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Dans les Cartons : Lille, QI foot et toros

Semaine un peu conceptuelle, où l'on se sert encore de l'Atlético Madrid pour parler d'intelligence de jeu et de toros (il n'y pas que Pep qui en fait, loin de là). Pour ceux qui n'aiment pas l'Espagne, il y a aussi le LOSC de Fredo. 

Auteur : Les Dé-Managers le 12 Avr 2016

 

 
 
 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Le chantier de Fredo

Raphaël Cosmidis – Le LOSC a remporté ses cinq derniers matchs de Ligue 1, inscrivant douze buts au passage. Après Reims, Bastia, Toulouse et Nantes, c’est un bien plus gros morceau qui est tombé dimanche devant le Lille de Frédéric Antonetti: l’AS Monaco. Certes en petite forme, les Monégasques ont néanmoins été largement dominés (4-1) par leur adversaire nordiste, désormais septième du classement, avec les places européennes dans le viseur.

 

 

L’histoire de la remontée lilloise est pleine de personnages, dont Frédéric Antonetti, protagoniste principal. Le technicien corse a donné un style de jeu au LOSC, ou du moins des priorités: se servir de ses latéraux, et compter sur Eder, recrue de l’hiver, pour mettre ses partenaires milieux face au but. Morgan Amalfitano, également arrivé en janvier, apporte plus de variété dans le jeu du LOSC, trop dépendant de Sofiane Boufal avant la trêve. Le néo-international marocain demeure l’inventeur de la plupart des opportunités des Dogues, mais l’intelligence d’Amalfitano dans le déplacement a offert autre chose à la phase offensive de son équipe. En se rapprochant des latéraux, en prenant le côté à leur place parfois, l’ex-Lorientais leur permet de s’appuyer sur lui pour ensuite attaquer l’axe. À plusieurs reprises dimanche, Sébastien Corchia a percuté vers le coeur du jeu depuis son flanc droit. Chaque fois, Monaco a été dépassé ou poussé à la faute.

 

Le passage d’Hervé Renard restera difficile à juger. On a d’ailleurs peu de souvenirs de son LOSC, en dehors de son incapacité à marquer. C’est peut-être le plus gros regret de celui qui est devenu sélectionneur du Maroc: n’avoir jamais réussi à faire de son Lille l’équipe de certains principes de jeu, certaines intentions. Contrairement à Antonetti, qui a créé de vrais circuits dans la circulation de balle. À sa décharge, Renard ne pouvait pas compter sur Amalfitano et Eder, deux hommes qui participent grandement à la transformation lilloise.

 

L’apport du Portugais est particulièrement étonnant. On avait gardé l’image d’un attaquant maladroit, que ce soit face au but ou en pivot, et extrêmement limité techniquement. L’image qu’il avait laissée à la Coupe du monde 2014 et un petit peu à Swansea. On a en fait découvert un avant-centre plutôt fin, capable de se débrouiller avec le ballon et de créer des occasions pour ses partenaires. En 631 minutes de jeu, l’international lusitanien totalise déjà 5 buts et 3 passes décisives. Seul Sofiane Boufal s’est montré plus décisif pour le LOSC cette saison. Et comme Boufal, Eder, prêté par les Swans, risque de ne plus porter le maillot des Dogues la saison prochaine. Si Frédéric Antonetti est parvenu à construire rapidement un projet de jeu pour sauver la saison de sa cinquième formation en France, il devra peut-être repartir à zéro dans quelques mois.

 

 

 

 

Infographie

Quand un match est-il véritablement “fini”? Ce graphique illustre le nombre décroissant d'égalisation d'une équipe au fil du temps lorsqu’elle est menée d’un ou deux buts après l’heure de jeu.

 

 

 

 

 

En vrac

Heureusement, le très beau Dortmund-Liverpool (1-1) nous a réconcilié avec le foot européen au lendemain du difficile PSG-City. Les Allemands ont été embêtés comme rarement par une équipe pressant haut et tranchante devant. Le BVB a normalement les armes pour se qualifier au retour mais si Mamadou Sakho continue à stopper toutes les attaques et Divock Origi prend aussi facilement les espaces qu’au Signal Iduna Park, on devrait s’amuser.

 

Nice continue de régaler et Hatem Ben Arfa de briller. Cette fois, les Aiglons ont expliqué le football à un concurrent direct pour le podium, le Stade Rennais. Jeu de possession, relance courte et au sol, et qualité en contre-attaque, le Gym est une superbe équipe, sublimée par un joueur à son zénith.

 

Même chose pour Las Palmas, vainqueur en déplacement à La Corogne. Malgré des moyens misérables, l'équipe de Quique Setien ne cesse de produire un football magnifique. Plus petit budget de Liga, Las Palmas est dixième du classement après sa victoire en Galice.

 

La malédiction d'Anoeta continue pour le Barça, à nouveau battu par la Real Sociedad là-bas, avec un Rulli impérial dans les cages du club basque. Après cette défaite, les Blaugranas ne comptent plus que trois points d'avance sur l'Atlético Madrid.

