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La Gazette : 35e journée

La Gazette, c'est la chronique à la carte de notre brave championnat, avec au menu les classements en relief et à l'envers, une coupure de cons, des points rendus, des entraîneurs perdus, des joueurs fatalistes et des espoirs marseillais...
Auteur : Le Feuilleton de la L1 le 20 Avr 2006

 

Si Lyon met fin à un insoutenable suspens concernant l'attribution du titre, les incertitudes restent maximales pour les places européennes, Bordeaux s'étant remis à la portée des Lillois après leur défaite au Stadium Nord. Et comme le LOSC peut faire valoir une différence de but très nettement supérieure, ce n'est finalement qu'une autre victoire qui les sépare du ticket pour une deuxième C1 de suite...

La série rennaise ayant brutalement pris fin à Nice, c'est l'OM qui se met dans une configuration favorable, décollant le RCL et l'AJA, tous deux battus en terre adverse.
Suit un trio d'équipes ayant abandonné tout ambition autre qu'intertotiste, formé de Paris, Le Mans et Nice. Derrière, le classement s'étire, voire s'étiole avec les déçus de la seconde partie du tableau – pas mécontents, toutefois d'avoir échappé au risque d'une chute dans les tréfonds... Car l'espoir a déserté Strasbourg, Metz et Ajaccio, auxquels seules les mathématiques accordent un sursis très relatif...


classement_35j.jpg


Les résultats de la 35e journée
Marseille-Nancy : 6-0
Troyes-Ajaccio : 3-0
Saint-Étienne-Lens : 2-0
Toulouse-Metz : 2-0
Lille-Bordeaux : 3-2
Nantes-Auxerre : 3-2
Nice-Rennes : 2-1
Sochaux-Strasbourg : 1-1
Le Mans-Monaco : 0-0
Paris SG-Lyon : 0-1



Un conseil inutile
À l'heure où nous mettions sous presse le classement en relief (une opération de haute technologie, qui requiert amour et minutie), la Commission supérieure d'appel de la Ligue n'avait pas encore annulé le retrait d'un point dont avaient été sanctionnés l'OM et le PSG par le Conseil national de l'éthique. Cette décision ne fait conforte notre choix de ne pas tenir compte de ce retrait dans l'établissement de notre tableau – depuis une Gazette 33 qui annonçait une prévisible annulation.
Le bilan de l'opération est donc nul, comme l'influence du CNE, institution plus que jamais fantoche dont le mode de fonctionnement et la légitimité sont toujours aussi indéfinies (voir "Défaite aux points", dans le numéro 25). Rocheteau peut bien dire qu'il a "fait passer un message fort", ce dernier est resté inaudible, et son instance reste profondément impuissante devant tout ce qui pourrait vraiment justifier son intervention (simulation et actes d'antijeu des joueurs, attaques en règle des entraîneurs et des dirigeants contre les arbitres, viol du bon goût par le maillot troyen, etc.).

L'OM et le PSG n'ont, quoi qu'il arrive, pas besoin d'être punis: les deux clubs s'en chargent très bien eux-mêmes. Ainsi, à l'heure qu'il est, il manque un point aux Marseillais pour accéder à une qualification européenne. Qu'on imagine la relecture de ce glorieux 0-0 des minots au Parc, si ce point venait encore à manquer au soir de la dernière journée...



Érick le king
mombaerts_130.jpgIl quittera donc la direction sportive de l'équipe. Érick Mombaerts devient le directeur général adjoint en charge des questions sportives et de formation du Toulouse Football Club. L'ex-responsable du centre de formation était devenu entraîneur de l'équipe professionnelle un matin de juin 2001, un jour où "même les agrafeuses n'étaient pas venues travailler" selon le directeur général du club. Le TFC venait de subir en effet une relégation sportive, puis une rétrogradation financière, propulsant le club de la Ligue 1 au National.
Olivier Sadran ne pouvant pas décemment effacer d'un trait l'homme qui fut à la base du renouveau sportif du club, il lui a donc proposé, fidèle à sa politique aulassienne, un poste "à la Bernard Lacombe". Car à continuer de la sorte, le Téfécé était parti pour finir 100 ans à la 15e place. Malgré tout, que restera-t-il du style Mombaerts? Érick était le king, le king des paradoxes.

