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Et on joue sans Trez' ?

En guise d'hommage, un comparatif statistique Henry-Trezeguet et les treize matches "marquants" de David en bleu...

Auteur : Brice Tollemer, Bruno Colombari et Pierre Martini le 26 Mai 2008

 


Henry-Trezeguet : le duo et le duel

En officialisant la mise à l'écart de David Trezeguet, Raymond Domenech a tranché un débat qui n'a pas vraiment eu lieu. Sans chercher à le rouvrir ni à argumenter, et en occultant délibérément les aspects tactiques, on peut se pencher sur quelques données qui éclairent la relation des deux attaquants sous le maillot tricolore et indiquent la supériorité statistique du Turinois.

[Données arrêtées après France-Angleterre 2008]


Thierry Henry compte 98 sélections pour 44 buts
Il en a disputé 84 comme titulaire, soit 86%, dont :
• 45 joués entièrement
• 39 durant lesquels il a été remplacé en cours de match
Il est entré 14 fois en cours de match.
Avec 7.257 minutes passées sur le terrain au total (74 minutes par match en moyenne), il a inscrit un but toutes les 165 minutes environ (toutes les 2h45).

David Trezeguet compte 71 sélections pour 34 buts
Il en a disputé 43 comme titulaire, soit 60% dont :
• 17 joués entièrement
• 26 durant lesquels il a été remplacé en cours de match
Il est entré 28 fois en cours de match.
Avec 4.092 minutes passées sur le terrain au total (58 minutes par match en moyenne), il a inscrit un but toutes les 120 minutes environ (toutes les 2 heures).

trez_henry.jpgEn dépit de la disette de sa carrière internationale récente, Trezeguet a donc conservé un "indice d'efficacité" (buts rapportés au temps de jeu) impressionnant. S'il avait marqué au rythme d'Henry, il en serait à 25 buts en 71 matches. Si Henry avait marqué à son rythme, il en serait à 60 buts en 98 matches.


L'équipe type de David

Avec qui Trezeguet a-t-il le plus souvent joué ? Pour chaque partenaire ci-dessous, le premier nombre indique les matches auxquels ils ont tout deux participé, le second les matches où ils ont été présents en même temps sur le terrain.
Thuram 58 sélections en commun (53)
Vieira 54 (50)
Barthez 46 (46)
Desailly 44 (43)
Henry 52 (42)
Zidane 49 (42)
Lizarazu 42 (42)
Wiltord 48 (38)
Pires 39 (35)
Makelele 35 (32)

Si on ne tient compte que des joueurs offensifs, les collègues préférés de Trezeguet sont Henry (42), Zidane (42) et Wiltord (38). Et ces onze joueurs composent une équipe-type virtuelle qui impose un peu de fantaisie à Vieira, mais invite (arbitrairement) à reconstituer un 4-2-3-1 à la Lemerre.

trez_equipe_type.jpg



Trezeguet-Henry : un duo pour David

Henry et Trezeguet n'ont disputé ensemble que 6 matches en entier, qui ont comporté 2 buts pour Trezeguet (Croatie 2004 et Suède 2005), 1 pour Henry (Togo 2006). Bilan de ces 6 matches: 2 victoires (Angleterre 2004 et Togo 2006), 3 nuls (Brésil 2004, Croatie 2004 et Suède 2005) et une défaite (Sénégal 2002).

Leurs 42 matches en commun témoignent qu'ils ne les ont pas disputés avec le même statut:
• Trezeguet a été remplaçant 14 fois, remplacé 17 fois et a disputé 11 matches entiers.
• Henry a été remplaçant 6 fois, remplacé 14 fois et a disputé 22 matches entiers.

Pourtant, lors de ces sélections communes, Henry a inscrit 16 buts contre 22 pour Trezeguet. Et lorsqu'ils furent ensemble sur la pelouse, l'écart se porte à 11 pour Henry et 20 pour Trezeguet.
• Henry a passé 30% de son temps de jeu en bleu avec Trezeguet. Pendant ce temps, il a marqué 25% de ses buts.
• Trezeguet a passé 53% de son temps de jeu en bleu avec Henry et il a marqué 59% de ses buts avec lui.

Faut-il en conclure que l'association profitait à David aux dépens de Thierry? Est-ce seulement dû à "l'exil" du second sur le côté gauche au début des années 2000? Et est-ce que cela explique que le recentrage d'Henry a conduit à l'élimination progressive de son compère?



