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Le footballeur n'est plus étanche

Il pleut, il pleut bergère, l'OL rentre ses blancs moutons... Et la polémique se noie dans trois centimètres d'eau.
Auteur : Jérôme Latta le 1 Dec 2008

 

L'expression "parodie de football", profondément éculée, fait légitimement partie de la sélection de "Oui je crois que bon". On l'utilise cependant dans un sens beaucoup trop restreint, notamment pour désigner un match disputé dans des conditions climatiques difficiles. Un Lyon-Valenciennes, par exemple.

Pieds palmés
Les footballeurs ne sont-ils plus étanches? Les broches de leurs anciennes fractures ne résistent-elles pas à la rouille? Comportent-ils désormais des pièces électroniques sensibles à l'humidité? On comprend bien qu'il faut préserver leur intégrité physique, mais jouer dans quelques centimètres d'eau est-il tellement plus déconseillé que pieds nus dans le sable? Le taux d'hygrométrie influe-t-il négativement sur le self-control des joueurs? Surtout, est-ce que leur technique ne leur permet plus, malgré tout, de se tirer des circonstances, voire d'en tirer parti? Est-ce que leur sens tactique et celui de leur entraîneur ne leur permettent pas d'espérer jouer de meilleurs coups que leurs adversaires? Ou bien, en l'espèce, faut-il considérer que les pieds palmés d'Abardonado lui donnaient un avantage décisif sur les attaquants lyonnais?


Le ciel soit avec nous
À d'autres époques, on se posait moins de questions quand il fallait envoyer les footballeurs sous l'ondée ou les flocons. Cela donnait des matches parfois mythiques disputés avec des ballons oranges, comme certain de Sochaux en coupe d'Europe, tandis qu'à Geoffroy-Guichard, la neige et le brouillard ont laissé des souvenirs brûlants. Cela faisait aussi, parfois, rager quand Bastia perdait une finale continentale dans la bassine de Furiani. Mais la météo, comme l'arbitrage, faisait alors partie du jeu. Et même, la ruse météorologique, quand Carlo Molinari planquait la déneigeuse au moment de recevoir... Lyon. Les gestionnaires en colère, flanqués de leurs huissiers, ne veulent plus de ce folklore.


etanche_lequipe.jpgMétéo Gag
Aujourd'hui, on peut tout autant fulminer pour un match reporté que pour un match maintenu: les polémistes tiennent simplement là un objet de polémique tout fait, qui présente en outre l'avantage de pouvoir remettre une couche de goudron sur les arbitres, avec la complicité active de médias spécialisés toujours aussi aptes à la distanciation. Bien engagée sur la voie de sa tabloïdisation, L'Équipe choisit ainsi de faire son beurre et sa une d'une rencontre pourtant qualifiée de... "parodie de football" (1). Que ce serait-il passé si M. Coué avait décidé, passée la pause, d'interrompre le match? La volée de bois vert aurait-elle été moindre, avec des billets non remboursables et une date à retrouver dans un calendrier déjà surchargé, à l'heure où les arbitres sont même rendus responsables de la pluviométrie?


Le burlesque n'exclut pas le génie
Le score final n'est pas pour rien dans les controverses d'après-match. Il est d'ailleurs arrangeant d'oublier qu'il y a quand même eu un match et au moins une mi-temps disputée dans des conditions convenables. Et si la pelouse détrempée favorisait évidemment l'équipe venue défendre (la principale coupable, finalement, de l'absence de spectacle – même si, étrangement, L'Équipe dénombre huit occasions lyonnaises en seconde période), l'Olympique lyonnais, qui avait les moyens de s'en sortir, n'a trouvé ni la volonté ni l'intelligence qui lui auraient permis de surmonter son handicap. Savoir s'adapter aux circonstances et surmonter les difficultés, cela fait pourtant partie du sport de haut niveau. Les déclarations des joueurs et de l'entraîneur sur l'état du terrain font les gros titres, occultant le fait qu'ils ont aussi reconnu leurs propres carences. Mais l'auteur de ces lignes est peut-être un pervers polymorphe, d'avoir ainsi apprécié une rencontre certes un peu burlesque, parfois pénible, mais rendue singulière et qui pouvait basculer sur un coup de patte ou un coup de génie.


À l'heure du réchauffement de la planète, on espère que nos dirigeants avant-gardistes ont déjà intégré le risque climatique dans leur modèle économique. Dans leur esprit, la solution doit certainement passer par des pelouses synthétiques et des stades couverts, éliminant tout aléa atmosphérique. Là, des hologrammes de joueurs accompliront automatiquement leur prestation, à la manière des jeux vidéo de management, le résultat étant établi selon des lois inéluctables. Et pas celles de la météorologie.


