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La Gazette, numéro 22

Une Gazette italo-stéphanoise, qui fait ses choux gras d'une déclaration de Lilian Thuram et en profite pour dénigrer le Calcio, et qui observe d'un œil inquiet les dernières révélations sur les faux passeports de Saint-Etienne...
le 12 Dec 2000

 

Le foot italien sur une mauvaise pente?
C'est une phrase intéressante. D'abord parce qu'elle émane d'un joueur respecté, Lilian Thuram, ensuite parce qu'elle casse un cliché un peu pénible. "(Le Calcio) "plus beau championnat du monde", c'est à voir. C'est sûrement celui où il est le plus difficile de s'exprimer. Mais le plus difficile ou le plus beau, ce n'est pas exactement la même chose. Regardez ce Juve-Parme. Deux grandes équipes, un sommet, et à la sortie, je ne crois pas que le public ait eu l'impression de voir du grand niveau, un jeu à la hauteur de l'affiche" (L'Equipe, 11/12). Dans le contexte du débat actuel sur le déclin-tsoin-tsoin du foot français, cette déclaration (qui devrait logiquement être reprise dans la presse italienne à fins de polémique) vient un peu recadrer les choses. Les complexes français s'auto-alimentent en s'éblouissant des budgets et des castings italiens, et les résumés de dix minutes montrés à la télévision font facilement illusion: quel rythme, que d'attaques! Le résumé du match cité par le champion du monde, dans un Stadio delle Alpi à moitié vide, était cependant si mince que personne n'a pu s'y tromper.
Et oui, il faut bien dire que le football est un sport souvent ennuyeux, sans garantie de spectacle, et l'Italie ne fait pas exception à la règle. La dramatisation extrême des enjeux, les luttes acharnées entre de trop nombreux clubs riches (tant sur le marché des transferts que sur les pelouses) ne sont pas des facteurs qui semblent profiter au climat général. Abondance de biens...
Il faut dire que cette saison voit tous les malheurs s'abattre sur le Calcio. Des malheurs prévisibles, voire mérités, qui sont les symptômes d'une crise profonde dans le football italien. Si on les additionne, le tableau apparaît effectivement très noir: enquêtes sur le dopage et les faux passeports, crise identitaire et débat sur le nombre d'étrangers dans le championnat, parcours européens très décevants depuis deux saisons, contamination par le racisme et la xénophobie, ingérences politiques, fiasco de l'Inter, valse des entraîneurs, surcharge des effectifs, hystérie des transferts, fréquentation en baisse...
Ce catalogue montre que le colosse est fragile. Le Calcio reste un championnat absolument passionnant, mais il est miné par la multitude de ses "affaires", qui trahissent des dérives réelles. Le spectacle et l'intérêt du championnat finissent-ils par en souffrir insidieusement? C'est le sentiment que l'on peut avoir de ce côté des Alpes, même s'il est vraisemblablement très peu partagé de l'autre côté. Thuram n'est pourtant pas le seul international français à avoir tenu des propos désenchantés sur la Serie A, et l'on se demande par exemple si la Juventus est le club idéal pour l'expression d'un Zidane, qui semble sous-estimé ou sous-employé par ses propres dirigeants. Les formations italiennes ont perdu la plupart des réflexes sécuritaires qui cadenassaient autrefois le jeu, mais l'intensité tactique et physique reste telle que le spectacle, auquel les stars ne suffisent pas toujours, semble parfois décliner.
Bien sûr, toute conclusion serait prématurée, mais l'accumulation des ennuis met en danger le foot italien et la question se pose de savoir s'il a les moyens de réfléchir sur sa propre évolution pour en limiter les dérapages.

