It's football time !
Et si le foot, c'était du basket? Imaginons la révolution du ballon orange sur nos vertes pelouses...
Auteur : Paul Gascon
le 3 Mai 2006
Si vous aussi vous vibrez sur les envolées (dé)lyriques de George Eddy, si les Spurs valent bien les Hotspurs à vos yeux, si vous savez que le "money time" n'est pas une chronique boursière de LCI, alors vous n'ignorez pas que l'intensité d'un match NBA peut atteindre des sommets. Qu'en serait-il si les gouvernants du football s'inspiraient des bons (et des mauvais) côtés du basket outre-atlantique pour réformer la discipline? Enquête sur une dimension parallèle...
Tirs à deux points
La première décision du GIBIER (Groupement des intérêts bancaires internationaux sur l'envolée des résultats) est de décréter le football est trop lent. Sur conseil de ses membres fondateurs (la LFP, Canal+, le G14 et JMA Industries), il décide d'adopter la règle des 24 secondes: dorénavant, une équipe récupérant la balle sera obligée de tirer au but dans ce délai, sous peine d'en perdre la possession. C'est le retour du "kick and rush", dont Bernard Mendy (amont) et Djibril Cissé (aval) sont les porte-drapeaux. Pour corser un peu plus les choses, Les tirs en-dehors de la surface de réparation se voient aussi primés: deux points, contre un seul pour un tir à bout portant. La cote de Juninho s'envole. Enfin, Les matches sont désormais divisés en cinq cinquièmes de temps, afin de faire la part belle aux sponsors nationaux: Frédéric Thiriez se réjouit de cette hausse du "temps de cerveau disponible".
Tony Parker ou Asley Cole?
En toute franchise
Du côté des clubs, le GIBIER abandonne la répartition par ville et pays, jugée trop nationaliste par Sepp Blatter, qui supprime du même coup les hymnes nationaux dans les matches. Place à un système de franchises: apparaissent ainsi les Huskies de Lille, les Harengs de Brest ou encore les Taupes de Paris. La L1 est divisée entre une Conférence Sud et une Conférence Nord et des heurts éclatent lorsque Ajaccio et Bastia réclament une Conférence Corse. Conséquence immédiate: le calendrier compte 179 matches par saison, problème que ne manque pas de souligner Jean-Michel Aulas après la défaite de l'OL en finale de la Ligue des Champions contre le PSV, par cinq victoires à quatre dans l'ultime manche. "Il y avait penalty sur Nilmar", l'entendra-t-on même hurler.
138 tacles
Parallèlement et pour rétablir les chances de chacun, on adopte le système de la draft, qui permet aux clubs les moins performants de recruter les meilleurs jeunes arrivant sur le marché. Metz en tire immédiatement profit en alignant Nasri, Benzema, Zubar et Clerc dans son équipe. Blaise Kouassi devient, quant à lui, le premier joueur de l'histoire à réussir un triple double dans une saison: 138 tacles, 17 blessures graves et 21 jaunes (dont trois par morsure). Le All-L1-Stars Games voit la consécration de Didier Noah, petit-fils de Yannick, élu MVP de la saison. Le GIBIER instaure par ailleurs l'obligation pour tous les entraîneurs de se présenter en costume. José Anigo reçoit le prix Hubo Goss de l'"entraîneur le plus classe de la L1".
Enfin, Denis Balbir devient le commentateur emblématique du football, avec un célèbre "bababababababa!", ou des figures de style lexicales assez acrobatiques dans lesquelles il mêle (lui seul sait pourquoi) expressions françaises et américanophones: on lui doit le fameux "Woooaw, quel reprise HORRYBLE de Pedro 'j'habite dans les nuages' Pauleta!", ou encore le fameux "It's teardrop time!" concluant la roulette avec double contact de Ribéry.
Le 5 majeur de la L1
Bruce Owen
Manu Gilardinhobili
Allen Isaksson
Scottie Papin
Bob Cousin