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La Gazette > 7e journée

Auteur : Le Feuilleton de la L1 le 29 Sept 2006

 

Lyon décroche la troupe et qui peut penser que ce ne sera pas définitif? L'OM s'intercale entre le lider maximo et une troupe de poursuivants dont Lens prend inopinément la tête. Inopinément, parce que tout le monde s'accordait pour dire que les Nordistes avaient raté leur début de championnat...

Il faut dire que derrière, on a cumulé les matches nuls, à l'exception des Girondins, les Lillois chutant lourdement à Lyon. Et comme la lanterne rouge niçoise a pris trois points (sans pour autant perdre ce privilège de la dernière place), l'accordéon comprime un ventre trop plein pour être mou. Allez savoir, là-dedans, où se trouve le milieu de tableau!


classement_0607_07.jpg


Les résultats de la 7e journée
Lyon-Lille : 4-1
Auxerre-Sedan : 2-2
Bordeaux-Troyes : 2-1
Nice-Valenciennes : 2-0
Nantes-Marseille : 2-1
Lens-Monaco : 1-0
Le Mans-Sochaux : 2-2
Paris SG-Nancy : 0-0
Rennes-Saint Etienne : 0-0
Toulouse-Lorient : 0-0


Les 18 gestes de la journée
> le centre sur coup franc tout en finesse du coup de pied de Romaric, trente centimètres d’altitude, dans les tibias du seul joueur constituant le mur adverse en fin de match contre Sochaux.
> l’extérieur du pied à contretemps de Mansaré pour un Batlles maladroit à la conclusion, alors qu’il héritait d’une passe aussi lumineuse et efficace que celles de Ronaldinho, sans tourner la tête pour faire le malin devant les photographes.
> la chandelle lescarbourienne d’Audard, et son premier rebond juste devant la surface adverse qui, sur un malentendu, aurait pu signer le grand retour de Marlet dans le championnat de France… si son genou n’avait pas raté le ballon au point de penalty devant un but sans gardien.
> le tacle glissé sur sa ligne de Mathieu, sauvant son but sur cette même action : le ballon avait raté le genoux de Marlet mais pas l’épaule d’Aubey.
> l’hommage de Cris à la relance de Franck Lebœuf en début de rencontre, qu’Odemwingie ne pourra faire fructifier.
> le coup de hanche de Cris qui donne un peu d’espoir aux dix-neuf autres clubs de L1 quant à une plus juste répartition collective des maladresses.
> la talonnade inspirée de Fred pour Juninho.
> le contrôle orienté de Chamakh, dos au but, qui, en une touche avec volte simultanée sur lui-même avec un ballon parfaitement en place à la fin du mouvement, nous rappelle comme c’était beau de voir jouer Zinédine.
> le coup d’œil de Pedretti sur son coup franc victorieux, tellement bien vu qu’il ne lui a même pas fallu mettre une bonne frappe pour marquer.
> la faute de main de Cool récompensant la frappe avec œillères de Marin, alors qu’une solution plus simple, mais plus altruiste se proposait au second poteau.
> l’envolée de Janot qui prive Moreira du Top but, auteur d’un superbe enchaînement contrôle orienté de la poitrine, demi-volée sous la barre sur une transversale d’Edman.
> les deux Bakayoko coup sur coup de Dosunmu, nouveau goleador de Nancy, d’abord du pied puis de la tête dans les six mètres d’un Landreau largement battu.
> la tête plongeante de Cetto en position de gardien de but, sur une frappe dangereuse de Pagis – même si on aurait aimé tester la bravoure du Nantais sur une même action face à Taïwo.
> l’aile de pigeon de Diallo qui aurait planté un troisième but à la meilleure défense du championnat sans la vigilance de Carrasso.
> le jeu en triangle des Nantais devant la surface marseillaise précédant leur second but.


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Stats à la con: en sept journées seulement, Alex Ruiz a déjà mis deux doigts d'honneur dans l'écusson du PSG.


