Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Hildebrand X

Ex-numéro 3 de la Mannschaft, Timo Hildebrand a disparu du paysage après son départ de Stuttgart. Il tente de se relancer avec Schalke. Mais est-il encore temps?

Auteur : Toni Turek le 30 Nov 2011

 

Hildebrand: le nom s'est rappelé à nos souvenirs cet automne, lorsque Neuer a tenu 770 minutes dans les cages munichoises sans prendre de but en Bundesliga. Cette série d’invincibilité a en effet été l’occasion de rappeler que le record est toujours détenu par Hildebrand: en 2003, celui qui était gardien du VfB Stuttgart était resté invaincu durant 884 minutes.

 


La sélection sans jouer

En 2003, le CV de Hildebrand est alléchant. Le gardien natif de Worms affiche une vingtaine de sélections avec les Espoirs allemands et compte à son actif trois saisons comme titulaire au VfB, où il a succédé à l’Autrichien Wohlfahrt. Grâce à sa longue invincibilité, il est élu "footballeur du mois" en septembre et octobre 2003 [1]. Enfin, il profite d’une exposition maximale avec la participation de son club à la C1 – deuxième de Bundesliga en 2003, le VfB a évité le tour préliminaire – et à sa qualification en huitièmes de finale aux dépens du Panathinaikos et des Glasgow Rangers. Pas étonnant, donc, que Hildebrand soit appelé en équipe nationale par Völler.
Mais les débuts sont laborieux. La première cape au printemps 2004 n’est pas un cadeau: Hildebrand remplace Kahn à la mi-temps (0-4) d’un match catastrophe en Roumanie. La deuxième sélection intervient huit mois plus tard, au terme d’une tournée en Asie qui permet à Hildebrand de fêter sa première titularisation. Entre les deux, pas une minute de jeu pour le numéro 23 du groupe allemand à l’Euro portugais.

 

 

Hildebrand continue à se distinguer en Bundesliga et en Coupe d’Europe – le club souabe disputant la C3 en 2005 et 2006. Mais en équipe nationale, malgré le départ de Völler et l’arrivée de Klinsmann, sa situation n’évolue pas: Hildebrand reste troisième derrière Lehmann et Kahn. Il effectue un match avec l’Allemagne en 2005, deux en 2006. Inclus dans les vingt-trois Allemands retenus pour "leur" Coupe du monde, Hildebrand reste spectateur, y compris pour la rencontre pour la troisième place qui sert de match d’adieu à Kahn. Cinq capes en trois ans: Hildebrand peut être frustré, malgré ses deux médailles de bronze.

 


Échec international

La saison 2006/07 voit le VfB Stuttgart réaliser un excellent parcours, conclu par un titre de Meister – le premier depuis 1992 – et une place de finaliste en Coupe d’Allemagne. Elle marque aussi l’émergence d’un groupe de jeunes à suivre (Tasci, Khedira, Gomez…). Mais pour Hildebrand, elle sonne également la fin de son parcours à Stuttgart. Dans sa dernière année de contrat, Hildebrand tergiverse avec ses dirigeants, qui retirent leur offre en décembre 2006. Bien que titré, Hildebrand part l’été suivant tenter sa chance en Espagne, au FC Valence.

 

Avec succès… au début. En concurrence avec Cañizares, avec qui il ne s’entend pas du tout, Hildebrand parvient à se faire sa place pour sa première saison à Valence, où il joue une trentaine de matches et remporte la Copa del Rey 2008. Mais à l’été 2008, alors que Cañizares met un terme à sa carrière, Hildebrand est rétrogradé au rang de troisième gardien à l’arrivée d’Emery comme entraîneur. Privé de jeu, Hildebrand négocie la rupture de son contrat. Du côté de la Mannschaft, même devenu numéro 2 avec Kahn parti en retraite, Hildebrand ne glane que deux capes supplémentaires en 2007. Pire, pour accompagner Lehmann à l’Euro austro-suisse, Löw – ayant sans doute noté la triste série d’un seul succès en dix matches de Valence au printemps 2008 – promeut à la fois Enke et le jeune Adler. Hildebrand finit ainsi 2008 sans club et sans place en sélection.