Green Card
Les choses ne s'arrangent pas pour le club stéphanois, en proie désormais avec une vrai "crise des passeports", dont nous avons récemment évoqué l'ébauche (Faux passeports: une bombe à retardement?). La direction du club a officiellement annoncé, sur son site, qu'elle avait porté plainte contre X, à la suite d'un troisième examen des passeports de ses joueurs étrangers. Ce "nouveau contrôle mettant en œuvre des moyens d'investigation particulièrement sophistiqués (...) laisse aujourd'hui à penser que l'authenticité de certains des documents contrôlés n'est pas avérée". Cet euphémisme "laisse aujourd'hui à penser" que certains des documents fournis par Alex, Levytsky ou Aloisio pour évoluer en tant que joueurs communautaires (sous les bannières du Portugal et de la Grèce) sont des faux.
Les rumeurs qui tournaient depuis longtemps autour de l'effectif stéphanois trouvent donc une certaine confirmation. L'attitude du club est elle-même sujette à caution, même si il se prévaut de deux examens effectués les 27 septembre et 30 octobre, qui n'avaient rien révélé. Le doute subsiste, d'abord parce que les décisions ne se sont précipitées qu'à partir du moment où le recours toulousain a été déposé auprès de la Ligue. Ensuite parce que les dirigeants admettent désormais que l'absence de Levytsky était "aussi" due à ces inquiétudes, pas seulement à un pépin physique. Les contradictions ont d'ailleurs été nombreuses dans les déclarations de Bompard et Soler depuis l'été.
Rétrospectivement, de nombreux éléments suggèrent en effet que le staff stéphanois avait saisi l'ampleur du problème et les risques encourus: chantage réussi d'Aulas avant le derby, tergiversations autour de Luiz Alberto, étrange départ de Panov, témoignage de Nouzaret. L'ASSE est pour le moins coupable d'avoir trop voulu jouer avec les règlements sur les nationalités, et s'est retrouvée contrainte à "dénaturaliser" son buteur et son gardien de but, ce qui n'a fait qu'aggraver les suspicions.
Nous évoquions dans l'article cité ci-dessus l'attitude très compréhensive de la Ligue et la solidarité relative entre les clubs. L'un des avocats de Saint-Etienne n'est autre que Maître Soulier, candidat battu de Jean-Michel Aulas à la présidence de la Ligue, extrêmement bien introduit dans la profession.
Commentant la déclaration officielle et justifiant une démarche qui devance l'examen du cas par la Ligue (le 18 décembre), il a déclaré aux journalistes: "Il y a cinq millions de Brésiliens qui possèdent un passeport portugais, donc un passeport communautaire. (...) Il n'est donc pas invraisemblable que des footballeurs brésiliens possèdent un tel document. C'est à travers ce chiffre impressionnant que sans doute des intermédiaires se sont glissés pour installer une filière" (Reuters, 11/12). Le club, qui plaide déjà sa candeur, désigne aussi les coupables au futur juge d'instruction: les intermédiaires qui ont opéré sur les transferts concernés, lesquels devraient effectivement en savoir un peu plus.
Ces propos de circonstance ne doivent pas occulter le fait que le club avait tout de même besoin de voir ses recrues obtenir des passeports communautaires. Si les joueurs sont logiquement demandeurs de papiers qui leur permettront de trouver plus facilement une destination dans l'Eldorado européen, les clubs qui internationalisent leur recrutement ont eux aussi intérêt à des solutions qui arrangent tout le monde. Le contexte de tolérance entretenu par des instances un peu laxistes en matière de justification d'identité n'a certes pas joué un rôle dissuasif... Qui sont alors les vrais "donneurs d'ordre" que fournissent les "filières" sud-américaines?
"Le mieux c'est d'être prudent", a ajouté Me Soulier. "Nous sommes au-delà du principe de précaution. Nous essayons de savoir ce qui s'est passé." On aimerait bien le savoir en effet.

Réactions

  • Forza le 12/12/2000 à 00h00
    Ca fait chier tout lien..
    Le club redevient grand petit à petit et tout va se casser la gueule...
    C'est ecrit, tous les 20 ans (ou presque), une affaire a la con vient trucider l'ASSE...qui met autant de temps pour s'en sortir!

    Bompard et Soler ont fait des miracles.
    Mais ces miracles n'etaient ils pas trop beaux?
    2 ans de bonheur et le retour en enfer qui se lien
    Je dirais simplement: merci Nouzaret, qui n'a pas su trouver un autre moyen de se venger que de balancer cette histoire de merde!
    Si il avait voulu foutre son poing sur la gueule de Soler, il avait qu'à le faire ! Nous, supporters acharnés des Verts, allons payer cette rancœur.
    Mais comme tu le dis si bien, Robert, "Les salauds finissent toujours par payer"....

