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Le football français ne veut toujours pas laisser de place aux supporters

Une Balle dans le pied – Alors que les Assises du supportérisme se dérouleront au sénat la semaine prochaine, ni la Fédération ni la Ligue n'ont jugé utile de s'y présenter. Nos instances ont peur du dialogue et choisissent d'y rester sourdes.

Auteur : Jérôme Latta le 5 Fev 2015

 

 

"Un quart d’heure après notre arrivée, il s’est levé et nous a dit : «Le débat avec les supporters ne m’intéresse pas». Et il est parti" La position du président de la Fédération française de football Noël Le Graët à l'égard des supporters, rapportée dans L'Humanité par Florian Le Teuff, membre du conseil d’administration du Conseil national des supporters, résume parfaitement celle des instances nationales. À ce stade, ce n'est pas seulement du mépris, c'est une politique.

 

La semaine prochaine se dérouleront au Palais du Luxembourg les deuxièmes Assises du supportérisme, auxquelles participeront deux organisations créées en 2014 : l'Association nationale des supporters (ANS) et le Conseil national des supporters (CNSF) mentionné ci-dessus. Mais pas la Fédération, ni la Ligue qui s'y était pourtant engagée. Aux toutes dernières nouvelles, le ministère des Sports sera finalement de la partie en la personne du secrétaire d'État Thierry Braillard. L'événement sera l'occasion de présenter une proposition de loi soutenue par des parlementaires, majoritairement PS, EELV et Front de gauche, et qui reprend les principales revendications du CNSF. (…)

 


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Réactions

  • José-Mickaël le 05/02/2015 à 02h04
    Que je n'aime pas lire ce genre d'article ! Hélas, celui-ci est très clair, bien documenté, lucide, et malheureusement indispensable. En tout cas je trouve toujours qu'il serait bon de se demander si une grève des supporters (grève des stades et des abonnements télé) ne serait pas une solution pour se faire vraiment entendre...


  • Tonton Danijel le 05/02/2015 à 11h59
    Sauf que si les supporteurs font grève, d'autres viendront à leur place... à Marseille et Paris, en tout cas, les stades n'auront probablement aucun problème à se remplir sans les ultras.

  • visant le 05/02/2015 à 17h01
    Ca c'est valable si les résultats sont là (et encore) ou si tu chopes un qatari richissime qui te raboule les stars.
    Dans mes souvenirs, le Parc sonnait creux entre la mise en place du plan Leproux et l'arrivée des qataris.

    Et dans pas mal de stades, si tu enlèves les ultras, les affluences paraitront encore plus faméliques qu'elles ne le sont actuellement (je pense à Nantes, Toulouse, Bordeaux par exemple).

  • Vieux légume le 05/02/2015 à 17h34
    Oui, mis à part dans 3-4 clubs (et c'est sans doute là le problème pour une lutte du genre), les ultras ont un vrai poids vu l'affluence minime qu'on peut avoir en L1.

    Il me semble qu'à Nantes, il doit y avoir bien 8.000 abonnés, et c'est à peu près le même niveau (à Guingamp et Rennes c'est dans les mêmes eaux) chez beaucoup de monde.
    Si ça se regroupe ici et là, ils ne pourront pas faire la sourde oreille bien longtemps.

    Ca représente souvent 50% voire plus de leurs spectateurs...


  • sansai le 06/02/2015 à 05h26
    8 500 abonnés je crois. Et la Tribune Loire c'est environ 10 000 places et la seule tribune pleine à craquer à chaque match ou presque.

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