 


La carrière internationale de Timo Hildebrand

 


Mauvaises relances

Pour se reprendre le fil, Hildebrand revient en Allemagne, à Hoffenheim. Pas un choix anodin, puisque le 1899 Hoffenheim est alors entraîné par Rangnick, que Hildebrand connaît de sa période à Stuttgart. Avec "Hoppenheim", Hildebrand retrouve une place de titulaire et dispute trente-huit matches en Bundesliga. Mais c’est insuffisant pour que son contrat soit automatiquement prorogé – une clause exigeait trois matches de plus –, et comme le climat dans le vestiaire n’est pas au beau fixe, Hildebrand n’est pas conservé au terme du contrat. A l’été 2010, il refait ses valises, mais indique ne pas encore se résigner à un rôle de remplaçant. Côté Mannschaft, la retraite de Lehmann et le suicide d’Enke ont permis à Neuer et Wiese d’intégrer pour de bon la sélection. De Hildebrand, même comme numéro 23, il n’est même plus question…

 

A trente ans passés, Hildebrand retente alors sa chance à l’étranger, cette fois au Sporting Portugal, où il signe pour un an. Las, il doit se satisfaire de trois apparitions en coupes, sans jouer une minute dans le championnat local. En 2011, retour donc à la case chômage le temps de trouver un cinquième club… qui n’est pas Manchester City, où le test effectué par Hildebrand cet été est jugé non-concluant.

 


Coup de jeunes

Mais le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres. Privé de son gardien titulaire Fährmann blessé, le FC Schalke 04 recrute Hildebrand en octobre, afin de conserver trois gardiens à disposition. Hildebrand rejoue enfin cet automne… avec la réserve des Königsblauen, en quatrième division. Pour le retour dans l’élite, il faut attendre. Pourtant, le temps presse, car Hildebrand a bientôt trente-trois ans. Or, l’actuelle tendance en Allemagne est en faveur des jeunes: Leno, ter Stegen (19 ans), Baumann, Trapp (21), Zieler (22), Kraft, Ulreich (23)… Seuls trois des dix-huit portiers titulaires de l’élite sont, comme Hildebrand, nés avant 1980. Difficile pour les "vieux" de se faire une bonne place. Hildebrand doit-il alors se résigner à évoluer en réserve, ou partir dans une division inférieure? Une troisième aventure à l’étranger serait-elle raisonnable?

 

Certes, un miracle est toujours possible: Butt l’a montré après un passage infructueux au Portugal, en signant au Bayern en 2008, où il est passé titulaire aux dépens de Rensing puis de Kraft. Butt est devenu un pilier de l’équipe du doublé Coupe et championnat en 2010, ce qui lui a permis d’être rappelé en sélection pour la Coupe du monde après sept ans d’absence. Pour Hildebrand toutefois, une telle relance s’annonce d’autant plus ardue que lui n’est même pas deuxième gardien à Schalke, et que Löw, le sélectionneur qui l’a "oublié" voici quatre ans, est toujours en place. En fait, le "Timonator" n’a-t-il pas déjà laissé passer sa chance... en 2007en quittant Stuttgart?

 


[1] Hildebrand finit 18 des 34 matches de la saison 2003/04 sans prendre de but. Le VfB Stuttgart, entraîné par Magath et où évoluent alors Lahm, Hinkel, Hleb et Kuranyi, finit quatrième et meilleure défense de la saison avec 24 buts encaissés – record du club et deuxième meilleure défense de l’histoire de la Bundesliga.

Réactions

  • Nimaï le 30/11/2011 à 03h41
    Il n'est même pas deuxième gardien à Schalke et la question finale est "le reverra-t-on en équipe nationale alors qu'il a 33 ans et n'a plus été appelé depuis 4 ans?". Sans déconner? Alors la question peut se poser, en France, pour Rothen, Luyindula, Piquionne, Chimbonda, ou même Wiltord tiens.
    C'est dommage car le reste de l'article est intéressant...

  • Sens de la dérision le 30/11/2011 à 08h18
    En sélection, c'est un peu le Landreau allemand quand même : barrés par deux très bons gardiens puis sacrifié au nom de la jeunesse.
    Tiens Landreau va bientôt intégrer le Top 10 des joueurs ayant disputé le plus de matchs en D1/L1.

  • Sidney le grand Govou le 30/11/2011 à 09h40
    Son passage au sporting avait surpris pas mal de supporters. Il y avait, lors de son recrutement, 3 gardiens:
    Rui Patricio qui avait 22 ans et une centaine de matchs.
    Tiago qui a toujours eu une plutôt bonne côte chez les supporters.
    Et un jeune dont le nom m'échappe.
    Cette même année le Sporting avait aussi sous contrat 2 autres gardiens (qui ont été prêtés) dont l'inénarrable Stojkovic...
    D'autant plus que, cette année la, le Sporting cherchait à rajeunir un effectif vieillissant.

    Sinon il a joué en tout et pour tout 3 matchs dont le dernier en Ligue Europa face à Gent ou il a fait une jolie bourde (Victoire du Sporting 5 - 1 tout de même)

  • magnus le 30/11/2011 à 09h45
    Il me semble que son passage à Valence a fait beaucoup de mal à son CV, il a commis quelques bourdes, d'autant plus médiatisées qu'il était le successeur de Canizares (alors que ce dernier avait atteint la date limite, c'est pas comme s'il lui avait pris son poste). Un peu comme Barthez à Manchester.

