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Les élus au stade de la mégalomanie

La Ligue n'est pas seule responsable du surdimensionnement des stades français. Les villes et leurs élus y participent aussi pour des raisons souvent opportunistes, sans trop en mesurer le caractère aléatoire et les conséquences. Le stade ne fait pas l'équipe…

Auteur : Eugène Santa le 4 Avr 2002

 

Amiens, Grenoble : deux équipes en forme aux portes de la D1 ? Deux clubs mythiques de l’hexagone? Non: simplement deux villes plutôt anonymes du foot français, qu'elles nous pardonnent. Et pourtant, la première abrite l’un des stades les plus modernes du pays, tandis que la deuxième se prépare à voir édifier une enceinte de grande taille dans les semaines qui viennent. Une sorte de remake de la fable de la Fontaine, dans laquelle les élus locaux pourraient aisément jouer le rôle de la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf…

Les yeux plus gros que le ventre
Le foot français marche sur la tête. Quand ce n’est pas la Ligue, qui impose des capacités d’accueil démesurées aux candidats à une place en D1 (lire La folie des grandeurs du foot français), ce sont les élus eux-mêmes qui "s’imposent" des projets démesurés au regard de la réalité sportive de leurs clubs locaux.

Une parfaite illustration de ce phénomène peut être observée à Grenoble. La préfecture iséroise a ainsi lancé l’édification d’une enceinte neuve en lieu et place de son ancien stade. Dans le courant de l’année 2004, le club de foot de la ville, Grenoble Foot 38, devrait ainsi pouvoir évoluer devant 20.000 à 30.000 personnes (selon la configuration). Porté par le regroupement de communes de l’agglomération grenobloise (la Métro), le projet prévoit ainsi la construction d’un édifice de 20 mètres de haut, 150 mètres de large et 210 mètres de long. Coût total de l’opération: 36,13 M€ hors taxe, soit 237 millions de francs (1). Objectif de l’équipement: permettre au club local d’évoluer en D1 et accueillir à l’occasion des matchs exceptionnels de rugby.

Pourtant, une analyse — même sommaire — de l’actuel contexte du sport pro à Grenoble fait apparaître de tels investissements comme tout bonnement aberrants. Promus cette année du National, les Isérois sont actuellement en 16e position du championnat de France de D2. Il n’y a donc actuellement que quatre clubs derrière eux au classement, et s’ils comptent neuf points d’avance sur le premier relégable, ils en ont aussi 16 de retard sur la première place permettant d’accéder à la D1. Sans compter que le club n’évolue pas dans une parfaite sérénité: celui-ci a ainsi dû faire revenir en urgence son entraîneur de l’an passé (brièvement parti sous les cieux stéphanois) après un début de saison catastrophique. Autant dire que l’élite n’est pour l’instant qu’un doux rêve pour la plupart des supporters.

Alors bien sûr, les dirigeants et les élus locaux gardent de grandes ambitions pour leur équipe locale. Mais il ne suffit pas de décréter que son club est un futur grand de l’hexagone pour en faire un foudre de guerre. En lançant un tel projet de construction, les élus de la métropole grenobloise semblent ainsi ignorer totalement les réalités actuelles du football professionnel: pour construire un grand club, voire seulement un club viable de D1, il faut du temps, et l'argent n'y suffit même pas. En premier lieu, monter en division supérieure n’est pas une sinécure. Des clubs ou le foot est traditionnellement implanté, comme Saint-Etienne ou Le Havre, ont ainsi les plus grandes difficultés à retrouver l’élite. Et quand ce challenge est atteint, l’objectif final n’est pas pour autant rempli: les Toulousains ont récemment payé le prix fort pour avoir voulu brûler les étapes. Quant à d’autres clubs, pourtant bien armés financièrement, comme Strasbourg ou Caen, ils ont également eu le plus grand mal à se maintenir en première division.

Alors bien sûr, il existe toujours des contre-exemples. Les Lillois étaient aux portes du National il y a encore quelques mois, et sont aujourd’hui en passe d’obtenir pour la deuxième année consécutive une qualification européenne. Mais ces illustrations sont finalement relativement rares au regard du nombre de clubs qui espèrent atteindre un jour ce niveau.

