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La Gazette, numéro 29

Les représentants des joueurs et des clubs se déchirent autour de la réforme des transferts, et compromettent les négociations avec Bruxelles… Les affaires de faux passeports se multiplient en Italie… Vive l'Europe du football!
le 8 Fev 2001

 

Tranferts: dans le mur ou dans l'inconnu?
Alors que le rendez-vous décisif avec la Commission européenne se profile le 16 février, la famille du football accroît ses déchirures sans parvenir à ce projet consensuel qu'elle pourrait raisonnablement défendre à Bruxelles, en échappant à une révolution trop brutale.
Un premier report de cette réunion avait déjà eu lieu le mois dernier, devant l'ampleur des différends entre les deux confédérations (voir Réforme des transferts : discorde UEFA/FIFA, le 18/01). Les clubs avaient en effet pesé pour que la FIFA, accusée de trop transiger, adopte une position plus dure à l'égard de la Commission et des représentants des joueurs. Ceux-ci, sachant que les commissaires étaient plus proches de leurs positions, refusent de céder sur les deux derniers points d'achoppement du projet de réforme: la résiliation unilatérale des contrats et leur durée minimum.
Alors que la Commission se faisait plus pressante, réclamant une "rencontre au sommet" (acceptée puis annulée) avec tous les acteurs de la négociation et regrettant le blocage actuel, l'UEFA et la FIFA ont donc ouvert les débats, multiplié les réunions et les consultations, afin que leur task force commune puisse présenter un programme commun validé par tous. Cette manœuvre de conciliation a semble-t-il aggravé la discorde.
L'UEFA a commencé par ouvrir la porte au G14 et à lui réserver une place de choix autour de la table, alors qu'il y a encore quelques semaines il était hors de question pour elle de reconnaître cette association. Le lobby des riches confédérés a évidemment pris la parole au nom de tous les clubs, alors même qu'ils n'en représentent que la minorité la plus puissante.
Ensuite, les deux confédérations se sont effacées pour laisser les représentants des joueurs (FIFPro) et ceux des clubs (G14 et délégués des Ligues) discuter directement. Il n'en est ressorti que le constat d'un irréductible désaccord, la FIFPro ayant claqué la porte, accusant le G14 d'avoir "débarqué à Zurich sans connaître le dossier et avec des exigences démesurées". Le jusqu'auboutisme des clubs risque de coûtter cher, connaissant leurs menaces de faire basculer le dossier dans une guérilla juridique contre Bruxelles, avec un intense lobbying politique.

Sur ce flanc, le football professionnel a reçu le soutien de la présidence suédoise de l'UE, qui a affirmé vouloir résoudre le problème durant son mandat. Mais cela ne suffira pas à rapprocher des points de vue aussi radicalement opposés.

Le Calcio des faux passeports
En Italie les juges d'instruction ont ouvert plusieurs enquêtes sur des falsifications de passeports ou l'obtention frauduleuse de nationalités. L'ampleur de la crise n'est pas négligeable, au vu des clubs et des joueurs impliqués: Lazio, Milan AC, Inter, Parme, Roma, Naples, Udinese et Bari; Chamot, Aldaïr, Cafu, Amoroso, Almeyda, Zanetti pour ne mentionner qu'eux (vingt-quatre joueurs sont concernés). D'autres affaires sont instruites depuis plus longtemps ou sont d'ores et déjà devant les tribunaux, comme celles concernant Dida, Veron, Recoba, Warley ou Alberto (la découverte des faux passeports portugais de ces deux Brésiliens de l'Udinese avait déclenché les investigations).
Chez nos voisins, la justice sportive attend les conclusions de la justice civile avant de se prononcer. L'inconvénient est la longueur des procédures et la validation par défaut des résultats obtenus; l'avantage que les instances sportives sanctionnent en connaissance de cause et s'évitent de terribles erreurs. On imagine le cataclysme si des fraudes nombreuses sont révélées, comme cela devrait se produire. Faudra-t-il remettre en cause les résultats du championnat en cours, mais aussi du précédent? Les homologues italiennes de nos Commissions juridique et d'appel vont avoir de terribles responsabilités, et seront confrontées à des dilemmes pas moins difficiles que les nôtres.
Ajoutons que par ricochet, l'Espagne est concernée par les révélations actuelles: trois Argentins munis de passeports italiens douteux sont sous contrat avec l'Espanyol Barcelone et le FC Valence (AFP 06/02). Le séisme sera européen ou ne sera pas.

Réactions

  • Rubin le 08/02/2001 à 00h00
    A mon avis la seule solution pour éviter un énorme bordel généralisé en Europe, c'est une réforme en profondeur des règles de nationalité sur le terrain. Je pense qu'il est clair que le système "3 joueurs hors-UE" a vécu, les enfants. Ceci dit il est vrai que cela poserait le problème des clubs déjà sanctionnés et de la rétroactivité de la règle.

