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Karmacoma à Brasilia

Terriblement laborieux, mais victorieux, les Bleus n'auraient pas volé leur punition pour leurs 70 premières minutes. Ils y ont échappé avec les 20 suivantes. Comme eux, passons vite à la suite. 

le 1 Juil 2014

 

 

Après avoir passé une mi-temps à bredouiller son jeu devant une équipe qu'elle aurait manifestement dû dominer, puis avoir déjoué encore plus durant vingt-cinq minutes après la pause, l'équipe de France a fini par imposer sa supériorité. Dire cela, ce n'est pas déprécier le plaisir de la victoire, c'est s'inquiéter un peu pour la suite, du moins si l'on a des ambitions des Bleus. Celles-ci ne sont pas franchement gonflées par la configuration d'un match au cours duquel elle aurait pu être très logiquement – et fatalement – punie. Les pessimistes retiendront l'absence de progression, voire l'élan coupé depuis la Suisse, les autres verront dans ce réveil tardif le passage d'une épreuve et la possibilité de retrouver de la consistance au tour suivant. Les uns et les autres auront d'autres motifs d'opposition, selon leur lecture de cette rencontre.
 

 


 

D'un côté, on peut souligner le nombre famélique d'occasions nette des Nigérians: un but refusé d'un mince hors-jeu à Emenike (19e), une frappe d'Odemwingie repoussée par Lloris (64e). De l'autre, on ne se félicitera que de la très médiocre exploitation des situations dangereuses par ces adversaires, tout en pointant que les Tricolores n'ont pas fait beaucoup mieux avant l'entrée de Griezmann: une volée de Pogba (sur la seule action accomplie de bout en bout, 22e) et une autre de Debuchy (39e). Et l'on dira que la punition aurait pu être disciplinaire, puisqu'une nouvelle fois, les Français ont bénéficié de la clémence de l'arbitre (Matuidi pour un tacle et Évra pour un ceinturage dans la surface).
 

Les premières minutes avaient pourtant esquissé la possibilité d'une rencontre maîtrisée, mais la suite ne fut qu'une longue attente insatisfaite puisque les approximations techniques, les mauvais choix ou les placements à contretemps perdurèrent au-delà de l'heure de jeu. Même les courses ont été imprécises, et l'on pourrait aussi évoquer un manque parfois criant de détermination, ainsi que l'impression de négligence pure et simple ressentie par moments. La pression de l'enjeu, l'horaire inhabituel, l'efficacité tactique de l'adversaire peuvent constituer des excuses recevables, mais la raison majeure est certainement à rechercher dans les prestations individuelles, insuffisantes pour permettre au collectif de s'exprimer et de concrétiser sa supériorité.
 

En quart de finale, il faudra libérer ce potentiel laissé en jachère depuis deux matches, qui n'est réapparu que lors des vingt dernières minutes à Brasilia: les Bleus ont consommé leur droit à l'erreur et ont bien peu de chances d'échapper à la punition s'ils récidivent. Ils ont quatre jours, avant un rendez-vous au Maracana avec rien moins que la légende des France-Allemagne.

 

 

 

La nalyse : le tournant Griezmann


On a suffisamment loué la gestion de Didier Deschamps depuis le début du Mondial pour questionner, cette fois, ses choix de départ. L'idée de titulariser Olivier Giroud se défendait pourtant, face à une défense très physique et que l'on pouvait imaginer regroupée: lors de la phase de poule, elle n'a eu la possession que face à l'Iran (69 %), subissant largement les dominations bosnienne (59 %) et surtout argentine (61 %). Mais les Nigérians ont fait des atouts du Gunner un handicap pour le jeu des Bleus, remportant la bataille aérienne et annihilant le jeu en remises de l'ancien Montpelliérain, tout en mettant leurs adversaires sur le reculoir.