Il est donc évident que les élus et dirigeants grenoblois veulent aller un peu vite en besogne. A l’heure actuelle, les besoins des supporters du club sont loin de ceux auxquels pourra répondre le futur stade. Depuis le début de la saison, l’affluence moyenne à Grenoble est de 6400 personnes. C’est certes supérieur aux chiffres de la plupart des clubs de D2, mais ça reste très loin de la capacité de 20 000 places (extensible à 30 000!) du projet.

Le cas grenoblois peut être rapproché de celui de la ville d’Amiens. La ville picarde accueille elle aussi le stade de la Licorne, monument flambant neuf qui devait répondre aux objectifs ambitieux des dirigeants locaux. Ceux-ci souhaitaient côtoyer les grands de l’hexagone, mais les Picards n’ont pour l’instant réussit que très modestement à se maintenir dans le ventre mou de la D2: les Amiénois sont actuellement douzièmes de D2, à treize points de Beauvais (premier club à pouvoir monter). Finalement, depuis son inauguration à l’occasion d’un Bordeaux-Nantes en 1999 (Trophée des Champions), le majestueux stade de la Licorne n’a pas connu un seul autre match entre clubs de l’élite. Les élus et représentants grenoblois auraient peut être du se pencher sur la situation de leurs homologues Picards avant de mettre en œuvre leur projet.

Affaires et démagogie
Si cette folie constructive semble absurde, elle n’en a pas moins ses justifications. Et la première d’entre elle est bien évidemment politique, le foot étant devenu, depuis 1998, un véritable enjeu électoral en France.

Aujourd’hui, les grandes villes de l’hexagone qui ne souhaitent pas avoir leur club à l'échelon le plus haut de la hiérarchie du foot ne sont pas légion. Car le sport de haut niveau est devenu un vecteur d’image ultra-efficace pour les communes. Des villes comme Guingamp, Auxerre, Sedan sont aujourd’hui principalement médiatisées au travers de leur club de foot. Le coût d’une campagne de communication pour acquérir une telle notoriété serait sans aucun doute faramineux. Accueillir un club performant l’est tout autant (voire plus), mais au moins ces dépenses bénéficient-elles la plupart du temps de l’aval des populations.

Par ailleurs, la construction d’un stade représente un projet particulièrement lisible politiquement: augmenter les dépenses de fonctionnement pour recruter ou améliorer les conditions de travail des agents en charge du service public n’est pas forcément très bien compris. En revanche, couler du béton est une réalité tangible à laquelle échappent rarement les électeurs-contribuables. Et généralement, les constructions de structures culturelles ou sportives sont accueillies à bras ouverts par la population. Cela est d’autant plus curieux que pour ce qui concerne les enceintes destinées au sport de haut niveau, ces infrastructures bénéficient principalement à des entreprises privées (les clubs pros) et ne sont ouvertes que deux fois par mois environ au public, uniquement en sa qualité de spectateur…

Mais ces constructions massives correspondent aussi à un contexte local. Tout autant que les élus locaux, ce sont souvent les dirigeants de clubs eux-mêmes qui définissent une politique ambitieuse pour leur club. Dans ce cadre, un refus de la Mairie, propriétaire du stade dans la plupart des cas, constitue un frein au développement du club, perçu de façon bien souvent négative par les supporters. Des exemples de stades de grandes capacités construits ou agrandis quasiment pour rien, l’hexagone en compte quelques-uns uns. Nous venons de citer le cas picard, mais nous pourrions tout aussi bien évoquer celui de la Mosson. Le stade montpelliérain se remplit difficilement de 10 000 spectateurs à chaque journée à domicile, alors que les travées pourraient en accueillir trois fois plus. Bref, rares sont les maires qui osent avoir le courage politique de refuser un investissement de ce type, même quand celui-ci ne se justifie pas. On ne pourra donc que féliciter Catherine Trautmann, par exemple, de ne pas avoir transformé la Meineau en gigantesque enceinte lors de la Coupe du Monde 98. Avec le recul, et alors que le club se bat actuellement pour retrouver la D1 après y avoir galéré pendant plusieurs années, on ne peut que souligner la justesse de ce choix salutaire pour les finances de la capitale alsacienne.