    Allez Les Verts....coute que coute....

  • osvaldopiazzolla le 12/12/2000 à 00h00
    Et bien, il n' y a plus qu'à attendre que Nouzaret démissionne de Toulouse pour indiquer clairement que ce n'est pas lui qui est à l'origine de cette attaque vicieuse.
    Quant aux dirigeants stéphanois, leur "candeur" supposée n'a pas peur du ridicule. De leur propre aveu, Saint Etienne a décidé de recruter à l'Est précisément parce que les joueurs sont moins chers pour cette raison précise qu'ils ne sont pas communautaires. Comme les contrats signés SPECIFIENT que le joueur doit trouver un passeport (voir le cas Berezovski: c'est le pretexte qui a été utilisé pour casser le contrat), c'est un encouragement manifeste à cette pratique, si ce n'est pire. Il y a encore plus grave, c'est que c'est aussi un moyen de pression pour maintenir en état de précarité des jeunes talents qui vont pouvoir accepter le salaire de misère sans vélléités de partir à la Juventus: Sinon pourquoi recruter Péricard (français) plutôt que Mendy et N'Dour (meilleurs mais sénégalais) ?

  • dieguitopopo le 12/12/2000 à 00h00
    Ne vous emballez qd même à comparer le Calcio avec le Championnat de France... O.K., Juve-Parme était moyen essentiellement parce que les 2 équipes se sont neutralisées...

  • ZZ le 12/12/2000 à 00h00
    Si on écoute les dirigeants stéphanois, ils sont victimes.... J'ai du mal à y croire. Ils ne pouvaient ignorer que les documents produits étaient des faux. Bon cette fois ci c'est Saint Etienne qui s'est fait prendre , à qui le tour? La vraie question est plutôt comment sanctionner les clubs en dehors des sanctions pénales encourues. Moi je propose de faire comme au niveau amateur lorsqu'une fausse licence est détectée : suspension du joueur de 1 à 5 ans et suspension dans les mêmes proportions ou radiation selon les cas de l'éducateur (ici, à mon avis, Soler).

    Au niveau amateur, l'équipe concernée a aussi match perdu mais ça ne me semble pas transposable au niveau pro (sinon les verts au même titre que Strasbourg devraient être en D2, ce qui est trop tard pour cette saison).

  • Ververt le 12/12/2000 à 00h00
    Sainté n'a pas besoin de cela en ce moment ;-(((

    Sachant qu'il n'y pas dans cette affaire un coupable et une victime mais bien plusieurs clubs soit floués au mieux soit peu regardants au pire (étudions un peu le cas de Rennes, de ses 4 brésiliens, de son argentin....) je souhaiterais qu'on se penche (et y a du boulot) sur le seul problème: l'arrêt BOSMAN, et essayons d'arrêter l'hypocrisie: le systême devrait soit être très strict comme avant (- de x étrangers, point final) soit très lâche (autant d'étrangers que souhaité), ça éviterait les magouilles... ALLEZ LES VERTS quand même, On sera toujours là !

  • Il principino le 12/12/2000 à 00h00
    Vous avez à 100% raison sur votre jugement sur le calcio. Je le suis de très près étant romaniste et souvent en Italie. Ce niveau de plus en plus indigent est du à la gestion fantaisiste de nombreux grands clubs et à l'exaspération de la pression médiatique et financière autour du foot. Résultat: une tension durant les chocs qui empêchent tout jeu ouvert et fait multiplier les maladresses, des recrutements absurdes( Inter), valse des entraîneurs incessantes, sans parler de la gestion "spéciale" de la juve de Moggi et les "coups" boursiers de la Lazio qui affaiblissent leurs équipes. Bon, tout n'est pas noir: du côté des grands clubs, le Milan Ac a compris les leçons, fait jouer de jeunes italiens et recrute avec plus de cervelle, la Roma pratique un jeu plus que plaisant et reste toujours en symbiose avec sa ville. Des petits clubs comme l'Atalanta - qui financent à 100% la formation des jeunes contrairement aux clubs français_ pratiquent un jeu vraiment plaisant. Le niveau du calcio de cette année demeure supérieur à celui de la saison dernière où on a touché le fond. A lire la très intéressante suite d'article de la Gazzetta sur le déclin de la Seria A en mai 2000, disponible en archive sur leur site.

