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La Gazette > 15e journée

Auteur : Le Feuilleton de la L1 le 1 Dec 2006

 

Le duo nordiste (à quand "Deux clubs, un stade" comme slogan rassembleur?) garde sa place sur le podium, mais n'avançant que d'une marche, il laisse Sochaux (seul vainqueur par plus d'un but d'écart) revenir à leur hauteur. La même chose arrive à Nancy avec Bordeaux, aux Stéphanois (désomais encadrés par les Marseillais et les Toulousains) ou encore aux Manceaux, auxquels les Merlus recollent. Tous ceux-là ont perdu.

Le ventre mou se disloque en bourrelets : Le Mans et Lorient sont à 4 points de la première équipe devant eux, tandis que Rennes, Paris, Auxerre et Valenciennes, perchés sur le même fil, devancent d'autant la queue de peloton.
Les cinq derniers, en un bel ensemble, avancent d'une case chacun. La solidarité des mal-classés?


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Les résultats de la journée
Lyon-Auxerre : 1-0
Valenciennes-Nancy : 1-0
Bordeaux-Saint-Étienne : 1-0
Toulouse-Rennes : 1-0
Nice-Sedan : 2-2
Nantes-Paris SG : 1-1
Lille-Monaco : 1-1
Le Mans-Lens : 1-1
Troyes-Marseille : 1-1
Lorient-Sochaux : 1-3



Les gestes de la journée

> la reprise de volée de crapaud de Yann Lachuer qui n'a aucune chance de finir au top but de l'année.
> l'ouverture de 40 mètres de Yann Lachuer pour Gigliotti qui élimine Zubar et trompe Carrasso avant de voir sa frappe repoussée par l'intérieur du poteau.
> la somptueuse reprise de volée de Yann Lachuer aux 18 mètres qui n'a aucune chance non plus de finir au top but de l'année, suite à la déviation acrobatique de Carrasso malgré un geste aussi pur que celui de Zizou contre Leverkussen.
> la tonicité de Simon Pouplin qui repousse le penalty de Bergougnoux dans les pieds de Mansaré puis la reprise à bout portant de ce dernier d'un arrêt réflexe du pied.
> le grand pont d'école de Rahmane Barry et son centre rusé dans le dos de la défense pour la frappe de Namouchi trop enlevée.
> la patate de Serge Gakpe dans la lucarne de Sylva.
> les trois passes de Lilian Laslandes pour Johan Micoud, dont aucune n'intégrera les classements de passes décisives, alors qu'il est difficile de l'être d'avantage.
> la frappe enroulée de Bonaventure Kalou pour contourner le plot Stojkovic dans le but nantais.
> la tête plongeante de Bernard Mendy qui rebondit sur Frédéric Da Rocha avant d'entrer dans le but de Landreau.
> le coup franc surpuissant du coup de pied de Steve Savidan sur la barre nancéienne.
> la nouvelle Dosunmu de Tosin Dosunmu qui est en train de s’écrire une véritable légende dans les six mètres adverses.
> la passe de Ndri Romaric dans le dos de sept Lensois pour Grafite qui marque un but refusé pour un hors jeu inexistant.
> l'enchaînement poitrine(bras?)-rotation-reprise de volée de Stéphane Sessegnon, nous rappelant que José Touré jouait au football avant de faire des interviewes dans la quatrième dimension.


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Yann Lachuer: un joueur tellement discret que personne ne l'a vu partir d'Auxerre.


La bannette

La petite frayeur
Vladimir Stojkovic (L'Équipe) : "La seule chose que je redoutais, c'était que Landreau se mette en valeur".

Le mauvais placement
Guy Lacombe (L'Équipe) : "Je pense que vous, journalistes, devriez mieux faire votre métier".

La peste ou le choléra
Georges Eo (L'Équipe) : "Ne me parlez pas d'arbitrage, je préfère me concentrer sur mon équipe".

Le problème de maths
Sachant que Frédéric Hantz a déclaré "On a marqué trois buts et sur les deux qui ont été refusés, il y en avait au moins un qui était valable", calculez le score de Le Mans-Lens.

L'entraîneur qui tient la barre
Guy Lacombe (Reuters) : "Je croyais qu'il y avait une justice sportive". Pour toi, ce sera les Prud'hommes.

Le crochet X
Anthony Le Tallec (L'Équipe) : "On veut accrocher le haut du tableau".

L'entraîneur qui en connaît un rayon
Alain Perrin (JDD) : "C'était un match carrefour".



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À force d'employer des journalistes transparents, ça devait arriver.


Les doigts coupe-faim

Les footballeurs nous surprendront toujours. Parfois, ils nous déçoivent en bien, parfois, c'est le contraire. Prenez Olivier Thomert. Franchement, on n'en attend rien de spécial. C'est le genre d'attaquant qui marque moins de buts en une saison que Laurent Blanc jadis et pour le moment, sa principale contribution au football aura été la mine de jeux de mot que recèle son patronyme. Mais il ne faut jamais sous-estimer les ressources de nos saltimbanques préférés.

