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<i>Ça m'énerve.</i> Aujourd'hui: Patrick Proisy

Le "Ça m'énerve" sera-t-il une nouvelle saga à épisodes dans les CdF? Et combien d'épisodes piteux Proisy écrira-t-il en Alsace? Le président du RCS s'est exprimé dans Le Monde, et il y a de quoi rire. Ou s'énerver.
Auteur : Curtis Midfield le 18 Jan 2001

 

Après la nouvelle défaite de son équipe à Bastia, Le Président du RC Strasbourg a fait part de ses réflexions au journal le Monde (daté du 16 janvier). Affligeantes, elles tracent en contrepoint le portrait d’un homme qui, s’il reconnaît certaines erreurs, cherche à s’en défausser sur d’autres et se montre incapable d’en assumer les conséquences. Petite illustration commentée.

Tout d’abord, l’ancien tennisman reconnaît s’être trompé dans le domaine humain. Si le club va mal, c’est en partie parce qu’il n’a pas su trouver les bons éléments pour s’entourer. Dans le même ordre d’idée, l’omnipotence accordée à Claude Le Roy a également été une bévue. Avouez que pour le directeur d’une structure comme IMG France, de telles erreurs de management sont pour le moins surprenantes. Mais ceci n’est qu’un début. Vient l’aveu suivant: "la politique de recrutement n’a pas été réfléchie et la situation du Racing est totalement inacceptable et inadmissible; 8 de nos 28 professionnels n’ont pas le niveau de la première division". Diable! Voilà un état des lieux qui en aurait condamné beaucoup. Inacceptable et inadmissible. Mais pour qui? Pour le tout puissant dirigeant de Strasbourg directement à l’origine de cette situation, ou pour les supporters alsaciens obligés de subir la descente aux enfers de leur club en lieu et place des honneurs prévus par le premier lors de son arrivée à la Meinau. Nous passerons rapidement sur le cas Chilavert dont le fiasco éloquent est également à mettre au passif du président. Sa défense pour ce cas s’organisant autour d’une recherche de coresponsabilité avec Le Roy, d’un accueil glacial de l’équipe (mais peut être aurait-il fallu prendre en compte l’avis des joueurs avant de faire ce recrutement en solo) et d’une cécité générale qui se traduit par un étonnant: "Chilavert n’est pas cuit. Simplement on n’a vu que ses défauts". Y avait-il autre chose à voir?
Si l’incompétence de Proisy a de quoi surprendre à ce niveau de responsabilités, nous ne sommes pas au bout de nos surprises quant à la méconnaissance totale du monde du football de certains grands investisseurs. Là aussi, les propos énoncés semblent irréels. "McCormack a réalisé aujourd’hui que la gestion d’un club de football n’est pas aussi rationnelle qu’on le souhaiterait. Il y a des ratios qui sortent de l’ordinaire et des résultats parfois insensés. Le football ressemble trop à une loterie pour des financiers américains". Et la lumière fut! Nous rappellerons à ceux de nos lecteurs qui l’ignorent que Mc Cormack est un des plus gros agents du sport mondial. Un gars logiquement sensé être un peu au courant de quoi il en retourne en matière de compétition. Lui aura sans doute échappé la notion liée à la glorieuse incertitude du sport. Hallucinant n’est-il pas! Rassurant également. Qu’un principe aussi simple et fondamental que celui-ci puisse mettre en échec un raisonnement économique axé sur le profit (le fameux retour sur investissements lui aussi cité par Proisy dans cet article), voilà qui nous redonne un peu foi en notre sport préféré. En revanche, côté supporters strasbourgeois, l’inquiétude (ou le soulagement) pourrait bientôt être de mise à la lecture de ce constat. Car, pour le moment, si officiellement aucun retrait du groupe IMG n’est envisagé, il apparaît peu probable à la lecture de telles déclarations qu’il fasse de vieux os en Alsace. Menace à peine voilée dans la phrase suivante "quand on rachète un club, ce n’est pas forcément pour y rester cent ans. Le jour où nous aurons jeté les bases d’un grand club, il est possible que nous nous retirions". À chacun désormais d’avoir sa définition de l’expression "grand club". Est-ce compatible avec la deuxième division? La question reste posée, mais de telles précautions oratoires n’augurent rien de bon. L’avenir nous le dira mais pour peu qu’un repreneur se fasse connaître…
Le bilan en tout cas n’en restera pas moins extrêmement négatif quant au domaine sportif pour l’actuel président du club. Ce constat ne se limitant à cette simple année, se pose la question de la longévité de ce dernier à ce poste. Nous ne pousserions pas l’effronterie à rappeler que pour le quart de la moitié d’un tel bilan, n’importe quel entraîneur aurait déjà été licencié depuis longtemps mais nous nous interrogeons tout de même sur le manque d’honnêteté intellectuelle du dirigeant strasbourgeois. En effet, devant cette accumulation d’erreurs, beaucoup auraient déjà proposé leur démission. Or Proisy au cours de l’entretien ne l’évoque jamais, ni au présent, ni même au passé. Plus surprenant est le fait que jamais il ne semble avoir été menacé par son employeur. En dépit d’une image de marque ternie par la situation du club alsacien, IMG lui a conservé sa confiance. Situation suffisamment rare dans un univers économique peu enclin à la compassion pour qu’on ne s’interroge pas sur les raisons d’un tel statu quo. La cécité serait-elle une caractéristique plus répandue qu’on ne le croit même en dehors du domaine purement sportif?
Aussi peu conscient du luxe de sa situation actuelle que de ses erreurs passées, le dirigeant a encore le culot en fin d’interview, dans une ultime tentative pour brouiller les cartes, de se défausser en chargeant les pouvoirs politiques tant au niveau national qu’européen. Mêlant in extremis cas particulier et contexte général, il espère un amalgame qui ressemblerait dès lors à un bel écran de fumée, protégeant la somme impressionnante de ses propres incompétences.

