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J'irai cracher sur Lacombe

C'est extrêmement lassant de voir des entraîneurs se plaindre des arbitres. La mauvaise foi est une particularité courante dans le milieu du foot, elle est même indispensable à sa survie. Cependant, quand elle glisse vers le manque d'humilité, il y a de bonnes raisons de penser qu'elle pourrit un peu plus un sport qui n'a pas besoin d'une gangrène supplémentaire. Ainsi, en ce beau week-end de Coupe de France, véritable vecteur de libération du jeu, je fus envoyé par les Cahiers du Football pour superviser le comportement de prétendants au titre de Champion de France face à une équipe de CFA, en l'occurrence Tours-Lyon.
Auteur : Clément Jumeau le 25 Jan 2000

 

C'est extrêmement lassant de voir des entraîneurs se plaindre des arbitres. La mauvaise foi est une particularité courante dans le milieu du foot, elle est même indispensable à sa survie. Cependant, quand elle glisse vers le manque d'humilité, il y a de bonnes raisons de penser qu'elle pourrit un peu plus un sport qui n'a pas besoin d'une gangrène supplémentaire.
Ainsi, en ce beau week-end de Coupe de France, véritable vecteur de libération du jeu, je fus envoyé par les Cahiers du Football pour superviser le comportement de prétendants au titre de Champion de France face à une équipe de CFA, en l'occurrence Tours-Lyon. Dans un stade où gisent encore les spectres de Delio Onnis et autre Omar Da Fonseca, c'est à un spectacle somptueux auquel j'ai eu droit. Seule cette Coupe de France le permet. L'idée de placer sur un match l'avenir d'une équipe dans une compétition est forcément redoutable et largement plus émouvante que n'importe quel match de D1 de milieu de saison. C'est logiquement par le haut qu'est nivelée cette course à la reconnaissance. C'est vers le bas que Bernard Lacombe a entraîné les siens. Sur l'ensemble du match, le gourou lyonnais n'a guère su s'y prendre face à une organisation tourangelle que j'imaginais ultra-défensive, mais qui ne le fut pas d'un lacet. La bataille eut principalement lieu au milieu du terrain. Une bataille équilibrée, où les joueurs de CFA s'en donnait à cœur joie pour mettre en ballottage défavorable les diverses tentatives lyonnaises. C'est ainsi qu'une marche en avant sur deux de l'équipe professionnelle fut avortée par une ligne défensive rigoureuse et toujours d'équerre. Kanouté n'a pas vu le jour. Vairelles à peine. Et finalement, ce sont les amateurs qui en ont profité pour placer des attaques rageuses.
Là où Bernard Lacombe a quelque peu manqué d'humilité, c'est lorsqu'il s'est permis dans son analyse du match de crier au scandale vu le nombre de fautes commises par les Tourangeaux. Prétextant un arbitrage à deux vitesses, supposé favoriser les petits au détriment des grands. Pourtant, ce ne fut pas le cas, loin de là. Si Tours a commis des fautes, c'est en grande partie par naïveté. Par contre, rien n'excuse les nombreux sauts de carpe de Vikash Dhorasoo, pourtant meilleur homme du match. On le connaissait plongeur dans la surface depuis un PSG-Lyon de l'an passé, on ne l'imaginait pas truqueur. Il sait vraiment y faire avec les arbitres notre petit international. Si bien qu'à chaque fois qu'il a pu approcher les 35 mètres adverses, il ne s'est pas privé de se laisser tomber au sol. Apportant au manque d'imagination lyonnais en attaque, un moyen de contourner la défense magnifique des joueurs d'Albert Falette. Ce sont donc des coups francs illégitimes qui ont pu porter le danger devant les cages de Tours. C'est aussi suite à un joli sandwich non sifflé des milieux de terrain de Lacombe que Malbranque a pu récolter "le" ballon de but à la dernière minute des prolongations. Pour reprendre de l'eau au moulin plein de vomis du coach au nez cassé, c'est grâce à une erreur d'arbitrage que Linarès ne s'est pas fait expulser suite à un tacle virulent par derrière sur Andenas, avant-centre bleu, partant seul au but. La règle du Mondial n'a plus aucune existence aujourd'hui.
Tours aurait pu l'emporter, mais les poteaux et Carteron sur sa ligne en ont voulu autrement. Et ce soir-là, Lyon n'avait pas à frimer, et son entraîneur à jouer du coude. C'est lamentable, indigne d'une équipe professionnelle. On ne prête qu'aux riches, dit l'adage. C'est donc vrai.
Je pensais assister à un match à sens unique, c'est en véritable supporter de Tours que je suis reparti. Me demandant même ce que Lyon faisait à ce niveau.
La Coupe de France a mille et une raisons de faire rêver, elle n'en empêche pas néanmoins les crétins de flagorner. J'aurais aussi pu vous parler de la fin houleuse des joueurs lensois, donnant une image peu flatteuse d'une équipe pourtant digne de son public habituellement.
Il faut maintenant que Bernard Lacombe comprenne que l'injustice n'existe que lorsqu'on se bat. Pas quand on vient pour ne pas jouer, sous prétexte d'être dans les trois premiers du championnat de D1. Croyait-il que cela suffirait pour qu'on lui donne la qualification sans qu'il se déplace?

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