 



 

Les hommes de Stephen Keshi ont exploité le déséquilibre de l'équipe de France qu'une discipline tactique irréprochable, tant dans les couvertures que le replacement défensif, avait gommé face à la Suisse dans une configuration similaire. Le 4-3-3, lorsque ses attaquants sont déchargés de la couverture des couloirs – comme l'avait expliqué Didier Deschamps à l'issue du match amical face à la Jamaïque –, est dangereusement exposé dans la largeur. Surtout quand les milieux de terrain, peu en jambes et en retard, peinent à coulisser pour épauler leurs défenseurs face aux montées des latéraux adverses.
 

Une combinaison de défaillances tactiques et physiques qui n'ont pas eu d'incidence au tableau d'affichage, grâce à la maladresse nigériane dans les trente derniers mètres, tant à la passe qu'à la frappe. Mais c'est bien la seule chose qui a manqué au Nigeria pendant une heure, l'intensité du pressing des Super-Eagles ayant brouillé la relance et étouffé les créateurs tricolores, malgré les efforts d'un Mathieu Valbuena longtemps isolé.
 

S'il n'est pas à exclure qu'il avait misé sur l'usure des Verts et gardé des armes pour la fin de rencontre, l'hypothèse la plus probable est que Didier Deschamps a simplement effectué un diagnostic pertinent des maux bleus. L'entrée d'Antoine Griezmann à l'heure de jeu a été déterminante, conjuguée à la sortie sur blessure d'Onazi et au coup de mou nigérian, qui ont peu à peu desserré l'étau. Recentré et entouré de deux petits gabarits vifs et mobiles, Karim Benzema a retrouvé son influence habituelle, lui qui raffole des combinaisons rapides dans les petits espaces. Griezmann, présence plus élusive que Giroud pour une défense, a trouvé des espaces entre les lignes. Les Bleus ont mieux tenu le ballon et intensifié la pression sur le but de Vincent Enyeama. Le gardien du LOSC, impérial sur sa ligne, a retardé l'échéance, mais été trahi par ses sorties hasardeuses, sur deux corners. Pas un hasard: l'équipe de France s'est procurée ces phases arrêtées grâce à sa domination territoriale croissante.
 

Compte tenu du scénario, le score reste flatteur. On n'est aujourd'hui ni vraiment rassuré par le jeu des Bleus, ni mieux fixé sur leur valeur réelle. L'incertitude qui les accompagne perdure. Mais on est au moins sûr d'une chose: son sélectionneur est certainement son meilleur atout. Même quand il paraît se tromper. (Julien Momont)
 

 


 

 

 

Les observations en vrac


Un carton rouge et un penalty oubliés, deux buts sur des erreurs adverses, un jeu moche. On est l'Allemagne d'avant, en fait.
 

Ce maillot blanc avait la pâleur d'un suaire.
 

L'entreprise de destruction des joueurs adverses en toute impunité se poursuit.
 

Encore un but sur un corner à la rémoise, cette Coupe du monde ne respecte rien.
 

Nouveau coup de coude de Giroud, grand pont de Debuchy sur l'attaquant, ceinturage d'Évra dans sa surface: le diable ne veut décidément pas céder à la tentation.
 

Six frappes sur les montants depuis le début de la compétition: c'est bon les gars, on l'a testée dès le premier match, la GLT.
 

Gravity, feat. Patrice Évra.
 

Eh mince, quatre jours de commémoration douloureuse de 82-86 et de grand retour de la germanophobie.

 

 


 

 

 

Vu du forum


=>> Full Metal Caennais - 18h14
Je ne sais pas si on va gagner tranquille mais en tout cas on joue tranquille. J'ai l'impression que le terrain fait 200m sur 200m et que ça trottine en jouant à la baballe.
 

=>> Moravcik dans les prés - 18h34
Quelle idée de mettre David Gigliotti et Matt Moussilou en attaque aussi.
 

=>> Mevatlav Ekraspeck - 18h38
Pour l'instant, c'est Lagos déception...
 

=>> Full Metal Caennais - 18h39
Evra defend les bras le long du corps, dommage c'est celui de son adversaire.
 

=>> la menace Chantôme - 18h40
Il a déjeuné avec Gignac ce midi, Benzema?
 

