Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Jeter le maillot

Les collections 2009/10 des équipes de L1 sont désormais connues. Tendances, errements... et Podium des horreurs.
Auteur : Pierre Martini le 26 Août 2009

 

Chaque intersaison suscite un suspens particulier, qui n'a rien à voir avec les transferts ni les matches amicaux qui la ponctuent: avec curiosité ou crainte, les supporters guettent en effet ce que les équipementiers de leurs clubs préférés leur ont réservé pour le millésime en cours.


Un peu de tenue

Il est en effet devenu inconcevable de conserver un modèle plus d'une saison – il en va des maillots comme de certains joueurs –, ce qui oblige les fabricants à recourir aux procédés les plus saugrenus pour renouveler leur gamme. Pire, si le maillot "domicile" subit déjà des outrages, l'édition "extérieur" pousse le bouchon un peu plus loin... tandis que le "third" est le prétexte pour faire absolument n'importer quoi. On dirait volontiers, en haussant les épaules, qu'il ne s'agit là que d'un accessoire de mode destiné à augmenter les ventes... Mais c'est vêtus de ces fadaises textiles que les clubs disputent les compétitions européennes, les plus prestigieuses - celles dans lesquelles les clubs devraient le plus respecter leurs propres couleurs (lire aussi "La mort du maillot").

Autre conséquence : avec trois produits nouveaux par saison, on a l'impression, dans les stades, que les spectateurs supportent sept ou huit équipes différentes. Pas étonnant que certaines associations de supporters se soient élevées contre les fantaisies des "voleurs de couleurs", en particulier à Paris où Nike – objet d'un appel au boycott – a fait disparaître la bande centrale rouge, au profit d'une gamme "pyjama" pas vilaine sur la forme mais très discutable sur le fond. Les clubs s'en fichent, les équipementiers aussi: lors d'une précédente fronde, à Saint-Étienne, contre le maillot "extérieur" vert fluo, le club avait fait constater que les tribunes (y compris les kops) étaient remplies du produit en question, véritable succès de magasin... (1)

maillots_rayures.jpg


Filets, bandes et maillots à trous

Dans le grand foutoir esthétique des années 2000, les références sont difficiles à démêler. On note toutefois que le début des années 80 (seule partie supportable de cette décennie maudite) est en vogue avec les filets verticaux qui ornent les maillots principaux de Paris, Marseille, Auxerre ou Sochaux. La bande classique, horizontale ou verticale, plus ou moins large, est mise à l'honneur par Lyon, Nice (extérieur), Grenoble, Sochaux (extérieur) et Toulouse. Quasiment des réussites, tout comme la diagonale façon River Plate, hélas fluo, du maillot "away" de Saint-Étienne, ou le très arsenalien maillot de Valenciennes.
Quant aux fioritures chez Adidas, elles ne constituent pas une tendance, mais une culture d'entreprise, ce qui vaut à l'OM un maillot extérieur assez scabreux, façon patchwork de rideaux de douche. Puma n'a pas fait beaucoup mieux en transformant le scapulaire des Girondins en épaulettes de marin ou en foulard de scout...

maillots_divers2.jpg

Mais la principale innovation est involontaire : avec le contentieux sur le sponsoring des opérateurs de paris en ligne (lire "Tuniques amères") et les difficultés de certains clubs à trouver des partenaires, de nombreuses équipes se sont présentées en début de saison avec des maillots vierges de sponsor principal. Une véritable bénédiction s'agissant de l'élégant maillot principal de l'OL... Les supporters stéphanois ont eu la possibilité d'acquérir le nouveau modèle sans flocage de sponsors, les contrats ayant été signés tardivement (décidément), avec la possibilité de revenir se faire ajouter gratuitement les sponsors officiels... Il se trouve certainement des acheteurs qui estiment que le maillot authentique, c'est celui avec ces imprimés faisant de lui un homme-sandwich sans solde (2).



