Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Gerrard humanum est

Aventurons-nous à décrier Steven Gerrard, footballeur béatifié et joueur idéal d'une bonne moitié des lecteurs des Cahiers...
Auteur : Steven Ar Ruz le 24 Mars 2008

 

Ne croyez pas les biographies officielles. Tenez, celle d’un gars de Nazareth, là, continue à nous plomber l’existence depuis des siècles. Il en va de même pour Steven Gerrard. Avant qu'on ne fasse de sa biographie livre saint, voici quelques versets sataniques...
Dans un championnat peuplé de bad boys tendance psychopathe (Vinnie Jones) ou équarisseur (Martin Taylor), d'alcooliques fameux (Paul Gascoigne) ou de végétariens sans sel (Franck Lampard), Stevie G. fait figure de sainte trinité à lui tout seul: au nom du père d’une nouvelle génération de supporteurs depuis Istambul 2005, du fils caché de Bill Shankly et du saint-esprit du peuple rouge d’Anfield, pouvons-nous maculer la conception du numéro 8 des Reds?


gerrad_family.jpgFade four
Loin des alcôves où la groupie écervelée reçoit les hommages frénétiques des playboys stéroïdés, Gerrard est marié et fidèle, et alimente pour seule chronique l’insipide "Go shopping" hebdomadaire de sa transparente femme Alex Curran, ex-manucure et néanmoins redoutée über-WAG (c’est à dire cheftaine des Wifes and Girlfriends des joueurs de la sélection anglaise, au côté par exemple de Victoria (Beckham). Seul un penchant coupable pour David Hamilton peut expliquer les terrifiantes photographies officielles du couple, posant tels Claude François et ses petits clones blonds près de la piscine. On est loin, si loin du glamour d’un George Best.
Si Gerrard était un Beatle, il serait McCartney.

Lors d’un déplacement professionnel de Monsieur à Marseille, quelques personnages mal intentionnés s’introduisirent nuitamment dans sa luxueuse propriété… où dormait paisiblement Madame, et s’enfuirent avec quelques bijoux. Sa réaction fut d’équiper la maison d’un système high tech de protection par vidéo.
Si Gerrard habitait en France, ce serait à Levallois-Perret.


Chat noir
Quels sont, sur le terrain, les arguments de ses adorateurs clamant "Santo subito"? Peut-être une insolente réussite dans l’exercice de la frappe de trente mètres qui fait mouche à vingt secondes de la fin? Que ce soit une frappe de mule les yeux fermés qui claque dans les filets ou un tir de poussin qui rebondit cinq fois, touche deux pieds et un tibia, fait splash dans la flaque, rebondit sur le poteau, la tête du gardien, encore le poteau et finalement passe la ligne, le skipper d’Anfield ne sait, au mieux, que tirer au maximum parti d’un capital chance absolument déconcertant. Qui ne doit pas nous faire oublier que Gerrard sauva les Bleus à l’Euro 2004, quand une pathétique passe en retrait dans les arrêts de jeu provoqua la panique puis une faute dans la surface, et offrit trois points inespérés à Zidane & Co. Son tir au but manqué face au Portugal en 2006, et l’échec dans la course à la qualification à l’Euro 2008 (en tant que capitaine) ne sont qu’une suite logique démontrant l’impuissance chronique de Gerrard au niveau international.
Si Gerrard était un joueur français, il serait au mieux Didier Six, au pire David Ginola.


gerrard_lego.jpgRobin déboire
Vous avez dit impuissance? Que dire de son incapacité à remporter un titre de champion d’Angleterre derrière lequel le Scouser court depuis dix ans? Les entraîneurs et les coéquipiers passent, Gerrard reste et râle. La question devrait se poser plus vite qu’on ne le croit: l’effet inhibiteur (jurisprudence Henry à Arsenal) œuvre-t-il en silence? Liverpool peut-il reconquérir l’Angleterre avec son capitaine dans ses rangs? En parlant de départ, l’idole des jeunes a bien failli par deux fois quitter le navire pour les insupportables nouveaux riches de Chelsea, estimant que l’effectif de peintres et de bras-cassés proposé au service de Son Altesse n’était pas à la hauteur de son talent. Et par deux fois, la solution trouvée par les dirigeants fut d’augmenter substantiellement son salaire, amputant encore un peu plus un budget ne pouvant dès lors plus assumer la rémunération de nouveaux talents. Pendant ce temps, les places au stade sont toujours plus chères, les supporteurs naïfs sont en colère, et le grand Mufti d’Anfield dans son carrosse Bentley est paradoxalement le premier à les défendre.
Si Gerrard était un industriel, il serait Serge Dassault.


L'infiltré
Tôt ou tard, les Reds devront se passer de Stevie, et a priori ce sera tôt. Son dos le laissant tranquille tant que les infiltrations sont efficaces, son métatarse consolidé tant qu’aucun Taylor ne lui ne le lui écrase à nouveau, Gerrard peut agiter ses grosses cuisses d’un bout à l’autre du terrain. Mais la trentaine le guette et son corps se rappellera à son souvenir, de jeunes joueurs plus fringants tenteront de lui contester sa place, à laquelle il s’accrochera tel un bernique à son rocher, jusqu’au match de trop, ouvrant l’ère d’une fin de carrière que l’on imagine déjà longue et pénible, sans doute jusqu’au point de non-retour newcastelo-boltonien.
Si Gerrard était une chanson, il ahanerait "Working class Hierro".


Certains craignent l’Apocalypse à chaque crampe du Grand Manitou. Qu’ils se rassurent. Les cimetières ne vont pas libérer les dépouilles des Schumacher, Rool, Materazzi et autre Gentile à la fin de la carrière de Gerrard. À philosopher sur ses petits ponts en or, on en oublie qu’il est désespérément humain.

Réactions

  • Tapas Tef y Graf le 25/03/2008 à 05h29
    Yaurait-il pas un probleme avec l'avant-derniere phrase?
    Ou c'est moi qui fatigue?
    Allez, dodo.

  • Clarence Cyborg le 25/03/2008 à 06h01
    T'étais encore dans le vrai à cette heure tardive, il y a bien une légère faute de syntaxe.

  • Hal Elegym le 25/03/2008 à 16h20
    "l’effet inhibiteur (jurisprudence Henry à Arsenal) œuvre-t-il en silence?"

    Mouais enfin le Arsenal post-henry est pas encore champion hein (ni d'Angleterre, ni d'Europe).

  • antigone le 25/03/2008 à 17h27
    Hébé, c'te bâchage, Steven.
    T'as repris les Reds à PES pour être aussi en colère ?

  • Lucarelli 1 le 25/03/2008 à 17h29
    Non, à Foot Manager 2000/01. Perdu contre PSG.

La revue des Cahiers du football