Marseille-Bordeaux : 0-0
Si les esthètes ont pu déplorer un niveau aléatoire et la pénurie d'occasions, les supporters des deux équipes pourront trouver leur compte dans ce nul trop vierge. Les Marseillais continuent de se rassurer avec autant de volonté que de sérieux défensif, ce qui est déjà un exploit en regard de leur intersaison. En ce qui concerne l'efficacité, insuffisante pour concrétiser une nette domination, il faudra voir Dill devenir le détonateur entrevu vendredi soir et Bakayoko renouer avec la réussite.
La belle prestation girondine de la première journée est donc modérée par ce constat de totale impuissance offensive, même en contre, avec comme symbole un Miranda un peu décevant. Mais en attendant quelques retours dans le groupe (Dugarry, Grenet?), le point ramené du Vélodrome constitue une bonne opération, qui a confirmé que les fondations bordelaises étaient bien posées.

Observations
Mission à moitié accomplie : Tapie fait rigoler RLD dans la tribune.
Rool over Beethoven : on dirait que l'ex-Lensois n'a pas renouvelé son pari d'une saison sans carton rouge.
Il ne suffit pas de balancer les ballons sur Pauleta pour marquer.
José Anigo: "J'ai vu du beau jeu ce soir". Où ça ?

Guingamp-Bastia : 1-0
Première victoire à domicile en 2001 pour Guingamp qui a fait jouer le vol du Bardon dans les dernières minutes. Les mauvaises langues diront que l'En Avant Guingamp n'est pas parti pour révolutionner son jeu, mais l'En Avant Guingamp s'en fout. Est-ce que la scoumoune poursuit déjà Robert Nouzaret?

Observations
Pas d'observation.

Metz-Troyes : 2-1
Relevant d'une saison déprimante à domicile, le FC Metz, privé de sa figure presque tutélaire (Muller) mais pas de son dinosaure (Molinaro), retrouvait Saint-Symphorien avec le passif d'une défaite à Lorient. Par la grâce de ses latéraux, Bah et Pierre, l'équipe d'Albert Cartier a renversé un score ouvert par Goussé d'un fort joli but. Réussira-t-elle un bon amalgame entre briscards et espoirs?
Concernant Troyes, ouvrons une parenthèse. Au hasard de l'attribution des droits télé de l'Intertoto, nous sommes tombés mercredi dernier sur Wolfsburg-Troyes, match un peu bucolique en ce mois d'août commençant. A vu de nez, il est clair qu'avec Goussé, Saïfi, Ghazi, Boutal et Djukic, l'ESTAC dispose d'une belle batterie de joueurs offensifs, capable de mettre trois buts à une honorable équipe allemande (avec l'appoint ce soir-là d'un Rothen des bons jours, auteur d'une jolie balle piquée dans le temps additionnel). Simplement, à voir leurs attitudes pas très chaleureuses les uns envers les autres, on a de quoi émettre des doutes quant à l'harmonie de cette armada. Djukic s'illustre particulièrement avec des bras qui se lèvent et s'abaissent lourdement dès que ses partenaires ratent une passe ou ne se retrouvent pas à la réception des siennes. Alain Perrin a bien des capacités, lui faudra-t-il celles que nécessite la gestion d'un groupe difficile?

Observations
C'est la saison de Moreno ? Le public lorrain ne devrait pas siffler son équipe quand elle est menée 1-0, même à Lyon, Bordeaux et Paris ça ne se fait plus.

Nantes-Lens : 1-2
Après une reprise difficile face à Bordeaux, Nantes sur ses terres devait remettre les pendules à l'heure du champion. Les Canaris dès l'entame soignent les liaisons et leur disponibilité, mais le jeu haché sied mal au déploiement de leur jeu, et la bonne mise en place nordiste leur laisse peu d'espaces. On croit que la seule émotion de la mi-temps sera une poussée litigieuse et non sanctionnée de Fabbri sur Moreira dans la surface, mais à l'occasion d'un contre qui survient quelques minutes plus tard, Pedron alerte parfaitement Moreira d'une merveille de passe sur le côté droit de cette surface. L'ex-espoir revient sur son gauche pour placer son tir dans le petit filet et ses adversaires dans l'embarras.
Bien inhibés par une défense qui aligne Sarr à gauche et Coly à droite, avec Ismaël, Wallemme et Coulibaly dans l'axe, Moldovan et André parviennent enfin à s'illustrer : le premier dévie dans la course du second, dont la frappe du gauche est bellement contrée par Warmuz. Les dernières poussées des hôtes verront à nouveau les tirs nantais s'éparpiller autour du cadre.
Les premières minutes de la seconde période ne sont pas très probantes, mais Da Rocha place une bonne tête, trop centrée, suite à un coup franc tiré par Laspalles. Vahirua remplace Moldovan, puis Dalmat Da Rocha, mais les Nordistes renchérissent : parfaitement décalé par Pedron, Coly lancé à droite adresse un centre que personne ne coupe (63e). La réplique est immédiate. Quint déborde à gauche et centre au deuxième poteau. André, idéalement placé, voit sa tête passer du mauvais côté du poteau et confirme qu'il n'entame pas la saison avec une grosse confiance…

Même action, mais cette fois c'est Vahirua qui s'écroule après un contact avec Coulibaly, sans que M. Poulat ne bronche. Le match explose un peu, les nerfs se tendent et André fait un shampooing à Moreira, qui sort dans la foulée (au profit de Sakho, tandis que Ziani se substitue à Savinaud), mais surtout, les hôtes affolent un peu leurs vis-à-vis et leur public. < br> Cette précipitation des événements débouche sur un coup de théâtre, après un nouvel accrochage dans la surface, sanctionné cette fois : Fabbri joue bien le coup en ne résistant pas le moins du moindre à l'accrochage de Coly. Dans le dernier quart d'heure, les visiteurs portent à nouveau le danger devant les cages de Landreau, même si le côté gauche nantais (Armand-Quint) fait mal. C'est pourtant lui qui flanche, en laissant une combinaison sur coup franc décaler Blanchard qui rate deux centres avant de presser Quint, qui remet involontairement à Sakho. L'attaquant réussit un centre enroulé idéal, coupé par Diouf de la tête.
Ismaël devra encore retirer le ballon des pieds de Vahirua, infiltré en pleine surface, pour préserver un résultat qui confirme l'excellent départ de Lens, dont la rigueur nouvelle met en valeur aussi bien les "anciens" (Diouf, Moreira…) que les judicieuses recrues (Pedron par exemple). Signe de ce gros volume de jeu, les difficultés posées par l'attaque lensoise en infériorité numérique, aussi bien en phase d'attaque que de récupération, à la défense nantaise.

Les circonstances n'ont pas permis aux champions de France de se rassurer sur leur jeu, en progrès, mais en panne d'efficacité. Deux défaites ne suffiront cependant pas à désarçonner Denoueix, qui doit quand même attendre le retour de Carrière…

Observations
Le bleu marine, ça va aussi bien à Lens que le jaune fluo à Bordeaux.
Les arbitres ne savent toujours pas choisir leurs maillots (M. Poulat en gris foncé, 12e Lensois).
Si Muller remplace systématiquement les joueurs les plus énervés, il ne pourra jamais entraîner Marseille.
Coly piégé par Fabbri.
Ne pas confondre : Coulibaly et Coly ballot.