Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Entraîneurs, l'obsolescence programmée

Quelle est la longévité moyenne d’un entraîneur dans les vingt clubs présents en L1 la saison prochaine? Combien de saisons ont enchaîné ceux qui vont la commencer sur le banc? Petit état des lieux.

Auteur : Tonton Danijel le 11 Juin 2013

 


Pour commencer, comptons les saisons qu’auront enchaînées les vingt futurs entraîneurs de la L1, 2013/14 incluse, avec le même club [1]. Au moment de la mise en ligne, Carlo Ancelotti est considéré comme partant, mais son successeur n'est pas connu (les arrivées de Jean Fernandez, Philippe Montanier et Fabrizio Ravanelli étant en revanche actées). Faute de confirmation d'un départ à la Roma, on a considéré que Rudi Garcia resterait à Lille.

 


 

 


On relève que c’est Christian Gourcuff qui détient le plus long bail, à la tête du FC Lorient. Onze saisons consécutives, auxquelles on pourrait rajouter les dix durant lesquelles il a exercé de 1991 à 2001. Mais le Merlu s’exporte mal: son expérience à la tête du Stade rennais n’aura en revanche duré qu’un exercice… Rudi Garcia est sur la deuxième marche, Alain Casanova complète le podium. Détail étonnant: ni Gourcuff, ni Casanova n’ont remporté le moindre titre (Rudi Garcia n’ayant, pour sa part, que le doublé coupe-championnat de 2011 à son palmarès). Il semble que la satisfaction donnée par un entraîneur ne se juge pas seulement aux titres – mais aussi plus largement aux "résultats".
 

Notons aussi la relative jeunesse du haut du tableau: Christian Gourcuff, à 58 ans, fait figure d’ancien (mais il a débuté avec les Merlus vingt-deux ans plus tôt…). Rudi Garcia a 49 ans, Alain Casanova 51, Christophe Galtier 46, Frédéric Hantz 47, Hubert Fournier 45, Jocelyn Gourvennec 41…
 


Lorient et Marseille aux extrêmes

Autre statistique intéressante pour les entraîneurs ayant des emprunts à rembourser, la durée de vie moyenne de leurs confrères selon le club. Le tableau ci-dessous présente le nombre de saisons effectuées en moyenne par un entraîneur depuis la saison 1993/94 [2]. Pour les vingt clubs considérés, la longévité moyenne est exactement de deux saisons: le temps de poser ses valises, pas celui de construire une équipe.

 


 


Lorient détient là aussi le record de stabilité, le club ayant connu deux longues périodes gourcuffiennes, entre lesquelles se sont intercalés seulement deux autres entraîneurs: Angel Marcos (six mois seulement, d’août à décembre 2001 avant d’être recruté par le FC Nantes) et Yvon Pouliquen (de janvier 2002 à mai 2003). Yvon Pouliquen a néanmoins réussi à ramener le seul titre de prestige des Merlus, la Coupe de France 2002.
 

Derrière les Bretons, on retrouve Lille (qui a su maintenir Rudi Garcia, Claude Puel ou Vahid Halilhodzic pendant plusieurs saisons) et Guingamp (grâce au long bail de Francis Smerecki). Suivent Toulouse, Lyon – Jean-Michel Aulas n’ayant limogé qu’un seul entraîneur en cours de saison (Guy Stéphan, après une véritable démission de ses joueurs lors d'un 7-0 à Auxerre en octobre 1996) –, Valenciennes, Montpellier et Ajaccio.