(1) L'article principal de Vincent Duluc est exclusivement consacré à l'imbécillité présumée de l'arbitre, par ailleurs désigné "homme du match" (aux dépens de Penneteau) et accessoirement exécuté par Joël Quiniou, sans oublier sa mention sous l'item "À oublier" – le tout en une seule page.

Réactions

  • Kitano le 01/12/2008 à 01h42
    "Mais l'auteur de ces lignes est peut-être un pervers polymorphe"
    Alors ça, c'est la classe. La classe américaine je dirais même.

    Que l'auteur de ce texte soit un pervers polymorphe, je n'en doute pas un seul instant. Qu'il soit l'homme le plus classe du monde, j'en doute fortement par contre.

    Désolé, j'ai bu.

  • le_merlu_frisé le 01/12/2008 à 02h00
    Merci.

    Clairement, le match est le même pour les deux équipes, le foot est un sport d'extérieur, les aléas climatiques font partie du jeu, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente. Et effectivement, un match reporté est un match de plus à recaser dans un calendrier déjà critiqué chaque semaine.

    Si le match avait été arrêté, on aurait probablement eu le droit à un "communiqué officiel" de l'OL se plaignant d'avoir vu ses joueurs jouer quarante-cinq minutes pour rien alors que les matchs à quelques jours du match contre le Bayern.

    J'espère vraiment que les pelouses synthétiques ne vont pas se développer. Ce ne sera plus le même sport. En Suisse, Neuchâtel et Berne jouent sur synthétique, on a pas l'impression d'assister au même jeu, les rebonds sont étranges, les courses des joueurs parfois crispées. Ueli Stielike, feu-entraîneur de Sion dit que le synthétique "c'est la mort du foot" ; quand on lui pose la question, Nestor Clausen, entraîneur de Neuchâtel répond : "C'est de toute façon ce que j'ai à disposition et je ne peux pas le changer".

    Alors Lyon n'a pas gagné, on pointe ici et là l'attitude des Valenciennois "venus pour faire un 0-0" et avantagés par les conditions météo, comme s'il était évident qu'avec des conditions normales, Lyon aurait fini par marquer le but qu'elle a été incapable de mettre durant les quarante-cinq premières minutes.

    Et oui, moi aussi les matchs dans la neige avec un ballon orange me manquent. Par contre on a maintenant le droit à d'horribles ballons jaunes fluos par temps normal ...

  • Carlos Alberto le 01/12/2008 à 03h49
    Ahh lala ça rappel les eighties le temps ou loulou nicollin faisait la pluie et le beau temps avec ses camions benne !

    Il déversait des torrents d'eau (alors qu'il n'a pas plu une goutte !) une heure avant l'arrivée des officiels pour faire reporter un match et aspirait raclait cette même eau à l'aide de son armée d'éboueurs quand il voulait absolument faire jouer le match...

  • Bamogo Cadiz le 01/12/2008 à 07h13
    En outre de ce très bon article, qui aurait facilement pu être émaillé de pleins de beaux exemples de match joués "dans des conditions homériques", je souhaiterais vous féliciter pour la pub sur la Une de l'Equipe.
    Très drôle !

  • pied le 01/12/2008 à 07h44
    Dites, la nostalgie, ça a du bon, mais depuis que je suis en âge de lire et de comprendre la presse, les décisions d'un arbitre de maintenir ou annuler un match en fonction de la météo sont sévèrement critiquées. Sauf qu'avant, ces critiques n'avaient pas autant d'importance. D'aucuns diraient qu'elles faisaient partie d'un certain folklore...

  • luckyluke le 01/12/2008 à 08h56
    Il me semblait qu'avant (quand c'était mieux), si le ballon ne rebondissait plus, le match devait être arrêté...

