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Sans peine mais pas sans péno

 L'équipe de France a dominé l'Uruguay dans un match agréable où elle s'est retrouvée, un peu tard. • l'édito • la nalyse • les gars

le 21 Nov 2018

 

 

Si on ne respectait pas les matches amicaux plus que les joueurs, on dirait que l'équipe de France s'est trompée de rencontre pour mettre de l'intensité et de la qualité. Elle aurait sans doute mieux fini cette année fabuleuse en obtenant un résultat à Rotterdam, plutôt qu'en dominant l'Uruguay.

 

Sa plaisante performance d'hier soir a, bien sûr, beaucoup tenu au fait que la Celeste lui a posé infiniment moins de problèmes que les Pays-Bas: les visiteurs, décimés par les blessures, n'auront sollicité Lloris qu'à la 25e minute et en toute fin de match par Rodriguez et Vecino, sans grand danger. Mais il ne fallut que quelques minutes pour constater que l'implication des Bleus était tout autre, une vingtaine pour qu'ils enregistrent trois occasions nettes (Giroud, Mbappé, Matuidi).

 

 

 

 

Faute d'avoir plié l'affaire en début de rencontre, les Bleus s'en chargèrent après la pause, dont ils étaient revenus tout aussi engagés. On retiendra que l'action qui amène le penalty a impliqué Thauvin, Giroud, Griezmann, Ndombele, Mendy, presque toujours à une touche de balle. Malgré un dernier quart d'heure un peu plus flottant, ils pouvaient plier bagage sur cette victoire courte mais satisfaisante

 

Le réveil a donc été trop tardif, mais il indique que les champions du monde ont peut-être retenu la leçon hollandaise. L'idée qu'une page peut se tourner a été entretenue par les titularisations probantes de Ferland Mendy et Tanguy Ndombele. On verra si elle se confirme après la longue trêve hivernale.

 

 

 

 


Les observations en vrac

Quand l'équipe de France joue en maillot bleu, short blanc, bas rouges, on a l'impression que c'est une erreur de l'équipementier.

 

On ne veut pas insister, mais après vingt-cinq ans de commentaires, il y a un commentateur qui ne sait pas que quand le chrono affiche 42:20, on est à la 43e minute, ni que "bras décollé du corps" ne veut pas dire penalty.

 

 

 


La nalyse – Une sortie et des entrées

(Christophe Kuchly) On l'avoue, après avoir été bloqué par les gilets jaunes, on a été fortement ralenti par la page blanche. Que dire de cette rencontre face à l'Uruguay, certes remportée, mais avec une marge trop faible pour que le résultat fasse autorité (surtout avec la nette occasion adverse en fin de partie) et un contenu trop variable pour tirer de grandes leçons?

 

Déjà, que le style de l'adversaire a plutôt aidé les Bleus. À bloc, l'équipe de France a tout pour punir les équipes joueuses – comme l'étaient les Pays-Bas vendredi –, dont la prise de risque se heurte à l'énergie mise pour réduire les espaces et intercepter les passes. Moins investis défensivement, Blaise Matuidi et consorts peuvent cependant se faire balader et rechigner à faire les efforts sans ballon.

 

 

 

 

En cela, l'incapacité uruguayenne à construire de longues séquences offensives, autant liée à son ADN et au profil des joueurs qu'au solide bloc médian français, a rapidement permis de contrôler le tempo. Et l'absence de pressing, là aussi pas vraiment étonnante, a encore ralenti le rythme. Il faut dire que si la Ligue des nations a donné un enjeu à des matches pas toujours considérés, elle a encore réduit l'intérêt des amicaux, qui ne servent qu'aux joueurs qui veulent faire leur place.

 

C'était le cas de plusieurs Uruguayens, hécatombe de blessures oblige, et ils s'en sont globalement bien sortis. On notera d'ailleurs que c'est le plus expérimenté, Diego Laxalt, qui a le plus souvent souffert dans son placement, ce qui est toujours embêtant quand il faut rattraper Kylian Mbappé à la course. Mais c'était surtout l'opportunité pour les Lyonnais Tanguy Ndombélé et Ferland Mendy de prouver que leurs qualités peuvent s'exprimer au niveau international.