 

Bravo à Marseille et Bordeaux, constants dans la déception. Les deux clubs se partagent le top 4 des matchs les moins bien notés par les abonnés de Canal+. Quand on sait comment ils (ne) travaillent (pas), on n'est pas vraiment surpris. 

 

 

 

 

Focus : Marseille

Entraîneur : Michel.
Système préférentiel : 4-2-3-1.

Classement :14e de Ligue 1.
Possession : 55,2% (4e)
Passes réussies : 82,8% (4e).
Tirs par match : 12,5 (3e).
Dribbles par match : 14,4 (1er).
Fautes subies par match : 14 (5e).
Centres par match : 26 (1er).
Tirs dans la surface : 63% (3e).
(Statistiques WhoScored).

 

 

 

 

L'instantané tactique de la semaine

C.K. – Le moment où un joueur prend l’information est décisif. Lire le jeu pour deviner au mieux ce qui peut se passer, c’est une qualité que possède Antoine Griezmann, qui combine QI footballistique élevé et technique au point. Ici, lors du match entre l’Atlético et l’Espanyol ce week-end, l’action commence alors qu’il est dos au but, prêt à jouer en remise. Sauf que la passe d’Augusto Fernandez, forte, est destinée à Fernando Torres, en position de pivot, et saute donc une ligne. Griezmann, qui se retourne au passage de la balle, voit l’espace libre devant lui et enclenche immédiatement un sprint vers l’avant.

 

 

 

Torres remet immédiatement à Koke, seul à sa droite, tandis que le Français, troisième homme (on vous conseille de lire Comment regarder un match de foot ? pour mieux comprendre) continue sa course. L’espace, initialement libre entre ses deux partenaires, s’ouvre dans l’axe puisque les défenseurs sont obligés de resserrer sur le porteur de balle. Celui-ci enchaîne double contact et passe en profondeur pour Griezmann, servi à l’entrée de la surface et qui, lancé, a le temps nécessaire pour ajuster une frappe croisée dans le but.

 

 

 

 

Les déclas

Suaudeau avait une grande maîtrise du jeu et de l’entraînement. Il aimait bien discuter avec moi dans ce que nous, les joueurs, appelions le ‘bureau magique’. Il avait sa philosophie mais aussi un bon groupe auquel il a fait pratiquer un football qui reste aujourd’hui un modèle. En France, c’était novateur, mais pas en Yougoslavie où j’avais déjà connu un football un peu similaire. Un jeu collectif au sens premier du terme, alors que même Barcelone et surtout le Real aujourd’hui s’appuient d’abord sur des actions individuelles qui créent des décalages pour les partenaires. Il y a ceux qui portent l’eau et ceux qui la boivent. À Nantes, tout le monde devait participer de façon égale à l’animation, qu’elle soit défensive ou offensive.

Vahid Halilodzic dans Vestiaires.

 

 

Honnêtement? Pep Guardiola va gagner le championnat et le changer d’une manière que vous n’avez jamais vue auparavant. J’en suis parfaitement sûr. Il va construire l’une des plus grandes équipes à Manchester City et remporter le championnat sans aucun problème. Vous allez voir une manière de jouer totalement différente. C’est une des meilleures situations que le football anglais va avoir pour un long, long moment.

Jan Kirchkoff, ancien milieu du Bayern Munich, désormais à Sunderland, dans un entretien accordé au Guardian.

 

Nous avons connu la même situation en Allemagne il y a peut-être cinq ans. Nous avions beaucoup de jeunes et talentueux joueurs locaux qui arrivaient dans nos meilleures équipes, et ces équipes avaient de très bons entraîneurs: Jürgen Klopp à Dortmund et Pep Guardiola au Bayern. Et l’équipe nationale a explosé. Je ne pense pas qu’on a gagné le Mondial grâce à notre incroyable sélectionneur, Joachim Low. Je pense qu’on a gagné grâce à Guardiola et Klopp. C’est parce que ces joueurs talentueux ont ramené en sélection toute la connaissance footballistique que leur ont transmis leurs entraîneurs en club. Si Guardiola a beaucoup de joueurs anglais, ils progresseront et rendront la sélection meilleure. C’est pareil avec un autre entraîneur que j’aime beaucoup: Mauricio Pochettino. Vous pouvez déjà voir l’influence de son Tottenham sur l’Angleterre. Tous ses joueurs savent quoi faire, ont une bonne lecture du jeu et sont si intelligents et techniques. C’est incroyable.

Jan Kirchkoff à nouveau.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

Les toros sont souvent utilisés comme un échauffement tranquille et divertissant avec ballon. Ils peuvent aussi avoir un vrai sens tactique. (Vous pouvez d’ailleurs lire cet article à ce sujet)

 

 

 

Et parce que c’est bon pour la santé, votre dose de Sergio Busquets hebdomadaire.

 

 

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

Quelle est la véritable importance de la dynamique dans le football? Éléments de réponse à partir de l’exemple Leicester.