=>> Moravcik dans les prés - 18h43
C'est qui le mec à gauche qui vient de courir cinq mètres là? On aurait vaguement dit Benzema.
 

=>> Teroll - 18h45
On peut regarder les comptes Betclic des femmes d'Evra et Benzema, au cas où?
 

=>> Koller et Thil - 18h48
Donc en fait le 5-2 contre la Suisse nous qualifie directement pour les quarts? C'est une bonne nouvelle.
 

=>> Moravcik dans les prés - 18h51
Je crois qu'on s'est mal compris avec les joueurs : NOUS on stresse, EUX ils jouent.
 

=>> Johnny Ringo - 18h58
Mathieu V, même si cela devait s'arrêter aujourd'hui, je voulais que tu le saches : tes dessous ridicules et les simulations de tes débuts, je pardonne tout.
Pour ces quatre matchs de coupe du monde et pour le reste, sois remercié.
 

=>> Troglodyt - 19h26
La publicité de l'équipementier des Bleus dit de risquer everything. Nous pourrions au moins risquer something.
 

=>> Lucho Gonzealaise - 19h50
La dernière fois qu'un défenseur passé par l'OM a marqué contre son camp pour nous, notre parcours s'était plutôt bien goupillé.
 


FRANCE-NIGERIA : LES GARS
 

Réactions

  • PiMP my Vahid le 01/07/2014 à 11h18
    Deux sorties hasardeuses d'Enyama sur corner pour les deux buts ? Je ne trouve pas pour le second : il est un poil en retard mais couvre bien l'angle pour une frappe de Griezmann. Effectivement il couvre moins l'angle pour une frappe de Yobo.

  • Jean-Luc Skywalker le 01/07/2014 à 12h03
    Quel grand retour de la germanophobie ? Il est jamais parti.

  • jcm le 01/07/2014 à 12h18
    "On n'est aujourd'hui ni vraiment rassuré par le jeu des Bleus, ni mieux fixé sur leur valeur réelle."

    Finir en interrogeant finalement la valeur réelle de l'équipe, décrédibilise tout le reste de l'article.

  • la rédaction le 01/07/2014 à 13h34
    @jcm
    Pourquoi ?

  • theviking le 01/07/2014 à 15h00
    PiMP my Vahid

    Il y eu un autre corner (ou était-ce un centre ?)où il n'y avait aucun danger, et Enyama a remis le ballon pas loin d'un français qui ne s'y attendait pas.

  • theviking le 01/07/2014 à 15h05
    Sinon, je le trouve bien pessimiste ce compte-rendu. Si les 35-40 premières minutes ont été bien dominées par les nigérians, ils n'ont pas été dangereux je trouve, à part pour le but HJ. En tout cas, il ne m'ont pas fait stresser. Par contre de notre côté, on arrivait assez facilement dans leur surface en contre.
    Par contre la première partie de la 2e mi-temps, c'était pas glorieux effectivement. Et heureusement que l'arbitre n'a pas bu l'affreux ceinturage d'Evra.

    si la France finit mieux aussi, c'est pê parce qu'il y a eu des consignes d'économie d'efforts sur le match en raison de la chaleur ?

  • HumLloriste le 01/07/2014 à 15h56
    theviking
    aujourd'hui à 15h05
    >Et heureusement que l'arbitre n'a pas bu l'affreux ceinturage d'Evra.
    -----
    Il avait peut-être bu autre chose? ;-)

  • theviking le 01/07/2014 à 16h22
    oups

  • L oeil était dans la tombe le 01/07/2014 à 19h28
    Je pense que l'arbitre a vu le ceinturage d'Evra, d'ailleurs, il va lui expliquer dans la foulée qu'il veut bien être gentil pour cette fois mais que la prochaine, il sera malheureusement dans l'obligation de siffler un coup de pied de réparation.

  • Jeff Tran Hui le 02/07/2014 à 09h22
    C'est ça qui est fou, ou super pédagogique, de la part de l'arbitre. Je penche pour la 2e :) Plutôt que de prendre une décision drastique (que n'aurait pas renié un arbitre de L1) d'emblée, il préfère faire la leçon.


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