Avec l'OGC Nice, l'infographie d'Eugène est sans conteste la grosse surprise de ce début de saison. La nouvelle édition est allée faire un tour au Stade Louis II pour admirer les orfèvres locaux…
Monaco-Sochaux (1-0), frappe de Camara arrêtée par Richert à la 67e minute.
Si vous vous concentrez sur l'image pendant plusieurs minutes, vous vous sentirez devenir brin d'herbe au cœur de la surface de réparation.
Légende
Les flèches pleines correspondent au trajet du ballon
Les flèches en pointillé correspondent aux courses des joueurs
Les droites en pointillé représentent la course d’un même joueur entre le moment ou il touche la balle pour la première et la dernière fois.
Les points rouges sont les joueurs monégasques, les jaunes les joueurs sochaliens. |
L’action de jeu
Sur un coup franc dans le camp monégasque, l’arrière-garde rouge et blanche envoie un long ballon à l’angle de la surface sochalienne. A la réception, Nonda effectue un contrôle aérien parfait et passe la balle en retrait à Giuly, venu en soutien. Celui-ci lui remet la balle au niveau du point de penalty: l’attaquant monégasque rate sa reprise, qui se transforme en passe pour Camara, aux abords des six mètres. Ce dernier pivote et arme une frappe sèche quasiment à bout portant, que Richert détourne.
La nalyse
Même s’il n’y a pas but, il est cependant intéressant de s’attarder sur cette phase du jeu, symptomatique de la grande simplicité de l’animation monégasque (et de sa quasi-efficacité).
On observe tout d’abord la volonté constante des hommes de Deschamps de donner de la vitesse au jeu. Au cours de cette phase, aucun des trois joueurs ne touche plus de trois fois la balle: chacun s’applique ainsi à limiter son jeu à un contrôle et une passe (une frappe pour Camara).
Ce style de jeu impose une maîtrise technique totale, dont font preuve successivement Nonda (un superbe contrôle aérien), Giuly (passe millimétrée) et Camara (frappe puissante en pivot).
On constate aussi la grande gêne des défenseurs sochaliens face aux mouvements des trois attaquants monégasques. Sur cette action de jeu , le mauvais placement des joueurs sochaliens à vocation défensive est évident: c’est tout d’abord Giuly qui a le champ libre dans ses déplacements, puisqu’il part du milieu du terrain pour apporter son soutien à Nonda sans que son vis-à-vis ne se mette une seule fois en opposition.
Ce sont ensuite les défenseurs qui concentrent leur attention sur le porteur du ballon: ils sont d’abord deux sur Nonda quand celui-ci reçoit le ballon, puis trois sur Giuly, enfin deux sur Camara, sans les empêcher de transmettre à un partenaire ou de frapper au but. Nonda est ainsi seul au point de penalty suite à son une-deux avec Giuly, alors que six joueurs surveillent ses coéquipiers Giuly et Camara!
Malgré un surnombre évident, puisqu’il y a six défenseurs jaunes pour trois attaquants rouges, les Sochaliens sont dans l’impossibilité d’empêcher leurs adversaires d’être dangereux. Ce n’est donc pas le nombre qui fait la différence, mais bien la vitesse d'exécution et l’intelligence des déplacements des joueurs.