  • Ô Mexico le 30/11/2011 à 16h22
    J'hallucine toujours quand on parle de Barthez et de son déclin mancunien.
    En 3 ans, il gagne deux titres, est titulaire presque tout le temps, et ne perd le poste qu'en fin d'année, avant de rebondir à Marseille, où il tient le poste deux bonnes années.

    Ok, il a commis quelques bourdes qui sont restées célèbres, mais j'ai du mal à voir en ça autre chose qu'un passage à vide que connaissent tous les -grands- gardiens.
    Pensant que j'avais peut-être un peu magnifié sa période du côté d'Old Trafford, je suis allé vérifier sur le wiki anglais, ça vaut ce que ça vaut :

    "Well-known for being eccentric, Barthez started out well for Manchester United. His first season was a triumph as he answered all the questions about how he would handle rainy Manchester compared to sunny Monaco. Barthez performed brilliantly throughout the season and became a crowd favourite. The fans loved his eccentric behaviour, his taunting dribbles and step-overs past opposing strikers, and most importantly, his remarkable reaction saves."

    "The 2001–02 season was split into two parts for him. The first half was a nightmare. The Frenchman seemed to be taking some unnecessary risks outside his penalty area, and his antics began to have consequences that allowed unneeded goals for opposing teams. [...] However, Sir Alex Ferguson had faith in his goalkeeper and stuck by him. Consequently in the second half of the season, Barthez repaired his reputation with consistent, solid performances and the spectacular saves that he was famous for."

    "The 2002–2003 season ended with another Premier League crown for United. The season was a mixed bag for Barthez. One highlight was a fabulous save to deny Dietmar Hamann's 30-yard rocket at Anfield as United held on to win 2–1. In other games, he let goals go past him that shouldn't have. Barthez was also widely criticized in United's exit to Real Madrid in the Champions League, especially for Ronaldo's opener which beat him at the near post."


    Voilà, ça ne vaut pas Van der Sar, mais je qualifierai son passage au minimum de 'mitigé plus' (woauh, prendre un but par Ronaldo, la honte !), j'ai donc du mal à voir MU comme le début de la fin pour lui. Sinon, on considère que Mandanda a commencé son déclin l'an dernier et qu'après un sursaut il ne va pas tarder à raccrocher les crampons.

  • magnus le 30/11/2011 à 17h01
    Je ne vois pas en quoi ça infirme ce que j'ai dit. Je parlais de la médiatisation de ses bourdes et de l'influence qu'elles ont pu avoir sur la suite (Barthez a quand même fini remplaçant de Tim Howard), d'autant plus en succédant à un gardien historique (Canizares à Valence, Schmeichel à ManU).

  • Ô Mexico le 30/11/2011 à 17h34
    Ce n'était pas contre toi magnus; l'échec ou le déclin de Barthez à MU est un mythe assez répandu, en tout cas je vois souvent des commentaires à ce sujet, les gens amalgamant souvent la période bleue de Fabulous Fab' (2002) et sa période rouge (un peu comme Picasso).
    J'avais donc un peu peur qu'on assimile "date limite" encore une fois au Barthez mancunien (si on parle du Nantais, alors là, sans problème), et qu'on compare les déboires d'Hildebrand, bon gardien au demeurant, à l'immense Barthez.

  • Ô Mexico le 30/11/2011 à 17h50
    Rappelons d'ailleurs que Barthez a été poussé sur le banc par l'inénarrable Roy Carroll, avant qu'Howard s'empare de la titularité.

    Comme quoi, un bon gardien peut perdre sa place au profit d'un moins bon, au gré de ses transferts et ses erreurs; c'est là que tu voulais en venir, magnus ?

  • magnus le 30/11/2011 à 19h33
    Pas vraiment, juste qu'une mauvaise passe peut nuire, à défaut de la carrière, à l'image d'un joueur. Les bourdes d'Hildebrand à Valence ont pas mal tourné, celles de Barthez à l'époque aussi, et qui aurait cru, avant sa mauvaise passe à la Juve, que Van Der Sar aurait végété quelques saisons à Fulham?

  • Tonton Danijel le 30/11/2011 à 22h05
    Déjà, je salue le travail de Herr Toni pour son article très intéressant sur un joueur qui avait disparu de mes écrans radar... Sinon, Barthez à MU, je crois que ce qui lui a coûté cher, ce sont ses deux bourdes consécutives (dont une contre La Corogne en Ligue des Champions) où il veut dribbler son vis-à-vis et se fait chipper la balle... Ca, plus son dilettantisme clairement assumé qui n'avait rien pour plaire à un coach aussi exigeant que Ferguson qui a fini par lui préférer... Tim Howard. C'est dire.

La revue des Cahiers du football