 

Mandats les plus longs par club
Lorient : Christian Gourcuff 2003-...
Lille : Claude Puel 2002-2008
Guingamp : Francis Smerecki 1993-1999
Toulouse : Alain Casanova 2006-...
Lyon : Bernard Lacombe oct.1996-2000
Valenciennes : Antoine Kombouaré 2005-2009
Montpellier : Michel Mézy 1994-1998 et René Girard 2009-2013
Ajaccio : Baptiste Gentili 1992-2001
Reims : Manuel Abreu 1995-oct.2000
PSG : Artur Jorge 1991-1994
ETG : Pascal Dupraz 2007-2009
Bastia : Frédéric Antonetti 1994-1998
Bordeaux : Elie Baup, 1997-2003
Rennes : Frédéric Antonetti 2009-2013
Sochaux : Francis Gillot 2008-2011, Jean Fernandez 1999-2002 et Guy Lacombe 2002-2005
Nantes : Jean-Claude Suaudeau 1991-1997
Saint-Étienne : Christophe Galtier déc. 2009-...
Nice : Frédéric Antonetti 2005-2009
Monaco : Arsène Wenger 1987-1994
Marseille : Didier Deschamps 2009-2012
 


Champions de l'instabilité

Marseille porte une réputation de club instable assez méritée: depuis vingt ans, les entraîneurs tiennent à peine plus d’une saison! Toutefois, la situation semble s’être améliorée depuis l’arrivée d’Eric Gerets en septembre 2007. Les deux saisons consécutives du lion de Rekem, suivies du mandat "record" de Didier Deschamps (trois saisons consécutives), et du mandat en cours d’Élie Baup ont permis de faire remonter une moyenne faible.
 

L’AS Monaco a connu une première période délicate après le licenciement d’Arsène Wenger, durent laquelle seuls Jean Tigana et Didier Deschamps ont duré quatre saisons (avant des départs là aussi délicats). Avec l’arrivée de Claude Puel, l'OCG Nice va-t-il renouer avec la continuité, telle celle que Christophe Galtier a réussi à ramener à Saint-Étienne?
 

Nantes, autrefois réputé pour sa stabilité, figure aussi en bas du classement: de 1960 à 2001, le club n’avait connu que cinq entraîneurs différents. Coco Suaudeau reste le recordman depuis 1993 (José Arribas avait fait mieux, avec seize saisons consécutives de 1960 à 1976). Depuis le licenciement de Raynald Denoueix à la mi-saison 2001/02, le club a consommé douze entraîneurs différents, dont... huit depuis l’arrivée de Waldemar Kita en septembre 2007.
 

Le cas de Sochaux est particulier: le club n’a pas les moyens de conserver ses meilleurs entraîneurs, comme Alain Perrin, parti à Lyon en 2007 après une seule saison dans le Doubs, ou Francis Gillot, recruté par les Girondins de Bordeaux en 2011. Enfin, louons le mérite de Frédéric Antonetti, qui a réussi à effectuer de longs mandats à Bastia, Rennes, Nice mais aussi Saint-Étienne (où seul Galtier le dépasse) – autant de clubs guère réputés pour leur stabilité.
 

 

[1] On aurait pu prendre tous les clubs pros, ou tous ceux ayant déjà évolué à l’étage supérieur, mais cet échantillon a été retenu pour des raisons de simplicité.
[2] Certains entraîneurs ont connu plusieurs périodes, comme Luis Fernandez au PSG, Albert Emon à l’OM, Gourcuff à Lorient… On a compté le nombre d’entraîneurs, sans dissocier les périodes. Par ailleurs, l'ETG étant récent et résultant de plusieurs fusions successives, la moyenne a été prise en compte depuis la naissance de l’Olympique Croix de Savoie, saison 2007/08.

 

Réactions

  • chapoto le 11/06/2013 à 05h05
    Blanc le plus longtemps à Bordeaux? Sur la période retenue, casquette s'est assis sur le banc sur une durée bien supérieure, non?

  • Tonton Danijel le 11/06/2013 à 09h47
    Ah oui, mes confuses, chapoto.

  • Espinas le 11/06/2013 à 10h30
    Incroyable instabilité, Garde en entamant sa 3e saison est déjà 8e en ancienneté.

  • Vieux légume le 11/06/2013 à 10h37
    Le manque de techniciens étrangers est troublant tout de même.
    Cela fait un moment que ça dure. Surtout que dans l'autre sens, les français, mis à part en Afrique, ne s'exportent que très peu.