  • Robby #10 le 01/12/2008 à 09h16
    La rédaction parvient à être presque aussi pénible que le site / staff de l'OL. La première guettant la moindre occasion à peu près valable pour pondre un article à charge contre le club quand les seconds passent leur temps à se plaindre de tout et de rien.
    Non mais franchement, cet article est d 'un ridicule... Dire que c'est une bonne chose que ce match soit allé à son terme sous prétexte que ça se passait ainsi dans les années 60. Vivement l'hiver et que 60 cm de neige recouvrent la pelouse de Bonal, que la rédcation nous ponde un article sur le plaisir de voir un vrai bon match de foot avec des vrais footballeurs à l'ancienne dont l'a privé l'arbitre en reportant la rencontre.
    J'estime que l'adpatation, les joueurs lyonnais en ont fait preuve en balançant pendant une mi-temps complète des longs ballons dans le paquet au petit bonheur la chance. Mais bon, visiblement, il y avait d'autres solutions tactiques puisqu'il leur est reproché de ne pas avoir fait preuve d'une intelligence suffisante pour remporter le match. Je serais curieux de lire un exposé sur les 1001 stratégies pour gagner un match dans 5 cm d'eau. Il n'est là pas question de victoire ou de défaite, juste d'équité, de spectacle et de football.
    Quant au couplet réjoui sur le génie de C.Molinari qui avait triché pour faire reporter un match, on en revient à la fixation lyonnaise de la rédaction.

  • TiramiSuazo le 01/12/2008 à 09h23
    le_merlu_frisé
    lundi 1 décembre 2008 - 02h00

    J'espère vraiment que les pelouses synthétiques ne vont pas se développer. Ce ne sera plus le même sport. En Suisse, Neuchâtel et Berne jouent sur synthétique, on a pas l'impression d'assister au même jeu, les rebonds sont étranges, les courses des joueurs parfois crispées. Ueli Stielike, feu-entraîneur de Sion dit que le synthétique "c'est la mort du foot" ; quand on lui pose la question, Nestor Clausen, entraîneur de Neuchâtel répond : "C'est de toute façon ce que j'ai à disposition et je ne peux pas le changer".
    ====================

    Je ne suis de ton avis. Je pense sincèrement que le Football Turf, comme la FIFA entend appeler les pelouses synthétiques, reste une solution pour les conditions extrêmes comme en Russie où les terrains gelés ne résistent pas au jeu intensif et deviennent vite des champs de patate.
    Le synthétique permet une qualité de jeu uniforme quelque soient les conditions. Du coup ça enlève certes les aléas climatiques, quoique sous la pluie le ballon fuse plus tout comme sur une pelouse normale, mais le gazon synthétique permet de jouer deux matches consécutifs comme ce fut le cas pour le FIFA U20 2007 au Canada.
    D'ailleurs, les compétitions de jeunes FIFA U17 et FIFA U20 (ces jours-ci au Chili pour les filles, en direct sur Eurosport) proposent des matches sur pelouses artificielles depuis 2003. Les joueurs y seront habitués, les entraineurs le seront aussi petit à petit, restera plus que les spectateurs nés avant l'an 2000 pour dire "c'était mieux avant".
    Pour rappel, il y a quelques années les ballons n'étaient pas synthétiques et souffraient des conditions météo: qui aujourd'hui demande un retour au ballon de cuir?

    Pour en revenir à ce match OL-VA, je n'en ai vu que des images mais je pense qu'il y a toujours eu des matches disputés sous ce genre de pluie et puisque l'intégrité physique des joueurs n'a pas été mise en danger (aucun blessé? rassurez-moi) je ne vois même pas comment on peut mettre en doute la décision de l'arbitre. Tout en rappelant que Réveillère s'est blessé seul sur un terrain en excellentes conditions de jeu la semaine précédente.
    Puis si l'OL n'est pas content de la pelouse de Gerland qui ne draine pas assez, Aulas n'a qu'à construire son OL Land, si possible sans nos impôts.

  • Diablesse Rouge le 01/12/2008 à 09h36
    Oh oh j'ai cru voir passer un lyonnais...

  • Manx Martin le 01/12/2008 à 09h48
    Robby #10
    lundi 1 décembre 2008 - 09h16

    Robby, je ne crois pas que ce soit l'OL qui soit visé ici, mais notre Pravda sportive nationale, aka "kiplé", aka "85 centimes", qui ne recule décidément devant rien pour :
    1. Inventer des "polémiques" constructives.
    2. Promouvoir un football enfin débarrassé du fléau de l'arbitrage.

    L'Equipe profite du fait que ce soit Lyon qui jouait pour faire d'une grosse averse un "événement" digne d'être publié en Une (!!!) et surtout pour poursuivre sa croisade contre les arbitres. Elle aurait fait la même chose avec l'OM ou le PSG.

    Le sujet de l'article, c'est : "La psychose paranoïaque de Kiplé est-elle encore curable ?", ce à quoi J. Latta semble répondre par la négative. Ce n'est pas "Fallait-il jouer le match", ce qui est effectivement beaucoup plus discutable.

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