Trezeguet, treize matches
Depuis le début de sa carrière tricolore il y a dix ans, c’est la première fois que le buteur de la Juventus de Turin ne participera pas à une compétition internationale avec les Bleus. Difficile de dire si on le reverra un jour en équipe de France. C'est le moment de dresser la liste des treize matches emblématiques de son parcours…


5 juin 1998, Finlande-France, amical : 0-1 (84e)

C’était quoi ce match ? Tout simplement celui où David Trezeguet marque son premier but chez les Bleus, dans cette dernière rencontre de préparation à la Coupe du Monde 98. Rentré à la 75e minute en lieu et place de Stéphane Guivarc’h, il inscrit le but de la victoire à peine dix minutes plus tard, sur une ouverture de Didier Deschamps. Le premier de ses 34.


18 juin 1998, France-Arabie Saoudite, Coupe du monde, 1er tour : 4-0 (68e)

C’est l’unique but de Trezeguet dans une phase finale de Coupe du monde. Profitant de la blessure de Christophe Dugarry pour rentrer en cours de match à la demi-heure de jeu, il marque de la tête le deuxième but français à la 68e minute. Les Bleus sont qualifiés pour les huitièmes de finales, Trezeguet sera par la suite passeur décisif contre le Paraguay, pour Laurent Blanc, et réussira son penalty lors de la séance des tirs au but contre l’Italie en quart.


9 octobre 1999, France-Islande, qualifications championnat d’Europe : 3-2 (71e)

Jusqu’au bout, l’équipe de Roger Lemerre aura peiné pour avoir le droit de disputer l’Euro en Belgique et aux Pays-Bas. Menant 2 à 0 à la mi-temps, les Bleus se font rejoindre en début de deuxième période. À vingt minutes de la fin, Trezeguet donne la victoire à l’équipe de France, après un corner tiré en deux temps par Zidane. La boulette du gardien russe dans l’autre rencontre face à l’Ukraine qualifie directement les Tricolores, sans passer par la case barrage.


26 avril 2000, France-Slovénie, amical : 3-2 (63e et 95e)

Premier doublé pour le Monégasque, dans un match complètement fou. Au bout de dix petites minutes de jeu, les Slovènes mènent rapidement 2-0 et atteignent la mi-temps en conservant cet avantage. Au retour des vestiaires, Trezeguet remplace Thierry Henry, réduit le score à l’heure de jeu et permet aux Bleus de s’imposer dans les ultimes instants de la partie. Et commence à s’affirmer comme un buteur décisif…


2 juillet 2000, France-Italie, finale du championnat d’Europe : 2-1 (103e)

Une splendide reprise de volée. Un but en or. David Trezeguet a le bon goût de préparer dans les meilleures conditions son arrivée à la Juventus de Turin peu de temps après. Émotionnellement, ce but est sans doute le plus fort de toute l’histoire du football français. Du moins jusqu’à celui de la victoire contre l’Allemagne en finale du prochain Euro.


24 mars 2001, France-Japon, amical : 5-0 (61e et 68e)

Après avoir atomisé la Turquie et avant d’exploser le Portugal, l’équipe de France donne la fessée aux Japonais. Trezeguet ne rentre qu’à la 53e minute de jeu. Huit minutes plus tard il inscrit le quatrième but français avant de réaliser un doublé après seulement un quart d’heure sur le terrain.


trez_portrait.jpg27 mars 2002, France-Écosse, amical : 5-0 (22e et 41e)

Les Bleus sont impériaux, dominateurs, sensationnels, spectaculaires. À leur apogée. Qui arrive cependant trop tôt. Finalement, les Écossais seront les dernières victimes de l’armada offensive des champions du monde-champions d’Europe. Là encore, David Trezeguet réalise un doublé en moins d’une mi-temps. Deux mois plus tard, les Français ne marqueront pas le moindre but en phase finale du Mondial.


2 avril 2003, Israël-France,  qualifications championnat d’Europe : 1-2 (23e)

Dans ce genre de rencontres toujours très délicates à négocier, les protégés de Jacques Santini sont rapidement menés au score dès la 2e minute. Le Turinois permet à la France d’égaliser, en marquant son 22e but en 43 sélections.