La bannette

Le Top "délicieuse incertitude du football"
1. Guy Lacombe (L'Équipe) : "On pouvait gagner ce match, mais il faut savoir qu'on pouvait aussi le perdre".
2. Jean Fernandez (L'Équipe) : "Au vu des occasions de part et d'autre, on pouvait gagner, mais on pouvait aussi perdre".
3. Benoît Cheyrou (lequipe.fr) : "On ne mérite pas mieux que le match nul car cela aurait pu basculer d'un côté comme de l'autre".

L'alchimiste
Jean-Charles Sabattier (C+) : "On transmute de l'autre côté".

Le VRP du Wonderslip
Jean-Marc Furlan (lequipe.fr) : "J'ai les boules. (…) Même si ce soir on avait gagné, j'aurai eu les boules terribles. (…) j'ai les boules mais ce n'est pas pour ça qu'on ne va pas se maintenir".

La provocation à froid
Gérard Houiller (sport24) : "Je ne dévalorise pas [la] victoire [de Lille] de l’an dernier, mais nous n’avions pas aligné la meilleure équipe contre eux".

La puce dans le ballon
Ivan Hasek (L'Équipe) : "On a perdu des balles bêtes". Les balles intelligentes sont revenues d'elles-mêmes?

Le néologisme meurtrier
Benjamin Nivet (sport24): "[...] nous nous tuons le match".

L'éternel revanchard
Jean-Michel Aulas (lequipe.fr) : "Nous avons vu ces buteurs que nous cherchions durant tout l'été dans la presse".

La carembardisation de l’esprit Canal
Philippe Doucet (C+) : "En quelque sorte, Cetto, mais parfois c’est tard… le tacle intervient tard".

Le moment pathologique (1)
Laurent Paganelli (C+) : "Marseille n’y est pas physiquement, mais il faut dire que le Ramadan a commencé hier hein". Dans la foulée, le ballon est expédié dans la lucarne nantaise par un Mamadou Niang plus puissant que jamais avant que Nasri et Emon ne confirment qu’aucun joueur de l’OM ne jeûnait.

Le moment pathologique (2)
Philippe Doucet (Canal+) : "La sanction qui sera administrative jeudi, parce que Gilles Veissière nous promet à chaque fois des sanctions administratives mais il faut bien que la Ligue l’entérine, donc c’est le jeudi à la Commission de discipline qu’elles deviennent administratives. Non? Vous n’êtes pas d’accord? Bon".

Le résumé de 0-0
Élie Baup (L'Équipe) : "Il y a eu des péripéties des deux côtés".

La mémoire qui flanche
José Anigo (OMtv) : "On s’était habitué à gagner et on avait oublié que la défaite existait".

Le destin à deux vitesses
Jean-Michel Aulas (lequipe.fr) : "Le déroulement de la rencontre a donné raison à 100% à Gérard".
Jean-Marc Furlan (L'Équipe) : "C'est incroyable de perdre ce match!"

L'alimentation générale
Frédéric Hantz (L'Équipe) : "On peut nourrir des regrets". Trop tard, l'OM et le PSG les ont déjà fait crever d'obésité.

L'assurance défaite
Alain Perrin (L'Équipe) : "Il était important de ne pas revenir bredouille du Mans. Surtout que l'on reçoit Lyon lors de la prochaine journée".

Le mec très Cool
Nicolas Marin (L'Équipe) : "C'est mon quatrième but en L1, mon troisième contre Auxerre".

Le connu dans la maison
Christian Gourcuff (L'Équipe) : "Il y a eu un quart d'heure difficile durant lequel Mansaré nous a posé des problèmes". Et puis après, vous l'avez reconnu.



José Touré palpe gros

Dans Les commentateurs, ces grands malades, nous avons déjà exposé la pulsion palpative dont sont victimes José Touré et ses interlocuteurs. Poussant plus loin l'investigation, nous avons relevé le nombre et l'emplacement des contacts entre l'intervieweur de Canal+ et son invité du jour, Georges Eo.

toure_palpeur.jpg

Il en ressort que pas moins de 12 contacts ont été perpétrés (deux ne sont pas représentés sur notre image) en moins de cinq minutes d'émission. Il faut noter que ce score aurait été plus élevé si le nouvel entraîneur nantais, avec un instinct très sûr, ne s'était appliqué à présenter toujours le même côté à son agresseur et à limiter les surfaces vulnérables en arrondissant légèrement les épaules.
Il n'a malheureusement pas pu éviter un coup fatal : la main de Touré a en effet réussi à se poser sur le haut de son crâne – une violation de la dignité qui est punie de la peine de mort en Chine.