Enfin et surtout, ces dérives un peu folles sont symptomatiques de l’effet pernicieux des normes imposées par la Ligue. Pour reprendre l’exemple grenoblois, les objectifs de la construction du stade sont clairs: pouvoir évoluer en première division. Pour ne pas avoir à subir les pressions de la Ligue à l’approche de la montée en D1, les clubs décident désormais d’anticiper largement sur l’accession au niveau supérieur en construisant le stade très en amont, avant même que cet objectif ne paraisse seulement envisageable. A de nombreuses reprises, les instances nationales ont délivré des dérogations aux clubs n’entrant pas dans les normes. Mais une fois en D1, ceux-ci sont pressés de réaliser les travaux, alors que la pérennité de l’équipe locale n’est pas assurée. On ne pourra encore une fois que critiquer les seuils de capacités fixés par la Ligue, d’autant que ceux-ci apparaissent véritablement comme arbitraires. Quant à leurs effets secondaires, on s’aperçoit ici qu’ils ne sont pas toujours très positifs…

Une fois de plus, il ne s’agit pas de critiquer a priori toute construction de stade. Dans de nombreuses villes, ceux-ci, vétustes, nécessitent une remise aux normes voire une réfection totale pour des questions de sécurité. Mais beaucoup des projets immobiliers que nous observons à l’heure actuelle semblent complètement démesurés au regard de la réalité locale et surtout totalement prématurés par rapport aux résultats sportifs. Le foot est un beau sport, mais doit-il pour autant constituer l’investissement prioritaire des institutions publiques locales ?

(1) Le coût total comprend la construction du stade et les divers aménagements périphériques.

Réactions

  • Géant Vert le 05/04/2002 à 00h38
    Bien dit tout ca !
    Et ca me fait repenser à Saint Etienne ou
    le débat a fait rage il y a 2 ans. Les
    supporters etaient prets a tout pour retrouver un stade
    de 40000 places, frustrés de ne pas pouvoir rentrer lors des
    grosses affiches....
    Avec une saison médiocre, la moyenne atteint 15000 spectateurs à domicile.
    Et meme en D1 je ne suis pas sur que 40000 places seraient utiles....
    A moins que l'ASSE joue la Ligue des Champions mais on a encore le temps ;-))
    Et meme dans ce cas la, ne vaut-il pas mieux un Chaudron enflammé par 30000 supporters
    qu'un gros stade qui sonne creux a cause de spectateurs ???
    Meme les amateurs du liberalisme outrancier ne peuvent pas s'appuyer sur l'exemple anglais
    pour aggrandir les stades. Le club le plus riche du monde a un stade de combien deja ???

  • goom le 05/04/2002 à 01h03
    Article ma foi fort intéressant, notamment à quelques journées de la fin des championnats.

    Concernant les normes de la lnf on ne peut que les regretter notamment parce qu'elles ne prennent pas en compte les situations de chaque club.

    Pour répondre à Géant Vert, la restructuration du stade Geoffroy Guichard a supprimé les places debout (conformément à la règlementation de la fifa) contre quoi les supporters des kops s'étaient élevés. Maintenant le stade compte 36000 places assises mais en kop nord (c'est un peu moins vrai en kop sud) les spectateurs sont debout ce qui dans un tribune normalement assise me parait plus dangereux que des spectateurs debout dans une tribune....debout.
    Concernant la capacité, on pourrait la limiter à 20000 (c'est l'affluence maximale cette saison) mais finalement on ne résout pas le problème des matches "de base" et des matches "de gala". La demande lors de ces premiers dépassent rarement la capacité du stade, alors que la demande pour ces seconds dépassent quasiment à chaque fois la capacité du stade pour atteindre 2 voire 3 fois la capacité du stade. Il faut trouver un équilibre qui dépend de chaque club et chaque ville. Si on peut estimer que St Etienne peut avoir un stade de 50 000 places, on peut douter qu'une ville comme Grenoble ait besoin d'un stade de 30 000 (voire de 20 000)...

    Autre point que je voudrais souligner, c'est l'accroissement de la fréquentation des stades suite à la coupe du monde. Le simple fait de gagner la coupe du monde aurait il suffit pour déclencher une vague de supportite? Dans une certaine mesure oui, mais je pense que la rénovation de nombreux stades y est pour beaucoup aussi. L'image vieillote du stade fut remplacée par une image de stade moderne (l'exemple le plus frappant est le stade de France) et un public qui n'allait pas (ou plus) au stade à cause de la "vétusté" des stades y (re)vient. Une question qui complète cette réflexion est: la modernisation d'un stade ainsi que son agrandissement ne participent il pas à attirer plus de spectateurs? J'ai tendance à penser que oui, et si Gerland faisait 60 000 places, je pense que l'OL ferait une plus grande moyenne encore, idem pour de nombreux clubs...