11 octobre 2003, France-Israël, qualifications championnat d’Europe : 3-0 (25e)

La France conclut parfaitement son parcours éliminatoire, avec huit victoires en autant de rencontres. À la 25e minute, Robert Pires ouvre pour Thierry Henry dans l’axe de la défense israélienne. Ce dernier dévie de la tête pour Trezeguet, qui reprend la balle en extension dans la surface de réparation.


15 novembre 2003, Allemagne-France, amical : 0-3 (54e et 81e)

Un doublé chez les vice-champions du monde. Les Tricolores accomplissent ce soir-là une magnifique prestation collective et donnent la leçon à des Allemands dépassés par les évènements. Thierry Henry (avec notamment un superbe amorti de la poitrine et une chevauchée walkyrienne) et Zinédine Zidane sont respectivement les passeurs sur les buts de Trezeguet.


17 juin 2004, France-Croatie, championnat d’Europe, 1er tour : 2-2 (64e)

Ce but égalisateur contre les Croates lors de l’Euro portugais n’est pas le plus mémorable de l’attaquant français, loin s’en faut. Il n’empêche : c’est à ce jour son dernier dans une compétition internationale.


30 mars 2005, Israël-France, qualifications coupe du Monde : 1-1 (50e)

Décidément, les rencontres contre Israël ont toujours une saveur particulière pour le roi David. Peu de temps après la pause, il inscrit d’une tête piquée son 31e but, ce qui fait de lui, à ce moment-là, le deuxième meilleur buteur de l’histoire des Bleus. Mais il se fait expulser cinq minutes après, pour un mauvais geste sur Ben Haim et laisse ses coéquipiers terminer la rencontre à dix contre onze et concéder le match nul.


trez_bonal.jpg11 octobre 2006, France-Iles Féroé, qualifications championnat d’Europe : 5-0 (78e et 84e)

David Trezeguet marque au stade Bonal ses 33 et 34e buts chez les Bleus. Rentré à l’heure de jeu, il réalise encore un doublé qui parachève le succès tricolore. Avec deux buts en une petite demi-heure de jeu, il fait encore preuve d’un ratio buts marqués/minutes jouées impressionnant.

Réactions

  • Cave et Nagui le 26/05/2008 à 02h00
    Bon article, qui remet les choses à leur place... Comme tout le monde ici, je trouve que les coups portés à notre XIII à nous sont totalement injustifiés. Henry a tellement le melon, tellement peu d'humilité face à un joueur de la classe de Trez, je trouve dommage de ne pas lui avoir donné sa chance plus souvent.

    RayRay a une équipe en tête, et Trezeguet n'en fait pas partie, dommage.

    Bravo David (tu permets que je t'appelle David?) et merci pour l'Euro 2000!

  • Cave et Nagui le 26/05/2008 à 02h01
    Prem's au passage. Ca m'émeut...

  • cocobeloeil le 26/05/2008 à 03h02
    Disons que meme dans une liste élargie à 98 joueurs, domenech ne l'aurait pas mis. c'est juste comme s'il n'existait plus dans le monde des grands du foot actuel.
    Et que l'on ne me parle pas de tactique, ou autres schémas de jeux blablabla, meme remplaçant (et ça serait déja une honte) ce mec PEUT apporter le truc.
    Pour moi il se passe des choses inside incompréhensibles pour le pékin lambda que je suis par ex, Comme pour Mexes aussi (mais ça on sait pourquoi et ils n'ont pas aimé), je veux dire je trouve certains choix à l'extrème limite de la stupidité.
    Et meme si on est 5 milliards de sélectionneurs(euses) potentiels, il reste toujours 1,2, ou 3 non choix qui restent aberrants tellement c'est gros.
    Alors, pourquoi? Meme estelle ne doit pas le savoir.....(quoi que...)

  • Qui me crame ce troll? le 26/05/2008 à 07h19
    cocobeloeil
    lundi 26 mai 2008 - 03h02
    Et que l'on ne me parle pas de tactique, ou autres schémas de jeux blablabla, meme remplaçant (et ça serait déja une honte) ce mec PEUT apporter le truc.
    -----
    Je n'ai pas lu tout l'article qui m'a l'air très intéressant, mais Trezeguet en 2006 n'a rien apporté (OK ce n'est pas lui le fautif, mais voilà).