Si vous aussi, vous êtes victimes de palpations amicales mais parfaitement insupportables dans votre entourage, appelez le numéro vert de SOS Palpeurs (0800 65 950 798).




Kombouaré comme du petit lait

kombouare_130.jpgLe dernier entraîneur de Valenciennes en Ligue 1 se nommait Boro Primorac. Pour succéder à ce personnage devenu mythique dans l’Affaire, il fallait un homme d’exception, pas le premier Zvunka venu. Cet homme-là, c’est Antoine Kombouaré. Dans la mémoire collective, les vingt années de carrière du Kanak, de Nantes à Sion, jamais sanctionnées par la moindre cape en bleu, auront été parfaitement éclipsées par une illumination. Car de ce joueur de devoir, défenseur rigoureux et rugueux mais loyal, on ne retient qu’un seul geste, et même pas défensif.

L'avant et l'après
Il s’agit naturellement de la 96e minute de PSG-Real de mars 1993, match retour, Zamorano vient de réduire le score à 1-3 au bout du temps réglementaire, arrachant la prolongation à un PSG brillant. On dit que le buteur a été couvert par Kombouaré. Et vient ce coup franc, au fin fond des arrêts de jeu (qui ne s’appellent pas encore temps supplémentaire). La légende a retenu que  Platini, commentateur, annonce le but sitôt le coup botté, tandis que Kombouaré sprinte, s’envole, percute la balle à environ 2,90 mètres au-dessus du sol, décroise, petit filet, retombe, re-sprinte, étouffe Denisot et s’aplatit sous ses coéquipiers. Juste avant le 26 mai suivant et bien avant un certain doublé juillettiste, cinq ans plus tard, Kombouaré venait de placer le premier coup de tête magique du football français. Tout ce qu’il fit avant, en fait, on s’en fout.
Après, c’est une autre histoire. Terminant sa carrière de joueur, fidèle au PSG, il revient y entraîner la réserve. Immensément respecté des jeunes, il chaperonne Benachour, Ogbeche ou Verschave. Il est pressenti pour prendre l’équipe fanion, mais, doublé par Halilhodzic, rebondit à Strasbourg. Là, malgré un effectif peu bancable, il installe le RCS en haut du classement, porté par le duo Niang-Pagis et par un jeu agréable. On le dit inflexible, mais apprécié de ses joueurs. Il ne survit pourtant pas aux mauvais résultats et c’est en L2 qu’il rejoint Valenciennes, tout juste promu de National avec le druide Daniel Leclercq.

Et c’est lui qui ramène, treize ans après, les Valenciennois en L1. Là encore, l’effectif n’est guère sexy, et le recrutement 2006 – Penneteau excepté – laisse de marbre. Pourtant, Valenciennes réalise un début de saison fort correct, écorchant Auxerre ou Nantes, au point que l’ex-anonyme Steve Savidan est élu Joueur du mois d’août. Au-delà de la ligne de stats de VA, d’ailleurs défait samedi à Nice, Kombouaré fait preuve dans ses fonctions de coach des mêmes qualités et valeurs que celles qui ont fait sa carrière de joueur: rigueur, discrétion, humilité, travail. Il ne hurle pas sur l’arbitre, ne polémique pas dans la presse. Il fait juste son job. Et si Valenciennes assurait son maintien à la 96e minute de l’ultime journée, sûr que son coach y verrait un joli clin d’œil.