    Pour finir, le stade de Manchester United fait 67000 (il me semble) et il y a une liste d'attente, le Real a un stade de 90 000 tout comme Barcelone, et Dortmund qui est entré en bourse dernièrement en a profité pour racheter son stade et l'agrandir à 60 000 (dont une tribune toujours dévolue aux supporters les plus "chauds")

  • electron libre le 05/04/2002 à 02h12
    Article tres interessant. Je ne pensais pas que Grenoble puisse faire l'actualite
    des Cdfs :-)

    Quelques precisions:
    1/ Grenoble est une ville a la culture Rugby, voire Hockey, volley, mais pas vraiment de fouteballe.
    J'ai vu des Grenoble-Toulouse dans un stade trop petit pour l'occasion (le stade Lesdiquiere) avec je dirais, 10-13000 personnes.

    2/ Je pense quand meme qu'il y a un public (voir chiffres de l'article) pour le foot. C'est la 9e agglomeration francaise. Mais pas encore de 30 000 personnes, ca c'est sur.

    3/ Le maire est effectivement un peu megalo (syndrome "George Fresche") et veut meme que Grenoble organise les JOs d'hiver en ... 2014.
    La ville avait mis, je crois plus de 10 ans a rembourser ceux de 1968.

    4/ Ce qui aberrant, du point de vu du citoyen local, ce n'est pas la construction en soi, mais l'absence complete
    de consertations. Une association anti-stade a d'ailleurs ete creee...

    5/ J'avoue que je suis un peu partage quand meme. Vos arguments font mouche.
    Mais le jour ou j'ai appris la construction du stade, je me suis dit: "tiens, La ville se decide (enfin) a promouvoir le GF38."
    Reaction, du pequin de base, un peu idiote, je l'avoue. Mais ca me fait comprendre aujourd'hui l'impact electoral que peuvent avoir ce genre de projets.

    6/ 237 millions de francs, c'est a peu pres ce qu'a depense la ville pour se construire un musee tout neuf.
    La renovation de la maison de la culture (en cours) va couter plus cher. Donc c'est un projet lourd mais a l'echelle de la ville quand meme.

    7/ Pour ce qui est des performances du club,
    9 victoires, 12 nuls, 13 defaites, pas si mal pour une premiere annee en D2.


  • RP le 05/04/2002 à 02h41
    On est vraiment pas en retard du côté de Grenoble (d'où j'effectue cette intervention, à tout juste quleques hectomètres de l'emplacement du stade en question) car la montée en D1 n'est pas pour tout de suite car pour le moment la problèmatique du GF 38 est effectivement de se maintenir en D2 et il faut déjà penser à y rester pendant quelques saisons avant de voir plus loin.
    Le sport de haut-niveau semble être une priorité de l'équipe municipale (je n'habite pas Grenoble et je ne m'intéresse pas de très près la politique locale) une nouvelle patinoire d'agglomération a été construite récemment, certes on a la chance d'avoir une bonne équipe de hockey sur glace (3ème du championnat élite qui vient de s'achever) mais force est de constater qu'elle doit son financement aux collectivités locales quand on regarde les panneaux publicitaires lorsqu'on assiste aux matchs dans la patinoire (le conseil général, la métro, la ville de Grenoble, la SEMITAG : société de transports en commun financée en grande partie par les 3 collectivités précitées…).
    Le contribuable grenoblois ou de sa proche banlieue qui n'aime pas le sport doit apprécier.
    Ce débat n'est pas sans rappeler un certain forum où il était question d'une tempête dans un verre d'eau ! ! !

  • piem le 05/04/2002 à 02h44
    Article intéressant, Monsieur Santa, mais l’anticipation pour un projet 2004 (soit 2 saisons plus tard) ne me semble pas aberrant pour une ville comme Grenoble. C’est vrai, on peut parfaitement relevé le caractère hautement démago du coulage de béton local qui relève plus de la programmation électoraliste que du réel besoin des concitoyens, mais là le débat se déplace sur un autre terrain où le foot n’est qu’un exemple des abus faits en ce sens.