Réactions

  • ZZ le 18/01/2001 à 00h00
    Alors moi je suis pas du tout d'accord avec vous... Non je plaisante bien sûr... Mais je reconnais au moins une qualité à Proisy: quand on sait qu'au début il pensait à reprendre l'OM, ça rend Dreyfus un peu plus sympathique... quoique???? Plus généralement, je crois que c'est le problème des affairistes qui tentent l'aventure dans le monde du football français. Tous pensent qu'un club de foot en France ça peut se gérer comme une société commerciale, ce qui n'est pas vraiment le cas et même si ces personnes ont déjà une vision du monde sportif, il y a toujours un moment où ils ne peuvent que constater (même silencieusement) leur incompétence: Dreyfus connait le monde du sport avec Adidas, il se plante... Proisy et IMG sont anciens sportif et agents sportifs, ils se plantent aussi. En Italie, Morati reprend les rênes de papa à l'Inter et même résultat... En plus pour Dreyfus et Proisy, on peut ajouter que leur sens de la communication laisse perplexe.

  • Il principino le 18/01/2001 à 00h00
    Concernant les présidents, je pense que l'entourage prime avent même le président en tant que tel. Je prend l'exemple du club que je supporte, l'AS Roma. Durant le début de la présidence Sensi, ses conseillers proches l'ont conduit à mener une catastrophique politique de recrutement souvent en désacord avec les souhaits de l'entraîneur. Le problème a été résolu lorsque Capello a exigé de décider seul du recrutement et obtenu le départ de nombreux parasites qui cherchaient via des amis agents à refourguer de pseudos grands espoirs (Fabio Junior 120 MF). Si Zeman avait pu choisir ses joueurs.... Je pense que Proisy doit être extrèmement mal conseillé, voire pas du tout conseillé.

  • Vicky le 18/01/2001 à 00h00
    N'êtes vous pas un peu sévères avec Chilavert? Même s'il a des torts (son poids, sa vanité mal placée), on ne peut tout de même pas effacer toute sa carrière suite à cet échec indéniable. Rappelez vous sa formidable coupe du monde, et cette image où il relève les joueurs un à un après le but en or de Laurent Blanc. Je me demande encore ce qu'il est venu faire dans cette galère... lui aussi doit se le demander! Le pire, c'est qu'il continue à briller en équipe nationale! Dommage pour Strasbourg!

  • El mallorquin le 18/01/2001 à 00h00
    A mon avis, un point plutôt inquiétant pour nos amis strasbourgeois, c'est que Proisy ne prétend quitter le club qu'une fois qu'il aura laissé un grand club derrière lui... Un avantage au moins, c'est que les pouvoirs publics alsaciens ont un peu de temps devant eux pour rechercher un repreneur.