Thomert connaît un certain renouveau individuel avec deux buts en quatre journées. Ce n'est pas encore Drobnjak, mais pour un des innombrables attaquants aux stats anorexiques qui peuplent notre championnat, c'est Noël. Pour fêter ses réalisations, le Lensois a inventé une célébration de son cru: il se passe la main sous le cou, à la manière d'une menace d'égorgement. Interrogé sur Canal+ par un journaliste n'osant pas parler franchement de mauvais goût, le joueur a indiqué qu'il s'agissait d'un clin d'œil à un ami. Un ami prisonnier en Irak, peut-être?



L'instant pathologique du service des sports de Canal

Alexandre Ruiz : "On a encore une information à vous donner concernant les entraîneurs, elle concerne le Paris Saint-Germain. Une rumeur enfle depuis le début de cette soirée, on devrait la retrouver demain dans tous les quotidiens sportifs et nationaux: on annonce que du côté du Paris Saint-Germain, les dirigeants auraient proposé à Rai de prendre les commandes de l'équipe, peut-être juste après le déplacement des Parisiens sur la pelouse de Nantes".




Le con sens paysan

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La sécurité des spectateurs, c'est un sujet important pour Guy Roux, qu'en ces temps difficiles, il a choisi d'aborder avec sa sensibilité et son bon sens habituels. Lors de Troyes-Marseille, le consultant de Canal y est allé de son couplet. "Il y a un petit problème en ce moment dans les stades. On vient de rendre réglementaire la palpation, pour ne pas dire la fouille des spectateurs. C'est une punition très difficile à appliquer, parce que il y a 18.000 spectateurs, vous n'avez compter à une minute de palpation, il faut 18.000 minutes de palpations. Donc si on les faisait dans les règles de l'art, on finirait demain à midi".

Un véritable festival. "Un petit problème dans les stades", ça se passe de commentaires. La "nouveauté" des palpations doit laisser songeur tous ceux qui sont allés voir un match au cours des dix dernière années. Les règlements contraignants, c'est une "punition" pour les clubs... Et enfin, admirons la logique imparable qui veut que, dans le calcul de l'ex-coach, il n'y aurait qu'une personne pour fouiller 18.000 personnes.
Certains prennent encore la pensée proverbiale du Bourguignon pour de la sagesse paysanne. La réalité est plus prosaïque.



On ne change pas une méthode qui perd
 
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Certains drames sont censés suspendre les basses préoccupations terrestres. Celui qui concerne le Paris SG est de ceux-là, et les jours derniers viennent d'offrir au club une plongée dans une certaine humilité. Mais le football "reprend ses droits", comme on dit, à une vitesse faramineuse. Au soir du match nul de Nantes, Alain Cayzac et Guy Lacombe ont chargé en salle de presse. Qui? L'arbitre évidemment. Certes, M. Coué a apporté de l'eau au moulin à excuses des responsables parisiens – qui n'en demandaient pas tant, forts d'un entraînement intensif depuis la prise de fonction de l'entraîneur moustachu. Il est vrai que pour justifier de tels résultats, il faut, sinon de l'imagination, du moins de la persévérance.



L’envers du championnat

Après 15 journées, force est de constater qu’il va falloir ramer jusqu’à la fin de la saison pour trouver intérêt et saveur à ce championnat. Une saison qui accable un leader qui ne domine pas franchement les débats mais semble tout de même réunir trop d’atouts pour la concurrence. Qui accable également des poursuivants tellement nombreux qu’ils accréditent la thèse du nivellement par le bas: Paris et Rennes, respectivement 8e et 9e ne sont qu’à cinq longueurs du podium alors que la brochette infernale, Metz-Ajaccio-Strasbourg, avait déjà pris 11 longueurs d’avance sur le 9e la saison dernière après 15 journées…

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Nantes a cependant montré une belle maîtrise le week-end dernier, contre un PSG pourtant très difficile à prendre en ce moment. Les Canaris n’ont pointé le bec qu’une seule fois dans la surface parisienne, et il aura fallu tout le fighting-spirit de Bernard Mendy pour pousser les Nantais à la faute. Soulignons ici la remarquable compétitivité de Mendy dans les dernières heures du scrutin du Ballon de Plomb: on saura vite si sa stratégie se sera avérée payante. Quoi qu’il en soit, Paris a profité de toute l’habileté de son arrière latéral pour effacer une entame de match complètement ratée par Kalou, très mal inspiré en cadrant un tir-piège (Georges Eo ayant dégainé son arme fatale, Stojkovic).

L’ESTAC était en grand danger en accueillant Marseille, l’équipe qui parvient toujours à se transcender pour hisser son niveau de jeu face aux équipes du haut du classement cette saison. Nantes, Nice et Sedan étaient déjà tombés dans le piège olympien, Troyes a limité la casse malgré une première mi-temps catastrophique qui aurait dû leur être fatale sans le concours du poteau et d’un réflexe idiot de Carrasso sur une volée ratée par Yann Lachuer. Ils finissent par partager les points en profitant de la chance des équipes du haut du tableau: Maoulida marque en position de hors-jeu, mais l’arbitre laisse planer les soupçons d’arbitrage maison en validant l’illicite au grand soulagement des Troyens.

