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Et à la fin, c'est la Griezmannschaft qui gagne

Dominée et bousculée, l'équipe de France a repris le dessus sur l'Allemagne avant de lui porter deux coups fatals. L'édito • Les observations • La nalyse • Les gars • Vu du forum 

le 17 Oct 2018

 

 

Être fort, même quand on n'est pas très bon. L'équipe de France maintient sa devise officieuse, et sa doctrine ne change pas: finir par mettre ce qu'il faut pour faire la différence. Ce qu'il fallait mettre en seconde période, Griezmann l'a confirmé après le match, c'était déjà beaucoup plus d'engagement.

 

En deux rencontres, cette équipe s'est rappelé qu'elle ne peut pas gagner sans ses vertus de la Coupe du monde, qu'elle n'aura pas d'état de grâce – du moins pas dans la facilité. Comme pour mieux placer ses cadres devant leurs responsabilités, Didier Deschamps a aligné et laissé presque jusqu'au bout son onze titulaire de la finale (à Umtiti près).

 

 

 

 

Aux molles offensives des premières quarante-cinq minutes, avec pour seules occasions nettes et tardives une ouverture de Griezmann que Mbappé ne pouvait couper (40e) et une reprise de Giroud au premier poteau (45e), succéda donc un match beaucoup plus agité, et beaucoup moins laissé aux Allemands – même s'ils persistèrent à attaquer.

 

La différence, c'est que là où ces derniers galvaudaient par de mauvais choix de belles possibilités, les Bleus revenaient par un centre-tête signé Hernandez-Griezmann, de toute beauté mais sorti d'à peu près nulle part. Gnabry avait beau allumer encore une mine que sortait Lloris (67e), la défense blanche grinçait dans le roulis et finissait par craquer.

 

Cette équipe n'est peut-être jamais aussi intéressante que quand elle est menée. Cela lui arrive rarement, et elle n'est pas toujours à l'aise dans cette position, mais quelque chose se passe dans ces moments-là. L'Allemagne, qui a cru avoir retrouvé des forces, est retombée dans ses faiblesses. Sa principale est probablement son manque d'efficacité, loin de la capacité des Bleus à faire très mal. En y mettant juste ce qu'il faut pour imposer la loi du champion.

 

 

 

 

 


Les observations en vrac

Comme quoi, pas besoin de la VAR pour obtenir des penalties sympas.

 

Mais on attend toujours le communiqué du Board confirmant que la notion d’intentionnalité de la main a été supprimée en juin dernier.

 

Il faut expliquer à Mbappé qu'une Madjer exécutée ailleurs que devant le but, ce n'est pas une Madjer et c'est super lourd.

 

Ces maillots avec une fausse deuxième étoile vaudront cher à Drouot dans vingt ans.

 

Griezmann a inscrit cinq buts à Neuer. Mieux que Giroud (4) moins bien que Cristiano (9) et Stefan Kiessling avec le Bayer Leverkusen (6).

 

En atteignant sept unités, Griezmann devient aussi le meilleur buteur de l'équipe de France sur penalty (devant Zidane, Kopa et Papin, 6).

 

 


 

 

 

 

La nalyse : les conditions de la révolte

(Christophe Kuchly) On avait déjà eu le coup du coaching gagnant version joueurs, on a cette fois eu la variante système. Comme toujours en pareil cas, on peut autant louer la correction que regretter le problème initial, mais une chose est certaine: Didier Deschamps n'a pas uniquement touché au dispositif, il a aussi dû soigner les esprits.

 

Surpris sans doute par la défense à trois alignée par l'Allemagne, le sélectionneur tricolore n'avait pas nécessairement perdu la bataille tactique. Mais, dans sa configuration initiale, l'équipe de France ne pouvait pas s'en sortir en jouant avec une intensité aussi mesurée.

 

 

 

 

En cela, la réduction du nombre de lignes, avec ce qu'elle amène de simplification dans les rôles des milieux (Pogba orchestre, Matuidi se projette, Kanté couvre), a organisé les conditions de la révolte. Plus resserré, le bloc a pu garder l'Allemagne sous pression une fois dans le camp adverse, profitant au passage de la difficulté allemande à relancer sous pression… et de son incapacité à reconnaître les situations où une balle loin devant pourrait être plus utile que des passes vers Neuer.

 

Longtemps, Mbappé, cheat code qui rend menaçant chaque corner que l'adversaire obtient (encore plus pour l'Allemagne, qui se replie mal et bonifia peu des situations où le pied de Kroos et la carrure aberrante de Süle inquiètent), a été le seul à faire planer une menace, même si Giroud gardait vivants les ballons qui passaient dans sa zone.

 

Longtemps aussi, le positionnement de Pavard a permis à tous ceux qui passaient par là de filer dans son dos. Et puis, quand tout le monde s'est mis au diapason, l'écart de niveau s'est fait encore plus grand qu'imaginé. Les Allemands ont centré sans trouver preneur, les Bleus leur laissant le champ libre pour se regrouper en zone de réception. Kimmich a continué à se balader au milieu, mais sans trouver de solution.