    Ce qui est assez rassurant pour notre sport favori, c'est aussi de constater que l'immense majorité des clubs friqués se démerdent comme des cons pour arriver à leurs fins. C'est vrai en France (Lyon, Psg, OM...) mais aussi à l'étranger : Barça, Inter, Chelsea, Parme etc. Voilà aux moins quelques "grandes" équipes avec lesquelles Strasbourg aura au moins une fois l'occasion de se comparer!

  • Gutenber24 le 18/01/2001 à 00h00
    je rejoins totalement l'analyse de l'incompétence du président de Strasbourg.
    Que d'erreur de jugement, de délégation
    aveugle à des managers ( Gardon, Le Roy),
    de prise de décision personnelle catastophique (Chilavert, licenciement de Le Roy alors que les carottes étaient
    cuites..), de désintérêt de la base locale (environnement alsacien trop longtemps ignoré), de gestion à distance
    de ce club à vocation régionale (tout se décide à Paris...)
    C'est vrai la caution de son employeur ne semble pas avoir de limite, pourvu
    (pour lui) que ça dure.

  • 2000 le 19/01/2001 à 00h00
    d'accord avec toi il principino mais le propre d'un dirigeant est de savoir s'entourer de gens competents et de deleguer alors les responsabilites. Cele me semble raisonnable de deleguer a capello, wenger ou eriksson. moins a courbis ou le lien

    une des rejouissances que procure l'effondrement de quelques grosses cylindrées notables aux 4 coins de l'europe c'est que ceux-ci (Chelsea, Barcelone, OM, PSG, etc...) c'est que ce ne sont plus que des agglomerations de grands noms (quoique que pour l'OM hein ...) dirigées par des groupes financiers, sans aucune unité, sans esprit de groupe. Et du coup on retrouve de vraies équipes comme ipswich ou sunderland, atalanta et lille en position de champion leaguable. je crois que ca a déjà été dit mais ca fait du bien de le répéter.

  • pmt le 19/01/2001 à 00h00
    La phrase "Le jour où nous aurons jeté les bases d’un grand club, il est possible que nous nous retirions" est une grande phrase au moins du niveau de "on remet ça" de Nicolas Anelka et Sylvain Wiltord.... Ce qui m'attriste profondément c'est qu'hélas Strasbourg va déscendre et, d'une part, tout le monde s'en fout, même pas un supporter vexé qu'on se moque de Proisy c'est quand même dommage, d'autre part, de qui va-t-on pouvoir se moquer en début de saison, en cours de saison et en fin de saison... Chaque année Strasbourg était ambitieux... Recrutait des joueurs qui seraient l'affaire du siècle (on dirait des nantais à la recherche d'un attaquant, Moldovan excepté), je me souviens de Leroy disant de Garay "c'est un second Gallardo", de la filière Nordique, de la Filière Africaine, de la Filière Sud-Américaine... Bref de la filière Strasbourgeoise, acheter des joueurs chers en croyant que ça va les faire bien jouer... quelle tristesse, on va être obliger de se chercher une nouvelle tête de Turc ; et se moquer de l'OM, c'est quand même moins drôle car eux, au moins, ils ont un public qui croient dans leur club. Dans France Foot, est paru un sondage l'année dernière sur la vision que les supporters avaient de leur club ; le seul qui avaient en dessous de la moyenne : c'était Strasbourg... Quel dommage de perdre un tel concentré d'humour brut !!!

  • Pollensa le 19/01/2001 à 00h00
    Eh! ElMallorquin, tu es d'où ?
    Ecris moi :
    imayl@ lien

    Adios

  • Il principino le 19/01/2001 à 00h00
    Enfin, l'effondrement de Barcelone... Mais tu as globalement raison, les cas d'échecs de clubs à budget astronomiques (j'y rajouterai l'Inter, Parme, l'Atletico Madrid et les Rangers) ne font que se multiplier. Ceci est aussi du à leur faiblesse tactique engendrée par le manque de cohésion dans les vestiaires. Exemple, dimanche dernier lors de Inter-Parme, j'ai rarement vu dans le calcio, de telles lacunes tactiques, on aurait cru voir 22 gamins courant à tout va sans aucune construction de jeu. Le même problème s'applique en France où les grandes écuries à part Lyon n'ont pas vraiment de cohérence tactique.

  • DOOMER le 19/01/2001 à 00h00
    1 - Comme quoi être un grand patron ne sert à rien si on à pas le feeling du sport.

    2 - Comme quoi les millions mal ordonnés, ça donne une équipe mal ordonnée

    3 - comme quoi certains présidents du foot business ont peut être plus que l'on ne croit la vista de ce sport.

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