Au lendemain de la Coupe du monde 2002, au bout d'un cycle de plus de quatre ans — les Cahiers sont nés en décembre 1997 (voir La petite histoire des Cahiers) — nous nous étions sérieusement interrogés sur la possibilité de mettre un terme à l'aventure, épousant ainsi le destin d'une équipe championne du monde. La décision de poursuivre, qui a tenu pour partie aux centaines de messages reçus à ce moment crucial, a surtout résulté de notre désir de réinventer les Cahiers du football, au travers d'un projet qui nous permettrait de les pérenniser. Il n'était en effet plus possible de continuer en consacrant une part significative de nos vies à une expérience certes gratifiante, mais qui allait nous maintenir indéfiniment dans la position du missionnaire, ce qui peut lasser… Après une année de maturation, le numéro 1 des Cahiers du football — un mensuel tout en couleurs — sortira donc début novembre dans les kiosques. Indépendance, humour et sens critique Fidèles à nos principes fondateurs, nous avons choisi de préserver notre indépendance: pas de financeur extérieur, une pagination publicitaire réduite et une réflexion "marketing" limitée à la volonté de conserver des partis pris rédactionnels forts. Comme depuis cinq ans sur le web, les Cahiers proposeront à leurs lecteurs un journal qui parle autant à leur sens de l'humour qu'à leur sens critique. En fait, en fréquentant le site, vous connaissez déjà parfaitement l'esprit qu'aura le magazine. Les contenus du mensuel seront toutefois conçus pour aller plus loin dans l'analyse comme dans la déconne. La version kiosque des Cahiers sera ainsi l'occasion de faire souffler un esprit novateur dans la presse écrite traditionnelle. Si l'actualité du jeu et de l'environnement du foot constituera toujours l'axe central des "Cahiers en papier", plusieurs thèmes, abordés ponctuellement sur le web (les médias, la "culture foot", le jeu…) seront ainsi traités de façon régulière dans le magazine, avec des formats inédits. Des dessinateurs de presse apporteront leur coup de crayon, des plumes du milieu journalistique seront invitées à venir se lâcher dans nos pages et à s'y exprimer en toute liberté, ainsi que d'autres guest-stars du petit monde de la balle... De nombreuses passerelles seront établies avec le site. Nous ne prenons pas nos lecteurs pour des imbéciles: le magazine sera une opportunité supplémentaire d'en faire la preuve. Les contributions les plus marquantes du forum y seront valorisées, et notre rubrique "Tribune" sera l'occasion de publier les meilleurs articles des lecteurs. Les cahiersdufootball.net continueront donc d'exister, en évoluant dans leur forme et leurs contenus: la Ligue 1 et les matchs des Bleus continueront d'y être passés à la moulinette, les brèves et les sondages idiots seront toujours mis en ligne, ainsi que des formats d'articles originaux. Et il ne fait pas de doute que le Forum restera bien vivant. Avec vous… Cette aventure est un nouveau pari, et il faut comprendre que ce n'est pas demain la veille qu'il nourrira ses hommes: la priorité sera dans un premier temps de rendre le projet viable économiquement. Le groupe Amaury n'est donc pas menacé. Du succès de la version papier dépend la continuation des Cahiers du football eux-mêmes. Les internautes que vous êtes joueront donc un rôle primordial... Forts de votre soutien depuis le lancement du site, nous espérons que vous contribuerez à faire du lancement du magazine une véritable réussite. Nous avons quelques raisons d'être optimistes: d'une part parce que nous avons placé la barre aussi haut que nos espoirs, pour créer un journal original dont nous espérons qu'il trouvera rapidement son public au-delà de la communauté du web. Ensuite, parce que la fréquentation du site prouve qu'un regard décalé et passionné, satirique et critique, a un bel avenir dans la presse sportive: hier, la fiche sur le PSG a ainsi allègrement passé la barre des 10.000 visiteurs (comme quoi on a tous besoin du PSG). Dès lundi, vous en saurez un peu plus, et il vous sera déjà possible de vous abonner. Continuez l'aventure avec nous!