    Détail étonnant: ni Gourcuff, ni Casanova n’ont remporté le moindre titre (Rudi Garcia n’ayant, pour sa part, que le doublé coupe-championnat de 2011 à son palmarès). Il semble que la satisfaction donnée par un entraîneur ne se juge pas seulement aux titres – mais aussi plus largement aux "résultats".
    Ouais enfin y a rien de vraiment étonnant là-dedans. Des titres, y en a 3 par an à distribuer, et vu les clubs en question, c'est pas franchement les favoris.
    On note juste, mais c'est pas vraiment inventer l'eau chaude, que les 7 entraîneurs qui ont plus de 3 ans de vécu sur le même banc ont tous, et pendant plusieurs saison, boxé au-dessus de leur catégorie. Enfin, sauf un, mais ça reste un mystère bien français ce genre de...choses.


    Mais sinon, quand on a tendance à pas voir plus loin que le bout de son nez, ou de son banc, concernant les responsabilités quand il y a des déceptions, on ne peut pas faire de grandes choses dans un environnement aussi aléatoire.
    Comment veux-tu construire quelque chose si l'architecte se barre tous les 2 ans ? Déjà que les joueurs ne restent pas plus longtemps, si tu dois en plus changer de coach, donc de type de joueurs sur les priorités de recrutement, de système de jeu, bref, on s'en sort plus !

    C'est quand même un mal pour un bien ces temps difficiles, c'est toujours ça de pris, puisqu'ils sont moins tentés de payer l'indemnité de licenciement.

  • Elmander mon cher Larsson le 11/06/2013 à 10h49
    Merci pour cet article, Tonton. Je suis toujours friand de ce genre de statistique qui en dit long sur la politique sportive menée par les clubs.

  • Espinas le 11/06/2013 à 11h11
    Vieux légume
    aujourd'hui à 10h37

    Le manque de techniciens étrangers est troublant tout de même.
    Cela fait un moment que ça dure. Surtout que dans l'autre sens, les français, mis à part en Afrique, ne s'exportent que très peu.
    ---
    Côté export, on a Montanier qui revient de la Real Sociedad (dans la lignée de Denoueix) et peut être Garcia à la Roma et/ou Blanc s'il est finalement nommé quelque part.

    En étrangers, on a Ranieri, Ancelotti ou son remplaçant probablement étranger et Ravanelli. 3 italiens dont 2 aux commandes des 2 plus gros budgets.


  • Vieux légume le 11/06/2013 à 11h36
    Ouais enfin Garcia/Blanc, c'est pas fait. Et faut que ça dure un minimum quand même.
    Montanier n'est finalement resté que 2 ans à Saint-Sébastien, tout comme Denoueix. Et ce n'est "que" Saint-Sébastien j'ai envie de dire.

    En comparaison avec les autres nations d'un calibre similaire (Espagne, Allemagne, Italie d'un coté, ou même Pays-Bas et Portugal de l'autre) on envoie vraiment très peu de coaches dans des clubs ou des sélections évoluant en Europe.
    Le fait qu'on exporte peu et qu'en même temps, peu d'étrangers viennent ajouter leur touche personnelle, je suis pas sûr que ce soit vraiment idéal, d'autant plus que sans milliardaire ne sachant quoi faire de son blé, pas de Ranieri et pas d'Ancelotti.

  • Espinas le 11/06/2013 à 11h53
    Vieux légume
    aujourd'hui à 11h36

    Ouais enfin Garcia/Blanc, c'est pas fait. Et faut que ça dure un minimum quand même.
    Montanier n'est finalement resté que 2 ans à Saint-Sébastien, tout comme Denoueix. Et ce n'est "que" Saint-Sébastien j'ai envie de dire.