 

Si la situation qui amène la décision n'est pas limpide, le score favorable permet à tout ce petit monde d'analyser le match sous le prisme de la tactique gagnante. Et d'un projet de jeu plus ambitieux dans ses intentions qu'il est toujours utile d'avoir dans sa panoplie.

 

 

 

 

 

Les gars

Il a manqué deux doigts à Lloris pour détourner le penalty de Kroos, mais il les a retrouvés cinq minutes plus tard pour escamoter la passe de Leroy Sané (19e). Pas d'autre exploit à accomplir, mais des interventions à point nommé, comme cette parade sur une frappe de Gnabry (67e).

 

On peut difficilement faire le procès individuel de Pavard sans faire celui de tout son côté. Encore peu défendu par Mbappé et même par Griezmann initialement, fragilisé par les permutations de Pogba et Kanté qui vinrent peu en couverture, ce flanc s'est ouvert trop largement. Mais le latéral de fortune s'est mieux porté en même temps que tout le monde, et en se débridant, la rencontre l'a beaucoup mieux servi. C'est dans une position de défenseur central qu'il a eu des gestes décisifs devant Sané (tacle, 23e, retour, 66e). Devant, presque rien, hormis un centre dans les bras de Neuer (70e).

 

On a compris que les Bleus revenaient quand Hernandez a commencé à mettre des taquets. Il avait déjà appuyé sur l'accélérateur en fin de première période, avec un débordement et un centre au cordeau pour Giroud (45e), puis au retour des vestiaires avec un tir contré en corner (48e). Son centre instantané pour Griezmann porte sa signature: ce n'est pas conventionnel, mais ça gagne. Plus dilettante, défensivement.

 

Kimpembe a fini un match difficile en repoussant de la tête l'ultime coup franc allemand. Il a voulu trop bien faire, trop vite effacer sa contre-performance face à l'Islande alors qu'il lui fallait simplement assurer. Il serait très indélicat de lui reprocher le penalty concédé, mais sa relance dangereuse (et perdue) alors qu'il venait de joliment récupérer un ballon le confirme: c'était prendre trop de risques, qu'il a aussi fait prendre à son équipe. Le Parisien a énormément de qualités mais il lui a manqué la patience.

 

Varane a au contraire manifesté de l'assurance et de la concentration, et c'était de rigueur pour surveiller les percées allemandes. Solide au poste et toujours bien placé pour s'éviter des ennuis.

 

Progressivement replacé en couverture, Kanté ne s'est pas aventuré dans les trente mètres adverses. Sans avoir étincelé, il laisse les images de ses nombreuses récupérations, y compris dans quelques moments brûlants (il reprend Werner, parti en contre – 72e).

 

Matuidi a joué juste, avec une précision dans les passes longues dont on ne s'étonne plus, et une capacité précieuse à bien ressortir les ballons. Ses infiltrations à gauche ou dans l'axe ont déséquilibré la défense blanche, jusqu'à cet appel qui met Hummels à la faute.

 

Peu inspiré dans ses ouvertures et dans ses propres tentatives, Pogba a vu une de ses traditionnelles pertes de balle finir en penalty. Après un joli numéro conclu d'une frappe en pivot (contrée, 49e), il a plus discrètement – mais efficacement – contribué à la reprise de l'ascendant.

 

Puisqu'il est d'une exceptionnelle maturité, on peut espérer que Mbappé sortira vite de sa phase "sauveur en solo". Renvoyé à gauche au bout de trente minutes, probablement parce qu'il avait laissé à droite plus de brèches qu'il n'en avait percé, Mbappé a quand même eu du volume en attaque. Il prend Süle de vitesse mais pas Neuer en défaut (52e), avant de se laisser aller à un tir égoïste (53e). Quand il contre un tir de Pogba (77e), on se dit qu'il ne sera pas décisif, et puis sa passe impeccable pour Matuidi amène le penalty.

 

Après une entame assez tonitruante, Griezmann n'a eu de justesse ni dans ses ultimes transmissions, ni sur les coups de pied arrêtés. Nettement plus à l'aise après la pause, il place sa tête égalisatrice avec une facilité inversement proportionnelle à la douceur du centre, puis exécute le penalty avec la même confondante aisance. Que ce doit être dur de jouer contre lui.

 

Giroud a lui aussi perturbé la défense, et il a retrouvé de la précision dans ses remises en même temps que de la complicité avec Griezmann – et même avec Mbappé. Un énorme travail défensif jusque dans l'entrejeu, cela va sans dire.

 

Les entrées ont été tardives. Celle de Dembélé a été marquée par un départ en dribbles suivi d'un enfermement et d'un oubli de Giroud.