Ribéry au pourcentage

Canal plus avait donc décidé de présenter Nantes-Marseille comme il l’aurait fait de n’importe choc de Ligue 1. Une bande-annonce d’une minute, diffusée dans Jour de foot, cumulait les commentaires mélodramatiques des différents acteurs de la rencontre. Sans doute réalisée par George Lucas Bernardi, elle mêlait une musique pompière du style Star Wars et l’efficacité du milieu de l’AS Monaco devant le but.
Sauf que, lorsque c’est à Franck Ribéry de glisser sa phrase emphatique, il déclare: "Il faut être motivé à 140%". Voilà donc une expression débile qui devient absurde. Il était d’usage d’être motivé à 200%, voire à 300% lorsqu’il s’agissait de mettre les bouchées doubles dans un match à six points.
Mais d’où qu’il sort ce 140%? Comment Franck Ribéry peut-il estimer avec autant de précision les dépenses énergétiques et la qualité des gestes à effectuer pour réaliser un match plein? Est-ce l’augmentation de taille dont aurait besoin Vladimir Stojkovic pour toucher le ballon avec les mains? Ou bien cela veut-il dire que, le joueur ayant couru 4.861 mètres lors de PSG-OM (stats © Philippe Doucet), il devra effectuer 4.861 x 1,4 = 6.805 mètres au cours de cette rencontre pour être au top? Oui, mais quel était son pourcentage de motivation face au PSG? Ouh la, besoin d’aspirine. Quant aux joueurs, s’ils mouillent le maillot, la quantité de sueur respective aura sans doute été comparée à la mi-temps.

Mais un semblant d'explication viendra plus tard : dans une interview diffusée par Téléfoot, Albert Emon affirme avec le plus grand sérieux que les joueurs devront être "à 140 ou 150%" pour le match du soir. On apprécie la fourchette, mais on comprend surtout le fond de l'histoire: ces 140%, c'était une consigne.



Un tout petit moment de télévision

Samedi, dans Jour de Foot, c’est encore Sedan qui devait illustrer "la relation privilégiée entre Canal, le foot, et les abonnés". La semaine dernière, on avait déjà eu le privilège de passer vingt-quatre heures dans l’intimité des sangliers pour "Un oeil dans les verts et rouges" des plus festifs. Cette fois-ci, un passionnant "Vis ma vie de Pascal Urano en tribune" était censé conforter notre amour du foot.
Et comme JdF fait de la télé à l'ancienne dans laquelle il faut meubler les blancs, Alexandre Ruiz s'est lancé en apnée dans une improvisation enthousiaste.

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« Des dizaines de caméras. On en a rajouté une ce soir pour fixer les président Pascal Urano, et regardez, ça vaut le détour, regardez bien. D’abord ces images lors de son arrivée, tranquille au stade après les joueurs, il est allé tâter la pelouse. Il ne peut résister à l’envie d’être en bas, saluer Marin, et regardez sa réaction. C’est sa réaction sur le premier but d’Auxerre, et là la réaction sur l’égalisation, il est rageur. C’est un joueur, Pascal Urano, il a envie d’être sur la pelouse. Ca c’est à la mi-temps, il ne peut s’empêcher également d’aller donner ses consignes dans le vestiaire. Ensuite, encore de la joie pour lui et son clan, mais il va vite, vite revenir sur son siège parce que le but est annulé. Il dit "c’est pas grave, on va y arriver" et il donne des consignes du coup à ses hommes et à son entraîneur. Il y croit encore. Et là c’est la bonne, c’est euh… l’égalisation… il est là, il est là, il est là le but refusé, c’est là qu’il va s’asseoir, Paul Elkaïm en régie me fait signe, c’est là qu’il s’assoit. Voilà! Avec ce geste de dépit. Il a toujours le sourire le président Urano, il s’assoit. Ca c’était l’égalisation deux buts partout. Et il donne encore des consignes, il est là, auprès de ses joueurs, auprès de son entraîneur. Il était sur le banc de touche la semaine passée pour accompagner son entraîneur, il fait de même depuis les tribunes. Voilà cette petite caméra de Canal qui l’a accompagné pendant quatre-vingt-dix minutes, jusqu’à la fin, et jusqu’à ce coup de poing rageur pour accompagner les Sedanais pour ce point arraché sur la pelouse d’Auxerre ».



Vers une jurisprudence Cetto ?