 

Dans le même ordre d’idée, la confiance impacte-t-elle beaucoup la réussite d’un attaquant devant le but? Étude statistique.

 

Ex-Klopp vs Klopp: analyse de Dortmund-Liverpool ici, et encore là.

 

Naples est l’une des équipes les plus sympas à voir jouer cette saison. Focus tactique sur l’équipe de Maurizio Sarri.

 

Étude tactique détaillée des mécanismes de pressing.

 

Bruno Génésio a détaillé son plan tactique qui lui a permis de battre le PSG avec l’OL.

 

Pourquoi Antonio Conte peut être l’entraîneur parfait pour Chelsea?

 

 

 

 

 

 

 

Réactions

  • José-Mickaël le 12/04/2016 à 11h11
    Je viens juste chipoter :
    > Ce graphique illustre la probabilité qu’une équipe égalise au fil du temps lorsqu’elle est menée d’un ou deux buts après l’heure de jeu.

    Précisons qu'il ne s'agit pas d'une probabilité mais d'une statistique. En gros ça veut dire quelque chose comme : sur les 754 matchs que nous avons examinés, lorsqu'une équipe est menée d'un but à l'entrée des arrêts de jeu, dans 1 % des cas elle a égalisé.

    Si on en est à PSG-Troyes 1-0 à la 90', à mon avis la probabilité que Troyes égalise est bien plus faible que si c'est le PSG qui doit égaliser à 0-1 à la 90' (en gros le PSG a plus de chances de marquer puisque son potentiel offensif est supérieur, et Troyes a plus de chances d'encaisser, puisque son potentiel défensif est moins bon).

    Ce qui n'empêche pas cette statistique d'être très intéressante ! (Et de même pour l'article.)

  • jeronimo le 12/04/2016 à 14h40
    Décidément je trouverai toujours curieux que l'on fasse l'éloge de Busquets sur un site de foot "eau fraîche". Mais bon...

  • leo le 12/04/2016 à 15h25
    jeronimo
    aujourd'hui à 14h40

    Décidément je trouverai toujours curieux que l'on fasse l'éloge de Busquets sur un site de foot "eau fraîche". Mais bon...
    ---

    C'est un site de foot et d'eau fraîche.

    En foot, il est pas trop mauvais, Busquets.

  • Zorro et Zlatan fouillent aux fiches le 12/04/2016 à 15h57
    Amen Josémi, amen. Je vais pas encore faire un long tour là-dessus, je dois commencer à être pénible, mais contentons-nous de répéter que n'importe quel chiffre ou graphique n'est pas nécessairement une stat.

  • Zorro et Zlatan fouillent aux fiches le 12/04/2016 à 15h59
    Pff n'importe quoi moi alors. Une proba n'est pas nécessairement une stat.

    Quand on a un marteau, on voit des clous partout. Désolé.

  • Radek Bejbl le 12/04/2016 à 18h22
    J'ai jamais trop compris ce qui n'était pas eau fraîche chez Busquets, hormis une simulation il y a des années. Qui, toute ridicule fut-elle, le laisse loin de beaucoup de joueurs dont la réputation semble immaculée.

  • sansai le 12/04/2016 à 18h51
    De manière générale il fait pas mal de provoc', en rajoute de temps en temps sur les coups qu'il prend, est assez souvent dans les mauvais coups quand ça se chauffe entre son équipe et une autre.

    Mais bon, oui, rien d'extra-ordinaire. Il y a de bien plus gros salopards que lui sur un terrain de foot.

    Busquets, c'est juste le meilleur milieu défensif au monde, par contre.
    Tous les joueurs devraient être astreints à regarder ses vidéos pour comprendre comment on choisit une passe, quelles passes il faut refuser, comment on se rend disponible pour le porteur de balle, comment on couvre la montée d'un partenaire, compense un déséquilibre, adapte son positionnement et son comportement aux circonstances d'un match, et bien évidemment comment on a toujours l’œil sur tout ce qui se passe autour de soi et comment on sait systématiquement ce qu'on va faire avant même de recevoir le ballon.

    Busi. Lui non plus il aura jamais de ballon d'or et pour lui aussi ce sera assez injuste. Parce que sans Busquets, ce Barça-là... Je sais pas trop où il en serait.

  • sansai le 12/04/2016 à 18h52
    (obligé de faire jouer Sergi Samper, sans doutes.)

  • leo le 13/04/2016 à 00h17
    Busquets aka le meilleur joueur à une touche de balle de l'équipe... et c'est Xavi qui le dit.

    Il y peu de meilleurs compliments pour un joueur de football. En VO, c'est "el mejor primer toque", c'est encore mieux et moins directement traduisible (mais ça rejoint ce que décrit sansai).

  • Tricky le 13/04/2016 à 06h26
    sansai
    12/04/2016 à 18h51
    Busquets, c'est juste le meilleur milieu défensif au monde, par contre.
    ---------------
    Disons que c'est le milieu défensif au monde le mieux adapté pour jouer au Barça, ce qui est déjà pas mal.


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