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Le foot étranger n'a pas d'avenir : la Roumanie

ROUMANIE [hagisansréfléchir] n.f. Pays approximatif dont la capitale est sans arrêt confondue avec Budapest, la Roumanie doit sa notoriété à deux scandales de grande ampleur: le faux charnier de Timisoara et les résultats de son équipe de football. Dans les deux cas, des corps ont été employés à des fins de propagande, même si on peut penser que les premiers ont eu plus de scrupules à être au service d’un jeu figé et sans âme.

 

le 17 Juin 2008

 

ROUMANIE [hagisansréfléchir] n.f. Pays approximatif dont la capitale est sans arrêt confondue avec Budapest, la Roumanie doit sa notoriété à deux scandales de grande ampleur: le faux charnier de Timisoara et les résultats de son équipe de football. Dans les deux cas, des corps ont été employés à des fins de propagande, même si on peut penser que les premiers ont eu plus de scrupules à être au service d’un jeu figé et sans âme.

footet_roumanie.jpgMalgré un jeu d’une effrayante banalité, la Roumanie a donc réussi à se qualifier pour l’Euro 2008. À l’image de Laszlo Bölöni, on peut néanmoins s’attendre à ce qu’elle y échoue assez vite: en effet, rappelant en cela l’Olympique lyonnais, elle ne parvient jamais à dépasser le stade des quarts de finale (Euro 1960, 1972 et 2000, Coupe du monde 1994). Seul "exploit", lors de cette dernière compétition, elle élimine l’Argentine de Gabriel Batistuta sur le score de 3 buts à 2. L’équipe crée la sensation. Les joueurs reçoivent alors le surnom de stimulus. Ce sera bien la seule fois qu’on leur trouvera quelque chose d’excitant, à part quand on fouillera leur valise à la douane pour y trouver du Guronsan et deux paquets de café.

Une vingtaine de clubs se disputent chaque année le titre national, les deux premières accédant au tour préliminaire de la Ligue des champions. À l’exception des inévitables Dinamo, Rapid et autre Steaua, évoquant respectivement la mort par électrocution, empoisonnement et écartèlement élastique sous le régime soviétique, les autres équipes portent des noms très étranges; ils nécessitent alors une certaine connaissance des idiomes locaux, au risque de friser le ridicule. C’est ainsi que la rencontre entre Gloria Buzau et Farul Constanta fut applaudie par Roselyne Bachelot, qui souhaita une longue et heureuse vie aux jeunes mariés. Quant au FC Universitatea Craiova, il porta jusqu’en 1998 le nom d’Electroputere Craiova, ce qui peut se traduire par "bon sang ce n’est pas possible, encore un stade sans éclairage".

Évoquer ce pays sans signaler la main de fer soviétique serait une gageure. Entre 1945 et 1989, la dictature s’abat sur le pays, faisant presque quatre morts (source: Stasi). La monnaie du pays est le leu, ce qui explique les queues devant les magasins. Un nom est à retenir de cette période sombre: celui de Ceausescu, piètre footballeur qui, s’empalant volontairement dans la défense, fusille le gardien avant d’écraser l’adversaire, bref, a plus fait pour le football que Thierry Roland et le livre À partir de là réunis (1).

C’est après avoir suivi une mi-temps entière qu’Emil Cioran aurait écrit Précis de décomposition, avant d’enchaîner avec De l'inconvénient d'être né, consacré aux centres de formation de Bucarest. L’écrivain mourra d’ailleurs quelques mois après le retour de l’équipe des États-Unis, alors qu’il envisageait de confier l’adaptation de ses œuvres à Vikash Dhorasoo, rencontré lors d’un 0-0 entre la réserve du Havre et l’équipe de Dunkerque, tandis qu’un joueur blessé remarquait en pleurant: "Mince, le gardien de buts s’est pendu à ses cages au sens propre."

À la lumière de la plupart de ces réflexions, on peut donc raisonnablement penser que le foot roumain n’a aucun avenir.


(1) À partir de là, éditions Mango, 128 pages, 11,50 euros.


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Réactions

  • mollows le 17/06/2008 à 16h04
    Pour "la vodka en tétrapack" et "la banlieue au moyen-âge", une ch'tite réminissence de La Souris déglinguée.


    "Romania '94

    Juin mille-neuf-cent-quatre-vingt-quatorze,
    Ouais nous sommes allés
    Dans l'ex-république socialiste
    Du feu Danube de la pensée.
    Là-bas les violonistes
    S'habillent de couleurs tristes,
    C'est pas vraiment qu'ils portent le deuil,
    D'ailleurs ils sont ivres,
    Car ils tisent depuis des années
    De la vodka en tétrapack !

    Sur les murs de Bucuresti
    Fleurissent quelques grafittis,
    Et même si on cause pas roumain
    C'est pas difficile à comprendre :
    "Président Illiescu = Ceaucescu" !
    "Jos communismul !"
    Nous dit le chauffeur de taxi,
    "Jos communismul !",
    Un peu comme le fracas
    D'une statue qui s'écroule...

    Dans le train qui va
    De Bucarest à Iasi,
    Y'en a qui fument du hash,
    Privilège de première classe.
    Et moi je suis à la fenêtre...
    Putain les mecs, quel paysage !
    Sur au moins 400 km,
    On dirait la banlieue au moyen-âge,
    Avec en plus un cimetière de tanks
    De la Division des Lendemains Qui Chantent !"

  • RabbiJacob le 17/06/2008 à 16h38
    "La monnaie du pays est le leu, ce qui explique les queues devant les magasins"

    Si c'est pas du Desproges, ça devrait en être, enfin je me comprends.

  • Le_footix le 17/06/2008 à 16h56
    Et quand un club roumain remporte la finale de la Ligue des Champions, il s'agit nécessairement d'un match aussi mortel qu'un peloton d'exécution...

  • antigone le 17/06/2008 à 17h30
    Je ne reconnais pas ce tribunal politique.
    Bravo quand même.

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