Ligue 1 : le feuilleton, épisode seize
Le championnat s'est donné un "champion d'automne" qui ne le rassure pas sur son état général. L'épisode en fait le bilan très provisoire et ne lésine ni sur les réflexions, ni sur les images à sensation.
le 19 Dec 2002
Le mini-bilan de la mi-course Voilà donc un grand, un beau champion d'automne. Trêve d'ironie... Cette 19e journée de championnat a vu l'Olympique de Marseille s'installer en tête de la compétition pour la première fois de la saison, de façon assez opportune pour la postérité statistique, mais pas suffisamment convaincante pour nous faire croire à un sacre printanier. En fait, ce Marseille-là champion d'automne, c'est tout le symbole d'un championnat dans lequel n'importe qui peut virer en tête à tout moment, de Nice à Lyon, en passant par Guingamp ou Saint-Etienne (euh… non en fait). Leader par hasard (mais pas sans mérite), les Marseillais sont d'ailleurs conscients de la précarité de leur situation et évitent de s'emballer. Avec seulement trois points d'avance sur le sixième, la plus mauvaise différence de buts et la plus mauvaise attaque des sept premiers du classement, les Phocéens restent modestes, à la manière de Christophe Bouchet, qui souligne "des circonstances extrêmement favorables" (L'Equipe) pour expliquer ce bon classement. On verra dans un trio de poursuivants composé de Nice, Monaco et Lyon, quelques prétendants bien plus sérieux au titre: les Aiglons ont une défense de fer, même s'ils ont encaissé 7 buts sans en marquer un seul lors de leurs deux derniers déplacements. Quant à Monaco et Lyon, avec plus de 30 buts au compteur, ils peuvent laisser leurs défenses respectives se trouer de temps en temps (ce qui est rarement le cas des Azuréens…). Derrière les outsiders auxerrois, guingampais et sochaliens, la L1 abrite un ventre mou qui a pourtant un fort parfum européen: Lens, Nantes, PSG et Bordeaux occupent les 8e, 9e, 10e et 11e place, assez loin de leurs espérances initiales. Pour ces quatre-là, il faudra cravacher pour recoller aux échappés… On ne pariera pas sur leur réussite, quoi qu'une bonne surprise ne soit pas exclue pour l'un d'entre eux. Enfin, derrière, une bande des quatre risque de batailler ferme pour éviter la relégation: Le Havre, Ajaccio, Troyes et Montpellier sont bien trop réguliers dans la médiocrité pour espérer s'en sortir sans effort. Rennes, Bastia et Sedan, avec une poignée de joueurs de grands talents et de bonnes phases lors de cette première partie de saison, ont sans doute plus de raisons d'être optimistes…
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