    En comparaison avec les autres nations d'un calibre similaire (Espagne, Allemagne, Italie d'un coté, ou même Pays-Bas et Portugal de l'autre) on envoie vraiment très peu de coaches dans des clubs ou des sélections évoluant en Europe.
    Le fait qu'on exporte peu et qu'en même temps, peu d'étrangers viennent ajouter leur touche personnelle, je suis pas sûr que ce soit vraiment idéal, d'autant plus que sans milliardaire ne sachant quoi faire de son blé, pas de Ranieri et pas d'Ancelotti.
    ---
    Je partage ton constat sur le faible nombre.
    Après, comme par hasard, on les retrouve assez souvent dans des clubs à recrutement international et gros budget en L1 mais aussi à l'étranger (José M, Benitez, Hiddink, Mancini) ou dans des ligues dominantes économiquement (la premier league).

    Hors anciens joueurs ayant tout leur réseaux en France (Vahid, Mécha Bazdarevic), est-ce que ça vaudrait le coup à Sochaux ou à Nice de faire venir des noms ronflants de l'étranger sachant que le recrutement se fera principalement dans le centre de formation, dans les ligues inférieures françaises ou des 2e ou 3e couteaux à l'étranger, qui auront été non repérés par les plus gros championnats? En terme d'attractivité, la majorité de la L1 n'a pas énormément à offrir et aurait du mal à optimiser la plus value en terme de réseaux ou de recrutement.

    Une autre philosophie de jeu ferait bien sûr du bien à notre championnat, après, il faut voir qui on peu s'offrir en L1. C'est un peu comme les transferts, si c'est pour avoir un niveau moyen, autant faire confiance à quelqu'un du cru.

    Un autre facteur bloquant me semble être la francophonie, vu que nos présidents et directeurs sportifs qui sont souvent interventionnistes sont assez peu à l'aise avec les langues étrangères. Je pense notamment à JMA et Lacombe qui n'ont pas fait venir de coach étranger.

  • Belhanda loose le 11/06/2013 à 12h30
    "Rudi Garcia n’ayant, pour sa part, que le doublé coupe-championnat de 2011 à son palmarès".

    Je trouve cette phrase magnifique. C'est vrai qu'un doublé coupe-championnat, c'est tellement banal.

  • Vieux légume le 11/06/2013 à 13h13
    Justement, dans le recrutement de joueurs étrangers, les français se font quand même de plus en plus régulièrement marcher dessus par les championnats similaires au sien.
    Rien que sur le continent africain, où d'habitude la France était un point de passage quasi-obligé il y a encore 15 ans pour une majorité de pays et donc de joueurs, le nombre de bons éléments qui nous échappe va crescendo. Sur l'Europe de l'est, n'en parlons pas, c'est encore pire, mais la concurrence russe et ukrainienne est un peu plus logique.
    Je ne parle pas nécessairement de faire venir des noms ronflants pour le fun, que ce soit coach/joueur, faut quand même des moyens, aussi, ainsi qu'un vrai plan derrière, mais il y a quelques questions qui méritent d'être posées sur la gestion de clubs qui prévoient des ventes à un montant pré-déterminé pour terminer une saison de L1 sans être dans le rouge, ou qui dégagent un entraîneur après 4 journées.

    Les coaches exilés, qu'ils soient, allemands, italiens ou portugais, on les retrouve pas forcément dans des clubs hyper dominants par rapport à la L1, ou des sélections particulièrement compétitives.
    Rehhagel quand il arrive en Grèce par exemple, c'est quand même pas la joie. Les clubs grecs, turcs ou hongrois, même si ça peut jouer la C1 pour l'Olympiakos, c'est pas spécialement plus attractif que la L1. Chez nous, on préfère partir sur Canal commenter des matches.
    Mais ce coté renfermé sur lui-même des clubs français est troublant.
    Ca rejoint un peu une discussion passée sur Cvitanich, où les niçois ne pensaient pas pouvoir récupérer ce type de joueur à ce prix-là.
    Je crois que malheureusement, ce genre de situations doit arriver plus souvent qu'on ne le pense.

La revue des Cahiers du football