Sur le plan de sa communication, celui qui fut un passionnant chroniqueur technique de la Dépêche du midi durant la Coupe du monde 98 a donné trop souvent dans la langue de coton rébarbative. Concernant son style vestimentaire, le coach des violets, toujours propre sur lui, a pourtant troqué une fois de trop le costume pour un ignoble survêtement Lotto noir (avec coudières et genouillères blanches). Sans parler de son éternelle mèche longue couvrant sa calvitie...

Reste le secteur sportif. Capable de faire remonter une équipe d'adolescents (aidé par quelques vieux routiers de L1) du national en deuxième division, capable d'y faire croire pendant six mois à Fauré qu'il était Van Basten et à Prunier un clone de Stam, puis d'assurer le maintien au terme d'une seconde montée consécutive, coach Érick n'a jamais réussi à se départir de son étiquette de "formateur" pour celle de coach confirmé de L1 (bien qu'il soit l'un des entraîneurs de France les plus diplômés). Mettant sur le banc François Clerc la saison dernière, replaçant Dieuze et Emana en milieux récupérateurs, ne trouvant pas la solution de l'animation offensive cette saison, Mombaerts sera au final un dommage collatéral de la politique de développement du club, que Sadran veut absolument voir décoller...
Les plus satisfaits du changement seront peut-être toutes les personnes – journalistes sportifs en premier – qui ont dû s'appliquer pour écrire sans écorner le nom du technicien. Baup, c'est tellement plus simple.

Le titre refusé par le rédacteur en chef : "Mombaerts, comme ça? Cent ans!"



Épitaphe sur croix de Lorraine
proment_130.jpgAprès la psychologie de la lose à la strasbourgeoise (voir Gazette 34), accueillons la philosophie de la défaite à la messine. C'est ce qui transparaît, de prime abord, des propos de Grégory Proment à la fin du match à Toulouse: "Même en perdant, ça fait longtemps que je n'ai pas pris du plaisir comme aujourd'hui".
Voilà qui se prêterait résolument à la dérision, si l'on n'avait pour motif la défense du plaisir dans le jeu, justement, et donc un peu de scrupules à moquer le lot de consolation du capitaine messin. Qui, à la suite d'une banalité réglementaire ("Le football c'est fait de victoires et de défaites, cette année on a beaucoup plus de défaites que de victoires") ajoute ce simple constat: "On n'est pas bons, on mérite de descendre".

Que dire de plus, en effet? Et quel intérêt y aurait-il à ajouter du pathos à une relégation souvent considérée, sous un angle absolument dramatique, comme une "descente aux enfers" devant plonger toute une ville dans la honte et les ténèbres de la L2? On joue, on perd, on descend d'une division: c'est le sport et finalement, ce n'est que du sport. D'autant que tant que le G14 et ses filiales françaises n'ont pas instauré de ligue fermée, on peut encore remonter!



Une bicyclette pour le futur
merchOM15.jpgEn gagnant 6-0 à domicile contre Nancy, l’OM n’a peut-être fait que profiter d’une coupable déconcentration du prochain finaliste de la Coupe de la ligue. Mais à la lumière des derniers résultats du club phocéen, c’est sûrement un peu plus qu’un match qui a été gagné au Vélodrome cette semaine.
Avec 14 buts en 6 matches, tous marqués par les trois attaquants du club, Marseille s’est enfin trouvé une animation offensive digne de ce nom, grâce entre autres à un Ribéry retrouvé depuis qu’il a été replacé au centre du terrain – où il dispose de plus de latitude pour se défaire de ses chiens de garde. Derrière, l’OM n’a encaissé que 7 buts sur ses 18 derniers matches, un rythme qui, tenu sur une saison, ferait du club la défense la moins perméable de France. Huit mois après son arrivée au club, Jean Fernandez commence à récolter les fruits de son travail, et à tirer le meilleur des joueurs qu’il a choisis. Partout ailleurs, il s’agirait là d’une évidence. À l’OM, c’est du (presque) jamais vu.

Cette victoire pose donc une foule de questions pour l’avenir. Pour la première fois depuis 99, Marseille dispose d’une véritable équipe dont le potentiel réel reste encore à découvrir. Là où Perrin avait amené des joueurs moyens au maximum de leurs possibilités, Fernandez peut encore voir loin... À condition qu’on lui en laisse le temps. Les retouches nécessaires dans l’effectif sont mineures. Pour Marseille, il est donc urgent de ne rien faire, contrairement aux intersaisons précédentes qui ont vu des cars entiers de joueurs arriver et repartir du club (voir Les ressources inhumaines de l’OM)

On en vient presque à souhaiter pour le club qu’il échoue au pied du podium, s’évitant une qualification en Ligue des champions qui, au lieu d’accélérer le développement du club, ferait tourner les têtes des joueurs et donnerait des frissons au portefeuille des dirigeants, l’effectif n’étant clairement pas suffisant pour jouer sur les deux tableaux. Et si, d’après Anigo, l’OM "a pris un virage philosophique […] qui nous fait être plus raisonnables" il faudra attendre septembre avant de juger sur pièces : La Commanderie a été construite sur une zone sismique.