Le podium des horreurs

maillots_pod_asnl.jpgMédaille de bronze
C'est une sorte de récompense pour l'ensemble de l'œuvre de Baliston au profit de l'AS Nancy Lorraine. Le troisième maillot des Lorrains fait comme une cerise sur le gâteau multicolore du maillot principal – dont les précédentes éditions sont en soldes dans la boutique officielle – traditionnellement bariolé d'un nombre invraisemblable de sponsors disgracieux, sur fond de design albanais. Avec la circonstance aggravante de suivre la mode en retard de plusieurs, l'équipe portera à l'occasion un modèle chocolat-vanille – parfaite tenue de camouflage sur les terrains en phase de dégel.


maillots_pod_fcl.jpgMédaille d'argent
Marron encore, mais cette fois avec de la pistache délayée... et surtout avec des motifs (en dégradé!) évoquant un carrelage de salle de bain, le tout rehaussé d'un sponsor en lettres rouges. L'incompréhension est totale. Les designers de Duarig prennent-ils des drogues psychédéliques frelatées? Fred Godart est-il leur mentor? Des triades chinoises les ont-elles forcés à exécuter ces motifs absurdes? Il aura fallu un exploit du lauréat pour que la tunique du FC Lorient n'emporte pas le pompon.


maillots_pod_ol.jpgMédaille d'or
L'exploit, c'est l'Olympique lyonnais et Umbro qui l'accomplissent avec ce maillot extérieur, en supprimant toute allusion aux couleurs du club, qui disparaissent même du logo, devenu transparent (les images en disent plus long que les mots). L'illustration ci-contre est même indulgente, alors que le rendu "réel" est d'une laideur indescriptible. On en vient presque à espérer un sponsor pour cacher un peu le désastre. Le "Stabilo jaune" de la saison dernière n'ayant peut-être pas atteint ses objectifs, les Lyonnais pourront arborer fièrement les couleurs du Stade lavallois aux quatre coins de l'Europe. Il va moins la ramener, le Barça.



Les rescapés

maillots_divers3.jpg

Le maillot extérieur "à petit pois" du Paris Saint-Germain doit à sa relative sobriété (de loin) d'échapper au podium, mais il aurait pu recevoir un prix du saugrenu. C'est un trophée de la Collective des ophtalmologistes que mérite pour sa part le "third" de Sochaux, qui plaque deux bandes bleue et jaune sur un fond rouge sang. Autre grand rescapé, le "third" de l'OM, plaqué de reliefs luisants façon panoplie de super-héros. L'explication officielle vaut son pesant de cacahouètes (3)... Car il faut, en plus, que les marques justifient leurs errements textiles avec un discours pas moins risible.


(1) Lire l'interview d'Éric Fages, "Les produits dérivés sont un outil de communication".
(2) Qui paye même cher ce privilège : de 55 (Nancy) à 75 euros (Marseille, Saint-Etienne) – prix constatés dans les boutiques officielles en ligne.
(3) "Après avoir mis à l'honneur la légende olympienne avec le maillot domicile et son logo historique, puis le présent avec le maillot extérieur et son bleu passion, l'OM et adidas ont souhaité donner un ton futuriste à la 3e tenue. Le maillot est de couleur gris brillant avec des liserés orange clairs (en clin d'œil au maillot de la saison 2007/08) et des motifs incrustés, inspirés de la culture ninja, recouvrant la totalité du maillot grâce à la technique «allover»" (communiqué).

NDLR : les illustrations ont été glanées sur le forum de Foot national.

Réactions

  • la menace Chantôme le 27/05/2009 à 01h58
    Ah ben voilà, j'ai le bourdon. Je peux pas croire que Totti arrêtera bientôt le foot... Ca me tue.

    Et tous les autres... C'était pas le bon moment mec, tu m'as plombé ma nuit.

  • la menace Chantôme le 27/05/2009 à 02h12
    Quoique, moi aussi j'avais des doutes sur mon intérêt pour le football après le départ de mes idoles... mais il y a la clique des mecs formés au Barça ou à la Roma, eux aussi grands pros, excellents joueurs, souvent admirables humainement et attachants.

    Qui encore? Toulalan? Bodmer? Kaka? Peut-être bientôt N'Gog...

    Tout n'est pas sombre dans le tableau, même si pour ce qui est de la notion d'appartenance à un club (qui joue un rôle là-dedans, même si elle n'est pas explicitement évoquée), on a clairement atteint un point de non-retour.

