Les Pays-Bas au sommet
Les Hollandais ont sorti un match époustouflant face à de bien pâles Yougoslaves. Littéralement transcendée par l’événement, l’équipe de Rijkaard a fait taire tous ceux qui doutaient encore de sa puissance de frappe (au sens propre), comme avant elle la formation championne du monde d’Aimé Jacquet.
Auteur : Clément Jumeau
le 25 Juin 2000
Les Hollandais ont sorti un match époustouflant face à de bien pâles Yougoslaves. Littéralement transcendée par l’événement, l’équipe de Rijkaard a fait taire tous ceux qui doutaient encore de sa puissance de frappe (au sens propre), comme avant elle la formation championne du monde d’Aimé Jacquet.
Commençant le tournoi sur un rythme un peu mou, l’on pouvait craindre que les Hollandais rejoignent très rapidement le Panthéon des favoris qui n’assument pas. Leur montée en puissance est aujourd’hui bien plus nette que lorsqu’ils ont rencontré la France. De ce match, il était difficile de tirer un enseignement notable, la France ayant envoyé au front une équipe B de talent, mais dont les joueurs n’avaient jamais pratiqué ensemble à un si haut niveau. Difficile à priori du moins. Car la prestation de Kluivert and co face aux Yougoslaves est indéniablement le fruit d’une confiance nouvelle, probablement née de la victoire face aux Champions du Monde.
Ils paraissent aujourd’hui imbattables les Bataves, leur plan de jeu a pris forme et leur volonté d’aller de l’avant, quoi qu’il arrive, tout en gardant une assise défensive ultra organisée, pourrait faire taire un bus entier de Cruyff.
Certes, on pourra toujours dire que les Yougoslaves n’ont pas joué à leur niveau. C’est sûr, mais c’est bien à cause de Hollandais à la forme physique incroyable, capables de parcourir de long en large le terrain sans s’arrêter, en gardant la lucidité nécessaire pour construire et marquer, pour dégoûter et assommer n’importe quel adversaire.
Rien ne manquait dans cette équipe. La ressemblance quasi parfaite avec un futur vainqueur de tournoi était flagrante. A ce niveau de jeu, il faudra du courage à l’Italie pour oser les défier. A moins que les transalpins refusent le jeu et se contentent de défendre, en comptant comme d’habitude sur les coups de pattes de Inzaghi ou Totti. Mais l’on pourra vérifier dès jeudi prochain.
Quoi qu’il en soit, c’est un gros pavé dans la mare des bookmakers que viennent de lancer les joueurs oranges. Enfin…