Japon : la fiche
Les Japonais sont les bons élèves du football asiatique : sérieux et appliqués, ils suivent — en club comme en sélection — les consignes de leurs différents professeurs importés d’Europe. Du coup, quand on regarde un match de l’équipe nippone, on a un peu l’impression d’être devant le spectacle de fin d’année de l’Académie de football, mais au final, c’est quand même eux qui gagnent à la tombola. Pour preuve, premiers de la classe du groupe H, ils évitent les turbulents Brésiliens au jeu indiscipliné et pourront s’acharner sur des têtes de Turc dans leur propre cour de récré.
Le point fort
Posséder le seul sélectionneur totalement imperméable à la pression médiatique pour cause de barrière linguistique.
Le point faible
Le refus de donner la part belle à l’empire du milieu du terrain.
Le style de jeu
Tout le monde le connaît : les attaquants n’hésitent pas à faire de longues chevauchées vers l’avant tout en dribbles chaloupés, les milieux tentent des reprises de volée même à 30 mètres de la cage et les gardiens de but arrêtent les tirs ennemis avec une seule main. Le problème, c’est que les joueurs sont particulièrement mal dessinés.
La stratégie secrète
La spécialité japonaise : attaquer par surprise sur des actions aériennes.
Les grandes questions
Philippe Troussier sera-t-il condamné à se faire hara-kiri en cas de défaite avant les demi-finales?
Nakata volera t-il à Zidane le titre de meilleur meneur du monde, ou devra-t-il se contenter de voler à Micoud celui de meilleur meneur parmesan de la planète?
Vont-ils nous débarrasser de David Douillet en lui demandant de devenir leur mascotte officielle jusqu’à la fin de la compétition?
Pourquoi le Japon est une équipe surprise
Parce qu’on ne pensait pas que les Japonais comprendraient un jour qu’on peut faire du sport de haut niveau sans forcément peser plus de 150 kilos.
Parce qu’on croyait que l’EPO italienne était plus puissante que le sushi japonais.
Parce que d’habitude, un stade entièrement bleu, ça fait perdre à domicile contre la Belgique.