Ce ne sont plus seulement les consignes relatives aux tirages de maillots dans la surface que les hommes en noir commencent à appliquer drastiquement. M. Chapron a fait montre d’une sévérité peu commune à la 65e minute de Nantes-Marseille: Carrasso vient de se saisir du ballon, Cetto gêne sa relance et le gardien olympien a un geste d’humeur envers le stoppeur nantais. Celui-ci poursuit sa course de replacement et, passant à hauteur de Carrasso, lui articule quelques mots. Pas d’antijeu avéré, de croc-en-jambe vicelard, de grosse baffe discrète. Pourtant l’arbitre brandit immédiatement le carton rouge. Les commentateurs, Gilles Veissière en tête, soulignent, un peu déboussolés, qu’il s’agit d’une expulsion directe, et non d’un second avertissement. Ils mettent quelques minutes à se faire confirmer le verdict: Mauro Cetto a été expulsé pour avoir insulté Carrasso.

L'insulte, monnaie courante
Qualifiée "d’invraisemblable" par L’Équipe, la décision est inhabituelle. D’ordinaire, sont punis les gestes, claques ou essuyages de crampons, mais quasiment jamais les paroles injurieuses. Nul besoin de rappeler le nom du dernier grand insulteur, désormais connu du monde entier (et dont l’équipementier vient de se fendre d’un spot de publicité affligeant). À la suite de cet incident en finale, nombre de joueurs avaient révélé que les injures étaient monnaie courante sur les terrains professionnels, qu’elles soient d’intimidation, de provocation ou de colère. Or, sauf à ce qu’elles s’adressassent à l’arbitre ou l’un de ses assesseurs, elles étaient jusque-là parfaitement ignorées des sanctions arbitrales.

Il y a donc désormais une jurisprudence Cetto, après la récente et controversée jurisprudence Yepes. Qu’on se le tienne pour dit: les mots crus braillés à l’attention d’un adversaire vaudront aussi cher qu’un tacle par-derrière les deux pieds décollés. Il faudrait pourtant être un tantinet angélique pour penser que, dorénavant, les footballeurs se vouvoieront après un tacle au fémur. Pour autant, rien ne justifie de tolérer les dérapages verbaux, qui sont, hors le terrain, passibles de sanctions pénales. Un "Fils de…" dégénère parfois en bataille rangée. Les ignorer serait coupable…
Mais pour une insulte entendue et punie, combien passeront inaperçues? Comment prévenir l’arbitraire de l’insulté qui répond trop fort à un chuchotement ordurier? Sauf à recruter une division de sourds-muets à la commission de discipline de la Ligue pour re-visionner les matches, il y aura inévitablement des disparités. Tout comme un Yepes est chopé pour moult Wörns impunis. L’exemplarité et la dissuasion, après quelques expulsions, feront peut-être leur œuvre. Dans le cas contraire, faisons confiance aux hérauts de la technologie: après l’arbitrage vidéo, ils se feront fort de réclamer l’arbitrage audio.



L’envers du championnat> 7e journée
Quand l’une des grandes stars de notre championnat à l’envers se met à devenir dangereuse pour sa propre équipe, on peut commencer à se faire sérieusement du mouron pour la destinée de son club. Ainsi, samedi soir, l’exemplaire Matt Moussilou a fait frémir ses supporters en expédiant violemment le ballon en direction du but valenciennois. Fort heureusement, la réussite collée aux crampons des Niçois depuis le début de la saison a retardé l’échéance, opposant la transversale à l’inexplicable faute technique de l’attaquant azuréen.

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La chance n’avait pas quitté les leaders un peu plus tard dans la partie, quand un ballon hostile franchit malencontreusement la ligne de but adverse: l’arbitre, distrait, ne validait pas le but, au grand soulagement de Frédéric Antonetti, intériorisant une joie que l’on devinait alors profonde.
Mais les Niçois payeront cher leur insolente fortune en fin de rencontre: à six minutes du coup de sifflet final tout d’abord, quand Varrault, certainement déstabilisé par la perte de son brassard, se trouait littéralement en ruinant les efforts de sa ligne d'attaque. Un mince espoir subsistait tant les performances de Nice avaient été autoritaires lors des six premières journées. Mais un second coup du sort enterra les ambitions du futur-ex leader.
Peu inspiré, Philippe Kalt sifflait un penalty inexistant sur le gong. Sûr de son football, Bellion visait admirablement le poteau, et faisait mouche. Mais le malheureux ne pouvait rien contre le plongeon de Grondin, qui repoussait du dos le dégagement du poteau dans son propre but. Depuis Bruno Bellone en 86, on n’avait plus vu un tel acharnement sur un attaquant faisant pourtant admirablement son travail…