  • Marty Mc Fly le 26/05/2008 à 09h01
    Peut-être faudrait-il passer à autre chose.
    Je suis comme beaucoup assez triste qu'on ne puisse jouer le football à 13 mais peut-être faudrait-il apprendre à passer outre et tirer les conclusions quand il en sera l'heure.
    La fixation autour de Trez' et le débat qu'il suscite de son association avec Henry devient franchement pénible à la longue. Chacun est libre d'avoir ses têtes, chacun est libre de porter à polémique tels ou tels choix du sélectionneur mais la redondance pro-Trezeguet, nourrie de ses mêmes arguments mâchés et remâchés puis resservis à chaque évènement plus ou moins lié aux choix de RayDo, commence à rendre un plat qui se défendait franchement à la base en une mixture indigeste.

    J'applaudis sans retenue beaucoup de prises de positions exposées ici, car originale, car à contre-courant, il est toujours utile de savoir se faire la voix du bon-sens mais ne faisons pas le jeu d'un vulgaire Ménès prêt à se plier à toutes les mauvaises fois pour défendre ses copains footballeurs et son bout de gras. Tout ça n'est pas une question de vérité ou de fond mais de forme, car tout ça sent le réchauffé et n'aboutira, on le sait bien, qu'à un débat ou une polémique stérile. Or si je souhaite m'alimenter de débats stériles, je sais que je n'ai qu'à allumer ma télévision, surfer sur des blogs ou fréquenter n'importe quel apôtre du football détenteur de vérité, comme il en pullule dans le PAF, qui saura me persuader de la légitimité ou non de telle ou telle sélection, de la débilité innée du sélectionneur qui a le malheur de ne pas penser comme lui et qui saura me le prouver avec autant de passion et de certitude qu'un évangéliste en pleine séance de prière collective. Tout argument est valable dans le football comme il est minutieusement choisi par celui qui sait l'utiliser.

    Le football est un réservoir à passions et à affections, pour cela on ne peut reprocher à n'importe qui d'avoir ses préférences affectives chevillées au corps et aux arguments, quitte à brasser de l'air et de la mauvaise foi publiquement. Mais justement votre crédibilité est liée, aussi, au fait que vous n'êtes pas n'importe qui...

    Alors maintenant tout ça n'engage que moi, mais pour ma part je commence à saturer un petit peu avec Trezeguet.

  • animasana le 26/05/2008 à 09h30
    l'équipe n'est pas construite pour lui, et si on doit le regretter, c'est un peu tard maintenant. le débat n'a plus lieu d'être, le problème datant de bien avant cette liste.
    Content de me dire qu'il aura marqué son dernier but en bleu à Bonal.

  • Cleaz le 26/05/2008 à 09h54
    Ce débat n'a ni lieu d'être avant la liste ni maintenant. A l'époque où ce débat avait un peu lieu d'être, c'était l'époque où tous les journalistes crachaient sur Trezeguet et portaient aux nues Henry: à la limite une parole un peu différente permettait de voir que non, Trezeguet n'était pas aussi mauvais qu'on se permettait de le dire chez les bleus.
    Là, maintenant que tous les journalistes se scandalisent de la non selection de Trezeguet (sauf Larqué mais on le connait quand même lui), cet article ne fait que remettre en cause le selectionneur et son système de jeu, et ca me semble assez éloigné de la ligne éditoriale habituelle des cahiers...

  • salatomatognon le 26/05/2008 à 10h00
    En fait, si vous lisez l'article, vous verrez qu'il ne relance aucune polémique et ne remet pas en cause les choix du sélectionneur – ça, c'est ce que vous avez paradoxalement envie d'y lire, pour dire qu'il ne fallait pas l'écrire.

    L'étude statistique comme le best-of des matches constituent un hommage à ce joueur exceptionnel, assez légitime à l'heure où l'on peut craindre qu'il ne revête plus jamais ce maillot auquel il a tant apporté. Un article qui tourne la page, justement...

  • Cleaz le 26/05/2008 à 10h06
    Alors pourquoi diable cette comparasion avec Henry ?

  • Cleaz le 26/05/2008 à 10h08
    (Mais bon, tu as raison, c'est globalement un hommage à Trezeguet. J'aurais préféré avoir juste le résumé des buts marquant qu'il a mis plutôt que des stats et encore une fois point sur son asso avec Henry...)

La revue des Cahiers du football