Le leader sedanais maintient pour sa part son avance au terme du match au sommet de cette 15e journée face aux anciens leaders niçois qui n’ont pas dit leur dernier mot, semble t-il. Les hommes d’Antonetti sont en effet restés sous la menace d’un écueil jusqu’à la 86e minute de jeu. Mais tous les regards sont d’ores et déjà tournés vers le choc de titans de la 16e journée: Sedan reçoit son dauphin pour une explication qui pourrait donner une idée plus précise de la formation la plus à même d’aller au bout.

Réactions

  • Toni Turek le 01/12/2006 à 04h37
    [Preum's]

    "L’envers du championnat
    Après 15 journées, force est de constater qu’il va falloir ramer jusqu’à la fin de la saison pour trouver intérêt et saveur à ce championnat."

    ----> Franchement, la lutte en bas de tableau n'est-elle pas beaucoup plus interessante, plus excitante, plus motivante, que le haut du classement, sur lequel Lyon a deja fait main basse ?

  • Marquet Moon le 01/12/2006 à 05h06
    Pas compris le "Ce n'est pas encore Drobnjak" pour Thomert, c'est moi ou c'est une private référence ésotérique?
    Sinon j'aime beaucoup le problème de maths dans la bannette?

  • Toni Turek le 01/12/2006 à 05h11
    PS (a supprimer lors de la MAJ) :

    c'est moi ou le classement a l'endroit est celui de la journee precedente ?

  • Jeune Mavuba Vaincu le 01/12/2006 à 06h10
    Non tu as raison Toni, c'est pas le bon classement en relief.

  • Si le vin vil tord le 01/12/2006 à 07h12
    Drobjnak était un joueur monténégrin qui a marqué, à Lens, 14 buts en 32 matchs.

    lien

  • 5ylV@iN le 01/12/2006 à 07h23
    Sacrée rédac qui ne met pas à jour le classement en relief pour qui sont les élèves qui suivent. Le classement à l'envers se bonifie avec le débat sur l'arbitrage, et le geste de grande classe de Bernard Mendy qui ne trompera (j'espère) pas les électeurs. Bravo

  • Le_footix le 01/12/2006 à 08h10
    S'agissant de Thomert, vous êtes assez sévères sur ses stats, vu que ce n'est pas un vrai attaquant mais un ailier gauche.

    Ou alors c'est JDT qui écrit la Gazette et je comprends maintenant pourquoi il tenait absolument à nominer Olivier Monterrubio au Ballon de Plomb.

  • Barnabé le 01/12/2006 à 08h20
    Toulouse - Rennes
    (force est de constater qu'on se fiche un peu du match)
    Ah ce focus de chez Canal ! Monsieur Olivier Sadran et sa partie de foot usuelle avec une sélection de supporters !
    Ah son tacle assassin télévisé sur les chevilles d’un pauvre gars abonné du Téfécé, le genre de tranche-jambon à la cramponade qui mérite la vignette rouge en match officiel.
    Ça c’est du focus qui fait sourire Alexandre Ruiz.
    Donc, si Cyril Rool sectionne un mollet en match, c’est un attentat, lorsque c’est un dirigeant qui le pratique sans anesthésie, tout le monde loue l’engagement et l’esprit combatif de l’amateurisme.
    Ok, je le note.

    Lorient - Sochaux
    Si Sochaux gagne à Lorient assez largement, c’est grâce à Le Tallec, 22 ans, ex-Le Havre, ex-Liverpool, ex-St Etienne, ex-Sunderland.
    Et comment gagner lorsque le jeune ex-espoir marque deux buts ? Le destin s’est acharné contre les bretons, comme si Fiorèse arrivait à faire un doublé contre Paris au Parc. Ce sont des signes contre lesquels on ne peut pas lutter.

    Enfin, c'que j'en dis hein !

  • Save Our Sport le 01/12/2006 à 08h49
    Il me semble que le classement en relief comporte une tite erreur. En effet je crois que Nancy a pris la place de Sochaux sur le podium à coté des Nordistes.
    Ils sont pas bons perdants ces Nancéens là à s'accrocher à une place qui leur échappent depuis deux ou trois journées.
    Bon je sais que ca fait bien mal à certains de voir Sochaux "virtuellement" en ligue des champions mais tout de meme ! en plus faut pas s'inquieter, on fera juste une toto ou au pire une uefa, on est pas comme ca en Comté, on laisse leurs jouets aux enfants.

  • arnaldo01 le 01/12/2006 à 09h11
    tu fais erreur mon cher, sochaux est troisieme du championnat equitable et il n'y a que les deux premiers de ce championnat qui vont en LDC. Pour l'instant, sochaux est UEFAisable.

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