    Ca me fait penser à Govou, tiens...

    ("comment couler un post", publié par les éditions des mille et une nuits où l'on veille trop à la veille d'un exam....)

  • gurney le 27/05/2009 à 02h15
    Très joli texte. C'est fou comme ce sport peut nous envoyer en pleine poire la réalité d'un temps qui passe.
    Ca m'a fait un peu ça avec juni. Je repensais ce week end à l'année ou il est venu. A l'époque jeune ado plein de cratères, j'avais acheté un "but spécial transfert", du genre qui tache, avec en Une Juninho qui arrive à Lyon.
    Sauf que quelques semaines après, je m'étais rendu compte que ces crétinos avaient mis juninho paulista en couverture. Ah le journalisme d'investigation...

    Et mon "une saison en or" de menes qui trone fierement aux wc chez mes parents, et qui relate l'année 95, avec ce magnifique fc nantes qui nous faisait oublier qu'on supporter un autre club que les canaries.
    Dedans y a plein de pépites. Notamment un match de monaco avec une photo de henry et en légenre "il vient de nullepart il s'appelle thierry henry et il a marqué deux buts, une bien belle histoire comme en offre trop peu souvent le championnat de france"...

    Et j'ai l'impression que c'était hier...
    Désolé pour le hors sujet, mais cet article lu a 2h du mat incite à la nostalgie

  • sansai le 27/05/2009 à 04h09
    Pour ma part je pense pas me lasser du foot de si tôt. Tant qu'il y aura du foot argentin, du foot espagnol, des belles équipes un peu partout ailleurs, des entraîneurs, des joueurs qui portent un projet de jeu, des clubs avec une histoire et un public, je suis prêt à me laisser entraîner dans toutes les histoires (les jolies comme les sales) que le foot a encore à raconter.

    Nedved m'a toujours impressionné, mais j'ai jamais été particulièrement fan. Donc je me remettrai de sa retraite, avec juste un petit pincement au coeur pour la non-consécration de sa génération tchèque.
    Mon plus grand regret dans l'histoire c'est que le grandissime, l'immense Paolo Maldini s'en aille sans jamais avoir été consacré ballon d'or.

    C'est sans aucun doute un des plus grands défenseurs de l'histoire du foot, un des plus élégants, et pour donner dans le cliché ancestral, un tel défenseur ne pouvait venir que d'Italie. Même dans Captain Tsubasa ils savaient ça.
    Un grand monsieur avec une carrière exemplaire qui a su montrer, par sa longévité extraordinaire, que le foot n'est pas qu'une histoire de performance physique, et que rien ne remplace le talent, l'intelligence, le travail et le savoir-faire.
    Peu de joueurs ont mieux incarné celà que Maldini. Peu de joueurs ont mieux montré que le soit-disant football moderne, c'est de la belle branlette.
    Ou disons plutôt que, peu de joueurs l'ont montré de façon si positive.

  • José-Mickaël le 27/05/2009 à 07h32
    Très intéressante réflexion finale ! S'attache-t-on plus à la génération de joueurs qui nous ont fait découvrir le foot ?

    On commence souvent à s'intéresser au foot lorsqu'on est enfant. Première génération. Le foot est un jeu. On imite dans les cours d'école nos premières idoles. Puis, à la fin de l'enfance, on s'y intéresse vraiment. Deuxième génération (celle que regrette l'auteur joue ce rôle, si j'ai bien compris). Le foot est un sport. Compétitions, tactiques, trophées... Et lorsque cette génération s'arrête, va-t-on s'attacher à la troisième ?

    Je me reconnais bien dans ce schéma. Et comme je suis manifestement plus vieux que l'auteur (la deuxième génération, pour moi c'est celle de 1998), je vis déjà en pleine troisième génération. Or je n'ai pas l'impression de m'attacher moins aux joueurs actuels (j'adore Ribéry et Eto'o, comme monsieur tout le monde). Pourtant, c'est peut-être le cas. En effet, depuis une dizaine d'années j'ai l'impression (et je me demande bien pourquoi) que les meilleurs joueurs actuels sont moins bons que les meilleurs d'avant. Je n'en vois aucune raison rationnelle, juste une impression. C'est peut-être là où je rejoins l'auteur : j'idéalise peut-être la deuxième génération ? (Et la première aussi !)