  • Le Plan le 12/12/2000 à 00h00
    Enfin !!!


    Enfin un article qui relativise un peu la force et le spectacle d'un championnat lien

    Il etait temps, puisque nos clubs considerent desormmais que battre un club Grec a domicile est un lien

    En tant qu'expatrie, je dois me contenter de matches du championnat Anglais ou Italien (je passe sous silence le championnat hollandais, chilien, mexicain...) pour assouvir ma passion televisuelle, et je le repete: je prefere un bon petit sedan - lille a un Liverpool - Blackburn. De tres loin.

    Maintenant, les cahiers, j'aurai aime que vous mettiez a jour un autre effet pervers de l'emission "l'equipe du dimanche". Les montages montrent systematiquement toutes les actions ou sont impliques des joueurs francais. Donc on a l'impression que ce sont de vraies stars dans leurs clubs. C'est bien sur faux dans la grande majorite des cas.

    Tenez, l'an dernier, je suis alle voir Chelsea jouer sur son terrain. Desailly etait absent, mais aucun supporters n'a pu m'expliquer pourquoi. Je me souviens aussi de la position inconfortable de Deschamps, qui jouait a cote d'un Dennis Wise plutot limite cote jeu, mais adule comme Deschamps ne le sera jamais a Chelsea (ou dans aucun club).

    Je comprends bien l'interet de Canal a creer cette ambiance pour son emmission hebdomadaire, mais je crois que cette emmission est en grande partie responsable du fait que tous nos footballeurs revent desormais de gloire et d'argent a l'etranger.








  • Vincex421 le 13/12/2000 à 00h00
    "et les résumés de dix minutes montrés à la télévision font facilement illusion: quel rythme, que d'attaques! "


    Arrêtez !!!!! ils vont croire qu'on en demande plus et nous remettre les matchs en intégralité...au secours !!!!


    Trop de foot tue le foot

  • COSMO le 13/12/2000 à 00h00
    RECTIFICATION POUR lien
    LE CA PARIS QUI JOUAIT EN DH L ANNEE DERNIERE A ETE RETROGRADE
    POUR AVOIR FAIT JOUER UN JOUEUR SOUS LICENCE FALSIFIEE (CELA CONCERNAIT
    L IDENDITE DU JOUEUR)


    A MES YEUX CETTE ENTRAVE N EST PAS PLUS GRAVE QUE CELLE DES PASSEPORTS
    TRAFIQUES. MAIS EST CE QUE LE CA PARIS POSSEDE DES DIRIGEANTS INFLUENTS
    A LA LPIFF ???

  • Il principino le 13/12/2000 à 00h00
    Toujours sur la seria A. La deliquescence du championnat vient aussi de l'abscence d'un véritable pouvoir de la fédération -la Figc-. En réalité le pouvoir est détenu par les présidents et dirigeants des grands clubs, au premier rang Juventus et Milan AC. En gros, c'est la réalisation des rêves d'Aulas. Les seuls contrepouvoirs sont détenus par les supporters et la justice. Les supporters dans certains cas ont su créer de bonnes initiatives antiracistes à Pérouse, à Turin. Les zones où le racisme persiste -Lazio et Vérone- sont des zones politiquements très à droite. Supporter de la Roma, j'ai été plusieurs fois traité de sale juif par des Laziale. Lors de la finale de l'Euro -toujours à Rome-, j'ai failli me battre dans un barsport après d'incessants buh-buh. Ce n'est pas le football mais la société italienne qui est gangrénée par le racisme ou par le respect absolu du plus puissant (Fiat/Juve ou Berlusconi/Milan AC). Malgré tout ceci, l'Italie avec la Grande-Bretagne reste une terre de football fabuleuse où certains matches de C2 dans le sud -CFA française- réunissent 10 000 personnes-.

La revue des Cahiers du football