 

En cela, cette rencontre où Antoine Griezmann était le seul taulier pleinement investi, binationalité psychologique oblige, aura tout de même été utile. Côté gauche de la défense, Mendy a montré la même chose qu'en club: qualité technique pour sortir proprement de la pression adverse, polyvalence pour prendre l'espace à l'intérieur, lecture du jeu… Une confirmation, qui lui ouvre la porte à un avenir en Bleu et peut-être des perspectives à droite, poste moins naturel mais dont le titulaire, Benjamin Pavard, est plus facile à déloger que Lucas Hernandez.

 

Didier Deschamps n'ayant pas montré l'envie de changer ce qui a fonctionné, ce sont les joueurs qui feront évoluer le style des Bleus. Les mois passant, les révélations d'aujourd'hui pourraient être les espoirs déçus de demain. Mais, avec deux joueurs capables de détruire le jeu de l'adversaire pour mieux créer, le projet de jeu peut encore évoluer. Voilà qui ferait plaisir à Joseph Schumpeter.

 

 

 

 

 

Le message amical de Jean-Patrick

 

 

 


Les gars

C'est presque sur la talonnade de Rami que Lloris aura été le plus en difficulté, les rares tirs uruguayens ayant semblé le viser.

 

Il fallait bien que Rami se signale par une telle fantaisie, mais il a été sérieux dans son placement – à l'image de cette belle intervention devant Vecino, sur un coup franc (87e).

 

Même rigueur de la part de Sakho, dont l'histoire compliquée avec les Bleus s'est allongée d'une blessure en fin de mi-temps. Kimpembé a pris la suite sans fléchir, avec même une jolie percée (67e).

 

Pavard a confirmé les progrès entrevus au Kuip, avec des duels gagnés (dont un important de la tête – 23e) et de bons relais offensifs.

 

F. Mendy a profité d'un contexte favorable pour réussir brillamment sa première sélection, s'illustrant notamment par son centre en retrait qui prélude au penalty. De la variété dans le jeu, de la vitesse et de la technique: enfin de belles promesses à ce poste (on oubliera son enchaînement roulette-boulette).

 

 

 

 

Même constat pour Ndombele, qui a confirmé l'étendue de son registre et celle de son talent, donnant l'impression de stabiliser à lui seul l'entrejeu. Son ouverture vers Mbappé (30e) aurait pu être décisive, et un joli échange avec Griezmann le voit échouer de peu sur Campana (69e).

 

Kanté est apparu libéré par cette association, qui lui a notamment permis de se projeter plus vers l'avant, et qui a exercé un impact considérable dans la récupération.

 

Matuidi a abattu le travail comme on abat les arbres. Il aurait pu marquer, du droit qui plus est, avec un peu plus d'instinct (18e).

 

Éternel symbole de cette équipe, Griezmann a retrouvé des couleurs avec une activité incessante et intelligente. Il met Mbappé (15e), Matuidi (18e) et Ndombele (69e) en position de marquer, et surtout il obtient le penalty de la victoire, après deux tirs taclés.

 

 

 

 

Mauvais soir pour Mbappé, qui rate son tir face à Campana (4e) puis se blesse dans un contact avec le gardien. Entretemps, il rattrape une perte de balle, sur une de ses irritantes (car inutiles) passes derrière la jambe.

 

Thauvin, qui le remplace, a d'abord été confus, avant de livrer une performance honnête. Un tir inoffensif (55e), un autre qui manque de lober Campana (73e) et un chouette retour défensif (76e).

 

Giroud a retrouvé de la vie en même temps que son équipe, et le penalty laissé par Griezmann récompense un match plein, en pointe comme en soutien.

 

Nzonzi n'a pas souffert, mais son intégration dans le jeu est restée limitée. Fekir a tenté, sans grande réussite, de refaire des différences en attaque. Plea a eu trop peu de ballons à toucher, mais un peu plus que Sissoko qui, avec ses 48 secondes de jeu, n'a pu qu'approcher le record de Jurietti.
 

Réactions

  • Simon Jérémy le 21/11/2018 à 07h43
    Merci pour l'analyse, comme d'hab.
    Loin de moi l'idée d'être tatillon, mais Sissoko était loin d'approcher le record de Jurietti, dans la mesure où pour ce dernier, c'est l'ensemble de sa carrière internationale A qui se résume à 5sec de jeu (ce qui heureusement pour lui, n'est pas le cas de Moussa).
    Mais j'aime bien me rappeler de cette anecdote également.

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