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Evolutions, révolutions, résolutions

Le football appartient désormais à des puissances financières et politiques telles qu'il est temps de se demander si tout cela est encore du sport.
Auteur : Clément Jumeau le 5 Mai 1998

 

Entre récupérations diverses et passions par trop exacerbées (exadécérébrées), le football en arrive parfois à sentir extrêmement mauvais. Comment avons-nous pu laisser un milieu financier et politique s'emparer de ce sport aux origines parfaitement populaires? Comment encore accepter les insultes décapitantes entre supporters? Comment croire enfin que ce sport est sain, équilibré et qu'il mérite un peu plus de respect qu'il n'en a à l'heure actuelle?

Depuis toujours, le sport a représenté un moyen pour le pouvoir en place de cultiver l'image de la réussite. Tel succès d'un athlète confortait l'équilibre et la solidarité nationale. Malgré eux, certains sportifs ont ainsi participé au développement de régimes fascisants ou dictatoriaux. Il n'y a qu'à voir dernièrement comment le succès footballistique de l'équipe iranienne (in "Troisième mi-temps pour le football iranien", Christian Bromberger, Le Monde Diplomatique, avril 1998) a pu être récupéré par les dirigeants du pays afin d'enrichir leur image de puissance au niveau international et national. Cet exemple est particulièrement remarquable puisque la qualification de l'Iran est la première depuis 1978 (et le grand Temime), et les dirigeants iraniens n'avaient guère prêté attention à l'équipe ensuite.

Les accointances entre le football et la politique sont trop nombreuses pour encore croire que ce sport est exempt de liaisons dangereuses. Deux exemples parlants: Tapie usant de sa formidable verve populiste et de son fantastique esprit d'entreprise pour espérer parvenir d'abord à la Mairie de Marseille puis à la Présidence de la République, le tout grâce à sa notoriété olympienne. Berlusconi, un peu dans le même style, qui en 1994 régnait en maître sur la vie sociale italienne grâce au succès du Milan AC, mais aussi à la Squadra Azzura qui obnubilait suffisamment les esprits du peuple italien lors du Mondial de la même année pour que Silvio, Président du Conseil, et ses amis, puissent effectuer leurs petites affaires en toute impunité. Ces deux-là ont partiellement échoué, mais gardent malgré tout une image de "vainqueurs" dans pas mal de têtes (vides?). Preuve que la réussite sportive rejaillit sur qui sait y faire. Après tout, comment en vouloir à un homme qui a tant fait pour le club et pour le pays tout entier, ce même s'il a ouvertement triché (Ah, la fascination...). Alors quoi? N'est-il pas temps de boycotter ces dirigeants peu scrupuleux? Que ferions-nous si un extrémiste quelconque profitait du succès de l'équipe de France pour affirmer ses thèses de préférence nationale?

Etrange monde qui accepte qu'une équipe soit la totale propriété d'un puissant groupe médiatique avec tout ce que cela peut engendrer comme manipulations diverses (malgré l'objectivité des journalistes, on ne peut s'empêcher d'être un peu parano quand un commentateur décrète publiquement que tel joueur a triché, loupe à l'appui. Heureusement qu'il se reprend parfois, même trop tard).
Tout ceci entraîne forcément haine et bêtise dans les tribunes. Reprenons ce Tapie déclarant que les Parisiens voulaient la peau des Marseillais. Parisien lui-même, il a finalement eu raison puisqu'il a mis le club à la rue après l'avoir fait rêver de grands espaces européens éternels. Ses propos ont été à l'origine d'une surenchère dans les coups bas entre les supporters du PSG et ceux de l'OM. Incroyables ces "OM on t'encule" entendus à chaque match du PSGC+ au Parc et leur réplique au Vélodrome. Si le niveau très faible du QI de ces bandes de supporters est indéniable, il est certain que toute cette haine a pour origine les équipes dirigeantes.

Que la passion pour le football soit légitime, elle n'explique ni excuse le laisser-aller. Méfions-nous de l'évolution financière de nos clubs. Sans vouloir revenir en arrière, il faudrait surveiller ces dérives "capitalistes" de peur de voir corruption et récupération nous envahir et polluer ce qui reste de sain sur les terrains.

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