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Jour d'orage sur Nantes et Lyon

A Nantes comme à Lyon, cette 32ème journée gardera un goût plus qu'amer puisqu'à deux journées de la fin du championnat, c'est un véritable coup de massue que les deux équipes ont reçu. Les Nantais sont désormais dans la position du relégable le plus mal placé, les lyonnais entrevoient la possibilité plus que sérieuse de passer à côté de la qualification en Ligue des Champions...
Auteur : Raoul Zéphyr le 2 Mai 2000

 

A Nantes comme à Lyon, cette 32ème journée gardera un goût plus qu'amer puisqu'à deux journées de la fin du championnat, c'est un véritable coup de massue que les deux équipes ont reçu. Les Nantais sont désormais dans la position du relégable le plus mal placé, les lyonnais entrevoient la possibilité plus que sérieuse de passer à côté de la qualification en Ligue des Champions qui leur tendait les bras depuis bien longtemps. Si rien n'est tout à fait joué, c'est tout de même sur une immense voie de garage que se dirigent deux des principaux animateurs des championnats de ces dernières années, l'ancien champion 1995 et son dauphin.
A Lyon, on commence déjà à préparer les pansements, en prétextant que quoi qu'il arrive, cette saison restera une bonne saison. Et si les premières ambitions n'ont pas été atteintes, le club est néanmoins qualifié pour l'UEFA. Il faudra simplement justifier cet échec, s'il a lieu, auprès d'investisseurs pas complètement d'équerre avec les discours rassurants qui suivent les défaites. Le déploiement financier de l'été dernier n'aura en tous cas pas porté ses fruits comme Aulas l'espérait. Et il persistera malgré tout dans la voie du "tout argent" qu'il a lui-même décidé de suivre pour les autres. Pour l'instant, le Président lyonnais est satisfait de ses investissements, puisque selon ses dires, jamais le merchandising olympien ne s'était aussi bien porté. Il oublie de préciser que le merchandising n'en est qu'à ses balbutiements en France, et que c'est donc tout à fait normal que cela soit un succès. Au niveau sportif, c'est autre chose. Dans le dernier numéro de "Lyon Magazine", le président Aulas, ô désespoir, tente de répondre aux questions que se posent les supporters de son équipe quant à ses choix de recrutement. Beaucoup en effet se demandent pourquoi l'on a laissé filer des talents comme N'Gotty (possible future recrue), Giuly ou encore Maurice, pour engager des joueurs comme Vairelles, Anderson voire Laigle, certes bons, mais n'ayant pas en eux la flamme lyonnaise. Et Aulas de répondre que Lyon n'avait pas les moyens de les retenir. Oubliant du même coup le prix des joueurs arrivés depuis. Il ajoute par ailleurs que les mauvais résultats sont aussi imputables au fait que les médias n'aiment pas l'OL, principalement les médias Lyonnais. Et puis quoi encore. Un peu faible comme argumentation pour celui qui se veut le chantre du nouveau libéralisme dans le football français. Aulas, s'enferme dans une défense que les Lyonnais auront du mal à suivre s'il persiste. Sauf si l'OL se qualifie finalement. Mais oubliera-t-on du côté du Rhône les claques reçues en Europe cette année? Oubliera-t-on les ratés qui ont fait de Lyon un bien piètre concurrent de Monaco finalement, malgré un budget faramineux? Les promesses non tenues sont rarement justifiables. Mais Aulas a de la chance finalement puisque la dernière fois qu'une équipe lyonnaise avait fait preuve de grosses ambitions, elle s'était retrouvée en D2.
La D2 qui tend ses petits bras à Nantes, dont la masse budgétaire n'a rien à voir avec celle que l'on trouve à Lyon. La faute à une succession de gestions douteuses, incohérentes, une mise à mort programmée d'un potentiel incroyable de talents. Cela fait des années que le signal d'alarme est tiré du côté de la Beaujoire, sans qu'aucun chef de gare n'intervienne pour remettre de l'ordre sur les rails. D'une place de favori pour le titre, Nantes, se retrouve à deux journées du terme du championnat 2000 en position de favori pour la relégation. Et là aussi, rien ne justifie un tel échec. C'est simplement une lente mais certaine descente aux enfers que le club connaît depuis son dernier titre en 1995.
La mise en cause de l'entraîneur n'a heureusement pas eu lieu dans un club dont le seul réel soucis cette saison aura été de ne pas trop souffrir en attendant le "messie" repreneur. Messie qui ne vient toujours pas. Concentré sur ce désir de trouver les finances qui permettront au club de vivre convenablement, les dirigeants ont laissé filer leur foot. Un gâchis se profile. Que restera-t-il de Nantes s'ils descendent en D2. D'autant que 38 années ont passé depuis le dernier tour dans l'anti-chambre de la D1. Sauront-ils remonter la pente? Rien n'est moins sûr. Car si la grande force nantaise reste la formation, les jeunes pousses (ne pas sous-entendre les start-up, quoique) ont toujours eu besoin de parrains pour faire leurs armes. Jamais, sauf cette saison, cette jeune garde n'avait été à ce point lâchée dans le grand bain. En D2, ce sera pire, puisqu'on imagine mal les "vedettes" actuelles rester pour former la succession. Nantes risquerait dès lors de se retrouver dans le même film que Cannes, avec de très bons acteurs, mais une production trop peu performante pour espérer décrocher les oscars. Le fameux jeu à la nantaise aux portes de la seconde zone, comme son grand concurrent Saint-Etienne il y a peu...
Drôle de fin de championnat donc pour les deux finalistes de la Coupe de France 73, dernier titre (et seul titre important) pour Lyon, souvenir d'une équipe extraordinaire, championne de France, pour Nantes. Deux oppositions de style, l'une misant sur l'argent, l'autre sur la formation, les deux enviant à l'autre sa méthode. Comme quoi, rien n'est parfait...

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