Sport en salle
feteol_130.jpgSamedi en fin d'après-midi, Canal+ nous a encore une fois offert un grand moment de journalisme sportif. Les grincheux pourront crier à l'acharnement: il se trouve que la chaîne cryptée tend la perche de micro pour se faire battre. Alors que l'on jouait le temps additionnel d'une partie opposant le deuxième au troisième de la L1 – donc primordiale pour la qualification en Ligue des champions –, le réalisateur décidait en effet de scinder son écran en deux façon "24 heures Chrono". Objectif de la manoeuvre? Permettre au spectateur de suivre les passionnantes scènes de joie du groupe lyonnais fêtant, devant un écran géant situé dans son hôtel parisien, un titre désormais définitivement acquis de champion de France.

Curieux choix éditorial que cette volonté de retransmettre une scène grotesque de vingt joueurs faisant la danse du canard torse nu, tandis que se déroulait en même temps la fin haletante d'un match à enjeu. D'autant que le seul réel suspense de cette fin de championnat concerne l'attribution des places européennes et non celle d'un titre qui était déjà joué depuis plusieurs semaines...
Comble du ridicule, Canal+ massacrait en outre la diffusion de l'un des rares matches diffusés par la chaîne proposant cette année un joli spectacle. Et empêchait les supporters lillois et bordelais, mais aussi les simples amateurs de ballon, d'assister de façon décente à l'ultime rebondissement du match, constitué par le penalty manqué par Odemwingie.



L'envers du championnat
À trois journées de la fin du championnat, le verdict est très certainement tombé définitivement ce week-end pour l'attribution des trois premières places du classement à l'envers. Metz, Ajaccio et Strasbourg, auront écoeuré la concurrence dans le sprint final, et devraient, sauf cataclysme, obtenir haut la main leurs tickets pour la Ligue 2. Juste récompense pour ces trois formations décidément au-dessus du lot, qui n'auront jamais laissé la moindre ouverture à leurs rivaux en occupant les trois premières places du classement sans discontinuer lors des 24 dernières journées, Strasbourg et Metz réussissant même l'exploit authentique de s'accaparer deux des trois places du podium dès la 6e journée pour ne plus jamais les lâcher, au prix d'une insolente régularité.

classement_envers35.jpg

Troyes est certainement l'équipe la mieux placée pour juger du niveau des Lorrains et des Corses, à qui rien ne pouvait décidément résister en cette fin de saison: après une mise en marche difficile, les Aubois seront parvenus à hisser leur niveau de performance à la hauteur des leaders, au point de titiller les places d'honneur au soir de la 33e journée (respectivement 2 et 3 points de retard sur Strasbourg et Metz). Mais ils auront finalement craqué lors des confrontations directes offertes par les 34 et 35e journées, véritables finales avant la lettre, en déplacement à Metz puis contre Ajaccio. Les deux leaders ont chaque fois su faire montre de leur belle supériorité. Ils confortent leur avance et soignent même leur différence de buts contre leur rival le plus sérieux.

La cause est entendue: la logique sportive est donc respectée. Il reste à espérer que les techniciens enfin soulagés ne profitent pas de d'une décompression fort compréhensible au demeurant, pour se laisser aller à des déclarations à l'emporte pièce dénigrant l'adversité maintenant que le résultat est acquis. Déplorons ainsi les propos de Jacky Duguépéroux, moins mesuré qu'à l'accoutumée lorsqu'il se permet de chambrer les Lyonnais, tristement condamnés à la dernière place du classement: "La saison prochaine, les Lyonnais ne prendront pas six points contre nous car nous serons en Ligue 2".

