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Les bleus vers le 4-3-1-2 ?

L'équipe de France semble proche d'un retour au système à trois milieux défensifs, mais aussi d'une petite révolution offensive...
Auteur : Jamel Attal le 14 Juin 2000

 

En l'absence de réelle inquiétude envers le jeu des Bleus, l'essentiel du débat, outre la composition de l'attaque, semble donc se concentrer sur le choix de jouer avec deux ou trois milieux récupérateurs. Le basculement qui se dessine en faveur d'une titularisation de Vieira comme troisième dans l'entrejeu met d'abord de côté la mise en doute de Deschamps, mais elle a d'autres conséquences.

Djorkaeff se retrouve ainsi extrêmement fragilisé, pour la première fois depuis qu'il s'imposa comme indispensable à cette équipe en 1995. Le plus étonnant est qu'il ne l'est pas du fait de son niveau pourtant aléatoire depuis quelques années, mais à la suite de circonstances particulières. On évoquera comme raison diplomatique son retour de blessure, mais c'est plus le rôle ambigu que Youri s'est défini lui-même qui ne trouve plus sa place dans cette formation très récemment révolutionnée par l'avant.
En effet, l'option à deux attaquants semble aujourd'hui s'imposer, avec une préférence au duo Henry/Anelka comme évidence tardive. Les performances et l'efficacité du quartette français (car Wiltord et Trezeguet ont presque autant d'arguments que leurs compères) rendent moins évidentes les qualités de buteur du joueur de Kaiserslautern. Il en résulte qu'avec une telle force de frappe, Zidane doit exprimer son talent avec une totale liberté d'action afin d'alimenter ces pointes en ballons. Cela fait plusieurs mois que le travail défensif excessif du meneur de jeu est évoqué par les joueurs eux-mêmes …
Mais pour éviter que les adversaires ne s'engouffrent comme des Japonais dans la défense française, le renforcement du milieu s'impose avec l'évidence d'un système champion du monde. Emmanuel Petit est ainsi monté au créneau avec des propos alarmistes pour plaider indirectement en faveur de cette solution. Il a d'autant plus d'arguments que lui-même et Vieira sont aussi d'excellents passeurs et que leur jeu vers l'avant est très intéressant. Avec Deschamps comme régulateur et aboyeur, ce trio paraît même dépasser en qualité son homologue de 98. A partir d'un bloc défensif à peu près inamovible de 7 joueurs, avec Zidane en vrai 10, le sélectionneur n'aurait plus qu'à s'interroger sur son duo d'attaque, avec tout le confort des solutions multiples et équivalentes qui s'offrent à lui.
De nombreux commentateurs évoquent leur crainte que l'équipe de France se déséquilibre en voulant toujours lancer ses deux "flèches", en balançant sans construire (à la différence du Mondial). Sachant que les attaquants évoluant dans d'autres registres (Trezeguet, Dugarry, Wiltord, Djorkaeff) seront à coup sûr appelés en fonction de l'adversaire et de l'évolution du score, on peut d'abord penser que ce type de jeu ne sera pas systématique. Ensuite, le bloc défensif cherchera certes à défendre plus bas pour garantir son imperméabilité, mais plus compact, il pourra aussi remonter avec plus d'efficacité. Les risques d'un dérèglement ne semblent pas très significatifs en regard des séductions d'un système qui s'appuie aux deux tiers sur des acquis incontestables, et semble offrir les meilleures conditions pour ses nouveaux atouts.

Coincé entre l'augmentation numérique des attaquants et le retour à trois récupérateurs, Djorkaeff disparaîtrait logiquement du terrain. Il a bien senti le vent tourner: dans L'Equipe de mardi 13, il se déclare prêt à assumer n'importe quelle tâche défensive en refusant toute notion de concurrence. Mais il y a peu de chances que le conte de la transfiguration de Youri en premier défenseur passe aussi facilement qu'en 98.
Si ces tendances étaient confirmées dès vendredi, il pourrait retrouver ce rôle de joker tactique dans lequel on le rêve depuis longtemps déjà. Avec ce nouveau challenge, le Snake trouverait certainement à s'exprimer et, connaissant sa volonté et son habileté, se montrerait sans doute capable de tirer son épingle du jeu au mieux des intérêts des Bleus.

Il est difficile de savoir aujourd'hui si Lemerre s'est réellement engagé sur cette voie, mais connaissant sa tendance à laisser les choses se décanter elles-mêmes et à en laisser l'évidence s'imposer, l'option de ce 4-3-1-2 pourrait bien s'imposer au cours de la compétition. On espère simplement que le débat autour de ces différentes options ne nuise pas à la cohésion et la sérénité du groupe; les réponses énervées faites aux journalistes qui abordent ces questions indiquent que ces rééquilibrages nécessitent en effet d'être gérés, mais par les joueurs eux-mêmes, comme ils ont su le faire jusqu'à présent.

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