Au terme de cette fièvre du samedi soir au Stade du Ray, les Nantais s’emparaient logiquement de la pole sans jouer. Nice pouvait sécher ses larmes vingt-quatre petites heures plus tard seulement, récupérant son fauteuil après une terrible contre-performance des Canaris sur leurs terres face à un OM que l’on avait jamais vu aussi conquérant depuis le mois d’août. On aura du mal à nous faire croire qu’en perdant Serge Le Dizet, le FCNA n’a pas un peu perdu son âme de compétiteur cette semaine…


Réactions

  • rhonalpino le 29/09/2006 à 08h38
    Vous trouvez pas que Eo ressemble a Villepin ?

  • Si le vin vil tord le 29/09/2006 à 09h16
    "nombre de joueurs avaient révélé que les injures étaient monnaie courante sur les terrains professionnels, qu’elles soient d’intimidation, de provocation ou de colère."

    Malheureusement pas que sur les terrains professionnels.

  • animasana le 29/09/2006 à 09h35
    très bon classement a l'envers

  • luckyluke le 29/09/2006 à 09h36
    Sinon, le temps ne s'appelle toujours pas supplémentaire, mais additionnel.

  • Oook le 29/09/2006 à 10h02
    Tiens, il me semble que vous avez oublié un paragraphe :

    Le moment pathologique (3)
    La Redac' (Les CdF) : "Dans le cas contraire, faisons confiance aux hérauts de la technologie: après l’arbitrage vidéo, ils se feront fort de réclamer l’arbitrage audio. "

  • guy le 29/09/2006 à 10h41
    Très bon classement à l'envers : ça nous manquait.

    Sinon, pour Kombouaré, ce qui lui a été reproché à Strasbourg quand il a été viré, c'est qu'il n'était pas assez ferme.

    Alors, qui croire ?

  • Portnaouac le 29/09/2006 à 10h54
    Bon, c'est sûr que comme il s'agit de Sedan, ça n'intéresse pas grand monde, mais quand-même...

    Personne pour s'étonner de l'interventionnisme total de Pascal Urano, qui semble bel et bien coacher son équipe depuis les tribunes (après être descendu sur la pelouse, sauf erreur, lors du match précédent) ?

    Et il sert à quoi Romano, dans l'histoire ? Et en cas de mauvais classement, qui faudra-t-il virer, l'entraîneur ou le président ?

  • Dede Bâilleur le 29/09/2006 à 11h02
    Un peu deçu de ne pas retrouver l'équipe de Monaco dans le classement à l'envers.
    C'est quand meme elle qui réalise la meilleure operation du week-end en profitant des faux pas nicois et nantais.
    Certes, elle a été honteusement (et suspectement ?) avantagé par l'arbitre de la rencontre mais quand même !

  • Chloe le 29/09/2006 à 12h04
    Excellent sujet d'investigation sur Touré le tripoteur.

  • le nihiliste le 29/09/2006 à 12h35
    faut arrêter avec l'arbitre de lens-monaco dede... le péno est léger, mais pour qui à l'occasion de revoir la 12ém minutes (manchette flagrande dans la surface sur seydou keita au moment où il s'élève, commentateurs confirmant que s'il sifflait pas la légère faute de la 4' il sifflait celle-ci...) et la 46' (cufré balance jussié avant de sortir la balle en corner. résultat 6 mètres pour l'asm).
    Par contre hilton fait la même faute que cuffré sur koller juste après la reprise : rien...
    On a pas fini d'en parler de ces "nettoyages" dans les surfaces !

    Quant au "but" de koller dégagé par coulibaly, après huit ralentis on doute encore (sauf pour ceux qui légitiment les compensations), alors bölöni qui la voit dedans de 1/2 mètre doit se croire 200 bornes plus à l'ouest.. (pardon :)

    bref l'ensemble du match est plutot équilibré, le match nul n'aurait pas été immérité mais de la à claironner que monaco ait été outrageusement et suspectement avantagé lors de cette journée dans ce magnifique challenge cdf, y'a un monde...

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