    Sur le cas spécifique de Grenoble, je trouve le rapprochement avec Amiens un peu hatif pour des raisons démographique d’une part, pour Amiens 135 449 hab pour une unité urbaine de 160 767 hab (sources INSEE recensement 99) et pour Grenoble 153 426 hab pour une UU de 419 468 hab soir une unité urbaine plus de 3 fois plus importante ; pour des raisons géographique d’autre part la Picardie – tout comme la région Centre - est une région de plus en plus « trustée » par la Région Parisienne en terme d’activité économique. Economiquement parlant, il paraît plus délicat de monter un grand club de foot dans de telles régions. A l’inverse Grenoble constitue le second pôle économique de la Région Rhone-Alpes et, avec la chute sportive stéphanoise, il y a régionalement une place à prendre (la Région Rhone-Alpes a proportionnelement une part très faible dans le foot de haut niveau comparativement à une Région comme la Bretagne). Je conçois parfaitement qu’à ce niveau là, les élus souhaitent voir leur Ville rentrer dans la bataille… même si le sportif connaît des aléas que la raison ignore, il n’est pas irrationnel d’avoir un stade prêt en 2004 car tout peut arrivé et à l’échelle de 5 ou 6 saisons, Grenoble pourrait se retrouver en D1… Je trouve pas ça plus idiot d’anticiper le phénomène plutôt que de se retrouver à ne pas savoir si le club va monté pour des problèmes de norme (c'est là-dessus que je suis plutôt d'accord). Par ailleurs, l'accueil du rugby qui remplit le stade (cf post précédent) est à prendre en compte (ce n'est pas le cas à Amiens), surtout si le Maire de Grenoble arrive intelligemment à faire payer sa démago par les autres comme ça semble être le cas !-))

  • harvest le 05/04/2002 à 03h43
    Visées electorales certes , mais aussi mégalomanie rampante , le syndrome Jojo Frêche à Montpellier fait tache d'huile au PS et ailleurs. Mais à mon avis le moteur principal de ces constructions démesurées est l'organisation d'enrichissements personnels : Sur un projet de 36 millions d'Euros , même des commissions ( occultes ) de 0,1% , ça fait 36.000 euros , et pour bien connaitre le milieu du BTP , je peux vous garantir que les comm. c'est pas du 0,1 mais 10 ou 20 fois plus. Il faut savoir que tous ( je dis bien tous ) les élus ont leur tarif. Et quand l'actualité nous montre la chute de l'un d'eux , c'est souvent parce qu'il est devenu trop gourmand et a voulu augmenter ses revenus ( donc au détriment des autres acteurs du " marché "). exemple typique : Médecin à Nice. Vous vous êtes déjà demandé pourquoi les budgets prévisionnels de toute construction importante sont toujours largement dépassés à l'arrivée ?
    Désolé pour ceux qui s'imaginaient que la corruption ne touche qu'une marge de la classe politique , c'est mal connaitre la nature humaine.

  • electron libre le 05/04/2002 à 03h58
    Autre exemple: Carignon a Grenoble :-)

    Mais bon, Destot et Fresche ne sont pas Medecin, faut pas exagerer.



  • El mallorquin le 05/04/2002 à 04h13
    Il ne faut rien exagérer non plus Harvest, il y a 36 500 communes en France, donc 36 500 maires, et plus de 300 000 conseilleurs municipaux... ça fait pas mal de corrompus tout ça !
    Lire un simili de "tous pourris" dans ton post me laisse un peu sur le cul, même si je me doutais un peu de ton antipathie pour la classe politique... Bon rassure-moi, tu n'es pas le frère caché de Richard Durn ? ;-)

  • gilliatt le 05/04/2002 à 04h59
    Ta dernière phrase, elle était pas indispensable, El Mallorquin.
    C pas choquant, choquant (e t c bien connu, on pt rire de tt mais pas avec n'importe qui), mais bon...

  • harvest le 05/04/2002 à 05h41
    Tous pourris , non , El m , mais les plus éminents , oui , je peux te l'assurer de source sure , et ça fait du monde.
    En fait , tout est relatif à la position occupée : grosse ville , gros enjeux financiers , gros risques de magouilles.
    J'ai connu personellement le maire d'une ville de 5.000 habitants qui a changé de voiture aussitôt élu ( pure coincidence ).
    Et bien sur que Frêche fait gaffe à ne pas dériver comme jacquot de lien plus malin , il a aussi verrouillé toutes les administrations qui pourraient lui nuire.

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