  • GMAN le 08/02/2001 à 00h00
    Y a des trucs qui m'échappent dans ce dossier UEFA/FIFA/FIFPRO/G14/Ligues/ lien
    D'abord, une mise au point, qu'il y ait des déchirures me semble logique et inévitable. Si un accord se fait, ce sera un vrai miracle quand on voit que les discussions se font avec autant d'intervenants aux objectifs et aux rôles très différents.

    L'UEFA, on l'a vu avec le format de la nouvelle Ligue des Champions, est déjà sous la coupe des grands clubs et des grands pays, ses décisions visent en premier lieu des objectifs économiques. Par exemple, elle écoute plus les clubs de la Ligue Atlantique que les fédérations affiliées (alors que j'avais toujours entendu dire que les seuls interlocuteurs avec qui l'UEFA acceptait de discuter étaient les fédés). Et si les pays de l'Est et du Nord ne pesaient pas autant de votes au comité, les compétitions européennes se joueraient, depuis longtemps, tout au long de l'année, hiver lien
    La FIFA, elle, a une portée universelle et elle n'a pas à suivre les décisions européennes même si l'Europe a un poids énorme, tant économique que politique. Elle est à Bruxelles que pour faire pression et limiter les dégâts. A mon avis, si les décisions de la Commission ne lui plaisent pas, la FIFA n'en tiendra pas compte, elle ne changera pas les règles qui régissent 200 pays (plus qu'à l'ONU) par la faute de 15, même si ces 15 sont les plus puissants au niveau économique. Evidemment, il faudra des ajustements, surtout si la commission considère que les indemnités de transfert sont illé lien
    Quant à la Commission Européenne, avec sa logique de lutte contre tout ce qui ne ressemble pas à un marché de libre-concurrence, je vois mal quel compromis boiteux elle pourrait lien
    Et on n'oublie pas le fameux G14, 14 clubs qui veulent plus d'argent mais moins de matchs, surtout tous ces matchs de championnat ou de tours préliminaires qui les empêchent de gagner des millions alors que c'est grâce à eux et leur intense lobbying que cela est possible. (Ah!, sal... de petits clubs qui viennent voler l'argent des gros).

    Enfin, pour finir le tableau, la FIFPRO, assurément prête à tout plomber, car si il n'y a pas d'accord c'est le droit commun qui s'applique et là jackpot, super-jackpot!

    Donc, comme je le disais en préambule, dans ce dossier plein de trucs sont pas clairs. Au sommet de Nice, on a voté le principe de spécificité sportive et pourtant rien n'a changé. Blair, Schröder, le gouvernement français et d'autres l'ont dit (mais bon, je sais, paroles de politique n'est pas parole d'évangile), ils sont d'accord pour accepter certains points, comme la limitation des étrangers non-sélectionnables ou encore l'indemnisation des clubs formateurs mais aucune loi ou décision n'est prise. C'est quand même très fort: une grande majorité des pays sont d'accords mais rien ne bouge: faut m'expliquer!

    Autre sujet: on semble s'acheminer vers une interdiction des transferts de mineurs. La encore, il faut m'expliquer avec quels articles du droit on va justifier cela. La liberté de mouvement est un fondement des traités européens et même si on peut la restreindre pour les mineurs, il sera impossible de le faire pour les parents. Si, en tant que père j'ai envie de déménager de Cannes à Londres (ou de Dakar à Paris, ou de Rio à Rome, si j'ai un contrat de travail qui me permet d'obtenir une carte de séjour), rien ne pourra me l'empêcher, même si dans le même temps, mon fils passe du centre de formation de Cannes à celui d'Arsenal! Cela n'a rien à voir, je peux préférer le climat anglais ;).

    Enfin, pour faire plaisir aux clubs de la Ligue Atlantique, l'UEFA veut transformer la coupe qui porte son nom sur le modèle de la Ligue des Champions. (C'est vrai que voir des clubs champions d'Europe comme l'Ajax, le PSV, Anderlecht, Benfica ou le Celtic se faire battre par n'importe qui ou prendre des déculottées par le premier club espagnol ou italien venu, ça fait pitié) Mais alors je m'inquiète parce que des jours de libre dans la semaine, il en reste plus beaucoup (lundi ou vendredi). Surtout je crois que là on frisera l'overdose de lien
    P.S : je m'excuse auprès de ceux qui ont frisé l'overdose en lisant mon loooong post.

  • ZZ le 08/02/2001 à 00h00
    Mais qu'ont fait les gens de bonne volonté pendant ce temps là ????

  • legrandmanitou le 10/02/2001 à 00h00
    je pense qu'il faut reformer cette regle de trois joueurs hors UE pour laisser la place a 1 systeme qui me semble plus juste:6 joueurs nationaux et 5 etrangers (sans distinction UE/hors UE).

    P.S: Cette solution ,vu qu'elle provient de moi,EST LA MEILLEURE.

La revue des Cahiers du football