    Sinon, pour moi ce n'est pas retraite de Maldini et Nedved qui va me donner un coup de nostalgie, c'est celle de Raul et Chevtchenko, que je tiens pour les deux meilleurs joueurs du Monde de la dernière décennie (à cause de leur régularité). Dire que Raul n'a jamais eu le Ballon d'Or et que Chevtchenko n'en a eu qu'un seul...


  • Troglodyt le 27/05/2009 à 08h00
    Je rejoins tout ce que dit sansai.

    J'ajoute l'épisode non relaté dans l'article (peut-être antérieur) mais anecdotique de l'hommage froid et aigri réservé à Maldini pour son dernier match à San Siro ce weekend.
    Ingrats.

    Sinon...
    "De ma vie de passionné du ballon rond, c'est la deuxième étape difficile. La première, vers dix-huit, dix-neuf ans, fut de voir apparaître, puis s'installer sur les terrains professionnels des joueurs de mon âge, voire plus jeunes. La fin de certaines illusions, aussi minces furent-elles avant cela."
    Voilà, pour bouder, je fais semblant de ne pas vous dire merci.

  • TiramiSuazo le 27/05/2009 à 08h04
    Tout pareil les gars, ça me fait un sacré coup de vieux tout ça pourtant j'ai pas encore fêté mes 30 ans.

    Concernant Maldini, ça me fait penser que lors d'un match Milan-PSG de 2001 (non, les enfants ce n'était pas sur PS2), le commentateur (Gilardi?) s'était permis de dire à l'antenne "Rendez-vous compte il a joué contre Michel Platini": Platoche sur le plateau avait moyennement apprécié.
    Déjà à l'époque ça imposait le respect, jouer contre Platoche ça signifiat aussi avoir joué contre Maradona, Matthaus, Gullit, Butragueno, Van Basten, Cantona, R. Baggio, Romario, Zidane et peut-être que dans 25 ans on aura un joueur en fin de carrière pour lequel on dira "Rendez-vous compte c'est le dernier joueur en activité qui a joué contre Maldini".
    Mais bon là je serai déjà vieux et Maldini fils (enfin le petit-fils de Cesare) aura peut-être eu le temps de soulever une coupe aux grandes oreilles avec un maillot floqué du numéro 3.

    Ciao Paolino.

  • Le Chamack-Ramé-(P)lanus le 27/05/2009 à 08h58
    vous allez me faire pleurer au boulot, les gars, c'est pas sérieux !

    merci pour l'article et les réflexions qui le suivent. Tout est tellement vrai.

  • rom's le 27/05/2009 à 09h12
    José-Mickaël
    mercredi 27 mai 2009 - 07h32

    Sinon, pour moi ce n'est pas retraite de Maldini et Nedved qui va me donner un coup de nostalgie, c'est celle de Raul et Chevtchenko, que je tiens pour les deux meilleurs joueurs du Monde de la dernière décennie (à cause de leur régularité).

    => approximativement plus 148 places au classement de mes cdfistes préférés.


    Par ailleurs :

    -----------------xxxxx-----------------
    Sagnol-Andrade-Laursen-Maldini
    --------------Baumann---------------
    Figo----------xxxxxx--------Nedved
    -------------xxxxx-Vastic-------------

    Entre autres, et à vue d'oeil.

    Dure année pour le football.

    Espérons que les xxxxx ne soient pas Valeron, ni Fowler. Par pitié.

    Coupet, en revanche...

  • Pirès te calme le 27/05/2009 à 09h14
    Jouer Platini ça signifie jouer Zidane ? Y'a comme un os là j'ai l'impression !

    Sinon je dois être à peu près de la même génération que l'auteur et pas mal de cédéfistes. A vrai dire, les joueurs et les équipes d'aujourd'hui, je m'aperçois que je ne les connais plus. Bientôt Seedorf va arrêter, avec les Figo et autres, aussi. Dur.

La revue des Cahiers du football