua Kimmich, héros involontaire de l’après-match de Dortmund-Bayern pour s’être fait reprendre par Pep Guardiola sur la pelouse, a surtout été auteur d’une prestation magnifique.

 

 

 

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

Et s'il y avait enfin une vraie mesure statistique pour juger les défenseurs? Attention, il faut aimer les chiffres.

 

Michael Cox revient sur les bons choix d'Arsène Wenger dans le match d'Arsenal à White Hart Lane. 

 

Toujours à Londres, la bonne saison de Tottenham fait de Danny Rose une véritable option pour l'équipe d'Angleterre.

 

Ousmane Dembélé réalise une saison exceptionnelle pour son âge. Analyse de son jeu par Florent Toniutti, stats à l'appui.

 

Roberto Martinez et Brendan Rodgers sont-ils des imitateurs ratés de Pep Guardiola? 

 

 

 

 

Réactions

  • revlog le 08/03/2016 à 01h51
    Le Vannes OC, lors de ses "grandes" années, s'était fait une spécialité des corners joués à deux, dans un style proche de celui décrit ici.

    Côté droit : le merveilleux Erwan Quintin tirait le corner vers le fantastique Fred Sammaritano, qui sprintait vers le frappeur depuis les 6m. Il recevait le ballon sur la ligne de la surface de réparation, contrôlait, pour ralentir la course de son défenseur qui le suivait immanquablement.

    Erwan Quintin faisait alors un appel de balle en se dirigeant vers l'angle de la surface, pour s'ouvrir l'angle de tir. Arrêté derrière Sammaritano, le défenseur n'avait pas le temps de l'attaquer. Quintin recevait le ballon et, de son pied gauche étincelant, frappait fort, ras de terre, vers le but.

    Résultat : but de Quintin, CSC, but d'une déviation d'un vannetais*. Ca marchait régulièrement. Je n'ai malheureusement jamais réussi à trouver de vidéos de ces combinaisons.

    *Ou saucisse dans les tribunes, ça s'est vu aussi, soyons honnête

  • Mik Mortsllak le 08/03/2016 à 14h26
    Sympas les chiffres de Monaco, qui est donc deuxième avec une certaine avance en tirant moins souvent que ses adversaires en moyenne.
    Avec un 3ème qui avance au rythme d'un habituel 7ème, la course au podium c'est assez spécial cette année, la saison dernière parait déjà très loin.

  • Seven Giggs of Rhye le 08/03/2016 à 14h34
    Perso j'ai beaucoup aimé l'article sur Martinez et Rodgers. Et même si je ne suis pas fan du Mou, cette phrase est quand même savoureuse :
    “Sometimes I ask myself about the future and maybe the future of football is a beautiful, green grass carpet without goals, where the team with more ball possession wins the lien

  • leo le 08/03/2016 à 14h45
    Cette phrase de Mourinho est bien trouvée mais elle ne s'applique pas du tout à Guardiola (alors qu'elle lui est évidemment destinée).

    Guardiola est obsédé par la victoire et c'est parce qu'il pense que la possession à outrance est le meilleur moyen de gagner des matchs qu'il veut que ses équipes jouent ainsi. Il n'est pas moins pragmatique que Mourinho.

  • Seven Giggs of Rhye le 08/03/2016 à 15h00
    En fait, même si je présume que ce n'était pas le but, je trouve que cette phrase est un hommage au football conçu par Guardiola.

    Mourinho est persuadé que l'essentiel dans le football c'est de gagner, même si ça implique de faire jouer Eto'o arrière droit. Et ses résultats tendent à prouver qu'il a raison. Mais ça me fascine de le voir aussi peu enclin à accepter la possession comme une arme fatale quand elle est bien utilisée. Après c'est peut-être juste une histoire d'ego et de jalousie.


    En tout cas l'article prouve justement que comme tu le dis, Guardiola est un pragmatique, la possession pour la possession ne l'intéresse pas.

La revue des Cahiers du football