Réactions

  • djay le 20/04/2006 à 04h21
    coucou a vous. Deux remarques (apres avoir dit que c'etait tres bien, que les cahiers du foot c'est vachement rigolo, et que la ray d'ac en plus d'etre intelligente est belle), j'ai du mal sur la syntaxe de la phrase:

    Voilà qui se prêterait résolument à la dérision, si l'on n'avait pour motif la défense du plaisir dans le jeu, justement, et donc un peu de scrupules à moquer le lot de consolation du capitaine messin. Qui, à la suite d'une banalité réglementaire ("Le football c'est fait de victoires et de défaites, cette année on a beaucoup plus de défaites que de victoires") ajoute ce simple constat: "On n'est pas bons, on mérite de descendre".

    En gros j'aidu mal avec le pronom relatif en debut de phrase. A part ca j'ai une vraie question. Est qu'il faut ecrire "On n'est pas bonS" ou bien "On est pas bon". En d'autres termes, faut il considerer que "on" est une banalisation du "nous" et designe un pluriel ou bien est il un pronom singulier neutre et donc a accorder au singulier ? C'est pas un piege, c'est une vraie question que je me pose depuis longtemps (et je l'avoue j'ai eu la flemme de chercher sur internet).

    Merci a vous,

    Poutou, poutou partout partout. (Non pas la ! Bandes de degoutants !)

  • Tricky le 20/04/2006 à 08h05
    Moi c'est plutôt sur le fond.

    J'entends bien que tout ça n'est après tout que du sport et que finalement, une descente en L2 n'est pas la fin des haricots en soi.

    Ne pas oublier néanmoins :
    (1) Huit années consécutives de souffrance devant l'indigence proposée dont cette seconde descente n'est que l'aboutissement.
    (2) La probable incapacité à remonter immédiatement et, en tout état de cause, l'absence du moindre projet.

    Pas de feu et de sang, non, que de la tristesse.

  • axgtd le 20/04/2006 à 08h45
    "Mettant sur le banc François Clerc la saison dernière"

    Par curiosité, on le lui reprochait à l'époque ? Les supp' toulousains réclamaient-ils de voir Clerc sur la pelouse ?

  • barrjo44 le 20/04/2006 à 09h24
    "un poste "à la Guy Lacombe". " => A la "Bernard Lacombe" plutôt non ?

  • JihaiR le 20/04/2006 à 10h09
    axgtd - jeudi 20 avril 2006 - 08h45
    "Mettant sur le banc François Clerc la saison dernière"

    Par curiosité, on le lui reprochait à l'époque ? Les supp' toulousains réclamaient-ils de voir Clerc sur la pelouse ?
    ----

    Peut-être pas, et alors, qu'est-ce que cela prouve ?

    A la lumière de cette 2ème partie de saison, il est légitime de regretter qu'un fin technicien comme l'est ici décrit Mombaerts n'ai pas su (mieux) faire jouer Clerc la saison dernière.

  • Damiou le 20/04/2006 à 10h27
    Mombaerts s'est exprimé sur le cas François Clerc, il se trouve que l'an dernier (et je pense d'ailleurs que c'est toujours d'actualité), Clerc si il démontrait déjà une grande qualité offensive mais aussi d'importantes carences défensives.

    Or à mon sens pour un arrière latéral dans une équipe au-dessus du lot comme c'est le cas de Lyon, seul son apport offensif est important, on a pu le voir avec Malouda qui est également capable de tenir son couloir sur les contre-attaques grâce à sa vitesse mais qui a nettement plus de mal sur les attaques placées (comme sur le but de Jussié lors de Lens-Lyon). Donc je pense que Clerc est typiquement un arrière latéral fait pour jouer dans une équipe qui domine ce qui n'est absolument pas le cas de Toulouse.

    Bref je comprends que Mombaerts ait privilégié Ebondo plutôt que Clerc la saison dernière, bien que le profil d'Albin soit proche de celui du Lyonnais.

  • loubet le 20/04/2006 à 10h45
    Quel salaud ,ce Duguépéroux!

  • Toni Turek le 20/04/2006 à 12h11
    djay - jeudi 20 avril 2006 - 04h21
    Est qu'il faut ecrire "On n'est pas bonS" ou bien "On est pas bon".

    ----> S'il faut absolument utiliser "on", j'utiliserais une troisieme solution : "On n'est pas bon".

  • ravio le 20/04/2006 à 12h28
    Pour règler les deux problèmes en même temps, dire : On est mauvais.
    Pas plus difficile que ça.

  • Mister Frisk le 20/04/2006 à 13h04
    Un arrière latéral qui est bon offensivement mais mauvais défensivement, ben on le mets milieu droit non?

    Autrement j'aime bien la photo des Lyonnais avec l'énorme bras d'honneur en fond d'un joueur. La classe

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