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Gomistifiés

La cellule réhabilitation des Cahiers s'est réunie pour offrir à Bafetimbi Gomis un coin de ciel bleu, en revenant image par image sur une action de Lyon-Sochaux.
le 4 Nov 2010

 

Tête de turc du public lyonnais en l'aimable compagnie de Jean II Makoun, Bafetimbi Gomis profite des blessures à répétition de Lisandro pour obtenir du temps de jeu. On ne va pas juger de la valeur de cet attaquant qui a connu une émergence rapide, en accédant notamment à l'équipe de France et à l'Euro 2008 à la faveur d'un doublé contre l'Équateur en match de préparation. Une expérience sans véritables lendemains internationaux (1), mais le Stéphanois avait acquis un statut qui lui permettra de réaliser son transfert vers l'OL à l'été 2009. Malgré une première saison pleine (37 matches de championnat dont 22 comme titulaire, pour 10 buts), il n'a donc pas vraiment convaincu Gerland, et à vingt-cinq ans, sa carrière semble en suspens.

Gomis souffre peut-être de son profil d'attaquant évoluant en pivot, qui – de Laslandes à Brandao – suscite assez peu d'admiration en France. De l'avis général, il a livré face à Sochaux un match assez médiocre... duquel nous avons tout de même eu le vice de tirer une séquence qui illustre tout le bien qu'il peut faire à l'OL. Découpage en six clichés.


Gazette_11_Gomis1.jpg
À la suite d'un corner sochalien, la défense trouve Gomis seul en pointe, un adversaire sur le dos, et très peu de solutions au delà d'une dangereuse passe en retrait.


Gazette_11_Gomis2.jpg
Gomis et son adversaire n'ont presque pas bougé (quelques mètres en arrière), mais l'attaquant lyonnais a protégé son ballon suffisamment longtemps pour en conserver le contrôle et permettre à trois de ses coéquipiers de se lancer en contre. En plus de son vigile, trois autres adversaires viennent sur lui.


Gazette_11_Gomis3.jpg
En pivot, Gomis se défait de son adversaire direct et cherche la profondeur sur la gauche. Son adversaire direct est sur lui depuis plusieurs secondes mais n'a pas réussi à l'empêcher de passer le ballon.


Gazette_11_Gomis4.jpg
La passe est suffisamment précise pour que le joueur intercalé la rate de quelques centimètres, Gourcuff est lancé en profondeur sans opposition: l'attaquant lyonnais vient d'éliminer quatre joueurs.


Gazette_11_Gomis5.jpg
À l'arrivée de l'action, les Lyonnais sont en position extrêmement favorable. Bastos, sur la droite, finira par marquer le premier but de l'OL.


Gazette_11_Gomis6.jpg
Et alors que le but est marqué, on constate que Gomis s'était relevé pour piquer un sprint et être disponible en cas de second ballon à récupérer.

Gomis est sorti sous les huées du public après s'être fait siffler pendant une bonne partie de la rencontre. Surprenant, pour le public d'un club qui a connu de riches heures sans véritable attaquant de pointe.


(1) Durant le championnat d'Europe, Gomis était entré en jeu contre la Roumanie (72e) et les Pays-Bas (60e). Sa cinquième et dernière sélection en date remonte au 14 octobre 2009: il avait remplacé Benzema à la 79e minute lors de France-Autriche (3-1).

Réactions

  • Yoop2804 le 04/11/2010 à 03h14
    13 millions seulement pour un joueur comme ça et ils trouvent le moyen de le siffler... Si c'est pas brader de la confiture à des cochons...

  • lebref le 04/11/2010 à 08h22
    Personnellement, je trouve qu'il réalise de bons matchs, dans un style totalement différent de Lisandro. Effectivement, samedi dernier contre Sochaux, il a été à la peine... Mais pas plus que le reste de l'équipe qui a peiné à aligné plus de 3 passes réussies consécutivement. Pour avoir été à coté d'un footix (très énervant et grossier) ce soir là (en Jean Jaurès pourtant...), cela a même renforcé ma sympathie envers lui.

  • Troglodyt le 04/11/2010 à 08h28
    La formation à la toulonnaise est incomprise et mal reconnue, voilà tout.

  • Nicaulas le 04/11/2010 à 08h47
    Le "problème" de Gomis, c'est que justement son profil n'est pas celui d'une pointe dans un 4-3-3, mais plutôt, comme le dit l'article, d'attaquant de pivot, dans un 4-4-2 par exemple (un schéma inhabituel à l'OL), ou en tous cas dans un collectif fluide (rareté à l'OL depuis 3-4 ans, Gomis doit se démerder régulièrement avec des ballons dégeulasses bombardés par Cris).

    Des supporters lyonnais le sifflent comme ils ont pu siffler Elber, Govou ou Carew à une époque: dans leur esprit, un vrai attaquant de l'OL marque 20 buts par saison, comme Sonny, comme Benzema. Ils s'embarrassent peu du profil de l'attaquant ou de ce qu'il pourrait apporter d'autres que marquer.
    Mais j'ai tout de même l'impression que le GALD est plutôt IGIT.

    Par contre, soyons honnête: Gomis n'a aucun coup de rein et n'est pas un très bon dribbleur, ce qui l'empêche souvent de se retourner quand il protège son ballon (mais si ses coéquipiers lui offraient plus souvent des solutions comme sur ce but...).

  • LLBB1975 le 04/11/2010 à 09h02
    Bah, GG l'a sifflé aussi et c'était pas plus mérité. Comme quoi, dans la bêtise, les lyonnais ne valent pas plus que les stéphanois.

  • gurney le 04/11/2010 à 09h08
    Je crois qu'à la base, les gens n'aiment pas les profils lents pour un attaquant. Un attaquant, pour le supporter moyen, ça court vite et c'est technique.
    Après, sur le cas particulier de Gomis, il a en plus le malheur d'être un ex stéphanois et de couleur noire de surcroît. N'en jetez plus, c'est amplement suffisant pour les supporters dénués d'intelligence qui se défoulent de leur mauvaise journée de boulot par une bordée de sifflets vivifiants.

  • Sens de la dérision le 04/11/2010 à 09h16
    Merci !

    Un bel exemple de tout le travail que fait Gomis à Lyon. Sur le match contre Benfica, j'aurais été curieux de voir ce qu'il aurait donné. Parce qu'en début de match, c'était impressionnant le nombre de ballons qu'on balançait au hasard devant.

  • Robby #10 le 04/11/2010 à 09h27
    Merci également pour cet article, qui mériterait d'êre placardé à l'entrée de toutes les tribunes de Gerland lors du prochain match.

  • Tonton Danijel le 04/11/2010 à 09h28
    Bravo pour la démonstration!

    Dugarry avait répondu à une époque à ses détracteurs que son boulot n'était pas d'enfiler les buts, mais "d'emmerder au maximum les défenses". Gomis appartient à cette catégorie (tout comme Brandao): pas de pointe de vitesse ni de technique exceptionnelles, mais une capacité à conserver la balle assez impressionnante. Avec en plus, cette insistance à toujours se rendre disponible. J'aime bien ce genre de joueurs "besogneux" (le mot n'est pas trop usurpé ici il me semble ;-) ).

  • gurney le 04/11/2010 à 09h34
    La comparaison avec Brandao est très juste. Pourtant, à mon avis, sans Brandao, les résultats sportifs des 2 dernières saisons marseillaises auraient été tout autre. Je crois d'ailleurs que pas mal de marseillais d'ici l'ont dit aussi.

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