 

 

 

 

 

Vu du forum

=>> RabbiJacob - 21h05
Grosse sortie de Lloris. Il faut juste qu'il rentre en taxi après.

 

=>> Citron Merengue - 21h05
On est en train de prendre Löw de toutes parts.

 

=>> Moravcik dans les prés - 21h35
On ne peut pas perdre, Pavard est sur le terrain. Et puis si on perd quand même, il n'y aura plus aucune raison de le garder, et on pourra enfin avoir un arrière droit.

 

=>> El Mata Mord - 21h55
Pour l'instant, le teuton flingue.

 

=>> Mevatlav Ekraspeck - 22h09
Si je reprends de la tête le "centre" de Hernandez, je finis avec les oreilles dans les épaules.

 

=>> Zénon Zadkine - 22h27
Koscielny doit être dég de rater un match où l'arbitre siffle aussi facilement péno.

 

 

 

Les titres auxquels vous avez échappé

La Mannschaft à DD
Antoine Klinsmann
Grizouber Alles
Terminé les Boches
Löw on l'emportera.


Observations: rédac + tikko, leo, Tricky et La Metz Est Dite. TAVAE: L'avis des Hauts, El Mata Mord, RabbiJacob et PiMP my Vahid.

Réactions

  • JeanBen le 17/10/2018 à 08h40
    "Mbappé, cheat code qui rend menaçant chaque corner que l'adversaire obtient "

    Bravo pour la formule.

  • MarcoVanPasteque le 17/10/2018 à 08h51
    "Terminé les Boches"

    Je suis peut-être mal réveillé mais je ne le comprends pas celui-là. Un indice en bas de mon écran s'il vous plaît.

  • Ba Zenga le 17/10/2018 à 09h14
    MarcoVanPasteque
    aujourd'hui à 08h51
    "Terminé les Boches"

    --

    Cela parle de la "première forme, encore imparfaite, que l'on donne à une œuvre", je suppose?

  • J'ai remis tout l'allant le 17/10/2018 à 09h21
    En parlant de Griezmann "que ça doit être dur de jouer contre lui" :

    Quand toute l'équipe est au taquet, je pense que c'est ultra chiant et frustrant (coucou l'Uruguay) de jouer contre TOUS les gars.

    Si ça part du gardien, tu as Giroud qui va te foncer dessus comme un 2 tonnes, si éventuellement tu passes, Griezmann va te virevolter dans les pattes, et gare aux contres. Si t'essayes de t'échapper en accélèrant, t'auras l'air de faire du moonwalk à côté de Mbappé.

    Si par miracle tu passes ce premier rideau de fer, tu te manges le trident de la muerte, avec Pogba qui est prêt à t'équarrir, Matuidi qui va partir dans ton dos, et t'as intérêt à avoir une VO2max au max pour t'éloigner de Kanté et de son double N'golo.

    Imaginons l'hypothèse folle que tu sois passé tel Frodon dans la grotte de l'araignée géante. Faudra avoir les mollets solides face à Lucas, et gare à toi si tu oses centrer, faudra que le centre soit au cordeau si tu ne veux pas que la double lame Umtiti-Varane le découpe.

    Si tu as eu la bonne idée de tirer directement, reste plus qu'à espérer que Lloris se la joue Ronaldinho pour espérer marquer un but gag.

    La seule lueur d'espoir en fait, c'est que Pavard te sorte pas une frappe de bâtard.

  • MarcoVanPasteque le 17/10/2018 à 09h30
    Ba Zenga
    aujourd'hui à 09h14

    Ah d'accord.
    Merci.

  • Jamel Attal le 17/10/2018 à 09h35
    @J'ai remis tout l'allant
    Deux trucs ne collent pas :
    - Mbappé effectuant une course défensive ;
    - Frodon n'a pas vraiment passé la grotte d'Arachne (elle le pique, l'emballe, et les orques l'embarquent après que Sam l'a tuée).

  • J'ai remis tout l'allant le 17/10/2018 à 09h48
    Frodon est passé en restant inerte au sol, seul moyen pour que le trio du Milieu te laisse tranquille.

    /smilemauvaisefoi

  • Lucho Gonzealaise le 17/10/2018 à 13h39
    Puisqu'on parle de pénaltys, Griezmann a, comme Zidane, marqué dans l'exercice en demi d'un Euro et en finale d'une Coupe du Monde.

  • bcolo le 17/10/2018 à 14h09
    Je ne trouve aucune trace du sixième pénalty marqué par Papin en EdF. Pour moi il en a marqué 5 et raté 3.

  • bcolo le 17/10/2018 à 14h21
    C'est bon, cherchez plus, j'ai trouvé. Il s'agit de celui tiré en juillet 1993 contre la Russie, repoussé par le gardien et repris. C'est un but, mais normalement ce n'est plus un pénalty puisque le jeu reprend après le dégagement du gardien.

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